CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

mercredi 31 août 2011

L'assurance-vie et les livrets sauvent l'épargne

Philippe Crevel a été interrogé par Carole Papazian du Figaro au sujet des placements financiers et notamment sur l'impact de la crise sur les ménages français. Philippe Crevel a souligné que l'exposition des Français aux actions était faible et qu'ils étaient donc directement peu impactés par la chute des cours enregistrée au mois d'août.

 

Lire l'article du Figaro

L'épargne retraite et l'épargne salariale épinglées par le rapport de l'IGF

Le coût des avantages fiscaux et sociaux dont bénéficient l'épargne retraite et l'épargne salariale est évalué par l'IGF à 4,85 milliards d'euros dont 1,9 milliard pour l'épargne retraite. L'IGF souligne que les mesures d'incitation n'ont pas permis le développement de l'épargne retraite en France. Elle pointe en particulier le PERCO qui reste à ses yeux confidentiel. Sur l'épargne retraite, il n'a pas émis de jugement sur les différents dispositifs.
Les dispositifs fiscaux et sociaux qui sont comparables à ceux qui existent chez nos partenaires ne sont pas responsables des résultats moyens de l'épargne retraite; Il faudrait analyser la réglementation complexe et peu lisible de l'épargne retraite en France.

mardi 30 août 2011

Suppression de l'abattement pour les plus-values immobilières dès le 25 août 2011


Dans le cadre du plan fiscal annoncé par François Fillon, l'abattement de 10 % au-delà de la cinquième année de détention du bien immobilier (autre que la résidence principale) est supprimé pour les promesses ou compromis de ventes signés dès le 25 août 2011. La plus-value est  désormais seulement corrigée de l'inflation constatée depuis l'acquisition.

Taux de pauvreté à 13,5 %


En 2009, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux publié par l'INSEE, le 30 août 2011, le niveau de vie médian des Français  s’élève à 19 080 euros annuels, soit une augmentation en euros constants de 0,4 % par rapport à 2008.

Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 410 euros tandis que pour les 10 % les plus aisées, ce niveau est d’au moins 35 840 euros, soit 3,4 fois plus.

Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s'élève à  954 euros mensuels en 2009.

Le taux de pauvreté progresse de 0,5 point pour s'établir à 13,5 %. Cette progression est la conséquence de l'augmentation du chômage et de la crise.

En 2009, 10,1 % des actifs ayant au moins 18 ans sont pauvres, soit une augmentation de 0,6 point par rapport à 2008.

Parmi les personnes occupant un emploi, ce sont les non-salariés qui sont touchés par la hausse de la pauvreté : leur taux de pauvreté passe de 15,3 % à 16,9 %

lire le document de l'INSEE

lundi 29 août 2011

les niches en question

Le rapport sur les niches fiscales épingle, une fois de plus, l'assurance-vie. Le coût de l'avantage fiscal est évalué à un milliard d'euros pour un encours de 1400 milliards d'euros. L'IGF a examiné dans son rapport 339 niches fiscales et 46 niches sociales. L'inspection considère que les dispositifs à efficacité faible coûte 53 milliards d'euros sur un total de 104 (sur un total de 538 niches). 19 % des niches fiscales sont jugées inefficaces et 47 % peu efficientes soit un total portant sur 40 milliards d'euros. L'IGF est particulièrement sévère pour les niches portant sur l'impôt sur le revenu. Sur 130 dispositifs évalués, 52 sont jugés inefficaces.

L'épargne retraite préservée

Valérie Pécresse a, lundi 20 août, annoncé à BFM que les dispositifs fiscaux en faveur des emplois de proximité et de l'épargne retraite ne seraient pas modifiés même si l'Inspection générale des finances constestait l'efficacité. Dans le cadre du projet de loi de finances rectificative qui sera discuté au mois de septembre et dans le projet de loi de finances pour 2012, des mesures de réduction des niches fiscales seront discutées. Valérie péqueresse a considéré que la réduction d'impôt pour les emplois de proximité était créatrice d'emploi.

vendredi 26 août 2011

ARGENT - L'analyse de Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Épargnants, sur les bons investissements du moment...

Après l'annonce du plan fiscal du Premier Ministre et après la forte baisse des actions au mois d'août, Phillipe Crevel a été interviewé par Thibaut Schepman de 20 Minutes.fr afin de faire le point sur les placements financiers. Philippe Crevel a indiqué que «c'est le moment de saisir les opportunités, en restant prudent, c'est-à-dire en vendant dès que l'on a gagné de l'argent».

Lire l'interview

En quelques jours se sont enchaînés un krach boursier et un changement de fiscalité sur certains placements, le tout dans un contexte de ralentissement du marché immobilier. N’y a-t-il plus que le Livret A de sûr pour épargner?


Tout dépend de votre appétence au risque. Mais dans un tel climat, beaucoup ont effectivement tendance à se réfugier sur un produit comme le Livret A, avec un rendement correct mais très sécurisé. Dans un cas d’épargne de précaution, c’est parfait aujourd’hui. Par contre, si vous épargnez pour investir à moyen terme, ce n’est clairement pas suffisant puisque le taux du Livret est de 2,25%, soit à peine plus que l’inflation, ce qui n’est pas très rémunérateur.

Quels sont vos conseils pour placer son argent à plus long terme?

Il faut accepter un peu de risque mais je pense au marché d’actions. Difficile aujourd’hui de dire si le krach est passé, mais ce qui est sûr c’est que nous avons atteint un plancher. Les valorisations des entreprises sont largement en deçà de leurs résultats économiques, car les investisseurs craignent une récession. Or, en Bourse, il ne faut agir à contretemps: ne pas attendre que les cours soient hauts pour acheter ou qu’ils soient bas pour vendre. Pour moi c’est le moment de saisir les opportunités, en restant prudent, c’est-à-dire en vendant dès que l’on a gagné de l’argent, par exemple quand l’action a augmenté de 10% ou 20%. On peut également ouvrir une assurance-vie avec une partie en fonds euros et une autre avec des unités de compte en actions.

Si l’on suit ces principes, c’est le moment de vendre de l’or?

Oui. Je conseille à ceux qui ont de l’or, et surtout ceux qui ont acheté cher il y a peu de temps, de vendre pour prendre une plus-value. Il y a toujours le risque de voir le cours grimper et d’avoir des regrets mais il ne faut pas garder trop longtemps de l’or à ce cours très élevé de 1.900 dollars l’once. Je rappelle juste que l’once a stagné pendant 25 ans à 800 dollars avant de grimper ces dernières années. Un long retour à ce plancher n’est pas exclu.

Vous ne parlez pas de l’immobilier, alors qu’il était un placement privilégié ces dernières années. Ce n’est plus un investissement rentable, selon vous?

L’immobilier a comme chacun sait beaucoup grimpé ces dernières années. Il y a aujourd’hui un ticket d’entrée très élevé sur ce marché, avec un risque non négligeable de ralentissement du marché. La preuve: on recommence à voir des panneaux « A vendre » même dans Paris intra-muros. Pour moi, les potentiels de gain sont derrière nous. Par ailleurs, même l’investissement locatif me semble avoir une rentabilité faible, d’autant plus que les aides gouvernementales pourraient êtres restreintes. Pour conclure, je pense que le seul investissement locatif intéressant aujourd’hui est l’investissement touristique. Cela permet de louer en saison sur des courtes durées comme complément de revenus, tout en finançant un lieu de vacances familiales.

jeudi 25 août 2011

L'assurance et le plan du Gouvernement

Le Gouvernement a décidé de relever de 3,5% à 7% la taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA) sur les contrats de complémentaire santé dits « solidaires et responsables » et de 7% à 9% sur les contrats dits « non responsables ». La mesure devrait rapporter 100 M€ de recettes en 2011 et 1,1 Md€ en 2012. Ce qui en fait l'un des principaux contributeurs au plan Fillon qui prévoit 700 M€ de recettes nouvelles d'ici la fin de l'année et 11 Md€ l'an prochain. Lors de son intervention à TF1, le Premier Ministre a qualifié cette hausse de "mesure juste".

Depuis trois ans, les assureurs santé sont mis à contribution. En 2009 le taux de la contribution CMU a été portée de 2,5% à 5,9% de la contribution CMU puis 6,27% en 2010. Egalement en 2010, l'instauration de la TSCA pour les contrats responsables a été institué. Ces augmentations ont rapporté à chaque fois environ 1 Md€.

La nouvelle augmentation est évaluée à 1,3 milliard d'euros pour 2011.

Le différentiel entre les contrats responsables et non responsables ne sera plus que de 2 points et non de 3,5 points comme avant ce qui rendra moins intéressant les contrats qui représentent plus de 95% du marché.

Epargne salariale et épargne retraite impactées

Le forfait social est relevé de 6% à 8%. Il concerne l'épargne retraite supplémentaire, l'intéressement et le PERCO.

L'assurance vie soumis aux prélèvements sociaux

Comme les revenus des produits financiers (intérêts, dividendes, revenus fonciers...), le taux des prélèvements sociaux (CSG, CRDS...) est porté à 13,5% au lieu de 12,3%.

Les épargnants et la double peine : comment la suronter ?

L'été est meurtrier pour les épargnants français. Après la baisse des cours des actions durant les trois premières semaines d'août, les épargnants doivent supporter une augmentation des prélèvements fiscaux et sociaux.

Le Gouvernement a décidé de porter le taux des prélèvements sociaux de 12,3 à 13,5 % qui s'applique à tous les produits d'épargne non défiscalisés. Sont ainsi touchés l'assurance-vie, les comptes à terme, le PEA, les revenus des obligations et des actions, les revenus des titres monétaires. Cette mesure devrait rapporter 1,3 milliard d'euros et pénaliser le rendement de 0,1 point des produits financiers.

Par ailleurs, le gouvernement a décidé d'imposer plus lourdement les plus-values immobilières et d'alourdir les prélèvements sur l'épargne salariale.

Ces mesures devront inciter les épargnants à améliorer le rendement de leur épargne. En période de basses eaux, il faut en profiter pour effectuer un tri dans ses placements et effectuer une réallocation de ses actifs.

L'augmentation des taxes doit être vécu non pas comme une contrainte pour la transformer en opportunité et se dégager de placements peu rentables.

mercredi 24 août 2011

L'épargne touchée par le plan de rigueur

Le Premier ministre, François Fillon, a présenté le plan de rigueur budgétaire retenu par le gouvernement afin de prendre en compte le recul de la croissance et les exigences des marchés financiers en matière d'assainissement des comptes.

Le Premier Ministre a confirmé la création d'une taxe sur les hauts revenus, une nouvelle réduction des niches fiscales et une hausse de 6 % des prix du tabac, de l'alcool et de sodas.

La prévision de croissance est révisée à 1,75 % pour 2011 et 2012 contre 2 et 2,25 %.

Le Premier Ministre avait comme objectif de touver 1 milliard d'euros en 2011 et 11 milliards en 2012 d'économies afin de respecter les engagements de la France sur le déficit public (5,7 % de PIB cette année).

Selon le Premier ministre, le déficit public devrait être réduit plus que prévu en 2012 grâce aux nouvelles mesures, à 4,5% du PIB au lieu de 4,6%. François Fillon a fait état d'un « objectif un peu plus ambitieux". La France veut montrer qu'elle est prête à réaliser des efforts de réduction de son déficit malgré la conjoncture difficile.

La taxe exceptionnelle sur les très hauts revenus : il est prévu d'instituer une taxation de 3 % sur le revenu fiscal de référence à partir de 500.000 euros. Cette « contribution exceptionnelle sur les hauts revenus », devrait rapporter environ 200 millions d'euros en 2012. Cette taxe est préentée comme temporaire, elle sera supprimée dès que la France respectera ses engagements européens. La taxe sera assise sur le « revenu fiscal de référence, qui concerne à la fois les revenus du travail et du capital », a expliqué François Fillon. «

Augmentation des prélèvement ssociaux

Le taux des prélèvement sociaux devrait passer de 12,3% à 13,5%. Ces prélèvements concernent les revenus du capital. Cette mesure pénalisera les placements à long terme (actions, OPCVM, obligations, assurance-vie. Ces produits qui déjà supportent la crise financière seront pénalisés.

Les heures supplémentaires

Les heures supplémentaires seront désormais intégrées dans le barème de calcul des allégements généraux de charges. En revanche, « les salariés continueront à bénéficier des abattements fiscaux », a souligné le Premier ministre.

Les niches fiscales

Une nouvelle réduction de 10% sur les niches fiscales est annoncé. Il s'ajoutera au rabot voté l'an dernier et entrera en vigueur en 2012.

Plus-values immobilières

L'abattement dérogatoire pour durée de détention sur les plus-values immobilières (hors résidence principale qui reste exonérée) est supprimé, au profit de la prise en compte de l'inflation réelle.

Assurance pour les contrats solidaires et responsables

L'exonération partielle de taxe spéciale sur les conventions d'assurance pour les contrats solidaires et responsables est supprimée.

Outre-Mer

L'abattement de 30 % sur le bénéfice imposable des entreprises dans les DOM est supprimé.

Parcs à thème

Un taux normal de TVA de 19 ,6 % sera appliqué aux entrées dans les parcs à thème.

Impôt sur les sociétés

Le mécanisme de report des déficits, qui bénéficie surtout aux grands groupes, sera harmonisé avec le système allemand.

Forfait social

Le forfait social qui s'applique notamment à l'épargne salariale et à certains produits d'épargne retraite est relevé une nouvelle fois. Il passera de 6% à 8%.

Par ailleurs, les prix du tabac, de l'alcool et des sodas seront augmentés de 6 % en 2011 et 2012. La fiscalité et les prélèvements sociaux sur les alcools forts sera augmentée. Une taxe sur les boissons sucrées sera créée. Le barème de la taxe sur les véhicules de sociétés, sera révisé en cohérence avec le Grenelle de l'environnement (alignement sur le barème bonus-malus).

Pour montrer la volonté du Gouvernement en matière de réduction des finances publiques, les mesures seront officiellement présentées au Conseil des ministres de mercredi prochain et discutées en session extraordinaire par le Parlement.

mardi 23 août 2011

Le livret A en forme

Les nouveaux dépôts du Livret A ont atteint au mois de juillet 2,01 milliards d'euros.Sur les sept premiers mois de l'année, la collecte nette du livret A s'est élevé 13,46 milliards d'euros, portant son encours total à 207,5 milliards.

Cette hausse est intervenue avant le relèvement, le 1er août, du taux du Livret A de 2 à 2,25 %.

La progression du Livret A s'est produite avant la montée en puissance de la crise financière durant le mois d'août. Néanmoins, les menaces sur les dettes publiques souveraines et l'annonce du ralentissement économique ont conduit les ménages français à se replier sur de l'épargne à court terme sécurisée. Le mois d'août devrait confirmer cette tendance. En revanche, le recul de l'inflation devrait aboutir à une réduction du taux du Livret A mais pas avant le mois de février voir si cela est possible pas avant les élections...

L'or toujours plus haut

En valeur absolue, l'or a battu un nouveau record en franchissant la barre des 1900 dollars l'once mardi 23 août 2011. En prenant en compte ll'inflation, le record de 1980 à 2400 dollars d'once reste encore à battre.
La progression continue de l'or s'explique tant par les achats des banques centrales des pays émergents qui veulent se constituer un stock en phase avec la puissance économique de leur pays que par les incertitudes qui pèsent sur l'évolution des actifs financiers comme les actions et les obligations.
Le marché de l'or attire de nombreux investisseurs à la recherche de placements sans risques sauf que l'or n'est pas sans risque. Les flucuations à la hausse ou à la baisse peuvent être fortes. En outre la forte hausse de l'or aboutit à une thésaurisation et donc contribue (modestement) à la stagnation économique. L'or ne produit rien ou presque.

lundi 22 août 2011

Le PERP, Plan d'Epargne Retraite Populaire, mode d'Emploi

La loi du 21 août 2003 dite loi Fillon sur les retraites, précise que « toute personne a accès à titre privé ou dans le cadre de son activité professionnelle à un ou plusieurs produits d’épargne destinés à la retraite dans des conditions de sécurité financière et d’égalité devant l’impôt ».

Par cette loi, deux nouveaux produits d’épargne retraite ont été créés : le plan d’épargne retraite collectif qui est mis en œuvre dans le cadre de l’entreprise et le plan d’épargne retraite individuelle qui comme non son le souligne  est un contrat à adhésion individuelle et facultative ouvert à tous à la différence des contrats Madelin réservés aux indépendants ou à la Prefon réservée aux fonctionnaires.

Le public concerné

Le PERP est accessible à toute personne active ou non, salariée ou non. Une même personne peut avoir plusieurs PERP. Il peut être ouvert en complément d’un autre produit d’épargne retraite collectif ou individuel. Théoriquement, il n’y a pas de limite d’âge mais de nombreux établissements refusent d’ouvrir un PERP à leurs clients âgés de plus de 65 ans.

Les versements

Les versements sur les PERP peuvent être libres ou périodiques en fonction des contrats. A la différence du Plan Épargne en Actions, il n’y a pas de plafond pour le PERP. En règle générale, des frais d’entrée et de gestion sont prélevés par l’assureur en charge du PERP.

Comment est gérée l’épargne collectée ?

Les pouvoirs publics ont souhaité instituer plusieurs garanties afin de sécuriser l’argent collecté et de permettre à la liquidation des droits le versement d’une rente.

Les épargnants peuvent opter pour des PERP en euros qui présentent peu de risques, au rendement fixe. Ils peuvent également choisir des PERP multi-supports, leur épargne étant placée en partie sur des supports intégrant plus ou moins d’actions comme des SICAV ou des fonds communs de placements. Ces produits offrent généralement des gains plus importants sur le long terme mais peuvent connaître d’amples fluctuations.

Le PERP est par nature un produit d’épargne longue et se prête donc bien à un placement panaché, fonds euros, unités de comptes.

En cas de produit faisant appel à des supports en unités de compte, un processus de sécurisation progressive de l’épargne a été institué, plus l’épargnant se rapproche de la retraite, plus son épargne est déconnectée des fluctuations éventuelles des marchés financiers. Sur demande explicite, l’épargnant peut renoncer à cette sécurité.

Des PERP à points sont également proposés. Les versements ouvrent droit, comme dans le cadre des retraites complémentaires, à des points qui sont transformés en rente au moment de l’ouverture des droits.

Les actifs du PERP sont, par ailleurs, cantonnés, c'est-à-dire qu’ils sont isolés des autres placements au sein de la compagnie d’assurances, l’argent du PERP ne peut servir qu’à payer les rentes du PERP.

Les sorties anticipées

Si logiquement, les fonds sont bloqués jusqu’au départ en retraite, quatre cas de déblocage anticipé sont prévus :
  • Invalidité ;
  • Fin de droit aux allocations chômage ;
  • Cessation d’activité non salariée à la suite d’un jugement de liquidation judiciaire ;
  • Pour les mandataires sociaux, absence de contrat de travail ou de mandat social depuis au moins deux ans.
  • Décès du conjoint ou du partenaire lié par un PACS
  • Situation de surendettement sur demande du Président de la Commission de Surendettement ou du juge
  • sur demande du Président du Tribunal de Commerce en cas de procédure de conciliation (dans le cadre d’une conciliation judiciaire)
La sortie en rente est la sortie de droit commun

Un produit « retraite » a pour objectif de fournir à son titulaire un complément de revenu ; la sortie en rente est, de ce fait, le mode de sortie logique.

La sortie de droit commun pour le PERP est donc la rente mais trois possibilités de sorties en capital ont été instituées :
  • le titulaire d’un PERP dont l’épargne capitalisée est faible peut percevoir un capital ;
  • les souscripteurs de PERP peuvent récupérer, à l’échéance, leur capital afin d’acquérir leur résidence principale à condition de ne pas avoir été propriétaire avant le dénouement du plan.
  • Depuis 2011, il est possible au moment de la cessation d’activité de sortir à hauteur de 20 % en capital
La réversion de la rente

Les contrats de PERP prévoient la possibilité de réversion ou de versement d’une rente d’éducation pour les enfants en cas de décès du titulaire. Ces options sont ouvertes au moment de la liquidation du plan. Elles ont, pour conséquence, de diminuer le montant de la rente versée.

Le régime fiscal et social

A l’entrée

Le point fort du PERP est la possibilité de déduire des versements du revenu imposable. Cette déduction est limitée à 10 % des revenus professionnels plafonnés à huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale soit  28 281 euros pour une personne seule au titre des revenus de 2011

Pour les personnes ayant de faibles revenus ou ne disposant pas de revenus professionnels, la limite de déduction est fixée à 10 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 3 535 euros au titre des revenus 2011.

Depuis 2007, le PERP a été familiarisé ; ainsi, un couple ayant un PERP peut doubler le montant de la déduction fiscale.

Par ailleurs, si l’enveloppe fiscale n’a pas été totalement utilisée, elle est reportable sur l’une des trois années suivantes.

Le système de la déduction fiscale est d’autant plus intéressant que le taux marginal d’imposition est élevé.

Ainsi, un ménage ayant versé, sur son PERP, 2000 euros :
  • bénéficiera d’une économie d’impôt de 820 euros si son taux marginal d’imposition est de 41 % ;
  • bénéficiera d’une économie d’impôt de 600 euros si son taux marginal d’imposition est de 30 % ;
  • bénéficiera d’une économie d’impôt de 280 euros si son taux marginal d’imposition est de 14 %.
A la sortie

Les rentes versées dans le cadre du PERP sont imposables dans les mêmes conditions que les pensions. Elles bénéficient d’un abattement de 10 % et sont soumises aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS, contribution assurance maladie de 1 %).

Pour les sorties en capital, le contribuable peut opter soit pour l’imposition au titre de l’impôt sur le revenu ou pour un prélèvement libératoire de 7,5 % après application d’un abattement de 10 %.

Le PERP et l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF)

Durant la phase de constitution de l’épargne, les versements et les gains réalisés n’entrent pas dans la base de l’ISF.

A la sortie, le capital correspondant aux rentes est imposable sauf si le titulaire a effectué des versements réguliers durant au moins 15 ans et qu’il a demandé la liquidation de son plan au moment de la cessation d’activité.

Le PERP, un produit contrôlé par une structure associative spécifique : le Groupement d’Epargne Retraite Populaire



Les pouvoirs publics ont souhaité, tout comme pour les Contrats Madelin, institué un organisme indépendant de contrôle pour chaque plan d’épargne retraite populaire. Ainsi, le PERP prend la forme d’un contrat de groupe souscrit par une association ayant le nom de Groupement d’Epargne Retraite Populaire auprès d’une compagnie d’assurance.

Chaque titulaire d’un PERP est membre de droit de l’association qui a comme mission de défendre l’intérêt des assurés. Les adhérents sont réunis au minimum une fois par an en assemblée générale. Le Conseil d’administration du GERP est indépendant de l’assureur qui gère les contrats.

A cette fin, le GERP crée pour chaque PERP un comité de surveillance et e la responsabilité de convoquer les adhérents en assemblée des participants.

Ce comité de surveillance composé pour plus de la moitié de ses membres de personnes indépendantes de l’organisme gestionnaire. Ce comité établit un rapport annuel de gestion et peut interpeler l’assureur sur la gestion de l’épargne.

Si l’assureur décide de modifier le PERP, il doit au préalable présenter son projet au Comité de surveillance et le faire valider par l’Assemblée des participants qui réunit tous les assurés d’un même PERP.

Cette assemblée peut être amenée à approuver tout changement d’organisme d’assurance gestionnaire du plan.





 

dimanche 21 août 2011

L'eurobonds pourrait faire faux bond

Depuis plusieurs semaines, la question de l'éventuelle création des eurobonds hante le débat public. François Fillon vient de jeter une pierre dans le jardin des partisans des eurobonds. Il a souligné que sa création pourrait entraîner la perte du triple A pour la France et donc un relèvement des taux d'intérêt.

La création des eurobonds rencontre, aujourd'hui, l'hostilité des Allemands qui n'ont pas envi d'entamer leur crédit pour des Etats mal gérés. Leur introduction pose une série de problèmes  :

- Comment attribuer les eurobonds ? Tous les Etats disposeront-ils de droits de tirage ou pourront-ils substituer une partie de leur dette contre des eurobonds ? Quels montants d'eurobonds par Etat ? La distribution se fera-t-il en fonction du PIB, du niveau de la dette publique ?
- Quelles contreparties ? L'octroi d'eurobonds suppose-t-il une mise sous tutelle des Etats avec l'engagement d'un plan d'assainissement des comptes publics ?
- Quelle autorité aura la charge de doter les Etats et de veiller à l'excécution du plan d'assainissement ?

A défaut d'avoir répondu à ces problèmes, les gouvernements de l'eurozone choisissent de gagner du temps. Les Allemands veulent avant tout que les Etats surendettés adoptent des plans d'assainissement avant d'évoquer l'éventuelle création des eurobonds...

vendredi 19 août 2011

Le régime fiscal et social de l'assurance-vie

I. ASSURANCE-VIE ET IMPÔT SUR LE REVENU

Le régime fiscal dépend de la date de sa souscription.

1. contrats souscrits avant le 1er janvier 1983

Les produits sont totalement exonérés.

2. pour les contrats souscrits entre le 1er janvier 1983 et le 26 septembre 1997

Les produits perçus avant le 1er janvier 1998 sont exonérés à condition d’avoir été effectués avant le 26 septembre 1997 ou dans la limite de 200 000 francs entre le 26 septembre et le 31 décembre 1997.

Les produits des primes périodiques mises en œuvre avant le 26 septembre sont exonérés.

Les produits des versements de plus de 200 000 francs après le 26 septembre 1997 et les produits des versements réalisés après le 1er janvier 1998 sont imposés selon le régime normal (impôt sur le revenu ou option prélèvement libératoire de 7,5 % après application de l’abattement).

3. contrats souscrits après le 26 septembre 1997

Si la date de rachat ou de dénouement intervient durant les quatre premières années après la signature du contrat

Les produits sont imposés à l’impôt sur le revenu ou sur option au prélèvement libératoire au taux de 35 %

Si la date de rachat ou de dénouement intervient entre la quatrième et la huitième année, les produits sont imposés à l’impôt sur le revenu ou sur option au prélèvement libératoire au taux de 15 %.

Si la date de rachat ou de dénouement intervient après huit ans, l’assuré bénéficie d’un abattement de 4600 euros (9200 euros pour un couple), la fraction excédentaire est assujettie à l’impôt sur le revenu ou sur option au prélèvement libératoire au tau de 7,5 %.

4. les contrats DSK souscrits avant le 1er janvier 2005

Les produits sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu après huit ans à la condition que les contrats soient investis en unités de compte actions (Union européenne) de compte pour au moins 50 % de leur actifs dont 5 % de titres à risques (non cotés). En dessous de 8 ans, c’est le régime normal.

5. les contrats NSK souscrits après le 1er janvier 2005

Les contrats Sarkozy ou NSK doivent être investis à au moins 30 % en actions de l’Union européenne. Les titres à risques doivent représenter au moins 10 % et les actons non cotées au moins 5 %. Si ces conditions sont remplies, les produits sont exonérés après huit ans de détention. En dessous de 8 ans, c’est le régime normal.

III. LES PRELEVEMENTS SOCIAUX

Tous les contrats d’assurance-vie sont quel que soit leur date de souscription soumis aux prélèvements sociaux. Le prélèvement est annuel pour les fonds euros de tous les types de contrats (mon-supports et multi-supports) et à l’occasion du rachat ou la clôture du contrat pour les unités de compte.

II. LE REGIME DE LA SORTIE EN RENTE

Les rentes viagères ne sont imposables que sur une fraction de leur montant et en fonction de l’âge du rentier au début du versement.
La rente est ainsi imposée à :

• 70 % de sa valeur si le titulaire a moins de 50 ans ;
• 50 % de sa valeur si le titulaire a entre 50 et 59 ans ;
• 40 % de sa valeur de la rente si le titulaire a entre 60 et 69 ans ;
• 30 % de sa valeur de la rente si le titulaire a plus de 70 ans.

Les rentes viagères sont soumises également aux prélèvements sociaux soit 12,3 % en 2011.

IV. LES DROITS DE SUCCESSION

1. Contrats souscrits avant le 20 novembre 1991 et n’ayant pas subi de modification substantielle depuis cette date

Pour les primes versées avant la 13 octobre 1998, pas de droits de succession

Pour les primes versées à partir du 13 octobre 1998, prélèvement de 20 % après application de l’abattement de 152 500 euros quel que soit l’âge de l’assuré lors du versement des primes.

2. contrats souscrits à partir du 20 novembre 1991 ou antérieurement mais avec des modifications substantielles.

Il est pris en compte l’âge de l’assuré au moment du versement des primes pour fixer le montant des droits de succession. Il faut également intégrer la date de versement des primes avec deux régimes, avant et après le 13 octobre 1998.

Ainsi pour les primes versées avant le soixante-dixième anniversaire de l’assuré :

Si elles ont été effectuées avant le 13 octobre 1998, il n’y a pas de taxation.
Si elles ont été effectuées à partir du 13 octobre 1998, un prélèvement de 20 % après abattement de 152 500 euros s’applique.

Pour les primes versées après le soixante-dixième anniversaire de l’assuré :

A compter de 2011, le taux de 20 est porté à 25 % à partir de 902.838 euros par part nette taxable) après application de l’abattement de 152.500 euros.

jeudi 18 août 2011

Feu au lac ?

La trève du 15 août a été éphémère. Le sommet franco-allemand n'a pas suffi à enrayer la spirale baissière. L'absence de visibilité politique et économique plonge les investisseurs dans le désarroi.

Les marchés attendent les plans de rigueur qui par accumulation risque de plnger l'économie dans un hiver avant l'heure. A force d'aller à marche forcée vers le gouffre, il est possible d'envisager peut être une réforme en profondeur de la zone euro et la création des eurobonds.



lire le dossier le monde

mercredi 17 août 2011

Faut-il acheter de l'or ?

Avec l'explosion du prix de l'or dont l'once a atteint 1800 dollars, faut-il encore acheter ou non.

Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants, considère que le potentiel de hausse du métal précieux se réduit et préconise la vente plus que l'achat.

consulter l'article des Echos

Comment placer son épargne ; un dossier de l'Express

Comment placer son argent malgré la crise financière, l'hebdomadaire "l"Express" a publié un dossier sur le sujet. Ce dossier comprend une interview de Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnnats.

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Crise, qui va payer ?

Après deux semaines de turbulences financières et après la confirmation du ralentissement de l'économie, la question de qui va en payer les conséquences sera au coeur de la rentrée d'autant plus que jamais la présentation d'un projet de loi de finances ne sera étudiée avec attention par les investisseurs. Le dernier budget du premier quinquennat de Nicolas Sarkozy ne sera pas le plus simple à réaliser même si le Gouvernement s'était donné quelques marges de manoeuvre.

Lire l'article du nouvelobs.com pour lequel le Cercle des Epargnants a été consulté.

vendredi 12 août 2011

Récession ou pas : réponse à la fin de l'année

Après un très bon premier trimestre, l'économie française s'est arrêtée nette au deuxième trimestre avec un taux de croissance nulle (+ 0,9 % au premier).

Cet arrêt s'explique tant par le remblement de terre au Japon, l'augmentation des prix de l'énergie, le ralentissement aux Etats-Unis et l'accumulation des plans d'assainissement. Les problèmes de gouvernance au sein de l'Union européenne conduit également les investisseurs à reporter leurs décisions.

Cette stagnation n'est pas une surprise compte des résultats déjà publiés pour la consommation, la production industrielle et le chômage.


Le troisième trimestre qui est en règle générale moyen du fait de la période des vacances ne devrait pas apporter de rebond d'autant plus qu'il est marqué par la crise financière.

Pour sauver l'année et surtout l'année 2012, les résultats du dernier trimestre seront cruciaux afin de pouvoir atteindre les objectifs de déficits publics.

La récession consiste à deux trimestres de recul du PIB. Donc le compteur symbolique est décalé d'un trimestre. Récession ou pas récession, résultat donc au dernier trimestre...

Consulter la note de l'INSEE

jeudi 11 août 2011

De l'or, de l'or, de l'or : vendre ou acheter ?

L'or, le métal précieux a perdu officiellement son rôle d'étalon monétaire en 1976 et concrètement depuis la fin de la convertibilité du dollar, il y a tout juste 40 ans (annonce de Richard Nixon, le 15 août 1971), il n'en demeure pas moins qu'il reste une valeur refuge en période de crise. Depuis le début de la crise de 2008, après une longue période de stagnation, son cours bat record sur record. Il a ainsi atteint 1800 dollars l'once. Faut-il alors acheter pour se prémunir de la crise des dettes souveraines ou vendre si on est heureux propriétaire d'or.

En prenant en compte les valeurs passés du métal jaune, la prudence est de plus en de plus de mise pour l'achat.

Ainsi, en prenant en compte, les cours actualisés pour tenir compte de l'inflation. Il apparaît que nous sommes presque au niveau à l'occasion du second choc pétrolier de 1980.

Le record était alors de à 850$ ce qui équivaut aujourd'hui à 2477$. Rapidement après avoir atteint son point haut, le cours de l'or s'était effondré pour rester bloqué pendant près de 20 ans autour de 400 dollars soit une baisse de 50 %.

A 1800 dollars l'once, il faut considérer que les marges de progression se réduisent et qu'il est temps de dégager des plus-values. Il ne faut pas oublier que l'intérêt de l'or, ce n'est pas son rendement qui n'existe pas mais la plus-value.

15 août 1971 - 15 août 2011 : de la fin de la convertibilité du dollar à la crise des dettes souveraines

Depuis la fin du mois de juillet, les places boursières ont perdu entre 15 et 20 % de leur valeur. Le plan de sauvetage grec comme les annonces des gouvernements et des banques centrales n’arrivent pas à endiguer le processus de dépréciation des actifs.

Les pouvoirs publics n’arrivent pas à reprendre la main sur cette crise qui prend les formes d’un krach boursier estival. Quelles sont les causes de cette incapacité à inverser la tendance.

1. Les pouvoirs publics en mal de bonne gouvernance

La crise est née d’un problème de gouvernance de part et d’autre de l’atlantique. Aux Etats-Unis, l’absence de consensus pour présenter un plan crédible d’assainissement des comptes publics a, en grande partie, justifié la décision de Standard and Poor’s d’abaisser la note américaine.

En Europe, le plan du 21 juillet a été arraché après de dures négociations et il n’entrera en vigueur qu’après de longues discussions parlementaires. L’Europe gère les crises au fil de l’eau. Le Fonds européen de stabilisation financières est insuffisamment doté (440 milliards d’euros réellement disponible quand la dette italienne s’élève à plus de 2000 milliards d’euros).

Les interventions de la Banque centrale européenne à travers les achats de titres espagnols et italiens prouvent la réalité du problème dans ces deux pays ; or ses interventions font l’objet de critiques de la part de l’Allemagne et trouveront rapidement leurs limites.

La Banque centrale américaine a réussi circonvenir l’incendie mais sans l’éteindre en promettant de maintenir des taux bas jusqu’à mi-2013. Un tel engagement est sans précédent et constitue un aveu de faiblesse. Il est le signe évident de l’attente d’un ralentissement économique et de l’épuisement des autres instruments de la politique économique. L’argent à taux zéro, déjà responsable des subprimes, ne saurait résoudre la crise. Tout comme le quantitative easing, il soulage sans guérir.

Les politiques non-coopératives en Europe comme aux Etats-Unis prennent le dessus. Quarante ans après l’annonce par Richard Nixon de la fin de convertibilité du dollar avec l’or, le 15 août 1971, la fuite en avant s’impose de plus en plus.

Les investisseurs semblent attendre des initiatives plus fortes que les annonces de rigueur budgétaire. Il y a une demande de coordination et de règlement structurel des dettes (régulation financière, eurobonds…) en lieu et place d’une politique au fil de l’eau.

2. Le ralentissement voire la récession est de plus en plus anticipé

Les résultats du second trimestre démontrent un net ralentissement au sein de la zone euro comme aux Etats-Unis. L’accumulation des plans de rigueur accroît cette tendance récessionniste d’autant plus qu’aucun gisement de croissance n’apparaît. Les investisseurs recherchent donc la sécurité et désinvestissent donc du marché actions. Un cercle vicieux risque de s’engager avec le ralentissement économique qui diminue les recettes des Etats et augmente les dépenses sociales.

Les derniers résultats français, chômage, production industrielle, consommation, prouvent également que le ralentissement économique est malheureusement bien engagé.

Les outils classiques de l’économie ont été utilisés et sont usés : relance keynésienne, taux d’intérêt faible… Il n’y a plus de marges pour de nouveaux plans de relance. Au contraire, l’exigence d’assainissement des comptes publics accentuera le ralentissement ce qui incite les investisseurs à sortir du marché actions.

3. La fragilité du système bancaire et financier amplifie le mouvement de baisse

La crise de 2008/2009 était avant tout financière. Les premiers plans mis en œuvre par les Etats avaient pour objectifs de sauver la sphère financière de l’implosion. Et d’assurer le fonctionnement du marché interbancaire. Après plus d’une semaine de baisse des cours, le secteur financier commence à être de nouveau sous tension. Le développement d’une méfiance généralisée serait pour la croissance fatale d’autant plus que les Etats ne pourraient pas rejouer leur rôle de garant de dernier ressort.

En outre, la diminution des valeurs boursières diminue les fonds des établissements financiers soumis à des contraintes prudentielles renforcées depuis la crise de 2008. Cette situation devrait conduire à un resserrement de la politique du crédit et a dégradé leur résultat.

4. Un impact direct pour les épargnants français limité pour le moment

Le patrimoine des Français est évalué à plus de 10 000 milliards d’euros. Le patrimoine financier et plus modeste ; il s’élève à 3250 milliards d’euros. La part principale du patrimoine est constituée de biens immobiliers.
En ce qui concerne la partie financière, les actions cotées représentent environ 500 milliards d’euros dont une grande partie est logée dans des OPCVM (SICAV, FCP) et dans les unités de compte des contrats d’assurance-vie (250 milliards d’euros sur un encours total de 1400 milliards d’euros).

85 % des contrats d’assurance-vie sont investis en fonds euros et bénéficie, à ce titre, d’une garantie en capital de la part des compagnies d’assurances. Les livrets A, les comptes sur livret, les plans d’épargne logement bénéficient d’une garantie en capital. La rémunération de ces placements dépend des taux d’intérêt et de l’inflation. Les taux d’intérêt sont actuellement stables notamment du fait que la France soit notée triple A.

La France compterait 4,2 millions d’actionnaires contre plus de 6 millions en 2008.
De ce fait, le nombre de Français réellement impactés par la crise est modeste d’autant plus que la perte n’est réalisée qu’au moment de la vente.

Les actions sont majoritairement détenues par les investisseurs institutionnels (assurances, fonds de pension et fonds souverains dont les actifs dépassent 54 000 milliards de dollars. Néanmoins, une dépréciation des actifs a des incidences sur le montant des pensions servies, sur les rendements des produits d’épargne ou sur la capacité d’investissement des fonds. Donc indirectement, nous sommes impactés par une dépréciation des actifs qui traduit en outre des anticipations d’un futur ralentissement économique.

En cas de faillite d’une banque (il faut souligner que la situation financière des banques françaises figure parmi les meilleures en Europe), le Fonds de garantie de dépôt indemnise les particuliers dans la limite de 100 000 euros. Cette garantie couvre les comptes courants et les comptes sur livrets (plan d’épargne logement compris). Par ailleurs, les comptes titres bénéficient d’une garantie de 70 000 euros tout comme les contrats d’assurance-vie. Ces garanties ne présagent pas d’éventuelles décisions qui pourraient être prises par les pouvoirs publics pour améliorer l’indemnisation des clients.

5. Les conséquences à terme

Le ralentissement économique

Le ralentissement économique devrait se concrétiser par le prolongement de la dégradation du chômage constatée depuis deux mois.

La croissance qui était sur une tendance de 2 % risque de tendre vers 1 % assez rapidement avec comme conséquence une augmentation du chômage.

Un durcissement de la politique fiscal

Les Français doivent s’attendre à la mise en œuvre de mesures d’assainissement qui seront d’autant plus difficiles que le ralentissement économique sera fort. Les risques d’augmentation des impôts (au-delà de l’action sur les niches fiscales) sont importants (après l’élection présidentielle si on peut tenir jusqu’au mois de mai 2012). La pression pour un relèvement de la CSG et ou de la TVA est évidente.

Un pouvoir d’achat incertain

Depuis le début de l’année, le pouvoir d’achat des Français a diminué du fait de l’augmentation des prix des matières premières et de l’énergie.

Dans les prochaines semaines, une détente est attendue sur les matières premières. La baisse du cours du pétrole devrait se prolonger d’autant plus si l’euro s’apprécie par rapport au dollar (la gestion de la crise par l’Europe pourrait infléchir la donne en cas de mésentente entre la France et l’Allemagne). Cette baisse sera d’autant plus nette si l’Asie et la Chine sont impactés (secteur financier et exportations).

En revanche, les prélèvements fiscaux et sociaux devraient ponctionner les revenus. Les majorations salariales seront plus faibles ainsi que les revenus issus du patrimoine.


L’immobilier marche sur une crête incertaine

Les prix de l’immobilier ont beaucoup augmenté, surtout dans les grandes villes, depuis la fin de la récession en 2009 (plus de 17 % à Paris). L’immobilier a constitué une valeur refuge en ces temps de crise. Il faut attirer l’attention sur le fait que l’immobilier connaît des cycles. Entre 1992 et 1997, les prix avaient baissé de 30 à 40 % dans certaines régions. Par ailleurs, plus le prix d’achat est important, plus le rendement risque d’être faible. Le rendement locatif tourne autour de 2 à 3 % avant impôt.

Depuis quelques semaines, une inflexion sur le marché est constatée avec un ralentissement du nombre de transactions et un allongement des délais de vente. Le resserrement des conditions de crédit ainsi que les menaces sur le pouvoir d’achat pourraient générer un processus de baisse. Le marché est jugé surévalué de 20 à 30 %

mercredi 10 août 2011

Interview sur I Télé l'épargne est-elle en danger ?"

Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants, a répondu aux questions d'I Télévision au sujet des conséquences de la crise financière sur l'épargne des Français. Il a souligné que l'impact direct serait relativement faible du fait que les épargnants français sont peu exposés au risques actions. Il a indiqué que les fonds euros des contrats d'assurance-vie bénéficie d'une garantie de capital et que les épargnants devaient s'informer avant d'agir, la précipitation étant, en règle générale, de mauvais conseil.

regarder le reportage d'I Télé

mardi 9 août 2011

France 3 : journal 19/20, l'assurance-vie et la crise financière

Dans l'édition nationale de France 3 du 19/20, mardi 9 août 2011, Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants, est intervenu pour expliquer la composition des contrats d'assurance-vie et la garantie du capital dont bénéficie les fonds euros. Pour mémoire, l'assurance-vie est le premier placement en volume, en France, avec 1400 milliards d'euros. La part garantie, les fonds euros, représente 85 % de l'épargne capitalisée. Le reste, les unités de compte sooit environ 250 milliards d'euros, dépend de l'évolution des marchés financiers.

Regarder le journal de France 3

Ce que risquent les épargnants ? dans l'expansion.com

Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants,a répondu aux questions de Alexia Eychienne au sujet des conséquences de la crise financière pour les épargnants. faut-il vendre ou acheter des actions ? faut-i acheter de l'or ? Le livret A est-il sûr et qu'en est-il de mon compte bancaire ?

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l'Expansion.com

Pourquoi la bourse n'en finit pas de baisser ! Pourquoi


POURQUOI LA CRISE FINANCIÈRE DURE ?
QUELLES CONSÉQUENCES ?

Depuis 11 séances, la bourse de Paris est en baisse.

1. Les pouvoirs publics n’arrivent pas à reprendre la main

La crise est née d’un problème de gouvernance de par et d’autre de l’atlantique. Aux Etats-Unis, l’absence de consensus pour présenter un plan crédible d’assainissement des comptes publics a, en grande partie, justifier la décision de Standard and Poor’s d’abaisser la note américaine. En Europe, le plan du 21 juillet a été arraché après de dures négociations et il n’entrera en vigueur qu’après de longues discussions parlementaires. L’Europe gère les crises au fil de l’eau. Le Fonds européen de stabilisation financières est insuffisamment doté (440 milliards d’euros). Les interventions de la Banque centrale européenne à travers les achats de titres espagnols et italiens prouvent la réalité du problème dans ces deux pays ; or ses interventions font l’objet de critiques de la part de l’Allemagne et trouveront rapidement leurs limites.

Les Etats semblent mener un combat pour défendre leurs acquis au lieu de mettre en place une réelle politique coopérative. Les investisseurs semblent attendre des initiatives plus fortes que les annonces de rigueur budgétaire.

2. Le ralentissement voire la récession est de plus en plus anticipé

Les résultats du second trimestre démontrent un net ralentissement au sein de la zone euro comme aux Etats-Unis. L’accumulation des plans de rigueur accroît cette tendance récéssionniste d’autant plus qu’aucun gisement de croissance n’apparaît. Les investisseurs recherchent donc la sécurité et désinvestissent donc du marché actions. Un cercle vicieux risque de s’engager avec le ralentissement économique qui diminue les recettes des Etats et augmente les dépenses sociales.

3. La fragilité du système bancaire et financier amplifie le mouvement de baisse

La crise de 2008/2009 était avant tout financière. Les premiers plans mis en œuvre par les Etats avaient pour objectifs de sauver la sphère financière de l’implosion. Et d’assurer le fonctionnement du marché interbancaire. Après plus d’une semaine de baisse des cours, le secteur financier commence à être de nouveau sous tension. Le développement d’une méfiance généralisée serait pour la croissance fatale d’autant plus que les Etats ne pourraient pas rejouer leur rôle de garant de dernier ressort.

4. Un impact direct pour les épargnants français limité pour le moment

Le patrimoine des Français est évalué à plus de 10 000 milliards d’euros. Le patrimoine financier et plus modeste ; il s’élève à 3250 milliards d’euros. La part principale du patrimoine est constituée de biens immobiliers.

En ce qui concerne la partie financière, les actions cotées représentent environ 500 milliards d’euros dont une grande partie est logée dans des OPCVM (SICAV, FCP) et dans les unités de compte des contrats d’assurance-vie (250 milliards d’euros sur un encours total de 1400 milliards d’euros).

85 % des contrats d’assurance-vie sont investis en fonds euros et bénéficie, à ce titre, d’une garantie en capital de la part des compagnies d’assurances. Les livrets A, les comptes sur livret, les plans d’épargne logement bénéficient d’une garantie en capital. La rémunération de ces placements dépend des taux d’intérêt et de l’inflation. Les taux d’intérêt sont actuellement stables notamment du fait que la France soit notée triple A.

La France compterait 4,2 millions d’actionnaires contre plus de 6 millions en 2008.

De ce fait, le nombre de Français réellement impactés par la crise est modeste d’autant plus que la perte n’est réalisée qu’au moment de la vente.

Les actions sont majoritairement détenues par les investisseurs institutionnels (assurances, fonds de pension et fonds souverains dont les actifs dépassent 54 000 milliards de dollars. Néanmoins, une dépréciation des actifs a des incidences sur le montant des pensions servies, sur les rendements des produits d’épargne ou sur la capacité d’investissement des fonds. Donc indirectement, nous sommes impactés par une dépréciation des actifs qui traduit en outre des anticipations d’un futur ralentissement économique.

En cas de faillite d’une banque (il faut souligner que la situation financière des banques françaises figure parmi les meilleures en Europe), le Fonds de garantie de dépôt indemnise les particuliers dans la limite de 100 000 euros. Cette garantie couvre les comptes courants et les comptes sur livrets (plan d’épargne logement compris). Par ailleurs, les comptes titres bénéficient d’une garantie de 70 000 euros tout comme les contrats d’assurance-vie. Ces garanties ne présagent pas d’éventuelles décisions qui pourraient être prises par les pouvoirs publics pour améliorer l’indemnisation des clients.

5. Les conséquences à terme

Les Français doivent s’attendre à la mise en œuvre de mesures d’assainissement qui seront d’autant plus difficiles que le ralentissement économique sera fort. Les risques d’augmentation des impôts (au-delà de l’action sur les niches fiscales) sont importants (après l’élection présidentielle si on peut tenir jusqu’au mois de mai 2012). La pression pour un relèvement de la CSG et ou de la TVA est évidente.

Le ralentissement économique devrait se concrétiser par le prolongement de la dégradation du chômage constatée depuis deux mois.

La baisse du cours du pétrole devrait se prolonger d’autant plus si l’euro s’apprécie par rapport au dollar (la gestion de la crise par l’Europe pourrait infléchir la donne en cas de mésentente entre la France et l’Allemagne). Cette baisse sera d’autant plus nette si l’Asie et la Chine sont impactés (secteur financier et exportations).

L’immobilier marche sur une crête incertaine

Les prix de l’immobilier ont beaucoup augmenté, surtout dans les grandes villes, depuis la fin de la récession en 2009 (plus de 17 % à Paris). L’immobilier a constitué une valeur refuge en ces temps de crise. Il faut attirer l’attention sur le fait que l’immobilier connaît des cycles. Entre 1992 et 1997, les prix avaient baissé de 30 à 40 % dans certaines régions. Par ailleurs, plus le prix d’achat est important, plus le rendement risque d’être faible. Le rendement locatif tourne autour de 2 à 3 % avant impôt.

Depuis quelques semaines, une inflexion sur le marché est constatée avec un ralentissement du nombre de transactions et un allongement des délais de vente. Le resserrement des conditions de crédit ainsi que les menaces sur le pouvoir d’achat pourraient générer un processus de baisse. Le marché est jugé surévalué de 20 à 30 %.

Les fonds euros des contrats d'assurance-vie multi-supports sont soumis depuis le 1er juillet aux prélèvements sociaux

Depuis le 1er juillet 2011, les contrats et bons de capitalisation multisupports sont assujettis, en ce qui concerne les fonds euros,  aux prélèvements sociaux de 12,3 % au fil de l'eau et non plus au moment des rachats ou du dénouement. L'administration a précisé par une  instruction  les règles de calcul des prélèvements sociaux. Elle mentionne notamment que le règlement sans pénalités des prélèvements dus au titre de juillet 2011 peuvent s'effectuer jusqu'au 15 septembre 2011.

Consulter l'instruction

lundi 8 août 2011

Le Cercle des Epargnants dans La Croix

Le quotidien La Croix s'interroge sur les éventuelles conséquences de la crise actuelle sur l'économie réelle. Philippe Crevel a été interrogé par la journaliste Aglaé de Chalus afin d'analyser les conséquences à court et moyen terme.

Lire l'article

Les Français peu impactés directement mais indirectement...

Le patrimoine des Français est évalué à plus de 10 000 milliards d'euros. le patrimoine financier et plus modeste ; il s'élève à 3250 milliards d'euros. La part principale du patrimoine est constituée de biens immobiliers.
En ce qui concerne la partie financière, les actions cotées représentent environ 500 milliards d'euros dont une grande partie est logée dans des OPCVM (SICAV, FCP) et dans les unités de compte des contrats d'assurance-vie (250 milliards d'euros sur un encours total de 1400 milliards d'euros). La France compterait 4,2 millions d’actionnaires contre plus de 6 millions en 2008.
De ce fait, le nombre de Français réellement impactés par la crise est modeste d'autant plus que la perte n'est réalisée qu'au moment de la vente.
Les actions sont majoritairement détenues par les investisseurs institutionnels (assurances, fonds de pension et fonds souverains dont les actifs dépassent 54 000 milliards de dollars. Néanmoins, une dépréciation des actifs a des incidences sur le montant des pensions servies, sur les rendements des produits d'épargne ou sur la capacité d'investissement des fonds. Donc indirectement, nous sommes impactés par une dépréciation des actifs qui traduit en outre des anticipations d'un futur ralentissement économique. 

Quelles seront les conséquences de la perte du triple A attribué par Standard and Poor's ?



La première conséquence est d'ordre psychologique. Une agence de notation a osé dégradé la note de la première puissance mondiale. Certes, les raisons sont essentiellement liées à des facteurs politiques, l'absence de consensus pour assainir les finances publiques. Dans les faits, les marges de manoeuvre des Etats-Unis restent importantes. Les Etats-Unis conservent un potentiel de croissance et peuvent recourir à des augmentations d'impôt compte tenu que le niveau des prélèvements obligatoires compte parmi les plus faibles de l'OCDE. pour cela, il faudrait que les Républicains abandonnent leurs dogmes en la matière. 

La seconde conséquence sera une augmentation légère des taux d'intérêt aux Etats-Unis. L'appréciation devrait être limitée car nul n'imagine les investisseurs tournés le dos aux titres américains qui servent de référence. En outre, il ne faut pas oublier que les Etats-Unis ont dans leur main la principale monnaie de réserve. Les Chinois ne peuvent pas tourner le dos aux bons du Trésor américains étant donné qu'ils sont les premiers créanciers. Ils seraient les premiers perdants en cas de dépréciation de ces titres en cas d'augmentation trop forte des taux. Leur réaction vise à démontrer qu'ils ne sont pas prêts à tout accepter mais leur croissance dépend de celle des Etats-Unis.

La troisième conséquence est évidemment une affirmation du ralentissement économique provoquée par le relèvement des taux et par la méfiance généralisée des investisseurs. la chute des bourses, la semaine dernière, anticipaient le ralentissement économique. La dégradation de la note américaine est une confirmation. De ce fait, les marchés ne devraient pas surréagir à cet évènement. En revanche, la morosité sera de règle tant que la visibilité économique ne s'améliorera pas. 

La quatrième conséquence sera des pressions à la baisse sur le dollar. Les investisseurs chercheront à diversifier leurs actifs ce qui devrait conduire à une appréciation de l'euro et du yen. Il faut souligner à ce sujet que le Japon a perdu depuis plusieurs années son triple A sans que cela n'empêche l'appréciation de leur monnaie. Une réévaluation de l'euro freinera les exportations mais diminuera les prix des matières premières et réduira l'inflation. 

La cinquième conséquence est un report des investisseurs sur les pays encore notés triple A. Les taux des titres allemands et français devraient rester faibles ce qui allégera d'autant la charge de la dette. En revanche, l'Europe n'échappera pas au ralentissement général qui est alimenté par les plans d'assainissement des comptes publics. 

La sixième conséquence est sans nul doute une ralentissement économique qui frappera les pays émergents dont les exportations sont dirigées essentiellement vers les Etats-Unis et l'Europe, leur marché intérieur reste encore trop faible pour prendre le relais. 

La septième conséquence est l'espoir d'une meilleure gouvernance économique et politique au sein des deux grandes zones économiques, les Etats-Unis et l'Union européenne, mais aussi au sein du G20. Il apparaît nécessaire que l’Europe s’engage dans une politique plus forte de mutualisation de la dette avec en contrepartie un plus grand contrôle des finances publiques et l’engagement de politiques structurelles communes (recherche/équipements). Au niveau international, la régulation financière monétaire qui depuis 2009 fait du surplace devrait être relancée. Une meilleure association des pays émergents au sein du FMI devrait être organisée. 

dimanche 7 août 2011

Intervention de Philippe Crevel au TF1 de 20 heures au sujet des placements des Français face à la crise

Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants est intervenu au journal de 20 heures de TF1, le dimanche sept août, dans le cadre du reportage sur la crise financière après la dégradation de la note des Etats-Unis au sujet de l'assurance-vie et des éventuelles conséquences pour les épargnants français.

regarder le reportage

Philippe Crevel sur Europe 1 dans l'émission "C'est arrivé demain "

Philippe Crevel était un des invités de l'émission "C'est arrivé Demain" animé par Maxime Switek, dimanche 7 août 2011 de 9 à 10 heures. Philippe Crevel a répondu aux questions du journaliste concernant la meilleure façon de placer son argent en période de fortes turbulences.

Ecouter l'émission

samedi 6 août 2011

TF1 : 13 heures, intervention rapide de Philippe revel sur la dégradation de la note de l'Etat américain par Standard and Poor's

Le Parisien : Bourse,cinq questions que tout le monde se pose

Après une dixième journée de baisse de la bourse, le quotidien "Le Parisien" publie un article sur les conséquences pour les épargnants et pour lequel Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a été interrogé.

Retrouver cet article

Les Etats-Unis perdent leur triple A : quelles conséquences ?

L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a abaissé vendredi la note attribuée à la dette publique des Etats-Unis pour la première fois de leur histoire.

Leur note "AAA", la meilleure possible, a été abaissée d'un cran à "AA+", a annoncé dans un communiqué S&P, la première agence à prendre cette initiative.

La perspective a été maintenue à "négative", ce qui signifie que Standard and Poor's pense que la prochaine fois que cette note changera, ce sera pour être abaissée de nouveau.

Standard and Poor's a invoqué "des risques politiques" de voir le pays prendre des mesures insuffisantes contre son déficit budgétaire.

S&P avait prévenu dès avril qu'elle envisageait cet abaissement, au vu de la persistance d'un déficit budgétaire élevé et de la montée de la dette publique.

Le déroulement conflictuel des débats sur le budget dans les mois suivants, qui ont débouché mardi sur le relèvement in extremis du plafond légal de la dette publique, n'avait fait que rapprocher cette perspective.

"Le plan de rééquilibrage du budget sur lequel le Congrès et l'exécutif se sont récemment mis d'accord est insuffisant par rapport à ce qui, de notre point de vue, serait nécessaire pour stabiliser la dynamique à moyen terme de la dette publique", a expliqué l'agence.

Elle s'est dite "pessimiste sur la capacité du Congrès et du gouvernement à être capables de transformer leur accord de cette semaine en un plan de rééquilibrage plus large".

"Il y a des problèmes graves et fondamentaux dans l'analyse de S&P", a affirmé à l'AFP un responsable gouvernemental au courant des discussions, sous couvert de l'anonymat.

Les médias américains ont affirmé que la Maison Blanche avait sévèrement contesté les projections et calculs des analystes de S&P.

Les Etats-Unis étaient notés "AAA" par Standard and Poor's depuis la création de cette agence en 1941. La doyenne des agences de notation, Moody's, avait attribué un "Aaa" aux Etats-Unis dès 1917, qui tient toujours aujourd'hui.

vendredi 5 août 2011

Quelques conseils à des épargnants déboussolés

La crise financière de 2008 s’est muée en une crise des dettes publiques. Les investisseurs et donc les marchés craignent la rechute économique et donc la récession. L’absence de visibilité et de consensus au sein des pays ainsi qu’au niveau international accroit les tensions. La baisse des différents indices boursiers n’est que la traduction ce malaise économique. Or, la bourse, par définition, sur-réagit d’autant plus que les facteurs émotionnels prennent une place de plus en plus importante dans le traitement de l’information.

Face aux menaces financières que faut-il faire et surtout éviter de faire avec son argent ?

Mettre tout son argent sous son matelas, une très mauvaise solution

Face à la succession de crises financières et aux menaces de banqueroute des Etats, certains pourraient avoir la tentation de retirer tout l’argent de leur banque et de le mettre sous leur matelas. C’est une très mauvaise idée sauf pour les éventuels cambrioleurs…

Les compagnies d’assurances tout comme les banques sont soumises à des normes dites prudentielles en vertu desquelles elles doivent pouvoir faire face à des chocs systémiques. Leurs fonds propres sont obligatoirement diversifiés (obligations, actions, immobilier…) afin de ne pas être trop fortement impactés en cas de crise.

En outre, il faut savoir qu’au cas où votre banque ferait faillite, le Fonds de garantie de dépôt indemnise les particuliers dans la limite de 100 000 euros. Cette garantie couvre les comptes courants et les comptes sur livrets (plan d’épargne logement compris). Par ailleurs, les comptes titres bénéficient d’une garantie de 70 000 euros tout comme les contrats d’assurance-vie. Ces garanties ne présagent pas d’éventuelles décisions qui pourraient être prises par les pouvoirs publics pour améliorer l’indemnisation des clients.

Vendre toutes ses actions


Le mouton de panurge n’est pas mort. L’épargnant commet souvent l’erreur d’acheter au plus haut, de vendre au plus bas et d’être ainsi toujours perdant. C’est ainsi que de nombreux épargnants ont acheté en 2000 au moment de la bulle Internet et sont toujours dix ans plus tard en moins-values.

Dans un marché en crise, il ne faut pas obligatoirement rester immobile. La vente d’actions peut être réalisée à condition de vouloir revenir sur ce marché. Certes, cela suppose avoir un esprit un peu aventurier ; il peut être, en effet, intéressant de vendre à la baisse pour racheter au moment où le point bas aura été atteint pour dégager de plus amples plus-values. Evidemment, il ne faut pas rater les bons moments….

Au-delà des vicissitudes actuelles, plusieurs points ont à prendre en considération.

A court terme, les risques de stagnation ne sont pas nuls et les marchés anticipent cette dégradation. Les actions des grandes entreprises dont la grande majorité est bien gérées sont donc attractives. Il est impossible en l’état actuel de déterminer la date de retournement mais le potentiel de gains n’est pas négligeable surtout pour les entreprises qui sont présentes au sein des pays émergents et sur les secteurs porteurs (agro-alimentaire, équipement, transports, réseaux…).

Il ne faut pas oublier que les actions rapportent des dividendes ; or les entreprises continuent à faire des bénéfices.

Il ne faut donc certainement pas se débarrasser de ces actions. Il peut être utile d’effectuer des arbitrages afin de vendre des poids morts et racheter des actions à fort potentiel.

Faut-il conserver son contrat d’assurance-vie ?

Après le Livret A, l’assurance-vie est le principal outil d’épargne des Français. 42 % des ménages possèdent un contrat d’assurance-vie. Le montant de l’épargne capitalisée est de 1400 milliards d’euros.

Les contrats d’assurance-vie sont, dans les faits, des enveloppes contenant des produits financiers et bénéficiant d’un régime fiscal spécifique.

Deux types de produits financiers sont insérés dans ces enveloppes : le fonds euros et les unités de compte.

Les compagnies d’assurances garantissent le montant en capital des versements des assurés sur le fonds euros. Cette garantie peut-elle être remise en cause du fait des crises ?

L’argent collecté dans le cadre du fonds euros est investi principalement en produits de taux et en immobilier. Les compagnies diversifient leurs placements afin d’éviter d’être trop dépendants d’un émetteur. Dans le fonds euros, il y a donc principalement des emprunts d’Etat mais aussi des obligations d’entreprises, des titres monétaires et de l’immobilier. La part des obligations d’entreprises s’est accrue ces dernières années.

Que se passerait-il si un Etat ferait défaut ?

Les compagnies d’assurances feraient passer en provisions les éventuelles pertes et devraient les compenser en puisant notamment sur leurs fonds propres dont le montant et la composition sont réglementés.

La faillite de l’Etat grec pourrait-il avoir une incidence sur les fonds euros ?

Chaque titulaire de contrat d’assurance-vie est par son fonds euros susceptible d’avoir quelques euros de dette grecque. Les compagnies d’assurance ont les moyens de faire face à l’étalement de cette dette sans que cela affecte les épargnants. Il est donc sauf besoin financier ou dans l’optique d’un investissement de sortir du fonds euros.

Le rendement du fonds euros risque-t-il encore de baisser ? La rémunération des fonds euros a baissé ces dernières années du fait de la diminution des taux d’intérêt. En outre afin de sécuriser au mieux les fonds euros, les compagnies d’assurance sont incitées à investir sur des titres très bien notés et qui offrent, de ce fait, de faibles rendements comme le Bund allemand.

Faut-il vendre ses unités de compte ?

Les unités de compte représentent des parts d’actions et obéissent à la même logique que ces dernières, logique examinée ci-dessus. Vendre pour vendre, c’est la garantie d’une perte ; vendre pour racheter, c’est une option pour un gain futur. Il ne faut donc pas sur-réagir et se précipiter.

L’or est-il le meilleur placement ?

Plus dure sera la chute !

Depuis 2005, le prix de l’or a été multiplié par plus de quatre. Ces derniers jours, l’once d’or a battu record sur record. Mais, il ne faut pas oublier que l’or n’est pas un placement tranquille. Lors du second choc pétrolier, l’or avait déjà connu une flambée de son cours, il avait été également multiplié par quatre, avant de chuter de plus de 50 % et rester stable pendant près de vingt ans. En outre, à la différence des produits financiers, l’or ne rapporte rien.

A plus de 1600 dollars l’once, le prix d’achat est élevé. Si vous voulez acheter à tout prix de l’or, il faut surtout penser à le revendre assez rapidement afin d’éviter d’être bloqué pour plusieurs années. Pour ceux qui l’ont acheté à 400 ou à 1000 euros, le temps de vendre est venu.

L’or n’échappe pas à l’impôt. Les plus-values sont soumises à un impôt de 31,3 % ou à une taxe forfaitaire sur le capital de 8 %.

Le Livret A, il n’y a que cela de vrai ?

Les Français plébiscitent le Livret A avec une épargne capitalisée de plus de 200 milliards d’euros. Ce produit bénéficie de la garantie de l’Etat et son taux de rendement est de 2,25 %. En réel, une fois l’inflation enlevée, le rendement n’est plus que de 0,15 % mais la sécurité n’a pas de prix. Plafonné à 15 300 euros, il est l’outil de base mais pas exclusif du parfait épargnant.

Pas de salut sans immobilier ?

Les prix de l’immobilier ont beaucoup augmenté, surtout dans les grandes villes, depuis la fin de la récession en 2009. L’immobilier a constitué une valeur refuge en ces temps de crise. Il faut attirer l’attention sur le fait que l’immobilier connaît des cycles. Entre 1992 et 1997, les prix avaient baissé de 30 à 40 % dans certaines régions. Par ailleurs, plus le prix d’achat est important, plus le rendement risque d’être faible. Le rendement locatif tourne autour de 2 à 3 % avant impôt.

Depuis quelques semaines, une inflexion sur le marché est constatée avec un ralentissement du nombre de transactions et un allongement des délais de vente. Le resserrement des conditions de crédit ainsi que les menaces sur le pouvoir d’achat pourraient générer un processus de baisse.

L'automne financier en plein été n'est pas une fatalité

Jusqu'à maintenant, il était admis que les bourses n'aimaient pas les mois d'octobre, il faudra y ajouter le mois d'août. Il est vrai qu'en France, cet été ressemble à un automne.

Les investisseurs considèrent que les menaces de crise sont supérieures aux espoirs d'un rebond d'où le mouvement baissier actuel.

Quelles sont les raisons pouvant expliquer le processus de baisse ?

Le manque de crédibilité des plans adoptés de part et d'autre de l'atlantique et les menaces de récession expliquent ce krach estival.

Le plan américain permettant de relever le seuil de la dette publique comme le plan européen pour régler le problème grecque n'ont pas convaincu. L'accord entre démocrates et républicains a été obtenu après d'affres discussions ; il est tout à la fois précaire et temporaire. De nouveaux débats devront avoir lieu l'année prochaine. Par ailleurs, en récusant toute augmentation d'impôts et en taillant, avec parcimonie, dans les dépenses, il ne résout aucun des problèmes.

Concernant la dette grecque, les Etats de la zone euro ont surtout démontré que la solidarité ne pouvait jouer que sous l'impérieuse nécessité de l'urgence. L'absence de consensus a été constatée, la gouvernance de l'Union ne s'améliore pas. Le transfert sur les banques d'une partie de la charge a abouti au résultat inverse de celui recherché. L'affaiblissement de la sphère financière qui se relève à peine de la crise de 2008 a été jugé durement.

Les investisseurs croient en un possible retour de la récession. L'affaiblissement de la croissance aux Etats-Unis comme en Europe au deuxième trimestre démontre que ce risque est réel. L'accumulation de plans d'assainissement qui intervient après l'interruption des plans de relance a obligatoirement un impact dépressif d'autant plus qu'il n'y pas de foyer de croissance interne alimentée par des innovations permettant de dégager des gains de productivité.

L'occident est en crise. Les Etats-Unis, l'Europe et le Japon sont en stagnation. La question est de savoir comment ils peuvent retrouver le chemin de la croissance afin de rembourser les dettes. Actuellement, le chacun pour soi prédomine tout comme la politique de l'autruche. Il apparaît nécessaire qu'une conférence rassemblant les pays occidentaux ainsi que les pays émergents dont l'avenir dépend des leurs exportations pour permettre un réel redémarrage de l'économie soit organisée. Certains ont trop vite cru que les plans de relance néo-keynésiens suffiraient à endiguer la plus violente crise de ces soixante dernières années ; or le mal n'est pas que conjoncturel, il est structurel. Il est lié à l'affaiblissement des gains de productivité qui a été masqué par une politique du crédit facile et par le développement des importations à bas coûts.

Il y a donc un double problème à résoudre : solidifier les dettes publiques et relancer sainement l'économie. Pour l'Union européenne, les Allemands dont la croissance dépend de la santé des autres pays membres doivent accepter le principe de la création d’euro-bonds et la possibilité pour l'Union de racheter de la dette publique provenant des Etats membres. La contrepartie serait un droit de regard plus important sur les finances publiques.

Au niveau mondial, les pays émergents qui dépendent aussi de la santé des pays occidentaux doivent être mis à contribution en acceptant de prêter à des conditions favorables. En échange, leur pouvoir devrait être accru au sein des instances internationales. Il serait également opportun de réinstituer un embryon de système monétaire international à travers l'émission de DTS (droits de tirage spéciaux qui sont calculés à partir d'un panier des principales monnaies) et à travers un rattachement des monnaies aux DTS. La nature occidentale de la crise devrait inciter l'OCDE à modifier son rôle et reprendre la mission qui lui avait été donnée à la fin de la seconde guerre mondiale, assurer le refinancement des Etats.

Une initiative mondiale en faveur de la recherche devrait être également lancée. Sous Ronald Reagan, le programme "Guerre des Etoiles" auquel l'Europe avait répondu avec "Eureka" avait permis de créer un élan indéniable au-delà des résultats directs obtenus. L'essentiel est de montrer qu'il y a des objectifs et de l'espoir. L'économie avant d'être des chiffres c'est de la psychologie. Le programme de recherche international pourrait se consacrer aux énergies renouvelables ou aux problèmes de l'alimentation...

jeudi 4 août 2011

Tout n'est pas rose en Allemagne

L'Allemagne qui bat record sur record en matière économique est confrontée à un défi qui pourrait se révéler meurtrier, le déclin démographique. En effet, la population à diminuer de plus de 50 000 habitants par an. Au rythme actuel, sa population pourrait passer de 81,7 millions à 65/70 millions d'ici 2060. Comble de l'ironie, la France redeviendrait la première puissance démographique d'une Europe vieillissante.

Cette situation est la conséquence d'un taux de fécondité très bas de 1?36 quand il s'élève, en France, à 2.

Ce déclin démographique s'il permet aujourd'hui d'avoir u taux de chômage inférieur à 7 % constitue une menace pour les prochaines années avec des goulots d'étranglement dans certains secteurs d’activité.

"Comment bien placer son argent ? "un débat sur RTL avec Philippe Crevel

Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants était l'invité de Philippe Corbé sur l'antenne de RTL dans le cadre de l'émission débat RTL de 8 H 30, le jeudi 4 août, sur le thème de "comment bien placer son argent ?".
Après la huitième journée de baisse de la bourse de Paris, avec les menaces pesant sur différents Etats, plusieurs auditeurs de RTL ont interrogé Philippe Crevel sur les moyens de protéger au mieux son épargne.
Ecouter le débat sur le site de RTL

mardi 2 août 2011

Les assureurs, béquilles des Etats, pas si sûr

Au 3& décembre 2010, les actifs des compagnies d'assurances représentaient 1684 milliards d'euros dont 17 % étaient placés en actions, 37 % en obligations d'entreprises, 33 % en obligations d'Etat, 6 en placements monétaires et 7 % en autres dont l'immobilier. Contrairement à une idée reçue, les obligations d'Etat ne sont pas majoritaires dans les portefeuilles des compagnies d'assurances. En période de crise de dette souveraine, cette information est plutôt une bonne nouvelle...

La collecte de l'assurance-vie au premier semestre 2011

La baisse de la collecte de l'assurance-vie atteint à fin juin 11 % par rapport à 2010. La collecte depuis le 1er janvier a atteint 69 milliards d'euros contre 78 milliards d'euros. La baisse au mois de juin a été de 7,5 %. Elle passée de 14,5 à 13,5 milliards d'euros.
L'encours de l'assurance-vie s'élevait au 30 juin 2011 à 1378 milliards d'euros contre 1290 milliards d'euros à fin décembre.

lundi 1 août 2011

La réforme de la fiscalité du patrimoine entrera en vigueur

La réforme de la fiscalité du patrimoine a été jugée conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel. Les mesures concernant l'ISF, le bouclier fiscal l'ISF ainsi que celle relative à la taxation de l'épargne retraite en cas de sortie sous forme de capital seront prochainement promulguées.

Consulter la décision du Conseil constitutionnel

le taux du Livret A passe à 2,25 %

Le taux du Livret A est passé à 2,25 % le 1er août 2011 en hausse de 0,25 point. Cette augmentation est la traduction de la hausse des prix constatée depuis quelques mois. En rythme annuel, le taux d'inflation est passé à 2,1 %. Le rendement réel du Livret A reste donc modeste autour de 0,15 point...