CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

lundi 30 avril 2012

Les livrets ont toujours la côte


Les résultats à fin mars de l'évolution de la masse monétaire (M3) témoigne de l'intérêt toujours marqué des Français pour les livrets. La recherche de placements à court terme, sans risque, reste la dominante comme le montre les rachats nets sur l'assurance-vie au mois de mars.

Le taux de croissance annuel de la « contribution française à M3 » a été de 4,6 % contre 3,5 % en février. Les dépôts à vue ont enregistré une moindre croissance qui demeure néanmoins forte, 7,2 %, après 7,9 %. Les comptes sur livrets continuent à engranger des sommes importantes avec une progression de 8,5 % en rythme trimestriel annualisé contre 7,7 % le mois précédent.

L’encours des instruments négociables se contracte moins rapidement que les mois précédents avec un recul de 1,5 % contre - 6,7 % en février. Les titres d’OPCVM monétaires ont diminué de 2,2 % contre - 4,9 % en février. Il faut souligner que l’évolution récente de l’encours de titres d’OPCVM monétaires est positive (+ 4,0 % en taux de croissance trimestriel cvs annualisé. (résultats Banque de France)

L'endettement de la France à fin 2011


Selon les résultats publiés le 30 avril par la Banque de France, le taux d'endettement demeure stable pour les ménages, en diminution pour les sociétés non financières et en progression pour les administrations publiques.

Ainsi, au quatrième trimestre 2011, le taux d'endettement des ménages s'élève à 55,1 %du PIB et à 80,1 % du du revenu disponible brut. Le ratio de dette des SNF diminue en proportion du PIB en passant à 65,9% après 66,4% et de la valeur ajoutée en passant à 130,5%, après 131,6%. En revanche, le ratio de Maastricht d'endettement des administrations publiques progresse légèrement par rapport au troisième trimestre 2011 en passant à 85,8% du PIB contre 85,5%.

dimanche 29 avril 2012

Face à la dégradation de la conjoncture, la BCE va-t-elle baisser ses taux ?


Si le début de l'année avait déjoué les pronostics, la publication des indices de conjoncture en zone euro témoigne que le rebond n'est pas pour demain. La situation conjoncturelle de Italie, troisième économie de la zone euro et de l'Espagne se dégradent au point de renouer avec les niveaux économiques de la Grande Récession de l’hiver 2008-2009. L’Europe est contrainte de modifier son discours. Après avoir exigé l'assainissement des finances publiques, elle envisage de dynamiser l'activité. La Commission a ainsi proposé une augmentation non négligeable du budget de l’Union (+138 milliards d’euros en 2013). Les fonds structurels feraient l'objet d'abondements ce que demandent depuis des mois les pays qui subissent une récession. Le président de la BCE, Mario Draghi, a également pris parti en faveur de la croissance en demandant aux gouvernements à signer un « pacte de croissance », sans plus de précision néanmoins. Certains espèrent que la BCE passera de la parole aux actes le 3 mai, avec une baisse des taux qui pourrait être annoncée dans le cadre de la réunion du Conseil des gouverneurs. Le passage de 1 à 0,75 % du taux directeur constituerait une réponse au ralentissement économique même si l'arme des taux n'est pas d'une efficacité totale.

France Info : Question d'Argent


Comme chaque semaine, l'émission "Question d'Argent" de France Info permet de faire le point sur plusieurs sujets concernant vos finances, votre épargne et vos droits en matière d'assurances... Cette semaine est consacrée au prêt à taux zéro et à Aéras...

samedi 28 avril 2012

Le crédit à la consommation n'a plus la côte


En 2011, le crédit à la consommation a enregistré une baisse de 0.4% (après 2.1% en 2010). Depuis 2007, le recul atteint 14 %. Cette baisse s'établit sur fond de stagnation de la consommation. Elle intervient au moment où les Français augmentent leur effort d'épargne. En période de crise, les Français ne veulent pas s'engager sur des crédits à la consommation. Il faut signaler que la France est un pays dont la population a un faible recours à de tels crédits. La progression de l'endettement immobilier réduit par ailleurs les capacités des ménages à s'endetter à court terme. Les mises en garde contre les dangers des crédits à la consommation ont pu également jouer.

Les nouveaux prêts de crédit renouvelable ont porté sur 13.5 milliards d’€ soit un recul de 6.1% sur un an. Les prêts personnels ont, en revanche, augmenté de 8.4% pour s'établir à 11.4 milliards d’€, mais en net ralentissement par rapport à 2010 qui avait enregistré une hausse de 18.2%.

Les prêts avec financement affecté ont connu une repli avec la répartition suivante :


  • Bien d’équipement du foyer, -6.8% à 3 milliards d’€. 
  • Voitures particulière neuves, + 2.1 % à 6.3 milliards d’€.
  • Voitures particulière d’occasion, -2.1 % à 2.8 milliards d’€.

vendredi 27 avril 2012

Quatre minutes d'économie en vidéo

Le service "études économiques" d'une grande banque revient sur l'oublié de la campagne, la dette et le service de la dette à travers une vidéo de quatre minutes.

Consulter la vidéo

Les fonds souverains, toujours plus hauts ...


Les fonds souverains, en ce mois d'avril, gèrent plus de 5000 milliards de dollarsd'actifs. Le premier fonds demeure celui d'Abu Dhabi, l'Abu Dhabi Investment Authority, avec 627 milliards de dollars. Juste derrière, il y a le Government Pension Fund Global de Norvège avec 611 milliards de dollars et Save Investment Compagny chinois qui gère 567,9 milliards de dollars. De son côté, le China Investment Corporation dispose de 490 milliards de dollars d'actifs. Les trois fonds souverains chinois gèrent plus de 1200 milliards de dollars d'actifs.

Coup de pompe pour la consommation après le coup de froid de février


La consommation des ménages a reculé de 2,9 points au mois de mars. Néanmoins sur le premier trimestre, elle demeure en légère hausse avec un gain de 0,2 % selon les résultats de l'INSEE annoncés le 27 avril.

Au mois de février, la progression avait atteint 2,9 % quand au dernier trimestre la consommation avait augmenté de 0,3 %.

Cette diminution s'explique par le fait que les Français ont réduit leurs dépenses énergétiques. Ces dépenses avaient augmenté en février en raison des prix et la vague de froid. La consommation des biens fabriqués enregistre une hausse de 0,3 % et les dépenses de biens durables de 1,5 %.

Malgré une augmentation au mois de mars de 2,3 % les dépenses en automobiles baissent sur l’ensemble du premier trimestre (–5,6 %, après +4,4 %). La crise du marché de l'automobile est réelle et s'accompagne de surcapacités notoires en Europe. Le prochain gouvernement sera confronté à une situation très délicate car les restructurations dans ce secteur sont inévitables.

Les dépenses d'équipement du logement augmentent légèrement en mars (+0,2 % après -0,6 % en février) mais diminuent sur le trimestre (–0,9 %, après +1,3 %).

La consommation de textile-cuir diminue en mars (–2,5 %) et enregistre un recul de 0,8 % sur le premier trimestre (après +1,5 %).

jeudi 26 avril 2012

Après le pic, la baisse de l'immobilier (France et Etats-Unis)


La baisse de l'immobilier est liée tout à la fois à la réduction du crédit bancaire et à la mise en vente rapide d'un grand nombre de logements avant l'entrée en vigueur le 1er février dernier du nouveau régime fiscal des plus-values.

Les statistiques des notaires de Paris-Il de France font état une baisse trimestrielle de 0,9% à fin février sur la capitale. Cette baisse devrait se poursuivre dans les prochains mois au regard des promesses d'achat enregistrées. Par rapport au pic de 8.380 euros le mètre carré, enregistré en novembre 2011, le prix devrait s'établir à 8100 euros.

Ce processus est lié à la chute de 30 % des crédits immobiliers et fait suite à une accélération des ventes. 10.300 transactions ont été ainsi signées entre début décembre 2011 et fin février 2012, soit une hausse de 21 % par rapport à décembre 2010 et février 2011. 5.348 ventes ont été signées durant le seul mois de janvier, soit un nombre record sur 10 ans. Les vendeurs ont souhaité sans nul doute échappé au nouveau régime fiscal des plus-values.

Outre-atlantique, la situation reste tendue. Les prix de l'immobilier ont baissé de 30 % depuis leur point haut de 2006. Le stock d'invendus reste supérieur à 3 millions et 7,5 millions de familles américaines peuvent faire l'objet de saisies. L'administration américaine essaie de réduire l'offre et de peser sur les loyers en ne mettant pas sur le marché les logements détenus par Fanny Mae et Freddie Mac. Ces logements sont affectés en priorité au parc locatif.

La lettre mensuelle de Generali Investements sur les marchés financiers


La lettre du mois d'avril de Generali Investments sur les marchés financiers est publiée.

Depuis le début de l’année, l’environnement financier s’était significativement amélioré mais les risques n’ayant pas totalement disparu, un regain de tensions s’est matérialisé depuis plusieurs semaines. Les difficultés espagnoles et la fin de la « période de grâce » liée aux deux opérations de refinancement bancaire à long terme de la BCE ont remis au centre de l’attention des investisseurs les défis majeurs qui attendent les pays périphériques. En effet, la crise de la Zone Euro ne s'est pas terminée avec la restructuration de la dette grecque. Comme l’atteste la révision de l’objectif de déficit public de l’Espagne pour 2012 de 4,4% à 5,3%, la Zone Euro a encore besoin de temps pour résoudre ses difficultés : la stratégie de réduction des déficits publics en Espagne et en Italie coûte très cher à la croissance et ces deux pays vont vraisemblablement rester en récession toute l’année. Parmi les grands pays, l’Espagne est incontestablement confrontée à la situation économique la plus dégradée, ce qui complique l’assainissement du secteur bancaire et la réduction des déficits. En Italie, la confiance des industriels se redresse depuis cinq mois, ce qu’il est convenu d’attribuer à un « effet Monti » du nom du successeur de S. Berlusconi à la tête du gouvernement. Le gouvernement italien a prévu une aggravation de la récession pour 2012 et retardé ses prévisions de retour à l'équilibre budgétaire, estimant que « malgré les progrès accomplis, il reste encore beaucoup à faire ». Principal problème auquel ces pays font face (mais c’est également le cas, entre autres de la Grèce, du Portugal et de la France) : le déséquilibre extérieur, qui ne peut pas être corrigé par le taux de change. Le soutien à la croissance revient au centre des débats, mais cela nécessitera de favoriser la compétitivité et l’investissement, ce qui prendra du temps. Quelques avancées sur les mécanismes de soutien européens (MSE/FESF) ont été réalisées et la BCE a montré qu’elle était prête à intervenir en cas de risque sur la stabilité du système financier mais les tensions risquent de persister dans les mois qui viennent avec ces problèmes de fond non réglés. En outre, l’agenda européen est chargé (élections grecques, élections françaises, votes aux parlements) et les nouvelles macroéconomiques dans les pays fragiles devraient rester décevantes. Aux Etats-Unis, les signaux manquent de cohérence mais restent dans l’ensemble positifs. Le point central est l’amélioration des conditions d’emploi, malgré quelques doutes apparus récemment (créations de postes en repli au mois de mars). L’économie américaine reste en croissance au voisinage de 2-2,5% l’an, c'est-à-dire dans une zone de vulnérabilité aux chocs. Un moindre expansionnisme budgétaire se dessine à l’horizon 2013 mais la Fed se tient prête à agir en cas de ralentissement de l’économie vers une dynamique jugée insuffisante. De son côté, la Chine a affiché début 2012 sa croissance trimestrielle la plus faible en près de trois ans et le gouvernement a ramené son objectif de croissance annuelle à 7,5%, contre 8% précédemment. Les raisons sont diverses : un affaiblissement de la demande extérieure, une modération de la demande intérieure et des difficultés dans le secteur immobilier, notamment. Au-delà de ces inquiétudes macroéconomiques, quelques doutes sont apparus début 2012 au sujet du pétrole, dans un contexte de tensions géopolitiques accrues (Syrie, Iran, Nigéria). L’incertitude pétrolière n’est heureusement, à ce stade, pas assez intense pour faire rechuter la croissance mondiale attendue et faire craindre un choc inflationniste comme début 2011. Pour conclure, la prudence reste de mise, surtout en Europe, où les progrès accomplis en matière de stabilisation demandent à être confirmés, ne serait-ce que dans la durée, pour convaincre de la capacité de la Zone Euro, et surtout celle de ses membres les plus fragiles (Espagne, Italie), à renouer avec la croissance.

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Défaillances d'entreprise, rien d'extraordinaire, rien de dramatique


L'INSEE vient de communiquer les résultats sur les jugements d'ouverture de procédures de défaillances d'entreprises rendus en novembre 2011 et dont les annonces sont publiées jusqu'en février 2012.

Les défaillances d'entreprises jugées au cours du mois de novembre 2011 sont en progression de 1,7 % par rapport au mois d’octobre 2011 en données corrigées des variations saisonnières (CVS) et du nombre de jours ouvrables (CJO).

Sur les trois, septembre, octobre et novembre, la progression est de 0,2 %. Le nombre de défaillances jugées au cours des douze derniers mois est en baisse par rapport aux douze mois précédents (–1,4 %).

Il sera intéressant de suivre les résultats de décembre et de janvier, mois qui ont été marqués par un net ralentissement de l'activité.

L'épargne salariale à l'honneur sur France Info

France Info a consacré une de ses rubriques de "Tout Info, tout éco" à l'actionnariat salarié après la publication des résultats de 2011 et au moment où débutent les négociations sur le sujet au sein des entreprises. Selon l’Association Française de la Gestion Financière, le nombre d’entreprises qui ont offert ce dispositif à leur personnel en 2011 a progressé de 7% par rapport à 2010 (essentiellement des PME-PMI). De leur côté, les salariés ont versé l’an dernier plus de 16 milliards d’euros sur leurs plans d’épargne salariale, soit… 20% de plus qu’en 2010.

mercredi 25 avril 2012

Les prélèvements fiscaux et sociaux sur les salaires augmentent au sein de l'OCDE


L'OCDE vient de rendre publique son étude relative aux prélèvements sur les salaires. Le constat est que dans la très grande majorité des pays de l'OCDE, la tendance est à l'augmentation des prélèvements sur les salaires avec une nette préférence pour l'impôt sur le revenu. la mode de la remise en cause des niches est générale.

Les Etats-Unis se sont distingués avec une baisse de 0,93 % en relation avec le soutien à l'activité décidé par le gouvernement fédéral. Le canal utilisé a été outre-atlantique la baisse des charges sociales.

En France comme en Allemagne, le coin fiscal et social a augmenté. Il est de 49,8 % en Allemagne contre 49,4 % en France. Le taux record est détenu par la Belgique avec 55,5 %.

Le prélèvement moyen d’impôts et de cotisations sociales sur les revenus du travail a augmenté dans 26 des 34 pays de l’OCDE en 2011. Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Irlande, au Luxembourg, au Portugal et en République slovaque.

En Hongrie, ce sont les salariés célibataires sans enfant disposant d’un revenu moyen qui ont subi la plus forte augmentation du coin fiscal alors que celui-ci a diminué pour les familles ayant des enfants.

Dans la plupart des pays, l’augmentation de la charge fiscale globale a été due à l’impôt sur le revenu des personnes physiques plutôt qu’à un accroissement des cotisations de sécurité sociale. Seuls cinq pays ont relevé les taux légaux d’imposition applicables au salaire moyen.

voir la note de l'OCDE

mardi 24 avril 2012

La lettre économique et financière de Generali Investments


Comme chaque semaine, les équipes de Generali Investements décrypte l'actualité économique et financière dans leur lettre.

La volatilité des marchés a été entretenue cette semaine notamment par les inquiétudes autour de l’Espagne et l’approche de l’élection présidentielle française, qui a rendu les investisseurs très perméables aux rumeurs. Un rebond s’était dessiné en début de semaine sous l’effet d’indicateurs économiques meilleurs que prévu, avec l’amélioration du moral des investisseurs allemands et une augmentation des ventes au détail aux Etats-Unis. Puis, un léger relèvement des prévisions du FMI pour la croissance mondiale a soutenu la tendance. Pour 2012, elle devrait se chiffrer à +3,5 % (soit 0,2 point de plus que prévu) et à 4,1 % en 2013 (0,1 point de plus). Etats-Unis, Europe, pays émergents, Japon… toutes les régions ont vu leurs projections relevées par rapport à celles qui avaient été établies en début d’année. Par la suite, la défiance vis-à-vis des pays européens les plus endettés est revenue sur le devant de la scène : perspectives moroses pour l’économie italienne, rumeurs de nouvel abaissement de la note de la France et créances douteuses au plus haut depuis près de vingt ans pour les banques espagnoles. Le Trésor espagnol a réussi à lever, cette semaine, 2,5 milliards d’euros, le montant escompté mais avec des rendements demandés en hausses. Les marchés continueront d’être fébriles tant que la récession ne s’affaiblira pas et que les objectifs de réduction budgétaire ne seront pas stabilisés, même si l’Espagne a déjà levé quasiment la moitié de son programme annuel. En fin de semaine, la tendance était hésitante avant un agenda chargé durant le week-end, notamment une réunion du FMI, qui attendait de connaître les intentions des ministres des finances du G20, réunis à Washington, sur la question de l’augmentation de ses ressources.

Lire la lettre

Les ménages français veulent épargner.


Toujours très loin du niveau atteint en 2007 avant la Grande Récession, le moral des Français s'est néanmoins stabilisé selon l'INSEE au mois d'avril 2012. L’indicateur qui la synthétise gagne 1 point par rapport à mars. Depuis le mois de novembre, la hausse atteint 7 points.

Il faut souligner que les ménages sont nettement plus nombreux qu’au mois de mars mars à considérer qu’il est opportun d’épargner (+11 points). Ce solde correspondant atteint ainsi son plus haut niveau depuis octobre 2007. L’opinion des ménages sur leur capacité à épargner dans les mois à venir progresse : le solde correspondant augmente de 4 points, dépassant ainsi légèrement sa moyenne de longue période. Leur opinion sur leur capacité d’épargne actuelle est quasi stable (+1 point.

Cette tentation de l'épargne témoigne tout à la fois d'un retour d'espoir en termes de revenus mais aussi de la nécessité de se protéger face aux aléas économiques et face aux éventuelles augmentations d'impôt.

En revanche, les ménages considèrent qu’il est un peu moins opportun de faire des achats importants (–1 point).

Le Livret A continue sur sa lancée

La collecte nette du Livret A a progressé de 1,28 milliard d'euros au mois de mars. Son encours s'élève désormais à 224 milliards d'euros selon la Caisse des dépôts et Consignations.

Au mois de février, la collecte nette du Livret A s’était élevé à 1,93 milliard d’euros après 3,96 milliards en janvier. Sur le premier trimestre, la collecte nette a été de 7,17 milliards d'euros. Il est à noter que la collecte nette baisse de mois en mois. La légère reprise de la collecte de l'assurance-vie peut expliquer cette évolution tout comme la stagnation du pouvoir d'achat des Français.

La collecte nette de plus de 7 milliards d'euros en trois mois intervient dans un contexte attentiste. Les éventuelles modifications fiscales attendues après la présidentielle incite les épargnants à opter pour un produit court. Les incertitudes économiques pèsent également sur les choix des ménages.

Il est à noter que le taux du Livret A restera à 2,25 % soit un taux inférieur à l'inflation.

lundi 23 avril 2012

Faut-il renationaliser la dette publique ?


En 1999, la dette publique française était détenue à 28 % par les non-résidents avant d'atteindre 68,4 % en 2009. ce taux est revenu à 65,4 % en 2011. Cette internationalisation que la mise en oeuvre de l'euro a facilité a permis à l'Etat de s'endetter à faibles coûts. Elle répondait à la nécessité pour les investisseurs institutionnels comme les compagnies d’assurances de diversifier leurs placements. Tous les grands pays ont connu la même évolution; La part des non-résidents dans la dette publique est passée de 50 à 71 % en Allemagne, de 18 à 32 % aux Etats-Unis de 1999 à 2011. Seul le Japon fait exception avec un taux qui est passé de 7,2 à 5,2 %.

En France, en Italie et en Espagne, le taux de possession de la dette publique par les non-résidents baisse légèrement depuis 2009 du fait des risques encourus sur les titres de ces pays. A la différence, ce taux progresse en Allemagne. Les banques et les assureurs réduisent leur portefeuille de titres publics des pays jugés à risques.

Les pays d'Europe du Nord avaient consacré une part croissante de leurs excédents commerciaux au financement de la dette des pays importateurs et déficitaires. Actuellement, il y a un ralentissement de ces flux d'actifs entre le Nord et le Sud.

La captation croissante de l'épargne nationale pour financer la dette pénalise les épargnants en terme de rendements. Elle risque de freiner la croissance surtout si les pays concernés n'arrivent pas à rééquilibrer leur commerce extérieur.

Il faut signaler que l'Italie rétablit sa balance commerciale ce qui lui donnerait des marges de manœuvre supplémentaires pour gérer sa dette publique à la différence de la France.

dimanche 22 avril 2012

L'épargne des Français, un magot enjeu de toutes les convoitises


L’Etat n’a plus les moyens de sa politique. Les marges de manœuvre budgétaires sont nulles voire négatives, les ressources fiscales, rares, serviront à réduire le déficit. En outre, toute augmentation des prélèvements pèse sur la croissance. De ce fait, la tentation est grande de vouloir jouer sur l’épargne des Français tant pour faciliter l’assainissement des comptes publics que pour orienter la politique économique de la nation.
BR> Ainsi, l’épargne nationale pourrait être appelées à la rescousse pour financer la dette, le logement, les PME, l’industrie.

Fin 2011, la dette française est détenue à 65,4% par des "non-résidents", une des proportions les plus élevées de l'Union européenne. Ce taux est en baisse car il atteignait 71 % fin 2010. Cette diminution traduit le financement de plus en plus national des dettes publiques de la zone euro qui auparavant était très internationalisé.
BR> Le recours à l’épargne financières des Français qui est de plus de 3500 milliards d’euros et dont le taux d’épargne est de 7,4 % (le taux de 16,8 % comprend le remboursement en capital des emprunts immobiliers) constitue un enjeu pour l’après présidentiel.

Jusqu’à maintenant, du fait des faibles taux d’intérêt dont bénéficie la France (autour de 3 points), il n’y avait, à la différence de l’Italie, aucun avantage à mobiliser activement l’épargne des Français en recourant à des emprunts publics qui sont coûteux à réaliser. L’idée caressée par certains est de mobiliser l’argent de l’assurance-vie en faveur de l’Etat.

Les pouvoirs publics pourraient également créer un emprunt obligatoire avec remboursement étalé sur de nombreuses années. Il y aurait également la possibilité d’émettre des bons perpétuels rémunérés comme le Livret A. Ces titres qui ne seraient pas remboursés permettraient de financer la dette à très long terme avec des taux de court terme. Il s’agirait dans les faits d’impôts déguisés ou d’emprunts forcés.

L’augmentation du plafond du Livret A viserait à orienter l’épargne des Français vers le financement du logement social. Cela aurait inconvénient majeur de déplacer de l’épargne longue vers de l’épargne courte. Il en est de même avec la création d’un Livret industrie. Il serait plus logique de faciliter le financement long assis sur des ressources longues.

Dans le cadre d’un assainissement des finances publiques incontournable, le nouveau Gouvernement souhaitera une baisse du taux de l’épargne afin de maintenir le niveau de la consommation. Mais, une baisse du taux d’épargne ne se décrète pas. Les Français pourraient, au contraire, augmenter leur effort d’épargne dans la perspective des augmentations d’impôt à venir, des risques d’aggravation de la situation économique ou afin de reconstituer leur patrimoine en cas de baisse de la valeur des actifs.

samedi 21 avril 2012

Stabilité des commandes industrielles au mois de février


Selon l'INSEE, au mois de février 2012, les commandes industrielles n'ont progressé que de 0,1 % (hors matériels de transport mais y compris automobile). Elles avaient augmenté de 0,8 % en janvier. En revanche, les commandes à l’exportation diminuent de 1,5 %. Le commerce international connait depuis le début d'année un ralentissement en relation notamment avec la diminution du crédit à l'exportation.

Au cours des trois derniers mois, les commandes industrielles ont néanmoins augmenter de 1,2 %

Au cours des trois derniers mois, les commandes sont en forte hausse dans l’automobile (+7,5 %) et sont quasi stables dans les « autres industries ». Elles baissent dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et autres machines (-1,6 %). Sur cette même période, les commandes en provenance de l’étranger sont en hausse (+3,1 %).

vendredi 20 avril 2012

L'assurance-vie à la cape pour raisons électorales


L'assurance-vie a enregistré une décollecte nette de 1,2 milliard d'euros au mois de mars, selon un communiqué de la FFSA et du GEMA publié jeudi. Depuis le mois de janvier, les retraits ont été supérieurs de deux milliards aux versements.

Depuis le début du mois d'août 2011, la décollecte nette atteint 12,5 milliards d'euros.

Le processus de rachats a poursuivi son ralentissement avec une hausse de 9,3 % sur un an. En revanche, les cotisations ont enregistré une baisse de 23 % sur un an.

Ce recul est imputable aux incertitudes fiscales pesant sur l'assurance-vie. Les Français préfèrent attendre avant de placer leur argent à long terme. Ils préfèrent des produits liquides même s'ils sont plus fiscalisés et moins rémunérateurs.

jeudi 19 avril 2012

L'épargne viendra-t-elle en aide à la croissance ?

Dans une période d'assainissement des comptes publics, les gouvernements espèrent que le taux baissera afin de favoriser le maintien de la consommation; La réduction des déficits a pour conséquences une réduction des dépenses publiques ce qui pèse sur l'activité et une augmentation des recettes fiscales qui amputent les capacités de consommation des acteurs économiques.

De ce fait, même si cela peut nuire à l'investissement et au placement des titres publics, les pouvoirs publics espèrent que les ménages vont diminuer leur taux d'épargne.

Plusieurs facteurs peuvent empêcher cette baisse.


  • Le vieillissement de la population favorise l'épargne d'autant plus que les régimes de retraite par répartition seront moins généreux. 
  •  La hausse de la pression fiscale incite les ménages à accroître leur effort d'épargne. les menaces de chômage conduit également les actifs à augmenter leur épargne de précaution. 
  •  Les augmentations fiscales sur les revenus de l'épargne ou le patrimoine aboutissent dans un premier temps à un recul puis dans un second temps par effet de reconstitution à une augmentation.

Prévoyance et forfait social


Les contributions patronales de prévoyance complémentaire sont désormais assujetties au forfait social depuis son passage au taux de 8 %. Il remplace depuis le 1er janvier 2012 l’ancienne taxe prévoyance de 8 % mais les règles d'application diffèrent légèrement.
BR> Les contributions concernées par le forfait social sont les contributions patronales de prévoyance versées au bénéfice des salariés, des anciens salariés et des ayant-droits répondant aux deux conditions cumulatives suivantes : être soumises à CSG-CRDS et exonérées de cotisations sociales.

L'exonération de cotisations concerne les contributions patronales de prévoyance complémentaire qui répondent aux exigences posées par l’article L 242-1 alinéa 6 et 8 du CSS, et le cas échéant par l’article L 871-1 du même code, édictant les règles des contrats dit « responsables ».

Les contributions, exonérées dans certaines limites, financent des prestations complémentaires à celles offertes par les régimes de base, être mises en place selon une procédure déterminée, et revêtir un caractère collectif et obligatoire.

Celles qui entrent dans l’assiette des cotisations de sécurité sociale (pour partie si elles dépassent la limite d’exonération ou pour l’intégralité de leur montant si le régime de prévoyance ne satisfait pas aux conditions requises pour en être exonéré) ne supportent pas le forfait social quand bien même elles étaient assujetties à la taxe de 8 %.

mercredi 18 avril 2012

Le FMI revoit la croissance en hausse mais appelle à la recapitalisation des banques euroépéennes


Le FMI a publié une série de rapports dont celui sur la conjoncture mondiale. L'institution gouvernementale prévoit que la croissance de l'économie mondiale devrait passer de 4 à 3,5 % de 2011 à 1012. ce ralentissement est imputable à la faiblesse de la croissance des pays de la zone euro. La croissance attendue pour les pays  dits avancés serait de 1,5 % en 2012 et de 2 % en é013. La zone euro n'échapperait pas à une récession du fait des problèmes de l'Espagne et de l'Italie.

Dans les pays émergents, la croissance devrait s'établir à 5,75 % en 2012 contre 6,25 % en 2011 avent de passer à 6 % en 2013.

le taux de croissance de la France a été revue à la hausse à 0,5 % contre 0,3 % dans les premières projections.  de janvier. Le recul du PIB de la zone euro est fixé à 0,3 point de PIB en 2012.  le PIB augmenterait de 0,9 point en 2013. Pour les Etats-Unis, le taux de croissance serait de 2,1 % en 2012 et 2,4 % en 2013 avec un doute sur cette prévision du fait de la nécessité pour le prochain Président de mettre en oeuvre un plan d'assainissement.

L'Allemagne connaîtrait une croissance de 0,6 et de 1,5 % en 2012 et 2013. La Chine enregistrait une croissance de 8,2 et 8,8 %.

  Le FMI souligne par ailleurs que  les établissements européens devront réduire de 2000 milliards d'euros leur endettement d'ici à la fin 2013, ce qui reviendra à une réduction de près de 7% de leurs bilans. Le FMI précise que "l’impact sur l’offre de créditde la zone euro est estimé à environ 1,7 % de l’encours actuel. La compression du bilan de certaines banques est nécessaire car ni les marchés ni les instances de réglementation nepermettent d’entretenir un niveau élevé de levier financier et plusieurs activités ont cessé d’être viables. Cela étant, vu les conséquences que pourraient avoir des inversions de levier financier simultanées et de grande envergure, les instances de supervision doivent veiller à ceque les prix des actifs, l’offre de crédit et l’activité économique en Europe et ailleurs ne soient gravement touchées".

Lire le rapport du FMI

mardi 17 avril 2012

Le Perco tient la forme

Selon l'Association Française de gestion, l’encours du PERCO a atteint 5 milliards d’euros en fin d'année 2011 soit une augmentation de 25 %. le nombre d’entreprises équipées s'élève à 148.000, en hausse de 20 % et le nombre de salariés adhérents est de 964.000, en hausse de 39 %.
Le nombre de salariés couverts par un PERCO est de 3,4 millions.
Le flux de cotisation a atteint 1,4 milliard d'euros en hausse de 18 % provenant de :
  • la participation à hauteur de 23 %
  • de l'intéressement à hauteur de 16 %
  • des versements volontaires des salariés à hauteur de 21 %
  • des abondements des entreprises à hauteur de 40 %
Le montant des rachats s'est élevé à 240 millions d'euros. La collecte nette a donc été de 1,18 milliard d'euros. L'encours moyen par bénéficiaire a été de 5 187 euros et l'âge moyen est de 46 ans. L'AFG souligne que le plafond d’abondement est de 5 819 euros en 2012 contre 56 656 euros. La croissance de ce produit a été dopée par les modifications législatives intervenues dans le cadre de la réforme es retraites pour 2010. Ainsi,50 % de la participation sauf avis contraire du salarié est versée sur le PERCO. par ailleurs, les salariés peuvent verser 5 jours de RTT sur leur PERCO si l'entreprise ne s'est pas dotée de Compte épargne temps. Lire le communiqué de presse de l'AFG

A quoi ressemblent les nouvelles circonscriptions législatives ?

les 1à et 17 juins prochains sont programmées les élections législatives qui se dérouleront dans de nouvelles circonscriptions dont le découpage prend en compte les dernières évolutions démographiques. L'INSEE vient de mettre en ligne circonscription par circonscription la composition de la population en fonction de l'âge, du sexe, et des catégories socio-professionnelles. Il y est également fait mention du nombre de logements.

Consulter la base de l'INSEE

lundi 16 avril 2012

Ne fermez pas votre Plan d'Epargne Populaire !


Le Plan d'Epargne Populaire a été créé en 1990 mais n'est plus ouvert à la souscription depuis septembre 2003. Il a été remplacé par le Plan d'Epargne Retraite Populaire. Son encours est encore de 24,346 milliards d'euros malgré une décollecte nette de 2 milliards d'euros sur un an. En 2004, l'encours atteignait 46 milliards d'euros (source Banque de France). Le plafond de versement est de 92 000 euros. Du fait que tous les PEP ont plus de 8 ans, il y a exonération totale des revenus de ces PEP qui ne sont assujettis qu'aux prélèvements sociaux. Il y aurait encore environ deux millions de PEP.

Il est donc utile de conserver ce produit et d'essayer de le plafonner compte tenu de l'avantage fiscal dont il est assorti. Il est possible d'effectuer des retraits partiels sans que cela entraîne la clôture mais il n'est alors plus possible de faire de nouveaux versements.

Livret A, pas de revalorisation du rendement en vue

Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a annoncé sur France Inter, vendredi 13 marsque le taux du Livret A devrait rester à 2,25 % à l'occasion de la prochaine révision du taux.

L'INSEE devrait annoncer un taux d'inflation à 2,3 % en base annuelle, mercredi ce qui aurait pu conduire à une remontée du taux du Livret A à 2,5 %.

En février, sur recommandation du gouverneur de la Banque de France, le taux n'avait pas été réévalué contrairement aux dispositions de la forme d'actualisation qui prévoit 0,25 point de plus que l'inflation.

Quelles sont les raisons qui motivent cette décision ?
  • L'inflation devrait reculer dans les prochains moins en liaison avec le ralentissement des prix. Les taux d'intérêt sont faibles  
  • il serait illogique que le rendement du Livret A, placement court, soit au même niveau que le rendement des placements longs 
  • Le logement social serait pénalisé par un rendement élevé et les organismes qui en ont la charge aurait avantage non pas à se financer par le Livret A mais par le marché.

Conjoncture, la Chine ralentit

Le taux de croissance de la Chine est revenu à 8,1 % au premier trimestre de cette année et le gouvernement chinois a ramené pour cette année son objectif de croissance à 7,5% pour 2012. Le taux de croissance évoluait au rythme de 10 % l'année dernière.

La Chine a pris acte que le premier marché commercial mondial, l'Europe, n'était pas sorti de la crise et que les tensions financières persistent. Le recul du commerce international est assez rapide mettant en difficulté la Chine.

La stratégie de recentrer la croissance chinoise sur la consommation intérieure exige du temps.

Il n'en demeure pas moins que l'économie chinoise reste encore essentiellement tirée par l'investissement. Les investissements en capital fixe ont ainsi atteint 4.786 milliards de yuans (576,8 milliards d'euros) pour les trois premiers mois de l'année, plus de trois fois plus que les ventes de détail.

samedi 14 avril 2012

Alain Madelin défend l'investissement à long terme

A l'occasion d'une rencontre organisée par la FFSA avec la fédération italienne de l'assurance sur le rôle de l'épargne longue, Alain Madelin a répondu à des questions de News Assurances. Il a pris parti en faveur d'une politique plus favorable à l'investissement afin d'alimenter une croissance plus forte et durable.

vendredi 13 avril 2012

Retour de la crise avec la chute des bourses et le retour des dettes souveraines à notre bon souvenir


Après dix semaines de hausses en début d’année, la bourse de Paris a enregistré quatre semaines consécutives de baisse avec une clôture en-dessous de 3 200 points le 12 avril 2012. Au milieu du mois de mars, le gain avait atteint 14 %. Il n’est plus aujourd’hui que de 0,9 %.

le retour des tensions financières

La Bourse de paris doit faire face au retour des tensions sur les dettes souveraines et sur les doutes sur la solidité du système financier espagnol.

Du fait du déficit plus élevé que prévu en Espagne en 2011 et de la demande du Gouvernement espagnol de revoir le programme de réduction des déficits, les marchés se sont rendus avec à la clef une augmentation des spreads. Les taux espagnols sont revenus autour de 6 %. Les banques espagnoles ont emprunté 316 milliards d’euros soit deux fois plus qu’au mois de janvier auprès de la BCE. Les titres publics espagnols ne sont acquis que par les banques espagnoles ce qui fragilise ce pays.

L’Italie est également concernée tout comme la France dont le spread avec l’Allemagne a franchi cette semaine les 130 points.

Les banques ont été de ce fait particulièrement impactées.

La récession en Espagne avec à la clef un chômage de 24 % constitue une véritable menace pour la zone euro avec un effet domino sur l’Italie et la France dont le programme d’assainissement demeure très modeste au regard de l’objectif de décrue de la dette publique. L’OCDE comme une note émanant d’une banque allemande rappelle que la France devra s’engager dans un important effort budgétaire pour assainir ses finances publiques.

un affaiblissement de la croissance des pays émergents

Les pays émergents éprouvent des difficultés à contrebalancer le ralentissement européen. Leurs exportations diminuent d’autant plus que les crédits à l’exportation se rétractent. Le marché européen qui est le premier du monde freine l’expansion chinoise. Le ralentissement plus fort que prévu de la croissance la conjoncture américaine demeure incertaine

Les résultats économiques américains sont le produit de l’attentisme électoral. Les mesures d’assainissement incontournables sont attendues pour 2013. Actuellement, cet attentisme favorise la reprise de l’activité américaine mais qu’en sera-t-il dans quelques mois.

la tendance baissière des bourses devrait se poursuivre

Compte tenu de la tendance économique en Europe et de incertitudes tant politiques avec de nombreuses élections à venir, les tensions financières devraient s’accroître dans les prochaines semaines.

L’absence d’instruments de régulation au sein de la zone euro pour relancer l’économie d’un ou plusieurs économies en crise constitue toujours une faiblesse indéniable.  

l'OCDE rappelle les Etats à leurs devoirs en matière de dettes publiques



L'OCDE a publié, le 12 avril dernier, un rapport sur les politiques budgétaires à mettre en oeuvre afin de retrouver un niveau acceptable d'endettement, soit environ 50 % du PIB.

L'OCDE souligne qu'il faudra durant plusieurs années appliquer des politiques d'assainissement. Les programmes de restriction budgétaire pèseront sur la conjoncture. pour éviter un impact trop important de ces programmes, l'OCDE préconise le recours à des instruments à multiplicateur faible, un mix équilibré entre augmentation des impôts et réduction des dépenses. L'organisation demande également que des réformes de structures soient engagées et notamment des réformes ciblées sur les systèmes de retraite.

L'endettement s'est accru du fait du laxisme croissant des politiques budgétaires depuis les années 70 et du fait de la crise de 2008.

La dette publique a dépassé 100 % du PIB au sein de l'OCDE avec un maximum pour le Japon qui dépasse désormais 200 % du PIB. L'OCDE considère que le niveau de dette publique acceptable pour la croissance est de 50 % du PIB. A partir de 70 % de PIB de dettes, les taux d'intérêt sont impactés ainsi que la croissance tendancielle. Afin d'avoir une marge de manoeuvre en cas de choc économique, l'objectif de 50 % est jugé nécessaire à atteindre.

L'obtention d'un tel seuil doit être atteint par une réduction du déficit primaire. L'OCDE considère que le recours à l'inflation serait contreprodutif.
L'OCDE souligne que de nombreux pays ont mis en oeuvre de réels plans d'assainissement portant entre 2 à 5 % du PIB.
L'organisation fait remarquer qu'il faudra prendre en compte dans les plans d'assainissement l'évolution de sdépenses de santé, de retraite et de dépendance.
L'OCDE fait remarquer que le niveau bas des taux d'intérêt interdit toute marges de manoeuvre en la matière. De ce fait, les auteurs encouragent à une action sur les dépenses qui en règle générale est la plus efficace et la plus durable. Ils insistent sur la nécessité de maîtriser les dépenses sociales et les dépenses des collectivités locales.

L'OCDE demande aux pouvoirs publics de :
  • réformer les transferts sociaux
  • améliorer l'efficience des dépenses publiques de santé et d'éducation
  • agir sur les salaires de la fonction publique
  • réduire les subventions
  • instaurer des frais de scolarité ou les majorer
  • éliminer les dépenses fiscales injustifiées
  • relever les taux appliqué aux assistes fiscales entraînant le moins de distorsions (alcools, tabacs, consommation d'énergie...)
Pour la France, l'OCDE demande une refonte des frais de gestion administrative de la santé (12 milliards d'euros de dépenses), une modification de l'organisation des soins (moins d'hospitalisation et plus d'ambulatoire)  et un usage accru des génériques.

Les auteurs du rapport souhaite également une compression des prestations familiales avec une économie de 1,1 % du PIB. Ils souhaitent une suppression du taux réduit de TVA ce qui rapporterait 30 milliards d'euros soit 1,4 % du PIB (avec compensation pour les revenus modestes). L'OCDE considère que la rationalisation des structures des collectivités locales devrait permettre des économies à hauteur de 5 à 10 % sur un total de 11 % du PIB. L'OCDE préconise l'établissement d'une taxe carbone et une refonte des régimes de retraite.


L'ISR en pointe malgér la crise


Selon Novethic, l’Investissement Socialement Responsable (ISR) représente 115 milliards d’euros d’encours en France. Il a augmenté de 69% entre 2010 et 2011. Ce résultat a été obtenu malgré la baisse générale des marchés.

La crise financière a eu certes un impact négatif sur la collecte de nouveaux encours mais les sociétés de gestion qui ont investi sur le développement de l’ISR ont adopté une stratégie de conversion massive.Plus de 28 milliards d’euros d’encours ont ainsi été concernés en 2011.

La croissance des encours ISR détenus par les investisseurs institutionnels a été de +70% contre +56% en 2010. Les compagnies d'assurances dont Generali ont joué un rôle moteur en la matière. Elles représentent 40% des investissements ISR institutionnels et ont dépassé les caisses de retraite et de prévoyance (20%) et les institutions publiques (18 %.

Les épargnants particuliers représentent le tiers du marché ISR français avec source de collecte principale l’épargne salariale qui augmente de 38% en 2011. Aujourd’hui, selon Novethic, 1 euro sur 4 en épargne salariale est ISR.

L'indice de référence des loyers progresse en phase avec l'inflation

Au premier trimestre 2012, l’indice de référence des loyers atteint 122,37. Sur un an, il augmente de 2,24 % contre 2,11 % trois mois auparavant. Cette hausse résulte de l'augmentation générale des prix qui se situe actuellement autour de 2,4 %. Il devrait poursuivre sa hausse durant les prochains trimestres.

Par ailleurs, compte tenu de l'envolée des prix de l'immobilier, cette hausse apparaît faible.

Définition de cet indice selon m'INSEE : le nouvel indice correspond à la moyenne, sur les douze derniers mois, de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers. L’indice de référence des loyers constitue la référence pour la révision des loyers en cours de bail,des locaux d'habitation principale régis par la loi du 6 juillet 1989 et pour les locaux meubléssoumis à l'article L. 632-1 du code de la construction et de l'habitation (CCH).Ce nouvel indice se substitue, par ailleurs, à l’indice du coût de la construction pour la révision : - des redevances des contrats de location-accession portant sur des immeubles à usage d'habitation ou à usage professionnel et d'habitation, achevés ou en construction à la date de la signature de la convention ;- des loyers des bâtiments d'habitation dans le cadre des fermages (article 411-11 du Code rural) : « Ce loyer ainsi que les minima et maxima sont actualisés, chaque année, selon la variation de l’indice de référence des loyers publié par l’Institut national de la statistique et des études économiques chaque trimestre et qui correspond à la moyenne, sur les douze derniers mois, de l’évolution des prix à la consommation hors tabac et hors loyer.

Face à la progression des loyers, à défaut de jouer sur l'offre, certains ont émis l''idée de bloquer les loyers. Cela pourrait avoir des conséquences sur la marché immobilier : versement de frais d'entrée, sélection des locataires avec versement d'argent au black, retrait de logements...

Déclaration des revenus, c'est parti


A compter du 26 avril, les contribuables recevront leur feuille de déclaration d'impôt pour les revenus de 2011. La date limite de dépôt des déclarations papier est fixée au 31 mai. EN ce qui concerne les déclarations sur Internet, le calendrier est le suivant :

  • 7 juin pour les habitants des départements de 1 à 19
  • 14 juin pour les habitants de 20 à 49
  • 21 juin pour les autres


Cette année, pour les contribuables n'ayant pas de changement à opérer par rapport à la version pré-remplie, il y a la possibilité de déclarer à partir de son Iphone.

léger mieux pour la création d'entreprise


L'INSEE vient de publier les résultats des créations d'entreprise sur le dernier trimestre. Le nombre cumulé de créations de janvier à mars 2012 progresse de 4,5 % par rapport au premier trimestre 2011. Ces créations progressent essentiellement dans les secteurs de l'enseignement, la santé et de l' action sociale.

En revanche, sur les douze derniers mois, les créations sont toujours en baisse de 5,6 %.

Il faut souligner que plus d’une création sur deux est une demande de création d’auto-entreprise

jeudi 12 avril 2012

L'inflation fait de la résistance


Du fait de l'augmentation des cours des matières premières, le taux d'inflation, malgré le ralentissement économique, demeure au-dessus de 2 % l'an. Il est à noter que l'inflation sous-jacente augmente également.

Au mois de  mars, l’indice des prix à la consommation (IPC) est en hausse de 0,8 %, après un accroissement de 0,4 % au mois de février.

Sur un an, l'inflation progresse de 2,3 %. Hors tabac, l’indice est également en hausse de 0,8 % (+2,2 % sur un an). Corrigé des variations saisonnières, le taux d'inflation progresse  de 0,4 % et de 2,3 % sur un an.

La hausse des prix du mois de mars est imputable à  l’augmentation des prix des produits manufacturés liée à la fin des soldes d’hiver  mais également à l'évolution des cours  des produits pétroliers et alimentaires. En revanche,  les prix des services sont en légère hausse.

Ainsi, au mois de mars , les prix des produits manufacturés ont augmenté de 1,8 %  mais que de1,3 % sur un an. la fin des soldes a entraîné une vive progression  des prix de l’habillement-chaussures  (+11,7 % ; +5,2 % sur un an), . En revanche,  les prix des produits pharmaceutiques diminuent de nouveau (—0,7 % ; —2,4 % sur un an), en raison de baisses tarifaires.

En mars 2012, l’énergie a augmenté de 1,2 %, après 1,0 % en février . la hausse sur un an est de 6,5 % sur un an. Cette augmentation est lié à l'évolution des prix des carburants (+2,3 % ; +7,1 % sur un an).  En revanche, avec l’arrivée de températures plus clémentes, les prix des combustibles liquides progressent  plus modérément (+0,6 % ; +10,0 % sur un an).

Les prix de l’alimentation sont en hausse de 0,7 % en mars 2012 (+3,7 % sur un an).  le froid de février a contribué à l'augmentation des prix.

L’indicateur d'inflation sous-jacente (ISJ) augmente de 0,5 % en mars 2012 (+1,6 % sur un an). L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) s’accroît de 0,9 % (+2,6 % sur un an).

Les pouvoirs publics espéraient un retour de l'inflation autour de 2 % au courant du printemps. Les tensions sur le marché pétrolier conduit à une augmentation plus rapide des prix.  

mercredi 11 avril 2012

Etats-Unis, du déficit et du déficit


Les Etats-Unis sont en année électorale et sont en cohabitation. La Chambre des représentants républicaines n'a pas l'intention de porter le chapeau de la rigueur et il en est de même pour le président. De ce fait, il y a un non-accord pour laisser filer le déficit et soutenir artificiellement la croissance. Les choses sérieuses commenceront après les élections. Au mois de mars dernier, le déficit budgétaire a atteint le record de 171,2 milliards de dollars. Sur l'ensemble de l'année, le déficit pourrait atteindre 1.330 milliards de dollars, soit 8,5% du produit intérieur brut.

Le pétrole continue d'augmenter


En mars, les prix en devises des matières premières industrielles ont baissé, selon l'INSEE, de 0,7 % après une hausse de 3,0 %. Cette diminution est imputable aux prix des matières premières minérales en baisse de 1,6 % après une hausse de3,2 % ainsi qu'aux cours des métaux non ferreux ont diminué (–1,8 % après +3,5 %), principalement ceux du nickel (–8,6 % après +3,2 %), du plomb (–3,0 % après +1,5 %) et du titane (–2,4 % après +2,4 %). Les cours des métaux précieux ont également baissé (–3,2 % après +7,9 %), notamment ceux de l’or (–4,0 % après +5,2 %) et de l’argent (–3,5 % après +11,0 %). Les prix des matières premières agro-industrielles ont enregistré une hausse de 2,0 % en mars après 2,3 % en février. En ce qui concerne le prix du du pétrole, le cours en dollars a continué de progresser (+5,3 % après +6,1 % en février). Il s’est établi à 124,5 $ le baril de Brent. Les prix en devises des matières premières hors énergie importées en France se sont stabilisés (+0,5 % après +2,8 % en février). Sur les trois derniers mois le prix du pétrole a fortement augmenté, de 15,2 % en dollars et de 14,7 % en euros. En mars, les prix des matières premières alimentaires en devises ont continué de progresser (+2,8 % après +2,5 %). les prix des oléagineux ont progressé (+7,4 % après +3,9 %), les cours du tourteau de soja (+10,8 %), de la fève de soja (+7,6 %) et de l’huile de palme (+5,3 %) enregistrant de fortes hausses. Les prix de la viande bovine ont légèrement augmenté (+2,1 % après +4,3 %) et ceux des céréales se sont accrus de +4,1 % du fait du renchérissement du riz (+5,4 %). À l’inverse, les cours des denrées tropicales se sont repliés (–2,1 %) sous l’effet de la forte baisse de l’arabica (–10,9 %), ainsi que les cours du sucre (–0,6 % après +3,5 %). La baisse des cours des matières premières industrielles s'explique par l'évolution à la baisse de la production industrielle en zone euro mais aussi au sein des pays émergents. Le pétrole pâtit des tensions au Moyen Orient .

Quelle épargne en fonction de votre situation ?


Philippe Crevel a été interviewé par 20 minutes.fr au sujet des produits financiers à souscrire en fonction de son âge et de sa situation professionnelle ou financière.

Lire le papier sur le site de 20 minutes.fr  

Un raport sur la commercialisation des variables annuities en Europe


L'Eiopa, l’autorité de contrôle européenne des assurances et des fonds de pension, a publié le 10 avril dernier un rapport sur les bonnes pratiques de distribution des contrats d'assurance vie à annuités garanties ou variables annuities en provenance des Etats-Unis et qui tendent à se développer en Europe.

Ce rapport préconise une information des épargnants par des conseillers qualifiés sur la manière dont fonctionne leur contrat et sur les risques encourus. Une information claire en fonction des options retenues devrait être donner aux clients en qui concerne les frais supportés.

Par ailleurs et cela semble assez évident, les clients doivent connaître le nom de la compagnie responsable du contrat et les lois  qui gouvernent ainsi que  autorité de supervision  dont ils dépendent.

Consulter le rapport

Assurance-vie : en attendant les résultats du mois de mars


Les résultats du mois de mars de l'assurance-vie devrait se traduire par un recul des prestations ou rachats provoquée par l'évolution à la baisse du marché immobilier mais aussi par une stagnation de la collecte brute. Les Français à quelques semaines des élections et au moment où les tensions financières réapparaissent jouent la montre en matière de placements. L'attentisme et la prudence sont de rigueur avec à la clef une faible appétence aux actions (en direct/en UC).

La semaine économique et financière vue par Generali Investments


les équipes de Generali Investments décryptent l'actualité économique et financière dans le cadre de leur lettre hebdomadaire.

Après un début d'année plutôt calme, des tensions réapparaissent avec en ligne de mire, l'Espagne mais aussi la France. Dans un marché empreint de prudence, les principales places financières ont connu une nouvelle semaine de repli. La première déception est arrivée des Etats-Unis, la Réserve fédérale américaine ayant laissé entendre que de nouvelles mesures de soutien à l’économie n’étaient pas nécessaires. Mercredi, les inquiétudes sur la santé de la Zone Euro ont refait surface à l’occasion d’une adjudication ratée d’emprunts d’Etat espagnols. Malgré la présentation par le gouvernement d’un budget de rigueur, il n’a pu être levé que 2,6 milliards d’euros au lieu des 3,5 milliards espérés. En outre, les taux accordés se sont tendus. Jeudi, le rendement à dix ans des emprunts d’Etat espagnols atteignait 5,8%, tandis que les taux à 10 ans allemands offraient moins de 1,8%. Pour autant, la BCE a maintenu inchangé son taux directeur à 1%, soulignant les risques d’inflation. Son président, Mario Draghi, a tout de même expliqué qu’il était trop tôt pour organiser un calendrier d’arrêt des mesures de crise. Sa marge de manoeuvre reste réduite entre, d’un côté, un taux d’inflation qui devrait rester au-dessus de 2% dans la Zone Euro avec des risques haussiers qui l’emportent et, de l’autre, des perspectives économiques sujettes à des risques baissiers. A cet égard, les derniers indicateurs économiques de la Zone Euro sont décevants. L’activité dans le secteur manufacturier a de nouveau reculé en mars, affaiblie par un renforcement de la contraction des nouvelles commandes. Toute la question actuellement est de savoir si les Bourses se contentent de consolider après leur forte progression ou si la tendance haussière est en train de basculer sous l'effet d'un retour des inquiétudes sur la crise de la dette et la croissance mondiale.  (lire la suite)

Lire la lettre N°360 de Generali Investments

mardi 10 avril 2012

Baisse de la production au dernier trimestre

Au mois de février 2012, la production de l’industrie manufacturière diminue nettement en volume par rapport à janvier 2012 (-1,2 %). Elle était quasi stable au mois de janvier 2012 (-0,1 %).

La production de l’ensemble de l’industrie augmente légèrement en février (+0,3 %), la consommation de gaz et d’électricité ayant crû fortement avec la vague de froid observée en février.

Au cours des trois derniers mois, la production manufacturière a diminué de 1,1 % …

Selon l'INSEE, au cours des trois derniers mois, la production s'est contractée dans l’industrie manufacturière de -1,1 %. Pour l’ensemble de l’industrie, la production a baissé de -0,5 %.

La baisse est de 1,2 % dans les industries agricoles et de 0,8 % pour les produits alimentaires. La contraction a été de 0,7 % pour les matériels de transport. Le raffinage s'est réduit de 7,2 % du fait notamment des arrêts pour maintenance.

Comparée à la période équivalente de 2011, la production manufacturière des trois derniers mois est en net repli avec une baisse de 1,6 %.

Ces résultats montrent l'impact du ralentissement de la fin de l'année 2011 et également de la poursuite du processus de désindustrialisation.

Assurance maladie en légère amélioration

La Caisse nationale a communiqué le montant de son déficit pour 2011. Il s'est élevé à 8,6 milliards d'euros soit une amélioration de 3 milliards par rapport à 2010. Par rapport aux prévisions, il est inférieur de 900 millions. Ce résultat a été obtenu par une réduction de la progression des prestations à hauteur de 300 millions par rapport aux prévisions. Les économies relatives ont été réalisées au niveau des soins de ville. 165 millions de moins ont été gagné sur les coûts de gestion. Les recettes de CSG ont connu un gain de 275 millions par rapport aux prévisions. Il n'en demeure pas moins que le déficit structurel de l'assurance-maladie se situe à plus de 5 milliards d'euros. Une réorganisation avec à la clef une augmentation des recettes est incontournable pour le second semestre 2012.

dimanche 8 avril 2012

L'immobilier, une rentabilité discutable


Selon le Figaro.fr et un article signée Daniel Guinot, la rentabilité de l'immobilier locatif du fait de l'envolée des prix à l'achat et des impôts est faible voire très faible. La valeur refuge des Français n'est pas une source de revenus importante. En effet, selon Daniele Guinot, le rendement annuel de l'immobilier est passé en moyenne de 6,5 % à 4 % avant impôts. Il faut prendre en compte que les loyers sont fortement imposés. Quand ils sont inférieurs à 15.000 euros brut, un abattement forfaitaire de 30 % est appliqué. Au-dessus de ce montant, les revenus sont imposés au taux marginal d'imposition du contribuable. Il faut y ajouter les prélèvements sociaux, actuellement de 13,5 % et qui passeront à 15,5 % au 1er août 2012. Par ailleurs, l'investisseur doit acquitter la taxe foncière et une partie des charges de copropriété.

La rentabilité a été plus impactée en région parisienne du fait de l'augmentation très rapide de l'immobilier. Selon Figaro.fr, "l'évolution du rendement courant (calculé en divisant le prix d'achat d'un bien par le loyer diminué du coût de gestion), le montre clairement. Alors qu'en en 1999 l'investissement locatif rapportait entre 10,4 % brut en Seine-Saint-Denis et 5,8 % à Paris, en 2009, les investisseurs pouvaient au mieux obtenir 5,6 % brut, cette fois dans le Val-d'Oise et 3,8 % brut dans la capitale selon une étude de l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF)".

L'existence de plus-values permet de compenser la faible rentabilité même si aujourd'hui le changement des règles fiscales réduit ce gain potentiel. Par ailleurs, il faut prendre en compte les risques inhérents à la location : dégradation, non paiement et vacance de locataire (surtout en province.

  Lire l'article sur le site de Figaro.fr

samedi 7 avril 2012

Une semaine espagnole

L'annonce d'un déficit plus important que prévu pour 2011 à 8,5 % du PIB et les tensions sociales ont généré une augmentation de l'écart de taux qui a atteint 388 points de base avec le bund à 10 ans allemand. Le gouvernement espagnol s'est engagé à réduire à 5,3 % du PIB le déficit public pour 2012. L'entrée en récession de l'Espagne fait douter les investisseurs sur la capacité du pays à respecter ses engagements.

Ces tensions expliquent la baisse du marché actions qui s'autre part avait fortement voire trop fortement augmenté en ce début d'année. l'importance des liquidités en circulation et les prises de bénéfices expliquent la nervosité des marchés.

Lire l'étude de BNPPARIBAS

la pierre papier à la fête

Les placements SCPI (société civile de placement immobilier) ont le vent en poupe en ce moment et affichent pour l’année 2011 d’excellents résultats. 2011 a été l'année des SCPI qui ont enregistré une collecte nette de 2,79 milliards d’euros contre 2,45 milliards en 2010. Avec une hausse de 14 %, la pierre papier est devenue un placement prisé. L’année 2011 a été marquée par le succès des SCPI Scellier mais aussi par la montée en puissance des SCPI classiques diversifiées (+74 %) qui investissent dans l'immobilier de bureaux et de locaux commerciaux. Au 31 décembre 2011 la capitalisation en SCPI atteignait près 25 milliards, marquant une augmentation de 11,3 % en un an.

vendredi 6 avril 2012

Immobilier en hausse fin 2012 mais qu'en sera-t-il en 2012 ?


La fin de l'année 2011 a été porteur pour l'immobilier avec l'augmentation des grands indices. Ainsi, l’indice du coût de la construction  élève  à 1 638 au quatrième trimestre 2011 après 1 624 au trimestre précédent. En glissement annuel, l’ICC augmente de 6,85 %, après une hausse de 6,84 %, au troisième trimestre 2011. Au quatrième trimestre 2011,  selon l'INSEE, l’indice des loyers des activités tertiaires a  atteint 104,60. Sur un an, il a progressé de  3,25 %.  Enfin, au quatrième trimestre 2011, l’indice des loyers commerciaux s’établit à 106,28. Sur un an, il progresse  3,26 %. Le marché de l'immobilier est resté porteur malgré les annonces de ralentissement économique. Au début de l'année 2012, un ralentissement est perceptible sans porter atteinte à la tentation de proposer de plus en plus des SCPI à leurs clients. 

jeudi 5 avril 2012

Le tourisme se refait une santé


Avec une fréquentation des hôtels et campings en hausse de 3 %, la France a réalisé une excellente  2011 selon l'INSEE.
 Entre mai et septembre, les campings enregistrent 107 millions de nuitées. Ce résultat est le meilleur enregistré depuis 10 ans.
 Avec 198 millions de nuitées, la fréquentation dans les hôtels se rapproche du record de 2007 avant la crise.
 Ces résultats sont liés à la bonne fréquentation d'origine française. La fréquentation des touristes étrangers demeure inférieur à son niveau d'avant crise ; néanmoins elle augmente depuis deux ans dans les hôtels. Ce sont les établissements les plus étoilés qui améliorent leur taux de fréquentation prouvant le bienfondé  de la montée en gamme.

favoriser l'épargne longue

Le nombre d'actionnaires directs serait passé de 7,2 millions à 4,3 millions de 2003 à 2011. Le krach de la bulle Internet et la crise de 2008 ont conduit de nombreux épargnants français à renoncer aux actions.

Ce recul se traduit également dans le nombre de PEA qui connait une évolution parallèle. Il faut néanmoins souligner que les Français privilégient la possession collective à travers les OPCVM et les unités de compte des contrats d'assurance-vie.

Il ne faut pas se réjouir de ce recul et de la tentation de l'Etat à favoriser l'épargne à court terme . Il conviendrait de faciliter le financement de l'économie réelle par de l'épargne longue et non passer par l'Etat pour jouer le rôle d'intermédiaire financier.

mercredi 4 avril 2012

A la recherche de l'épargne longue


Les fédérations française et italienne ont organisé une réunion, mercredi 4 avril, sur le thème "pour une croissance forte en Europe, faire le choix de l'épargne longue".

La France et l'Italie sont confrontés aux mêmes problèmes de financement de leur économie avec une raréfaction du financement bancaire et l'instauration de normes comptables et financières qui se révèlent contre-productive. Il faut souligner que les deux pays sont très proches en matière de niveau et de composition du patrimoine des ménages. Ainsi, l'épargne financière par ménage est de 59 000 euros en Italie contre 60 000 euros en France.

Les intervenants à cette réunion ont réclamé une fiscalité plus cohérente visant à favoriser les placements longs. Il a été souligné qu'à force de privilégier le court terme dit sans risque, les pouvoirs publics exposaient le citoyen épargnant à des risques importants d'autant plus que l'épargne courte est utilisée pour financer des investissements longs.

De part et d'autre des Alpes, il apparaît indispensable que l'assurance puisse contribuer au financement de l'économie réelle et en particulier aux infrastructures. Alain Madelin, ancien Ministre de l'Economie, a proposé le lancement de fonds européen d'investissement assis sur les ressources captées par les assureurs.

La nécessité de développer l'épargne retraite a été noté et l'Italie montre la voie en la matière avec un taux de couverture de 22 % des employés, taux jugé insuffisant mais supérieur à celui de la France.

Croissance à 5 ans : pas de quoi rire

Selon les équipes de Patrick Arthus de Natixis, la croissance maximale à 5 ans en prenant en compte l'évolution de la population active et les gains de productivité serait de :


  • 1,3 % par an en Allemagne, 
  • 1,5 % par an en France, 
  • 2,4 % par an en Espagne, 
  • 0,8 % par an en Italie. 

 Ce taux permettrait à la France que de stabiliser son chômage avec une légère décrue en fin de période du fait de la stagnation à venir de la population en âge de travailler.

mardi 3 avril 2012

La lettre d'information de Generali Investments

Les équipes de Generali Investments réalisent chaque semaine une lettre d'information analysant les évolutions des marchés financiers et la situation économique.

Le premier trimestre le plus remarquable pour les places financières européennes depuis plus de dix ans est loin de s’être achevé dans l’euphorie. L’aversion au risque a fait son retour sur les marchés ces derniers jours, nourrie par un regain d’inquiétude sur la solidité de la Zone Euro, et l’état des pays périphériques en particulier. La tendance s’est améliorée en fin de semaine, avec le projet de budget 2012 de l’Espagne (27 milliards d’euros d’économies), l’annonce d’un déficit 2011 un peu moins élevé que prévu en France (5,2% contre 5,7% anticipé et 7,1% l’année précédente) et,surtout, l’accord sur le renforcement du bouclier financier de la Zone Euro. Les ministres des Finances des 17 pays membres ont décidé de relever à 800 milliards d'euros leur pare-feu visant à protéger durablement les pays fragiles. Le dispositif prendra en compte les 500 milliards d'euros du Mécanisme Européen de Stabilité (MES), auxquels s'ajouteront des prêts déjà octroyés ou promis par l'Europe aux pays en difficulté. Le Fonds Monétaire International (FMI) et des pays émergents du G20 en avaient fait une condition pour envisager toute augmentation de leur propre soutien à la Zone Euro. Sur le front de la macroéconomie, les investisseurs ont apprécié l’amélioration du climat des affaires en Allemagne, et le discours de Ben Bernanke, qui a laissé penser que les taux resteront bas, pour accompagner la reprise outre-Atlantique. A cet égard, le moral des ménages américains est remonté en mars à son plus haut niveau depuis plus d'un an et les chiffres de la consommation pour février se sont révélés meilleurs qu'attendu. Seul bémol : l'indice des directeurs d'achats de la région de Chicago est ressorti en baisse plus forte que prévu.

Lire la lettre

La zone euro sort de la crise financière mais doit faire face à la stagnation



L'INSEE vient de publier une note sur la conjoncture de la zone euro. L'institut confirme le repli de 0,3 % du PIB au quatrième trimestre. IL souligne le recul de 0,5 % de l'investissement privé ainsi que de la consommation.

Avec la réduction des tensions financières, le PIB ne serait en recul que de 0,2 % au 1er trimestre 2012. Le deuxième trimestre serait marqué par une stagnation, le troisième voyant le retour d'une croissance, +0,3 %.  Après un pic à 3 % au  troisième trimestre 2011, l'inflation reviendrait autour de 2,6 % avec une hypothèse d'un baril à 125 dollars le baril et un taux de change à 1,33 (dollar/euro.

Lire la note de l'INSEE

L'immobilier à la peine en zone euro


le site Gecodia.fr souligne que les  prix de l'immobilier ont baissé  au dernier trimestre de 2011 avec une baisse de 1 % sur un trimestre au sein de la zone euro. On retrouve un niveau de baisse comparable à celui de la crise de 2008. 


Sur l’ensemble de l’année, les prix ont progressé en moyenne annuelle de 1,0 %, après +1,1 % en 2010 et -3,2 % en 2009. 


La France, l'Allemagne, la Belgique et l'Autriche sont encore en progression quand l'Italie, Finlande, Portugal, Luxembourg, Malte s'engagent dans un processus de baisse. Les prix immobilier en Espagne, Irlande, Grèce, Slovénie et Pays-Bas sont en forte  baisse. 

lundi 2 avril 2012

Revenus financiers : prélèvement libératoire forfaitaire ou impôt sur le revenu

Depuis la 4ème loi de finances rectificative pour 2011, le taux du prélèvement libératoire sur les dividendes est passé de 19 à 21 %. Avec les prélèvements sociaux, les dividendes sont désormais taxées à 34,5 % en cas d'option au prélèvement libératoire.

Il faut savoir que le prélèvement libératoire n'intervient que sur option. Il faut savoir que les contribuables ont dans la très grande majorité d'entre eux intérêt de choisir l'impôt sur le revenu. En effet, dans le cas d'assujettissement à l'IR, le contribuable bénéficie de l'abattement de 40 % et de l'abattement fixe de 1525 euros (pour une personne seule.

L'option du prélèvement libératoire n'est intéressant que pour les contribuables assujettis au taux marginal de 41 % et dont les dividendes excèdent 51 166 euros pour une personne seule.

Pour les revenus des placements fixes, du fait de la non application de l'abattement, le prélèvement libératoire est intéressant pour les contribuables dont le taux marginal excède 30 %. Il faut savoir que le prélèvement forfaitaire libératoire est de 24 % auquel il faut ajouter les prélèvements sociaux, 13,5 %.

Concernant l'assurance-vie, les taux du prélèvement forfaitaire libératoire restent inchangés : 35, 15 et 7,5 % tout comme le taux applicable aux bons anonymes, 60 %.

La semaine économique vue par Generali Investments

Les équipes de Generali Invesments rédige, chaque semaine, une note d'analyse économique faisant le point sur l'évolution des marchés et de la conjoncture.

Retrouver la dernière lettre

Prises de bénéfice, prudence et inquiétude ont dominé ces cinq derniers jours sur les places boursières mondiales. Les indicateurs macroéconomiques publiés cette semaine sont venus corriger l’excès d’enthousiasme qui prévalait depuis le début de l’année. En premier lieu, les investisseurs ont réagi négativement aux signaux de ralentissement économique venus de Chine où l’indice des directeurs d’achats a fortement baissé. Ils redoutent que la croissance chinoise marque le pas, ce qui donnerait un sérieux coup de frein à la reprise mondiale. En outre, les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont reculé le mois dernier, prouvant que l’immobilier américain n’est toujours pas rétabli. En Europe, les indices PMI ainsi que les ventes de détail britanniques ont douché les espoirs d’une reprise rigoureuse de l’activité. Au sein de la Zone Euro, les disparités sont également criantes, avec les pays périphériques particulièrement pénalisés par les politiques de rigueur et une Allemagne qui se porte mieux. Les instituts économiques se mettent même à revoir à la hausse leurs prévisions de croissance pour 2012, comme l’institut RWI, qui table désormais sur la hausse de 1% du PIB, contre 0,6% auparavant. Comme l’Allemagne avant elle, la France va bientôt retrouver son niveau de PIB de début 2008. En revanche, l’Espagne et l’Italie en sont loin. Enfin, la crise de la dette dans la Zone Euro n’est pas réglée, même si le problème grec a été provisoirement résolu.

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dimanche 1 avril 2012

La lettre N°69 du mois d'avril du Cercle des Epargnants


Au sommaire de la lettre du mois d'avril 2012 :

  • l'édito du Cercle "risque zéro signifie croissance nulle"
  • les cinq propositions du Cercle
  • l'immobilier, baisse ou pas baisse, il faut savoir
  • USA, for ever !
Lire la lettre N°69