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mercredi 28 mars 2012

Taux de marge au plus bas, taux d'épargne élevé et croissance mesurée


L'INSEE a publié le 28 mars les résultats du quatrième trimestre 2011. L'institut économique confirme que le PIB en volume a augmenté de 0,2 %, après 0,3 % au troisième trimestre. 


En 2011, le PIB a augmenté de 1,7 % en 2011, après 1,4 % en 2010.


La croissance a été portée par l'investissement avec une augmentation de la formation brute de capital fixe (FBCF) de 1,1 % après +0,2 %. Les dépenses de consommation des ménages augmente plus faiblement avec +0,2 % après +0,3 %. 


DE ce fait, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à la croissance du PIB pour +0,4 point après +0,3 point. 


Les échanges extérieurs ont contribué positivement à la croissance avec +0,6 point après +0,1 point.  Ce résultat s'explique par une progression des exportations même rythme qu’au troisième trimestre (+1,2 %) quand  les importations reculent (-1,0 % après +0,6 %). 


Les variations de stocks ont, en revanche, joué contre la croissance avec une contribution négative à hauteur de  –0,8 point à l’évolution de l’activité, après –0,1 point au trimestre précédent.


La situation du pouvoir d'achat est plus contrasté. Au quatrième trimestre 2011, la masse salariale reçue par les ménages s'accroit de 0,7 % après 0,4 %. 


En particulier, la réduction de l’emploi salarié par les sociétés non financières  (–0,1 % après +0,1 %) est compensée par l'augmentation du  salaire moyen par tête  (+1,0 % après +0,4 %). ce résultat est lié à la revalorisation du Smic en décembre (+2,1 %). 


Les prestations sociales augmentent au même rythme fin 2011 qu’au trimestre précédent (+0,6 %). Les impôts décélèrent nettement (+0,4 % après +3,7 %) : leur dynamisme à l’été s’expliquait par l’effet des mesures de renforcement des recettes fiscales votées pour 2011, et une partie de ces effets ne joue plus fin 2011. 


Dans ces conditions,  la hausse du revenu disponible brut est plus vive ce trimestre (+0,8 % après +0,2 %). Cette revalorisation des revenus est élimée par l'augmentation des prix  (+0,7 % après +0,3 %). De ce fait; le pouvoir d’achat du RDB est stable, après un léger recul au troisième trimestre (–0,1 %).


Sur l'ensemble de l'année  le pouvoir d’achat du RDB progresse  de 1,1 % après +0,8 % en 2010. 


Mesuré par unité de consommation, ce qui permet de le ramener à un niveau individuel, il a augmenté de 0,4 % (après +0,1 % en 2010). 


Cette augmentation du pouvoir d'achat est imputable à la progression de  la masse salariale (+3,1 % après +2,0 %). L'augmentation des impôts est sensible  (+6,2 % après +2,5 %), le RDB en termes nominaux a en effet accéléré (+3,1 % après +2,0 %) plus vivement que le prix de la consommation (+2,0 % après +1,2 %).




Au quatrième trimestre, le taux d'épargne a reculé passant de 17 à 16,8 % du revenu disponible brut des ménages. Sur l'ensemble de l'année 2011, il a progressé de 0,7 point pour s’établir à 16,8 %, son plus haut niveau depuis 1983.


Au quatrième trimestre, la valeur ajoutée des sociétés non financières (SNF) augmente au même rythme qu’au troisième (+0,8 %). 


Il y a un réel sujet d'inquiétude avec le recul du taux de marge des entreprises du fait de l'augmentation des  rémunérations (+1,1 % après 0,7 %), du dynamisme de la masse salariale (+0,9 % après +0,5 %) et  des cotisations sociales (+1,7 % après +1,2 % hausse provoquée par les régularisations liées à l’annualisation des allègements généraux de cotisations sur les bas salaires).


Dans ces conditions , l’excédent brut d’exploitation (EBE) se stabilise et le taux de marge des SNF recule de 0,2 point pour s’établir à 28,7 %. Le taux de marge des SNF baisse, à 29,1 % en 2011 après 30,1 % en 2010, atteignant son plus bas niveau depuis 1985.

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