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lundi 14 novembre 2011

L'Etat actionnaire

A la fin de l'année 2010, l'État contrôlait plus de 1 200 sociétés en France qui emploient 791 900 salariés. Par rapport à 2009, le nombre de sociétés contrôlées par l'État progresse fortement de 270 unités. L'emploi dans les sociétés contrôlées par l'État augmente de + 0,3 %. Par rapport à la liste des entreprises privatisables fixées en 1993, il ne reste plus que la Caisse nationale de réassurance à privatiser. Aucune privatisation n'est intervenu l'année dernière mais cela n'a pas empêché de nombreux mouvements dans le périmètre des groupes. Plus d'une soixantaine de sociétés sont sorties de la sphère publique en raison de la cession de filiales ou de cessations d'activité. L'ensemble de ces transferts de sociétés concerne plus de 7 000 personnes. En sens inverse, plus de 330 sociétés entrent dans le secteur public, soit environ 22 000 salariés. A titre d'exemples, la SNCF qui, par l'intermédiaire de différentes branches, a pris le contrôle du groupe Keolis et de ses filiales ainsi que du groupe Ermewa. Ces deux structures étaient déjà de fait sous contrôle de la SNCF. Le groupe EDF, via sa filiale EDF Énergies nouvelles, continue son développement dans le domaine des énergies renouvelables avec les parcs éoliens et l'énergie solaire photovoltaïque. L'État a, en revanche, cédé au privé sa participation dans la Caisse de développement de la Corse (Cadec). Fin 2010, parmi les 1 217 sociétés publiques, l'État ne contrôle directement que 93 société dites de premier rang à travers la possession d'au moins 50 % de leur capital. Sur ces 93 sociétés de premier rang, 45 d'entre elles n'ont aucune filiale. Parmi les 48 autres, 13 seulement sont à la tête de groupes rassemblant chacun au moins une dizaine de sociétés. Les groupes Électricité de France (EDF) et La Poste en contrôlent plus d'une centaine chacun. La Société nationale des chemins de fer (SNCF) en contrôle près de 500. L'emploi du secteur public est très concentré. Les effectifs des dix premières sociétés réunissent plus de 75 % de l'ensemble des salariés. Les trois plus importantes sont La Poste, la SNCF et EDF. Avec leurs filiales au nombre de 771, elles pèsent 575 300 emplois, soit plus de 72 % de l'ensemble des sociétés publiques. Le secteur public intervient surtout dans le secteur tertiaire. En premier lie, il faut souligner l'importance du secteur public dans le domaine des transports. Les sociétés publiques du secteur des transports et de l'entreposage emploient près de 499 000 salariés. 96 % de ces salariés dépendent des groupes La Poste, la SNCF et dans une moindre mesure de la Régie autonome des transports parisiens (RATP). Selon l'INSEE, "loin derrière les transports, les secteurs des activités scientifiques et techniques, des services administratifs et de soutien emploient plus de 61 700 salariés. Parmi eux, près de 50 % sont employés dans le secteur de la recherche et du développement scientifique. Plus de la moitié de ces 28 800 salariés dépendent du CEA". Avec plus de 24 000 emplois, le secteur de l'information et de la communication représente 3,8 % des salariés des sociétés publiques du tertiaire. Les salariés de France Télévisions représentent 60 % des salariés des secteurs de l'édition, de l'audiovisuel et de la diffusion du secteur public. Le secteur des activités financières et d'assurance représente 3 % des emplois du tertiaire du secteur public. Plus des deux tiers des salariés de ce secteur font partie du personnel de la Banque de France et 14 % de celui du groupe La Post à travers La Banque Postale. Moins de 20 % des salariés du secteur publics travaillent dans l'industrie. Ce taux était de 3,5 % en 2009. Fin 2010, dans les secteurs des industries extractives, de l'énergie, de l'eau, de la gestion des déchets et de la dépollution, moins de quarante sociétés restent détenues par l'État. EDF et le CEA demeurent les deux groupes importants de ce secteur et emploient 110 000 salariés (soit près de 900 de plus qu'en 2009). En particulier, le secteur de la production et de la distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné comprenant essentiellement le groupe EDF. Plus de 900 emplois supplémentaires ont été enregistrés entre 2009 et 2010. Dans le secteur de la fabrication d'autres produits industriels, l'emploi a chuté de plus de 15 %. Plus d'une quarantaine de sociétés y sont présentes au travers du CEA, la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE) et de Giat Industrie. L'Institut français du pétrole et l'Imprimerie nationale représente 5 % des effectifs. L'emploi du secteur de la fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques et de la fabrication de machines a chuté de près de 70 % entre 2009 et 2010. Il ne représente plus que 1,2 % du secteur de l'industrie contre 3,8 % en 2009, notamment suite à la cessation de l'activité transmission et distribution par Areva. Le secteur agricole est marginal dans le secteur public en représentant 1,2 % des emplois du secteur public. L'Office national des forêts en concentre plus de 99 % des effectifs.

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