CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

vendredi 30 septembre 2011

La crise et les assureurs, une interview de Stéphane Dedeyan

Stéphane Dedeyan, président de la commission plénière des assurances de personnes de la FFSA, directeur de Generali France, a répondu à plusieurs questions de la rédaction de l'hebdomadaire, "Le Point" au sujet des conséquences pour les assureurs et les assurés de la crise sur les dettes souveraines. Il a souligné que les assureurs ne pouvaient pas être assimilés aux banquiers et qu'il n'y avait pas de risque systémique sur les fonds euros des contrats d'assurance-vie. Par ailleurs, il a indiqué que la baisse du rendement des fonds euros liée à la crise grecque sera faible car les assureurs ont su diversifier la composition des fonds euros. Lire l'interview

Dette, toujours plus surtout pour l'Etat

L'INSEE a publié le 30 septembre le montant de la dette publique française à la fin du deuxième trimestre 2011. Il s'est élevé à 1 692,7 milliards d’euros en augmentation de de 46,4 milliards d’euros depuis la fin du premier trimestre 2011.la dette publique représente 86,2 % du PIB, en augmentation de 1,7 point par rapport au trimestre précédent. La dette publique nette progresse plus modérément (+23,1 Md€). L'augmentation est imputable en grande partie à l’État dont la dette progresse de 52,6 Md€ au deuxième trimestre ; il s’agit pour l’essentiel de sa dette négociable à long terme (+44,5 Md€). La dette à court terme et les dépôts des correspondants, hors administrations publiques, progressent respectivement de 4,5 Md€ et 1,8 Md€. Au cours du deuxième trimestre, les organismes divers d’administration centrale, administrations publiques locales et administrations de sécurité sociale se sont désendettés. La contribution des organismes divers d’administration centrale à la dette diminue ce trimestre (-1,2 Md€) en raison du désendettement de la Société de Prise de Participation de l’État (SPPE) à hauteur de 1,0 Md€. Les administrations publiques locales ont également diminué leurs dettes (-2,7 Md€) à un rythme comparable à celui observé lors des deuxièmes trimestres des années précédentes. La contribution des administrations de sécurité sociale a baissé de 2,3 Md€. En effet, la reprise de la dette de l’Acoss par la Cades (29 Md€) est en partie financée par des ventes d’actifs (2,1 Md€ du FRR et 5,2 Md€ de la Cades). Par ailleurs, l’Unedic s'est désendetté à hauteur de 1,3 Md€.. Lire la note de l'INSEE

jeudi 29 septembre 2011

résultats de l'assurance-vie en août : que la crise est dure

Du fait de la baisse des cours boursiers et de la baisse de la collecte, l’encours de l'assurance-vie a diminué au mois d'août pour atteindre 1373 milliards d’euros contre 1379 milliards d’euros au mois de juillet. Sur un an, l’encours progresse néanmoins de 5%. L'assurance-vie doit faire face à la concurrence des comptes sur livret. Même si ce sont des produits de nature différente, il faut noter que la collecte nette du Livret A a atteint 2,90 milliards d’euros en août (contre 2,07 milliards d’euros en juillet), soit son niveau le plus élevé depuis onze mois. Fin août, l’encours du livret A s’élevait à 210,4 milliards d’euros. Sur l'ensemble de l'année 2011, la collecte de l'assurance-vie devrait baisser de 10 %. Le rendement des fonds euros qui s'élèvent actuellement à 3,4 % ne devrait pas évoluer significativement. La faiblesse des taux d'intérêt en particulier sur le bund allemand et sur l'OAT française devrait peser à la baisse. Pour les rendements 2011, un taux de 3,2 % est attendu.

L'assurance-vie passe entre les gouttes

Certes, l'assurance-vie et l'ensemble des produits financiers devront supporter l'augmentation des prélèvements sociaux qui passeront au 1er janvier 2012 à 13,5 % contre 12,3 % actuellement. En revanche, le projet de loi de finances ne comprend pas de mesures concernant l'assurance-vie. Il faudra néanmoins surveiller de près la discussion parlementaire compte tenu des propositions du rapporteur général Gilles Carrez et des tentations que la nouvelle majorité socialiste au Sénat. Lire l'article de l'argus de l'assurance

mercredi 28 septembre 2011

Vive remontée du taux d'épargne des Français en pleine crise financière

Du fait de la crise et des craintes qu'elle inspire et du fait des gains de pouvoir d'achat générés par une moindre inflatioçn, les Français ont accru leur effort d' 'épargne. Le taux d'épargne a ainsi atteint 17,0 %, en augmentation de 1,1 point sur un trimestre ; il a retrouvé le niveau qu'il avait au troisième trimestre 2009 durant la récession.

Immobilier US entre deux eaux

Les ventes de logements neufs aux États-Unis ont baissé de 2,3% au mois d’août à 295 000 unités en rythme annualisé, selon les chiffres publiés lundi par le Département du Commerce américain. Ils avaient augmenté au mois de juillet. Les ventes de logements neufs sont en revanche en hausse de 6,1% par rapport à août 2010. En août, le prix médian d’un logement s’est établi à 209 100 dollars et le prix moyen de 246 000 dollars. Le stock de logements neufs sur le marché totalisait 162 000 unités à fin août, soit l’offre pour 6,6 mois au rythme actuel des ventes. Il n'en demeure pas moins que le fort taux de chômage et la baisse de l'activité devraient peser sur le marché immobilier américain qui constitue un véritable boulet pour l'économie.

mardi 27 septembre 2011

Le rapport du FMI et la croissance en 2012

Le FMI a publié son rapport sur l'état de la conjoncture avec à la clef des préconisations et surtout des inquiétudes. Le FMI s'attend à un ralentissement marqué dans les pays occidentaux ainsi qu'une baisse de la croissance de l'économie mondiale. le taux de croissance retenu pour la zone euro est de 1,1 % en 2012 et de 1,6 % en 2011. Le gouvernement français en retenant un taux de 1,75 % est très au-dessus de la fourchette des instituts au risque d'être obligé de corriger ses prévisions en cours d'exercice. De toute façon, l'année 2012 sera marquée par avant et après mai du fait de l 'élection présidentielle. Le taux présenté correspond donc plus au taux du premier semestre que celui de l'ensemble de l'année.   Lire le rapport du FMI du mois de septembre 2011

Philippe Crevel dans Télépoche

Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a été interrogé par la rédaction de Télépoche sur les meilleurs moyens de protéger son épargne en période de crise. Lire l'interview

Conjoncture, tout confirme le ralentissement


Au mois d'août dernier, le Cercle des Epargnants considérait que le taux de croissance avait fort peu de chances d'être supérieur à 1,2 % en 2012.

Malheureusement, les faits donnent raison à cette sombre perspective. L'arrêt de la croissance a été très nette en Europe comme aux Etats-Unis au deuxième trimestre 2011. La combinaison des plans d'assainissement et l'absence de visibilité conduisent à l'immobilisme. Les pays émergents ne sont pas encore capables d'être des moteurs autonomes de la croissance.

Le ralentissement économique risque donc de se confirmer. L'institut COE-Rexecode vient de retenir un taux de croissance de 1,2 % pour 2012.

Le passage de 1,75 à 1,2 % de croissance exigera un effort de 5 à 6 milliards d'euros pour les finances publiques.


La semaine économique et financière vue par Generali Investments


Comme chaque semaine, les équipes de Generali Invetsments France analyse la situation économique et financière à travers leur lettre hebdomadaire.

Lire la lettre

La défiance des investisseurs a encore gagné en intensité cette semaine. L’absence de position claire etcommune des dirigeants politiques vis-à-vis de la crise de la dette, au terme de la réunion de l’Ecofin en Pologne les 16 et17 septembre dernier, a été sanctionnée dès lundi. Par la suite, les commentaires particulièrement préoccupants sur la conjoncture tenus par la Fed ont assombri les perspectives. Pour soutenir l’activité, la banque centrale a annoncé son intention de vendre d'ici à la fin juin 2012 pour 400 milliards de dollars de bons du Trésor avant d'en racheter un montant équivalent avec une maturité plus longue. Cependant, cette annonce a été accueillie avec un grand scepticisme. Les opérateurs ont surtout tenu compte dans son communiqué de l'expression "risques baissiers significatifs pesant sur l'économie". En outre, le spectre d’un retour des économies matures en récession a été exacerbé par l’abaissement des prévisions de croissance du FMI pour 2011 et 2012. Un autre coup de tonnerre est venu de Chine. L'indice HSBC des directeurs d'achats du secteur manufacturier a témoigné d'une contraction de l'activité pour le troisième mois d'affilée, preuve que Pékin pourrait cesser de jouer son rôle de moteur de l'économie mondiale. Toutefois, c'est en Europe que le tableau semblait le plus noir. À force d'atermoiements sur les solutions à apporter pour régler la crise de la dette souveraine, les autorités politiques ont perdu la confiance des marchés. La baisse de la note souveraine italienne, bien qu’attendue, est intervenue cette semaine, renforçant les tensions obligataires et surtout les interrogations sur la capacité du gouvernement à tenir ses engagements d’assainissement des finances publiques. La dégradation italienne a également relancé les spéculations de contagion de la crise grecque, à l’heure où s’ouvre une semaine cruciale pour le pays. Le FMI a affirmé qu'une délégation se rendra dans les jours qui viennent à Athènes afin de déterminer si le pays peut ou non bénéficier de la sixième tranche de huit milliards d'euros, vitale pour lui éviter la faillite. En outre, l'Allemagne doit voter jeudi l'accord prévoyant l'élargissement du champ d'action du fonds de secours de la zone (FESF). Globalement, les semaines que nous vivons semblent déterminantes pour l’année prochaine.

lundi 26 septembre 2011

l'Or : attention à la chute


L'or qui avait dépassé les 1900 dollars l'once a enregistré sa plus forte de ces 28 dernières années. Est-ce la conséquence de ventes de la part de banques centrales ou d'institutionnels qui rachètent des titres de banques . Ce qui est certain c'est que l'or a subi lundi  sa plus importante baisse en trois jours sur les 28 dernières années.  Le prix de l'or au comptant se traitait à 1.623,19 dollars l'once vers 13 heures, un recul de quelque 3%. Lors des trois derniers jours, l'or a chuté de près de 10%. Attention pour ceux qui ont acheté de l'or de ne pas se retrouver sur le mauvais côté de la pente.

Plafond de la sécurité sociale pour 2012


Le plafond de la sécurité sociale sert de référence pour calculer tout à la fois la retraite de base qui ne peut pas dépasser justement 50 % du plafond annuel de la sécurité sociale ou l'enveloppe de déduction fiscale de l'épargne retraite (PERP, Madelin et abondement PERCO).

Pour 2012,  ce plafond annuel devrait atteindre 36 372 euros contre 35 352 euros aujourd'hui. Pour l'épargne retraite, le plafond de 10  % des revenus professionnels pris dans la limite de 8 fois le PASS aboutit à un montant maximal de déduction de 29 097 euros.

Epargne retraite, niche dans le viseur de la Cour des Comptes

Dans son rapport sur la Sécurité sociale, la Cour des Comptes a émis quelques critiques sur les dispositifs d'épargne retraite en les jugeant coûteux, 2 milliards d'euros, au regard de leur efficacité. Elle a soulevé le problème de l'accès à ces produits qui est essentiellement réservé aux revenus moyens et élevés. Si ces critiques ne sont pas sans fondement au vu du taux de pénétration des produits d'épargne retraite, il faut souligner que le taux de remplacement en matière de pension est beaucoup plus faible, de 20 à 30 points, pour un cadre par rapport à un employé. Il n'est donc pas irrationnel que le dispositif d'épargne retraite favorise ceux qui ont le taux de remplacement (pension sur dernier salaire) le plus faible.

  Lire le dossier de l'Agefi

vendredi 23 septembre 2011

Nous ne sommes pas tous égaux devant les taux d'intérêt

Au sein de la zone euros, les écarts de taux sont devenus les indicateurs de bonne ou mauvaise santé des Etats. Auparavant, les attaques sur les taux de change servaient de marqueurs avec à la clef des dévaluation sou des dépréciations. Avec l'euro, les taux d'intérêt sont les variables d'ajustement mais les Européens ne sont pas placés à égalité. En effet, en fonction de la part occupée par les taux variables, ils peuvent être plus ou moins affectés par la guerre des taux. Les Grecs ou les Espagnols sont beaucoup plus vulnérables que les Allemands et les Français aux augmentations de taux.

mercredi 21 septembre 2011

News Assurances : la dette italienne en question

Laurene Rimondi a interviewé Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle au sujet des conséquences de la dégradation de la note italienne par Standart and Poors pour les compagnies d'assurances et les épargnants. Lire l'interview de Philippe Crevel sur le site News assurances.com

Le Plan d'Epargne Populaire, un placement intéressant

En ces temps de réduction des niches fiscales, l'épargne retraite est un havre de paix. En effet, Valérie Pécresse a indiqué que le Gouvernement ne reviendrait pas sur les avantages consentis au PERP, aux contrats Madelin ou aux produits collectifs. Par ailleurs, il faut souligner que s'il n'est plus possible d’ouvrir un PEP, plan d’épargne populaire, depuis 2003, les personnes qui en sont titulaires d’un ont eu le droit de conserver leur plan et de continuer à l’alimenter dans la limite légale de 92 000 €. Il ne faut pas hésiter à la faire car les intérêts produits par le plan sont entièrement exonérés d’impôts sur le revenu.

Le FMI craint la récession

Le FMI a publié une note sur les perspectives mondiales pour 2012 dans laquelle le pessimisme est de rigueur. Les économistes de l'organisation internationale soulignent que la demande privée n'a pas réussi à remplacer la demande publique dans le processus de reprise économique post récession de 2009. Aux Etats-Unis, la pénurie de crédit bancaire, les séquelles de l'éclatement de la bulle immobilière et le haut niveau d'endettement des ménages freinent la demande privée. Les incertitudes liées à la gestion de la dette publique pèse plus lourdement que prévu sur la croissance. la planche de salut pour les vieux pays industrialisés proviendra de la demande externe ce qui suppose un décollage des marchés intérieurs des pays émergents. Actuellement, le FMI estime que la croissance pourrait être inférieur de 2 à 3 points en-dessous des prévisions du début d'année. La possibilité d'une récession n'est pas impossible. lire la note du FMI

La taxe sur les hauts revenus sera conjugale mais pas familiale

Le gouvernement a transmis au Conseil d'Etat le projet de loi de finances et notamment le dispositif visant les contribuables les plus aisés.  Ce dispositif qui vise à assujettir à une taxe de 0,3 % les contribuables disposant de plus de 500 000 euros de revenus prendre en compte le couple mais pas les enfants ce qui constitue une novation dans le droit fiscal français. Le nombre des contribuables dits aisés a augmenté ces dernières années. Voir ci-dessous le diagramme issu du quotidien "Les Echos" du 21 septembre 2011.
érieurs à 1,3 million comporte un abattement  de 300 euros par enfant.  L'idée d'instaurer un abattement pour la nouvelle taxe de 0,3 % de d'un abattement de 2.300 euros par enfant correspondant au quotient familial plafonné a été abandonnée. De ce fait, le nombre d contribuables concernés devrait être de plus de 5000.

mardi 20 septembre 2011

Epargne retraite et épargne salariale, un an après la réforme

Altedia et BNPPARIBAS viennent de rendre publique les résultats de leur baromètre annuel sur l’épargne retraite et l’épargne salariale. Cette enquête confirme celle du Cercle des Epargnants. Les Français sont tout à la fois inquiets face à l’évolutio du système de retraite. Ils sont réceptifs vis-à-vis des mécanismes d’épargne retraite et d’épargne salariale. En revanche, ils sont peu informés des dernières évolutions législatives et réglementaires. L’épargne retraite collective est ais connue et reconnue aussi bien par les chefs d’entreprise que par les salariés. Si les cadres sont les mieux informés (67%), l’ensemble des salariés se considèrent come bien informés à 55 % ; ce taux est en hausse de 23 points en 10 ans. Depuis 2004, les salariés, comme les chefs d’entreprise, privilégient les dispositifs d’entreprise aux dispositifs individuels indépendants de l’entreprise. 8 chefs d’entreprise sur 10 ont entendu parler entre autres du PERCO, dont le taux d’équipement est en augmentation (22 % soit +8 points depuis 2010) La loi portant réforme des retraites instituant un fléchage de la moitié de la participation a du contribuer à cette évolution. 41% des salariés se déclarent bien informés sur l’actionnariat salarié, soit 17 points de plus qu’en 2002. En revanche, les chefs d’entreprise ne sont que 27% à estimer leurs salariés bien informés en la matière. 82% des salariés considèrent que « le fait de devenir actionnaire de son entreprise » constitue un point positif, 15 points de plus en 10 ans ; de même 79 % des chefs d’entreprise jugent le fait d’«avoir des salariés actionnaires » constitue également une bonne chose pour l’entreprise. Parmi les motivations des salariés d’adhérer au dispositif de l’épargne en entreprise est la perspective de faire un bon placement et la préparation de la retraite. Cette dernière motivation est citée par 71% des salariés or l’actionnariat salarié n’est pas le dispositif le plus adapté pour préparer sa future retraite. Cette réforme renforce le rôle des dispositifs d’entreprise grâce à la création d’une définition officielle et l’instauration de mesures avantageuses en leur faveur. Mais les répercussions ont-elles été perçues par les salariés comme par les chefs d’entreprise ? La notoriété de la réforme est étonnamment faible puisque près d’un salarié sur trois (28% dont 42% d’ouvriers) et près d’un chef d’entreprise sur dix (8%) déclarent ne pas en avoir entendu parler. Si les deux cibles jugent cette réforme ni suffisante, ni précise, celle-ci a néanmoins été majoritairement perçue comme compréhensible. Certaines mesures sont citées spontanément : 67% des chefs d’entreprise et 61% des salariés mentionnent le report de l’âge légal de départ à la retraite et respectivement 48% et 45% évoquent l’allongement de la durée de cotisation. seuls 24% des salariés ont tenté d’évaluer le montant de leur future pension. Cette tendance s’inverse cependant chez les plus de 50 ans, logiquement plus proactifs : 59% ont déjà estimé le montant de leur future retraite et 35% ont l’intention de le faire prochainement. L’inquiétude en matière de retraite demeure élevé. Ce sondage reprend les mêmes conclusions que l’enquête du Cercle des Epargnants. Seuls 10% des salariés se disent rassurés et un cadre sur trois déclare ne faire confiance à personne pour l’aider à se constituer une épargne retraite. Les salariés commencent à prendre en compte la baisse de leur taux de remplacement (rapport entre le montant de la retraite et celui du dernier revenu professionnel perçu), qu’ils soient employés, professions intermédiaires ou cadres. Ils estiment qu’il se situera entre 46 et 65%, alors que les chefs d’entreprise le situent pour eux-mêmes entre 36 et 55%. 60% des salariés n’envisagent pas pour autant de poursuivre leur activité après l’âge légal de départ à la retraite. Ce souhait repose sur la volonté de privilégier la qualité de vie (95%). Les 36% restants sont, eux, motivés par des raisons essentiellement financières : continuer à bénéficier de leur salaire (88%) et améliorer le montant de leur pension de retraite (81%).

Dette sociale toujours plus

A quelques jours de la présentation des projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2012, la Cour des Comptes a dans son rapport sur la sécurité sociale souligné la dangereuse progression de la dette sociale. Le déficit de la Sécurité sociale a atteint un niveau sans précédent en 2010 2010 avec un montant de 29,8 Md €. Il a été multiplié par plus de trois en deux ans (- 8,9 Md € en 2008). Les facteurs structurels expliquent environ 0,7 point d’un déficit du régime général qui a représenté 1,2 point de PIB en 2010. L’endettement du régime général préfinancé par l’agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) a doublé d’une année sur l’autre pour atteindre 49,5 Md € et celui porté par la caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) est de 86,7 Md €, soit un total de 136,2 Md € fin 2010.

Le Conseil d'analyse stratégique livre ses conseils en matière de politiques publiques face à la crise

Le Centre d'analyse stratégique vient de rendre publique une note très instructive sur les liens entre politiques budgétaires et crises en se fondant sur l'expérience de la Grande Dépression de 1929. Les auteurs soulignent que le retour de la crise en 1937 était imputable à une remise en cause trop rapide des politiques de soutien budgétaire. Par ailleurs, ils soulignent la possible inefficacité des politiques monétaires non conventionnelles qui n'agissent pas sur la demande et l'offre. L'analyse de la situation japonaise avec un recul de 20 ans mérite d'être méditée. Lire la note  

lundi 19 septembre 2011

La lettre de Generali Investements

Chaque semaine, Generali Investments publie une lettre faisant le point sur les marchés financiers et sur la situation de l'économie. Une volatilité extrême a régné cette semaine sur les principales places financières, au gré des rumeurs, des craintes ou des annonces de mesures d’urgence. En résumé, le marché avait perdu ses repères. La crainte d’une défaillance de la Grèce, qui s’est rapprochée en début de semaine avant de s’éloigner à la fin avec l’espoir de soutien franco-allemand, ainsi que la crainte d’une contagion à l’Italie, avait en effet de quoi dérouter. Le mouvement de panique qui a suivi la démission du chef économiste de la BCE, auquel s’est ajouté la dégradation par l’agence Moody’s des notes de la Société Générale et du Crédit Agricole (et les rumeurs d’insolvabilité qui ont couru), ont alimenté en tout début de semaine les craintes de crise systémique. La fraude à plus d’un milliard d’euros chez le suisse UBS complétait le tableau. La réaction jeudi des cinq grandes banques centrales (Union Européenne, Etats-Unis, Japon, Angleterre et Suisse), qui ont annoncé d’un même élan leur intention d’alimenter les banques européennes en dollars lors d’opérations de refinancement à trois mois, à quantité illimitée, a soulagé les investisseurs. Elle représente une bonne illustration de leur volonté de sortir les banques de l’ornière. De même, la présence du secrétaire américain au Trésor à la réunion de l’Ecofin, le Conseil des ministres des Finances de l’Union Européenne (les 16 et 17 septembre) est aussi un signe de la recherche d’une coopération internationale. Cela dit, le sursaut de cette semaine doit davantage s’analyser comme un rebond. La confiance est loin d’être revenue. Les inquiétudes demeurent sur la situation de la Grèce qui mobilise plus que jamais les membres de la Zone Euro. Les opérateurs attendent aussi un coup de pousse de la Fed mardi et mercredi.

  lire la suite de la lettre

5 à 6 milliards d'euros à trouver


Les différents instituts de conjoncture tablent sur 1,2 % de croissance en 2012 et 1,7 % cette année. Le Gouvernement espère toujours 1,7 % l'année prochaine et 2 % pour cette année. Il n'en demeure pas moins que tous les indicateurs traduisent un net ralentissement. La baisse de croissance du commerce mondial en témoigne. L'année prochaine dépend de plus en plus de l'investissement des entreprises.

En matière de finances publiques, il faudra trouver 5 à 6 milliards d'euros pour atteindre les objectifs. Les instituts de conjoncture tablent sur un déficit public de 5,8 % en 2011 et de 4,9 % en 2012 quand le gouvernement pronostique respectivement 5,7 % et 4,5 %.

dimanche 18 septembre 2011

La dette publique mondialisée

Certes le Japon n'est pas un modèle à suivre tant sur la question de la croissance que sur celle de sa dette publique mais il n'en demeure pas moins que du fait que sa détention est avant tout japonaise et que le taux d'épargne des ménages est très élevé, son acuité est moindre que dans la zone euro. 75 % de la dette publique japonaise est possédée par le secteur financier domestique. Les banques en détiennent 40 %, les compagnies d'assurances 19 % et les fonds de pension publics 12 %. Les fonds de pension privés en possèdent 4 %. Dans la zone euro, les établissements de crédit possèdent 22 % de la dette publique suivies par les autres institutions financières (11 %). En France, ce sont les compagnies d'assurances qui jouent le premier rôle avec 20 % de la dette publique domestique. C'est en Allemagne et en Italie que la part du système financier domestique reste le plus élevé avec respectivement un taux de 46 et 41 %. Au Royaume-Uni, ce sont les fonds de pension et les compagnies d'assurances qui détiennent la part la plus importante de la dette publique domestique (30 %) avec une particularité une duration plus élevée qu'au sein de la zone euro. En 2010, 60 % de la dette publique du Royaume-Uni est émis à plus de 10 ans et 30 % à plus de 20 ans. Aux Etats-Unis, les investisseurs nationaux possèdent 51 % de la dette publique avec une part réduite du secteur financier privé, 13 %. 32 % de la dette fédérale est détenue par les fonds de réserve des agences gouvernementales et 5 % par les Etats fédérés. Les investisseurs non-résidents détiennent 53 % de la dette publique au sein de la zone euro, 30 % de celle des Etats-Unis et 29 % au Royaume-Uni. Au sein de la zone euro, cette part varie fortement d'un Etat à un autre. Ainsi, ce taux est de 53 % en Allemagne, de 44 % en Italie ou en Espagne, de 56 % en Belgique mais de 70 % en France, de 71 % en Grèce, de 75 % au Portugal et de 85 % en Irlande. En 1998, la part des non-résidents était de 22 % pour la France. 40 % de la dette française est détenue par des acteurs non-européens. Les Chinois ont accru leur rôle dans la possession de titres publics en devenant le premier détenteur non-résident de la dette américaine. Ils détiennent 26 % de la dette possédée par des non-résidents, 12,4 % de la dette publique détenue par le publics et 8 % de la dette brute. 42 % des avoirs de la banque centrale chinoise sont investis en titres américains

samedi 17 septembre 2011

Le bras de fer et ses limites

Depuis l'annonce le 21 juillet dernier du plan en faveur de la Grèce, une guerre des nerfs se développe avec conséquence un refus de plus en plus large de l'opinion publique de financer le refinancement de la dette grecque. L'Allemagne suivie par les Etats d'Europe du Nord exige que la Grèce s'engage concrètement dans l'assainissement de ses comptes publiques. Or, avec un PIB en recul de 5 %, ce pays semble de plus en plus sur la défensive. Le Gouvernement vient de décider d'imposer les armateurs ce qui semblerait être un geste d'apaisement vis-à-vis des partenaires européens. L'idée d'une mise sous tutelle de la Grèce est avancée mais évidemment risquerait d'exposer fortement les autres Etats et l'Europe en cas de troubles sociaux et politiques.
L’effet de contagion (au Portugal, à l'Espagne, à l'Italie…) est actuellement contenu par les achats de titres de la BCE, qui ont doublé depuis le 7 août (son Programme pour les marchés de titres a été porté de 75 à 144 milliards d’euros).

Ces interventions ne sont pas sans limite. Il faudra passer par un règlement politique de la crise avec certainement une forme de mutualisation des dettes souveraines ce qui aura pour conséquence l'instauration d'un fédéralisme budgétaire.

L'Allemagne fermement opposée pour le moment est sans nul doute consciente qu'il faudra l'accepter pour sauver l'euro et son commerce extérieur.

jeudi 15 septembre 2011

Corse Economie : un site à consulter

Le site "Corse Economie" aborde non seulement l'actualité économique de l'Ile de Beauté mais traite également des problèmes de fond. Ainsi, le site consacre une page aux conséquences de la crise financière sur la Corse.

Consulter le site

Le Monde Argent

Le Monde Argent a consacré un dossier à l'épargne et la crise. Philippe Crevel a été interrogé sur le sujet. Le Monde passe en revue les différents types de placements et les moyens de se préserver aux mieux des tensions actuelles. Le Monde a consulté sur ce sujet différents experts.

Lire les articles

Quels risques pour les épargnants ?

Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a été interviewé par RFI au sujet des conséquences de la crise pour les épargnants.

Ecouter l'interview sur le site de RFI

mardi 13 septembre 2011

Paradoxes sur la ligne des taux


Jamais les taux n'ont été aussi bas. malgré la dégradation de la note américaine, les taux du bons de Trésor US tournent autour de 2 %. Après prise en compte de l'inflation, nous sommes confrontés à des taux réels négatifs. Nous avons atteint un niveau jamais connu depuis 1950. En Europe, les taux allemands et français sont également orientés à la baisse et en dessous ou voisins de 3 %. les taux d'intérêt réels sont inférieurs à un point.  L'incitation à s'endetter est donc très élevée au moment même où nous évoluons en pleine crise des dettes souveraines.

Jamais le futur n'a été aussi peu attractif. Le renoncement à la consommation ne rapporte rien. Prendre des risques, investir, prêter ne rapporte pas. le court terme l'emporte sur le long terme. Pour relancer l'économie, il faudrait redonner du sens au mot risque et favoriser l'offre réelle.

Or, les gouvernements privilégient le court terme et usant d'un keynésianisme mal digérée. Keynes mettait en avant que le meilleur multiplicateur provenait de l'investissement et non de la consommation.

Le contre-modèle japonais devrait inciter les dirigeants à se détourner de la pratique des bas taux d'intérêt qui ont généré la déflation depuis près de 120 ans dans l'Empire du soleil levant...

Eurobonds expliqués en vidéo

En quelques minutes, le directeur des études économiques de BNPPARIBAS explique les eurobonds en quelques minutes et en vidéo. Il explique les eurobonds ne résoudront rien par eux-mêmes. Il demande une gouvernance européenne améliorée avec le franchissement d'un pas vers le fédéralisme à travers un contrôle communautaire des politiques publiques des Etats membres.

Consulter la vidéo

Inflation, avant les matières premières en cause

L’inflation annuelle a atteint en août 2,2 % contre  +1,8 % en juillet. Le taux d'inflation est à son plus haut depuis 2008. Ce résultat est la conséquence de l'augmentation des prix des matières premières.Les prix de l’énergie progressent toujours très vivement, avec +11,9 % sur un an. La hausse est supérieure à 10 % pour le 11e mois consécutif.

Par ailleurs, les prix des biens alimentaires sont au plus haut depuis décembre 2008 (+2,9 % sur un an). Les prix dans la grande distribution accélèrent aussi, la progression atteignant +2,8 % sur un an (+2,7 % précédemment).

En revanche, l'inflation sousjacente reste contenue.  hors énergie et alimentation, le niveau reste quasi-stable et bas, elle n'augmente d'environ un point.

le maintien de ce niveau d'inflation devrait conduire au maintien du taux du Livret A à 2,25 %.

Lire l'étude de l'INSEE

La lettre hebdomadaire de Generali Investments

Une semaine encore difficile sur les marchés financiers... Pour décrypter la situation, Generali Investments vous propose sa lettre hebdomadaire.

Consulter la lettre



lundi 12 septembre 2011

L'OCDE réclame l'assainissement et des réformes structurelles

L'OCDE souligne que " la reprise de l’activité économique semble marquer le pas dans les grandes économies industrialisées, le commerce international et l’emploi pâtissant d’une baisse de confiance des ménages et des entreprises". Elle note, en revanche, que "La croissance reste forte dans la plupart des économies émergentes, bien qu’à un rythme plus lent".

« La croissance est en réalité beaucoup plus lente que nous le pensions il y a trois mois, et compte tenu du degré élevé d’incertitude entourant les perspectives, le risque d’une période de croissance négative au cours de la période à venir s’est renforcé » a déclaré Pier Carlo Padoan, Chef Économiste à l’OCDE, lors de la présentation de la dernière Évaluation intérimaire des perspectives économiques de l’OCDE.

La croissance économique dans les économies du G7 hors Japon restera à un taux annualisé de moins de 1 % au second semestre de 2011, a déclaré l’OCDE.

Dans le domaine budgétaire, l’OCDE affirme que, "pour rétablir la confiance, il est essentiel que les pays prennent des mesures pour réduire la dette".

L'OCDE demande des réformes structurelles. "Les programmes d’assainissement des finances publiques à moyen terme doivent néanmoins s’accompagner de réformes structurelles favorables à la croissance".

Un cadre budgétaire crédible pourrait, si nécessaire, permettre une relance budgétaire à court terme.Sans surprise, l'organisation internationale demande une amélioration de la gouvernance dans la zone euro en matières économique et fiscal".

Enfin, elle demande que "le processus de capitalisation des banques devrait être accéléré et la question du soutien de leur financement à court-terme résolue".

dimanche 11 septembre 2011

ISF à déclarer avant le 30 septembre

Pour cause de réforme de la fiscalité du patrimoine, cette année, la déclaration pour l'ISF est à rendre à l'automne et non au printemps. les contribuables doivent rendre leur copie avant 30 septembre. Depuis l'adoption de la réforme, seuls les contribuables dont le patrimoine est supérieur à 1.300.000 euros en sont redevables.

Pour l’ISF les patrimoines des couples doivent être mis en commun. Tous les biens mobiliers et immobiliers doivent être déclarés, la résidence principale bénéficiant d’un abattement de 30% sur sa valeur. Sont également intégrés au patrimoine taxable les sommes placées sur un compte courant, un compte d’épargne ou un contrat d’assurance vie, ainsi que les meubles, véhicules personnels, bijoux, pièces et lingots d’or. En revanche, certains biens sont exonérés à 75%, les biens fonciers et ruraux (forêts, terres agricoles,…) et les parts de société faisant l’objet d’un pacte de conservation dit loi Dutreil.

Certains placements ou certains biens comme les biens professionnels et les objets d’art et de collection n'entrent pas dans le patrimoine taxable. Les produits retraite, de type Madelin, Perp ou Préfon sont exonérés d’ISF durant toute la phase d’épargne. Les contrats de capitalisation sont déclarables pour leur valeur de souscription, sans tenir compte de leur éventuelle valorisation.

La dernière réforme de l’ISF a supprimé le bouclier fiscal, mais comme ce dernier est calculé sur les revenus touchés deux ans auparavant et imposé un an avant, les contribuables vont encore pouvoir en bénéficier en 2011 et 2012 au titre de leurs revenus de 2009 et 2010.

Le nouveau barème de l’ISF :

A compter du 1er janvier 2012, un nouveau barème sera mis en place pour les ménages imposés à l’ISF. Cet impôt ne comptera plus que deux tranches d’imposition. La première, de 0,25%,concernera les patrimoines de 300.000 et 3.000.000 euros. La seconde, de 0,50%, touchera ceux qui déclarent plus de 3.000.000 euros de patrimoine net. Afin d’éviter les effets de seuil, critiqués par les parlementaires, un mécanisme de décote sera mis en place pour les patrimoines compris entre 1,3 et 1,4 million d’euros et entre 3 et 3,2 millions d’euros.

L'immobilier toujours plus haut mais...

Les premiers indices du retournement du marché immobilier apparaissent avec l'allongement des délais de vente et une certaine accalmie des prix. Néanmoins, l'INSEE vient de publier les résultats du second trimestre qui démontrent que le marché parisien s'est envolé au-delà du raisonnable donnant raison à ceux qui considèrent qu'une bulle spéculative s'est constituée.

Au deuxième trimestre 2011, les prix des logements anciens ont progressé de 1,0 % selon les données provisoires corrigées des variations saisonnières (CVS) : +2,1 % pour les appartements et -0,1 % pour les maisons. Il s’agit de la huitième hausse consécutive. Sur un an, les prix demeurent en forte hausse : +7,7 % (+10,4 % pour les prix des appartements et +5,0 % pour ceux des maisons).
En Île-de-France, les prix des logements anciens continuent de croître au deuxième trimestre 2011

En Île-de-France, au cours du deuxième trimestre 2011, les prix des logements anciens ont progressé de 2,9 % (chiffres provisoires CVS). Cette hausse est due principalement à celle des prix des appartements (3,9 %), les prix des maisons augmentant également mais de façon moins marquée (0,7 %). Les prix des appartements augmentent de façon notable à Paris (5,0 %), dans le Val-de-Marne (4,3 %) et les Hauts-de-Seine (4,2 %) tandis que les prix des maisons augmentent nettement dans les Yvelines (2,5 %), le Val-d’Oise (1,7 %) et l’Essonne (1,6 %).

Sur un an, les prix franciliens progressent très nettement (13,5 %). En particulier, la hausse atteint 22,5 % pour les appartements parisiens, la hausse est de plus de 39 % depuis 2009.

L'immobilier a capté une partie de l'épargne des ménages qui se sont détournés de l'assurance-vie. le durcissement de la fiscalité applicable aux plus-values immobilières favorisera-t-elle un retour à la normale ? Il se peut également que la dégradation du rendement du locatif dissuade les particuliers à se porter sur la pierre. Tout le monde souhaite une certaines stabilisation de peur que le marché dérape à la baisse sachant que plusieurs experts jugent les prix sur Paris surévalués de 20 à 30 %.

vendredi 9 septembre 2011

Pas de récession ?

Les économistes de BNPPARIBAS ne croient pas à un retour de la récession même si la stagnation se confirmera dans les prochaines mois. Ils considèrent que le plan de soutien à l'emploi aux Etats-Unis empêchera un recul du PIB. En revanche; ils sont inquiets sur la capacité de l'Europe à trouver des solutions à ses problèmes.

Regarder la vidéo.

Marc Fabayre décrypte la situation économique et financière

Après le mois d'août difficile du mois, Marc Fabayre, directeur de la distribution de Generali Investments France fait le point sur la situation en vidéo et en quelques minutes. Il donne des pistes pour cette rentrée et conseille les épargnants.

Marc Fabayre ne croit pas en la récession mais reste prudent sur un éventuel rebond des bourses dans les prochaine semaines. Il revient également sur la perte du Triple A des Etats-Unis.

Regarder les Minutes Marché

Pour rétablir certaines vérités

A force de répéter que le capital est mieux traité que le travail, on oublie presque depuis 1995, l'heure est plutôt à l'accroissement des prélèvements sur l'épargne. En 1996, les prélèvements sociaux étaient de 0,5 % sur les produits financiers. Ils étaient de 10 % en 1998. Depuis 2007, l'augmentation a été de 2,5 points. Le prélèvement fiscal libératoire est passé de 16 à 19 % depuis le 1er janvier 2011. Au 1er janvier 2012, le total des prélèvements atteindra 32,5 % près du tiers du produit. En prenant en compte tous les prélèvements, le capital est taxé à plus de 38 % contre une moyenne de 26 % au sein de l'Europe.

La Cour des Comptes souhaite une réforme de l'épargne retraite

Dans le cadre de son rapport annuel sur la Sécurité sociale, la Cour des Comptes a consacré un chapitre aux aides publiques à l'épargne retraite. Les rapporteurs sont assez critiques sur l'efficience toute relative des dispositifs fiscaux et sociaux en vigueur. Ils soulignent que le grand nombre de produits est une source de complexité. Par ailleurs, ils indiquent que le montant des aides publiques est évalué à 2 milliards d'euros ; or les souscriptions ne sont pas à la hauteur. La Cour des Comptes mentionne que l'épargne retraite se développe essentiellement en entreprise. Elle note que l'épargne retraite est faiblement développée par rapport à l'assurance-vie.

Le coût de 2 milliards d'euros correspond à :

- exonération au titre de la CSG/CRDS : 1,1 milliard d'euros
- autres prélèvements assis sur l'assiette de la Sécurité sociale : 0,7 milliard d'euros
- impôt sur le revenu : 0,6 milliard d'euros.

La Cour note que les produits sont inégalement répartis ce qui est assez logique au regard de la variation des taux de remplacement en fonction de l'activité et des revenus.

La Cour appelle les professionnels à mieux informer leurs clients sur les risques encourus. Elle demande un strict respect des règles prudentielles.

La Cour des Comptes propose afin d'élargir le nombre de bénéficiaires que la France s'inspire du système allemand avec le plan Riester qui permet à l'Etat d'abonder l'épargne des assurés les moins aisés.

Lire l'étude de la Cour des Comptes

jeudi 8 septembre 2011

Plus-values immobilières, les députés ont revu la copie du Gouvernement


Les députés ont, à l'occasion de la première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2011 modifié le texte initial concernant la taxation des plus-values immobilières.

L'abattement pour durée de détention n'est supprimé ; sa valeur est en revanche fortement diminué : 2 % par année de détention au-delà de la 5e, 4 % au-delà de la 17e puis 8 % au-delà de la 24e.

L'exonération totale n'interviendra qu' après 30 ans de détention (au lieu de 15 actuellement).

L'entrée en vigueur de la réforme a été reportée du 25 août 2011 au 1er février 2012. Elle demeure toutefois maintenue au 25 août 2011 pour les apports d'immeubles ou de droits sociaux à des SCI familiales.

SCPI ou assurance-vie ?

Les sociétés civiles de placement immobilier, les SCPI, ont la cote depuis plusieurs mois du fait de la bonne tenu de l'immobilier et de l'activité des entreprises.  A travers les SCPI, les épargnants peuvent acquérir des parts d'immeubles, le plus souvent de bureaux, via un véhicule financier, et  percevoir des revenus correspondant aux loyers. En 2010, le rendement moyen a atteint 5,63 %. Depuis 1997, les SCPI ont rapporté près environ  6% l'an en moyenne. Certaines SCPI affichent même plus de 9% par an.
La collecte entre le 1er janvier et le 30 juin 2011 a ainsi atteint 962 milliards. En revanche, au niveau de la fiscalité, les produits sont intégrés à l'impôt sur le revenu. Les frais de gestion peuvent être élevés et grèver la rentabilité.
Ainsi, après fiscalité et charges, l'écart avec l'assurance-vie est moins nette.

mercredi 7 septembre 2011

Après l'Etat, au tour des collectivités locales ?


Le niveau d'endettement des collectivités locales est faible au regard de celui de l'Etat, 160 milliards d'euros sur plus de 1600 milliards d'euros. En outre, les collectivités doivent financer leurs dépenses de fonctionnement sans recourir à l'emprunt. Il n'en demeure pas moins que l'agence Fitch s'inquiète de la situation des régions dont les recettes sont contraintes quand leurs dépenses ont une tendance naturelle à s'accroître. Les collectivités dépendent de l'Etat pour environ 50 % de leurs ressources et leur pouvoir fiscal est fortement encadré. leurs marges de manoeuvre, ces dernières années, étaient procurées par l'immobilier à travers les droits de mutation. L’encours de dette directe des régions est estimé à 16,8 milliards d’euros fin 2010, en hausse de 7% par rapport à 2009. La région Ile-de-France représente 20,9% de cet encours, suivie par les régions Paca (10,3%) et Nord-Pas-de-Calais (9,5%). La capacité de désendettement s’est dégradée l’an dernier, sÂ’élevant à 3,8 années en moyenne, contre 3 ans en 2009 et 2,3 ans en 2008, poursuit Fitch.

mardi 6 septembre 2011

La lettre hebdomadaire de Generali Investments

Les équipes de Generali Investments décrypte chaque semaine l'actualité économique et financière. Après un mois d'août difficile et une rentrée où la question des dettes souveraines et du ralentissement économique restent d'actualité, il n'est pas inutile de faire un point sur la situation des marchés.

Lire la lettre

lundi 5 septembre 2011

Placer à court terme son argent est-il avantageux ?

Que faire su son LIvret A plein (plus de 15 300 euros) ? Certains penchent pour les compte sur livret et les comptes épargne. Les banques à la recherche de liquidités pour respecter leurs ratios prudentiels ne sont pas les dernières à inciter leurs clients à se tourner en temps de crise vers de tels produits.

Ils offrent l'avantage d'une sécurité. Au niveau fiscalité, ils sont soumis aux prélèvements sociaux, actuellement 12, 3 % et à compter du 1er janvier 13,5 %. Les titulaires de tels comptes sont également imposés au titre des revenus. Ils peuvent choisir le prélèvement libératoire de 19 % ou pour ceux qui ne sont pas ou faiblement imposés l'impôt sur le revenu.

Le taux d'imposition est donc de 31,3 %.

le rendement net de ces comptes s'élève en fonction des offres entre 1 et 1,7 % soit moins que le Livret A et les fonds euros des contrats d'assurance-vie.

Les épargnants, principaux contributeurs du plan de François Fillon

L'épargne des ménages contribuera directement et indirectement à plus de 3,9 milliards d'euros au plan d'assainissement annoncé fin août par le Gouvernement. La hausse des prélèvements sociaux rapportera, en année pleine, à 1,3 milliard d'euros. La suppression de l'abattement pour les plus-values immobilières est chiffrée à 2,2 milliards d'euros. Il faut ajouter également le relèvement de 6 à 8 % du forfait social qui frappe essentiellement les produits d'épargne salariale et d'épargne retraite (coût de 400 millions d'euro). Les épargnants sont de loin les premiers contributeurs du plan. Il faut espérer que les rendements de l'épargne s'amélioreront dans les prochaines semaines.

Evaluation des rentes

Le Gouvernement a publié l'arrêté d'application de la loi portant réforme des retraites concernant l'évaluation des rentes versées dans cadre des produits d'épargne retraite. l'arrêté du 24 août 2011 signé par François Baroin prévoit que l'estimation du montant de la rente viagère qui serait versée à l'adhérent au titre des droits exprimés en euros peut étre présentée distinctement de l'estimation établie à partir des droits exprimés en unités de comptes, qui elle-même peut être présentée distinctement de celle établie à partir des droits exprimés en parts de provision de diversification.

Il mentionné que chaque estimation mentionnée est établie en fonction de la provision mathématique constituée à la
fin de l'exercice considéré et des tables de mortalité et du taux d'intérêt technique applicables au contrat.

Chaque estimation est communiquée nette des frais de sorties mentionnés.

« Pour les adhérents qui n'ont pas atteint l'âge mentionné au premier alinéa de l'article L. 161-17-2 du code de la sécurité sociale à la fin de l'exercice considéré, au moins deux estimations sont mentionnées, la première en retenant l'hypothèse d'âge de départ à la retraite mentionné au premier alinéa de l'article L. 161-17-2 du code de la sécurité sociale et la deuxième en retenant cet âge majoré de cinq ans.

« Pour les adhérents qui ont dépassé l'âge mentionne au premier alinéa de l'article L. 161-17-2 du code de la sécurité sociale à la fin de l'exercice considéré, au moins une estimation est établie, en retenant une hypothèse d'âge de départ à la retraite égale à l'âge mentionné au premier alinéa de l'article L. 161-17-2 du code de la
sécurité sociale majoré de cinq ans, en retenant une hypothèse d'âge de départ à la retraite supérieur pour les adhérents qui ont dépasse cet âge à la fin de l'exercice considéré.

La présentation des estimations mentionnées au I" est complétée par la mention : "Ces estimations sont fournies à titre indicatif et n'ont pas de caractère contractuel car elles sont réalisées sur la base de paramètres qui peuvent varier ou être modifies en cours de contrat, notamment la table de mortalité et le taux technique.

Des frais ou indemnités sont prélevés par l'entreprise d'assurance, ils sont détaillés dans votre contrat. Ces estimations retiennent des hypothèses d'âge de liquidation de la rente qui peuvent être différents de l'âge exact d'ouverture de vos droits à retraite ainsi que de celtu à compter duquel vous pouvez liquider votre retraite
obligatoire à taux plein.

Ces règles entreront en vigueur le 1er janvier 2012.

jeudi 1 septembre 2011

La lettre N°62 du Cercle : septembre 2011

Au sommaire de la lettre N°62 :

- "du sang, des larmes et de la sueur", l'édito de Philippe Crevel

- les news de l'épargne et de la retraite

- c'est "l'or ou pas l'or' de vendre

- la chasse aux niches fiscales

lire la lettre N°62 du Cercle



Le chômage baissé au 2ème trimestre mais cela ne risque pas de durer

L'INSEE a publié ce 1er septembre les résultats du chômage du deuxième trimestre. Ainsi, en moyenne sur le deuxième trimestre 2011, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail s'élève à  9,6 % de la population active en France (y compris les Dom). Le taux de chômage atteint 9,1 % pour la France métropolitaine soit 2,6 millions de personnes. Malgré les derniers mauvais mois, le taux de chômage est en légère baisse par rapport au premier trimestre 2011 (-0,1 point).  3,3 millions de personnes ne travaillent pas tout en ayant l'intention de travailler.

Le chômage a réaugmenté à partir de la fin du second trimestre et devrait se matérialiser au 3ème.


lire l'étude de l'INSEE