CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

jeudi 31 janvier 2013

L'heure du rapport sur l'épargne longue "Berger, Lefebvre" approche


Le rapport attendu de Karine Berger et Dominique Lefebvre sur l'épargne longue, après des derniers arbitrages avec Bercy, devrait être présenté la semaine prochaine. L'assurance-vie serait au coeur de la problématique du rapport avec à la clef des propositions de demande de modifications de régime fiscal. Seraient également traités l'épargne salariale et les placements actions. La création d'une enveloppe pour le financement des PME serait également au rendez-vous. Affaire à suivre...

L'immobilier, le reflux s'amorce partout ou presque en zone euro


La crise dans la zone euro impacte directement le prix de l'immobilier. Même la France commence à être touchée. Le prix des logements a ainsi diminué de 2,5% dans la zone euro mis également de 1,9% dans l'Union européenne au troisième trimestre 2012 comparé au même trimestre de l'année précédente, selon Eurostat.

Par rapport au deuxième trimestre 2012, le prix des logements a reculé au troisième trimestre 2012 de 0,7% dans la zone euro et de 0,4% dans l'UE.

Par rapport au sommet atteint avant la crise de 2008, l'indice des prix a perdu 5 points (indice 100 en 2010).

La France a enregistré une hausse de 0,9 % au troisième trimestre par rapport au deuxième 2012 mais sur une année, less prix se sont inscrits en baisse de 1,3 %. Les plus fortes baisses sont enregistrées en Espagne avec -15,2 %, au Portugal avec -7,7 % en en Irlande avec -9,6 % mais aussi aux Pays-Bas avec -8,7 %. Les plus forte hausses annuelles sont enregistrées au Luxembourg, en Finlande et en Estonie.

Légère baisse du taux d'épargne des ménages en France


Le taux d'épargne des ménages a très légèrement baissé au troisième trimestre 2012, selon la Banque de France, passant de 16,0 à 15,8 % du revenu disponible brut. Le taux d'épargne des Français demeure au-dessus de la moyenne européenne ; seuls les Allemands ont un taux supérieur.

Fin septembre 2012, le total des placements financiers atteignait 3770 milliards d'euros.

patrimoine


  • 2009 : 3428 milliards d'euros
  • 2010 : 3597
  • 2011 : 3608
  • 2012 T 3: 3770

Cette légère baisse est imputable au recul des flux de placements financiers ; l'autre composante du taux d'épargne, l'investissement logement, reste stable.

Il faut noter qu'à la différence des Européens du Sud, le taux d'endettement demeure stable mais il reste inférieur à la moyenne.

Au troisième trimestre, les dépôts et numéraires ont reculé de 3 % avec un net recul es OPCVM de 6,5 %. En revanche, l'assurance-vie a progressé de 5,6 %.

Les dépôts à vue et du numéraire, à 379 milliards d'euros d'encours sont stables par rapport au deuxième trimestre. Les livrets et comptes d'épargne logement progressent grâce au Livret A et d'établissent à 594 milliards d'euros. Les actifs liquides et nos risqués pèsent 1000 milliards d'euros.

Les actifs non risqués comme l'épargne contractuelle (Plan 'épargne logement, PEP) et l'assurance-vie en fonds euros représentent 1532 milliards d'euros en progression de 10 milliards d'euros sur un trimestre. La hausse est imputable à l'assurance-vie.

Les actifs liquides et risquées sont passés de 469 à 487 milliards d'euros. Les OPCVM non monétaires s'élèvent à 276 milliards d'euros contre 239 milliards d'euros au trimestre précédent. Les actions cotées ont vu leur encours s'accroître en passant de 124 à 132 milliards d'euros. En revanche, en flux, une baisse de 2 milliards d'euros est enregistrée. Les actions non cotés atteignent en encours 538 milliards d'euros et l'assurance-vie en unités de compte 211 milliards d'euros contre 204 milliards d'euros au deuxième trimestre. Les flux restent négatifs.

Le taux d'épargne financière des ménages est passé de 6,6 à 6,4 % du deuxième au troisième trimestre. le montant de la dette par rapport au revenu disponible brut est passé de 81,8 à 81,9 milliards 'euros de 2011 à 2012 T3 mais avec une légère baisse entre le deuxième et le troisième trimestre (82,3 à 81,9 %).

Les cartes interactives de l'INSEE ou comment visualiser les données économiques par territoire


L'INSEE a actualisé ses cartes interactives qui permettent de visualiser  communes par communes, cantons par cantons, départements par départements et régions par régions, les différents indicateurs sur plusieurs années. Ainsi, il est possible de savoir quelle est la part des retraite dans les revenus des ménages à Ajaccio ou à Bastia. Il est possible de connaître le taux d'emploi et de nombreux autre indicateurs.

Consulter le site

Consommation des biens des ménages en baisse, un mauvais signe de plus


Avec la publication du mois de décembre de la consommation des biens des ménages, l'INSEE débute le bal des résultats macroéconomiques 2012. Ainsi, en  décembre, les dépenses de consommation des ménages en biens sont stables en volume  après avoir augmenté de 0,2 % en novembre. Le rebond des achats d’automobiles et le recul des dépenses en énergie se compensent. De ce fait, pour le quatrième trimestre, les dépenses de consommation en biens diminuent de 0,1 %, après une hausse de 0,2 % au troisième trimestre.

L’année 2012 enregistre un recul de 0,2 % en moyenne annuelle, après une stabilité en 2011. la chute est sévère pour les produits manufacturés dont les  les dépenses diminuent de 0,8 % en 2012 après une hausse de 0,9 % en 2011. cette contraction est la plus forte enregistrée depuis  1993.
Les dépenses en biens durables ont augmenté en décembre de 2,2 %, après une baisse de 0,2 % en novembre. Cette progression s'explique par un léger  rebond des achats d’automobiles avec +4,6 % contre  –1,0 %. Les opérations de fin d'année et l'anticipation du renforcement du malus sur les voitures les plus polluantes expliquent cette augmentation. En revanche, les achats en équipement du logement chutent de 0,4 %.

Sur l’ensemble du quatrième trimestre, les dépenses en biens durables augmentent de 1,2 %, après +0,1 % au troisième trimestre. Les dépenses en équipement du logement sont en hausse de 1,6 %, après –0,4 % au troisième trimestre. Les dépenses  en automobiles augmentent de 0,9 %, après +0,5 % au troisième trimestre. Sur l’année 2012 les achats d’automobiles reculent de 4,4 %.


La consommation totale de biens
La consommation totale de biens

mercredi 30 janvier 2013

Masse monétaire maîtrisée


Selon les évolutions monétaires en France publiées par la Banque de France, le taux de croissance des ressources monétaires des institutions financières a diminué durant le second semestre 2012 passant de 4,7 % à fin juin à 1,4 % à fin décembre. Les montants placés sur les livrets d'épargne a progressé de 9,4 % après 7,3 % en 2011. Les dépôts à vue ont progressé de 2,6 % après 5,7 % en 2011. L'agrégat monétaire a progressé de 1,4 % en décembre contre 3,1 % en octobre et 2,2 % en novembre. Cette modération est en phase avec la décrue de l'inflation et le ralentissement économique.

6 millions d'emplois créés en France depuis 1955


Au moment où la France connaît un taux de chômage quasi historique, il n'est pas inutile de prendre un peu de hauteur en regardant les séries longues de l'INSEE. Ainsi, en un peu plus de 50 ans, la France a créé  6 millions d'emploi. En effet, en 1955, la France métropolitaine comptait 20,4 millions d'emplois , à la fin  2010, elle en comptait 26,2 millions.

Cette progression résultat de la croissance de l'économie et de la démographie. 
Selon l'INSEE, la progression de l'emploi a été irrégulière avec une forte hausse  durant la deuxième moitié des années 1960 et début des années 1970, durant la deuxième moitié des années 1980 et la deuxième moitié des années 1990 ainsi q u'au début des années 2000.  A ces périodes de hausse a succédé des phases de stagnation, voire de diminution du niveau global d'emploi (fin des années 1970 et première moitié des années 1980, première moitié des années 1990 et plus récemment, 2008-2009).


 Emploi total en France métropolitaine
Emploi total en France métropolitaine
Source INSEE

La situation économique et financière de la zone euro vue par la Banque de France


Selon la Banque de France, la situation économique et financière au sein de la zone euro se stabilise. Ainsi la croissance annuelle du  revenu disponible brut des ménages  est devenue positive au troisième trimestre 2012 avec une hausse de  0,4 % après une baisse de - 0,3 % au deuxième trimestre.

Le taux de progression annuel des dépenses de consommation des ménages reste positif à  0,2 % au troisième trimestre, après 0,5 % au trimestre précédent. Cette modération permet de dégager des capacités de production afin d'améliorer le solde commercial de plusieurs Etats membres.

L’épargne brute des ménages a progressé de 1,3 % en rythme annuel, contre  - 3,4 % au deuxième trimestre 2012. Le  taux d’épargne brute des ménages est passé de 13,1 à 13,0 %  du troisième trimestre 2011 au troisième 2012.



Les ménages poursuivent leur désendettement avec des  financements  en baisse, revenant à 0,8 % au troisième trimestre après 1,1 % au deuxième trimestre.

La variation annuelle du patrimoine net des ménages a été négative de  1,1 % au troisième trimestre contre - 1,7 % le trimestre précédent.



Le  revenu net d’entreprise des  sociétés non financières a augmenté de 3,2 % en rythme annuel au troisième trimestre contre un recul de - 0,6 % au trimestre précédent.

Le taux de croissance annuel de la formation brute de capital fixe des sociétés non financières , c'est à dire l'investissement est toujours mal orienté avec une contraction de  3,9 % au troisième trimestre 2012, contre - 1,5 % au deuxième trimestre . La croissance annuelle du financement des sociétés non financières s’est inscrite  en baisse.



Lire la note de la Banque de France

mardi 29 janvier 2013

550 000 créations d'entreprise en 2012


Selon l'INSEE, le nombre de créations d'entreprises est resté stable en France en 2012. En supprimant les auto-entrepreneurs, la création est en baisse depuis 2008.  Même si le nombre de création d'auto-entrepreneurs as'est tassé en fin d'année, il n'en demeure pas moins qu'ils représentent plus de la moitié de la création.
En 2012, il y a eu 550 000 créations contre  549 800 en 2011. 

En 2012, le nombre de nouvelles entreprises individuelles (EI) augmente (+ 2 %) : les demandes d’immatriculation en auto-entreprise (+ 5 %) endiguent la baisse des autres créations d’EI (- 9 %). En revanche, les sociétés créées sont moins nombreuses (- 4 %) : leur part dans l’ensemble des créations recule légèrement à 29 %. les auto-entrepreneurs représentent 56 % des créations en 2012 après 53 % en 2011). Ils représentent 79 % des seules créations d’EI (76 % en 2011).

- Évolution du nombre de créations d’entreprises
Graphique 1 - Évolution du nombre de créations d’entreprises    Lecture : entre 2011 et 2012, le nombre de créations d’entreprises augmente de 187 unités ; seul le nombre de créations d’auto-entreprises est en hausse (+ 15 600 unités).
Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements (Sirene).

En 2012, 29 % des entreprises créées sont des sociétés. La part des sociétés à responsabilité limitée diminue tout en restant  majoritaires  pour l’ensemble des créations de sociétés (76 % après 79 % en 2011 et 91 % en 2008). 

 Répartition des sociétés créées par forme juridique

Graphique 2 - Répartition des sociétés créées par forme juridique    Lecture : en 2012, la part de l’ensemble des SARL parmi les sociétés créées s’établit à 77 %, celle de l’ensemble des SAS à 19 %.
Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements (Sirene).

Les secteurs enregistrant de fortes hausses de créations d’entreprises sont  « Information et communication » (+ 7 %), « Enseignement, santé humaine et action sociale » (+ 6 %), ainsi que dans la construction (+ 3 %). En revanche du fait de la situation économique, les secteurs où les créations d’entreprises diminuent sont les activités immobilières (- 11 %), financières et d’assurance (- 7 %). 
En enlevant le statut auto-entrepreneurs, les créations sont en baisse dans tous les secteurs sauf pour celui de l' « Enseignement, santé humaine et action sociale » (+ 3 %). 

L'âge moyen des créateurs est de 38 ans. Comme en 2011. Il faut noter la poursuite de la montée en puissance des femmes avec, en  2012, 38 % des entreprises individuelles qui  ont été créées par des femmes alors que dix ans plus tôt cette part était de 34 %. 

Le taux d'investissement baisse en Europe, ce n'est pas bon signe !!!


Selon Eurostat, le taux d'investissement des entreprises est en baisse et s'est établi à 19,9% dans la zone euro et à 19,6% dans l'Union européenne. Il était de 20,2 % au deuxième trimestre au sein de la zone euro et de 19,9 % au sein de l'UE.

La part des profits des entreprises est quasiment stable à 38,0% en zone euro et à 37,6% au sein de l'Union européenne.

Consulter le communiqué de Eurostat

Taux d'épargne stable au sein de l'Union euroépenne


Le taux d'épargne français, autour de 16 % reste nettement supérieur à la moyenne européenne. Ainsi selon Eurostat, le taux d'épargne des ménages est stable à 13,0% dans la zone euro et à 11,2% dans l'Union européenne. Cette effort d'épargne est d'autant plus important que le revenu réel des ménages par habitant a diminué de 0,3% dans la zone euro. Le taux d'investissement des ménages demeure également stable dans la zone euro et quasiment stable dans l'UE.

Capacité d'épargne et situation financière des ménages stables au mois de janvier


Selon l'INSEE,  au mois de janvier,  l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée demeure stable ; leur opinion  sur leur situation financière personnelle future  baisse d'un point  par rapport à décembre. Certes, il faut noter que le nombre de  ménages à  considérer comme opportun de faire des achats importants baisse de 2 points. Ces trois soldes restent inférieurs à leur moyenne de longue période.

Sur la capacité d’épargne, la position des ménages  est stable depuis novembre. Leur capacité future à épargner progresse d'un point par rapport à décembre. Néanmoins, ces soldes restent supérieurs à leur moyenne de long terme.

Les ménages sont un peu moins nombreux à considérer qu’il est opportun d’épargner avec une baisse de  2 points en janvier. ce solde avait augmenté de 14 points entre juillet et décembre. Il reste très nettement  au-dessus de sa moyenne de longue période.

Ces résultats témoignent d'une très grande prudence des Français qui, en moyenne, ne veulent pas s'engager dans des dépenses importantes et qui veulent disposer d'un fort volant d'épargne afin de faire face aux aléas de la conjoncture. Il faut noter que la stabilisation des opinions sur la situation financière témoigne peut être d'un sentiment que l'aggravation de la situation est plutôt derrière et que des opportunités de croissance pourraient apparaître sous réserve que le marché de l'emploi ne se dégrade pas trop dans les prochains mois. 

Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages


lundi 28 janvier 2013

L'immobilier de bureaux, un placement intéressant ou le début d'une crise


L'institut de l'épargne immobilière et foncière qui est un center de réflexion pour les professionnels de l'immobilier est très prudent concernant l'évolution du marché en 2013.

Les chercheurs de l'Institut tablent sur n scénario central probable à 80 % qui se caractérise par une croissance plate, une inflation faible et dans lequel l'activité immobilière reste déprimée ; les conditions de financement continuant de se durcir.

Dans le cadre du scénario alternatif, 20 % de chances , l'institut prend en compte les paramètres suivants : reprise de l'inflation, montée des taux, détérioration de l'activité immobilière.

Dans le premier cas, la demande de bureaux à louer s'élèverait à 2,3 millions de m 2. Dans le second, la demande devrait tomber à 1,7 million de m 2 en 2014.

Le chiffre de l'absorption nette, qui est la différence entre le nombre de mètres carrés loués et les surfaces quittées par les entreprises diminuerait dans les deux cas passant de 738.000 en 2012 à 461.000 en 2013 ou à 58.000 dans la version la plus pessimiste.

Il y a donc un risque de surproduction de bureaux pour l'Ile de France. le taux de vacance ne devrait pas trop bouger cette année et tourner autour de 8 %. Il y a vrai risque d'augmentation du nombre de bureaux inoccupés au-delà de 2014.

Les loyers devraient augmenter de 1 % supplémentaire en 2013 dans les quartiers de la capitale pour les immeubles neufs et les mieux placés. En cas de scénario plus sombre, une baisse d'u moins 3 % est attendue .

Le rapport sur l'épargne longue se fait attendre


Le rapport sur l'épargne longue qui devait être présenté mi janvier puis à la fin janvier devrait au mieux voir le jour vers le 4 février. Ce report est justifié par le grand nombre d'auditions à réaliser. par ailleurs, entre les positions assez à gauche de Karine Berger et le pragmatisme recherché par Bercy, les arbitrages ne seraient pas simples à effectuer. Ce rapport qui pourrait déboucher sur un projet de loi devrait reprendre les promesses du Président en matière de financement des PME (PEA PME) et en matière d'épargne salariale. Après une année 2012 délicate pour l'assurance-vie, les propositions concernant son régime fiscal seront examinées de prêt. Entre l'allongement de la durée de détention à 10 ou 12 ans et la banalisation, les voies possibles sont nombreuses...

L'épargne retraite au crible des gestionnaires


Selon une enquête du gestionnaire State Street et réalisé par l’institut de recherche The Economist Intelligence Unit (EIU) auprès des gestionnaires de régimes d'épargne retraite , près de sept régimes de retraite sur 10 (69 %) en Europe attendent des gouvernements des « mesures énergiques » pour pallier l’insuffisance de l’épargne retraite dans les cinq prochaines années.

Les mesures attendues sont la généralisation des systèmes d’épargne obligatoire (option d’exclusion au lieu d’une option de participation) et l'introduction de nouvelles incitations fiscales et financière l’épargne retraite.

Dans les cinq prochaines années, 75 % des sondés considèrent que les difficultés de financement provoqueront la disparition des régimes de retraite à prestations définies et leur transformation en régimes à cotisations définies.

En matière de gestion, les sondés estiment à 88 % que que la transparence augmentera et permettra aux investisseurs de prendre des décisions plus informées.

L’enquête de State Street sur les retraites en Europe a été menée par The Economist Intelligence Unit au cours du mois d’octobre 2012. Les réponses ont été obtenues auprès de régimes à prestations définies et de régimes à contributions définies en Allemagne, Italie, Pays-Bas, Suisse, Royaume-Uni et dans les pays scandinaves.

L'Etat s'endette et les entreprises remboursent leurs dettes


Le processus de désendettement des agents privés,  ménages et entreprises se poursuit. Ainsi, au troisième trimestre 2012, le ratio « endettement de l’ensemble des agents non financiers privés / PIB » est passé de 124,0 % en juin 2012  à 123,2 % à fin septembre. Si le taux d'endettement des  administrations publiques est revenu durant la même période de 91 à à 89,9% cela n'et que purement technique en relation avec les entrées fiscales et le calendrier des remboursements.

Actuellement, avec la crise, les entreprises réduisent leur endettement. Ce processus est en cours dans tous les pays avancés. 
Endettement des agents non financiers

Les entreprises se financent de plus en plus par le marché


Selon la Banque de France, en 2012, les entreprises sont revenues sur les marchés pour trouver des ressources. Ainsi, sur l’ensemble de l’année, les émissions à long terme de sociétés non financières a atteint 45 milliards d'euros contre 27 milliards en 2011 et 25 milliards en 2010. Toutes durées confondues, les émissions des entreprises en 201 s'élèvent à 51 milliards soit le même niveau qu'en 2009 (48 milliards).

vendredi 25 janvier 2013

La semaine économique et financière vue par le Cercle


Allemagne, les jeux sont-ils faits ?

La défaite de la CDU en Basse Saxe, dimanche 20 janvier, annonce-t-elle la chute d’Angela Merkel au mois de septembre prochain. Même si à l’occasion des élections passées, la Basse Saxe a souvent joué un rôle d’annonciateur de changements, il n’est pas certains qu’au niveau fédéral, les électeurs souhaitent l’arriver des socio-démocrates. En revanche, nul ne peut exclure le retour d’une grande coalition, associant la CDU/CSU ave le SPD à Berlin. Le vote en Basse Saxe est à mettre en parallèle avec le violent ralentissement de l’économie allemande qui souffre de la baisse des exportations vers l’Europe du Sud. Le taux de croissance est passé de 3 à 0,9 % de 2011 à 2012. Avec la réduction des primes et le développement du chômage à temps partiel, le revenu des allemands pourraient dans les prochains mois se contracter. La Chancelière espère une amélioration de la conjoncture pour la fin de l’année avec une sortie de récession pour plusieurs Etats de la zone euro. Angela Merkel peut également compter sur une grande partie des électeurs qui demandent que l’Europe soit plus libérale et que la mutualisation des risques ne soit pas l’unique solution. D’ici les élections, Angela Merkel ne devrait pas assouplir ses positions même si maintenant la coalition CDU/CSU et FDP ne détient plus la majorité au Bundesrat, la deuxième chambre allemande dont les membres sont désignés par les Länder.


La France qui pleure



En 2012, le chômage aura progressé de 10 %. Le mois de décembre marque une pause avec un chômage stable par rapport au mois de novembre. 3 132 900 personnes (3 389 400 avec les Dom) sont demandeurs d’emploi. En prenant en compte les actifs ayant exercé une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté ainsi de 0,2% en décembre (+10 200 personnes), et de 8,8% sur un an. Soit 4 627 600 inscrits au total (4 917 500 avec les Dom). L’industrie française n’en finit pas de souffrir. PSA comme Renault sont au bord du gouffre, plus le premier que le second du fait de son isolement, de son absence d’alliés présents dans les zones en croissance. Si malgré un taux plus faible que prévu, l’Allemagne a réussi à créer plus de 400 000 emplois, ma France en aura perdu L’indice PMI composite confirme ainsi le retour d’une croissance soutenue, en Allemagne, mais reste pessimiste pour la France. La force industrielle allemande lui permet d’engranger de la croissance tout comme son ouverture internationale plus élevée. La désindustrialisation de la France a abouti à une plus grande dépendance de l’économie aux évolutions du marché intérieur.



L’Europe qui espère une éclaircie



Les indicateurs de croissance du PIB seront connus d’ici une quinzaine de jours. Néanmoins, les premières enquêtes permettent de tracer les contours de la croissance du dernier trimestre. La production industrielle devrait avoir reculé de 4 % au quatrième trimestre  contre une hausse de 0,3 % au troisième. De même les ventes au détail ont certainement  baissé de plus de 1 %  au quatrième trimestre contre une stabilisation au trimestre précédent. De ce fait, le PIB devrait avoir reculé de  0,2 à 0,4 % au quatrième trimestre  2012 au sein de la zone euro.


Certains indicateurs avancés témoignent en revanche d’un retournement possible sur le premier trimestre. Ainsi, le PMI composite a grimpé d’un point en janvier, à 48,2, son plus haut niveau depuis dix mois. Il n’est pas attendu une amélioration sur le premier trimestre du fait de la situation qui a prévalu en fin 2012. L’analyse sur les stocks et les commandes montrent que la contraction de l’activité pourrait se ralentir. Les analystes s’attendent à une sortie lente de la crise. Le pays qui semble encore loin de la reprise est la France qui a amorcé avec retard son assainissement.


France, la semaine fut celle des résultats de l’épargne



Avec une collecte nette de 49,17 milliards d’euros, le Livret A et le LDD ont enregistré leurs meilleurs résultats de leur histoire. Dans le même temps, malgré une collecte positive de 200 millions d’euros au mois de décembre, l’assurance-vie aura connu une année difficile avec une première, une décollecte de 3,4 milliards d’euros. Au niveau encours, l’assurance-vie continue à faire la course en tête avec plus de 1390 milliards d’euros contre 343 milliards d’euros pour le Livret A et le LDD.



Anglais, tirer les premiers



Sortiront-ils ou sortiront-ils pas de l’Union européenne ? le 23 janvier dernier, le Premier Ministre, David Cameron, a-t-il bluffé ou était-il sérieux ? Il a promis qu’un référendum serait organisé sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne. Ce référendum ne serait organisé qu’en fin 2017 en cas de victoire de l’actuelle majorité aux prochaines élections législatives. Or, David Cameron accuse un retard de plus de 10 points sur le parti travailliste. Son annonce vise à tenter de renverser le destin en se ralliant le soutien des anti-européens et notamment du parti indépendant UKIP. La sortie de Londres de l’Union européenne aurait un impact négatif pour la City et le secteur financier. En outre, le Royaume-Uni ne bénéficierait plus du marché commun.



Japon, le Gouvernement fait main basse sur la banque centrale



Le nouveau Gouvernement a décidé de recourir à de nouvelles solutions pour tenter de venir à bout de la déflation qui ruine le pays depuis deux décennies. Ainsi un nouvel objectif d’inflation à 2 % a été fixé. Pour l’atteindre, la banque centrale s’est engagée à poursuivre l’assouplissement monétaire. Le Gouvernement a décidé d mettre un terme à l’indépendance de la Banque centrale. Pour sortir de la déflation, les autorités ont peu de moyens et surtout pas les taux. En effet, le taux au jour le jour est déjà à 0,1 %. Il faudra recourir à des moyens dits non conventionnels à travers des rachats de titres et d’émission de créances.



A suivre la semaine prochaine  :



Il faudra suivre aux >Etats-Unis en début de semaine la publication des indicateurs portant sur les  nouvelles commandes de biens durables et sur les biens d'équipement. Des hausses sont attendues confirmant la reprise américaine. La confirmation viendra, mercredi, avec a publication du PIB du quatrième trimestre américain. Toujours, en début de semaine sera publié l’indice S&P Case Shiller des prix immobiliers de novembre.


Mercredi, sera connu le résultat du PIB du 4ème trimestre en Espagne. Avec une possible contraction de 0,6 % après une baisse de 0,3 % au trimestre précédent.

Jeudi, Eurostat publiera l’indice du climat économique qui devrait être en hausse. En Allemagne, le rapport sur l’emploi devrait indiquer que le nombre de chômeurs a de nouveau augmenté en décembre, environ 3000 avec une tendance à la dégradation les prochains mois. Néanmoins, le taux de chômage, à 6,9% en décembre, devrait rester inchangé pour le troisième mois consécutif.

Toujours, jeudi, en France, sera connu les dépenses de consommation des ménages en biens du mois de décembre qui permettra d’avoir une idée sur la croissance du quatrième trimestre. Elles sont attendues à la baisse.

Il faudra suivre la fin du Comité de politique monétaire de la Fed et les annonces sur la politique monétaire américaine.

Vendredi, les Etats-Unis publieront le rapport emploi avec à la clef une création de 180 000 emplois permettant d’abaisser le taux de chômage à 7,7 %.

Toujours vendredi sera connue la tendance de l’inflation pour le mois de janvier. Elle devrait poursuivre son évolution à la baisse.


Le conjoint, où l'avons nous trouvé ?


Avant, il y avait la famille, le bal et le travail puis il y a eu les discothèques, la fac, les grandes écoles, le soirées chez des amis et enfin de manière encore marginale Internet. L'INED a publié une étude sur les lieux de rencontre des conjoints avec une analyse historique.

Consulter la note de l'INED

L'Europe excédentaire, la France déficitaire


Le compte des opérations courantes, prenant en compte les biens et les services,  de l’Union Européenne  a, selon Eurostat,  enregistré un excédent de 28,8 milliards d’euros au troisième trimestre 2012 quand au même trimestre de 2011, l'Union avait un déficit de 6,8 mrds d'euros.

Au troisième trimestre 2012, par rapport au troisième trimestre 2011, le déficit du compte des biens a baissé fortement (-2,6 mrds d'euros contre -34,6 mrds) tandis que l'excédent du compte des services s'est accru (+39,3 mrds contre +31,1 mrds). La baisse de la demande intérieure et la stabilisation des prix de l'énergie expliquent cette évolution.

L'excédent du compte des revenus s'est réduit (+10,5 mrds contre +14,6 mrds) alors que le déficit du compte des transferts courants a augmenté (-18,3 mrds contre -17,9 mrds).

L'excédent enregistré pour le compte des services (+39,3 mrds d'euros)  s'expliqua par les excédents des "autres services aux entreprises" qui comprennent divers services commerciaux, des services professionnels et techniques (+15,3 mrds), des transports (+7,6 mrds), des services financiers (+7,4 mrds), des services informatiques et d'information (+6,2 mrds), des services d'assurance (+3,8 mrds) et des services de construction (+2,7 mrds). Ces excédents ont été partiellement compensés par le déficit des redevances et droits de licence (-2,0 mrds).Au troisième trimestre 2012, le compte des opérations courantes de l'UE27 a enregistré un excédent avec les États-Unis (+34,1 mrds d'euros), la Suisse (+15,1 mrds), Hong Kong (+7,8 mrds), le Brésil (+7,4 mrds), le Canada (+5,0 mrds) et l'Inde (+1,4 mrd), et un déficit avec la Chine (-30,1 mrds), la Russie (-6,7 mrds) et le Japon (-5,4 mrds).

Au niveau intra-européen, la France  figure toujours dans les mauvais élèves. Dix-sept États membres ont enregistré des excédents, neuf des déficits et un était en équilibre au troisième trimestre 2012. Les excédents les plus élevés ont été observés en Allemagne (+41,5 mrds d'euros), aux Pays-Bas (+12,6 mrds), en Suède (+7,8 mrds) et au Danemark (+4,0 mrds), et les déficits les plus importants au Royaume-Uni (-20,2 mrds), en  France (-8,0 mrds), en Pologne (-3,4 mrds) et en Belgique (-2,8 mrds).

Travaux Publics, petit rebond d'espoir


Selon l'INSEE et contrairement à l'ambiance générale, au quatrième trimestre 2012, l’activité aurait augmenté. Le solde d’opinion correspondant passe au-dessus de sa moyenne de longue période.  Pour l'activité à venir,  une augmentation est attendue mais le solde correspondant reste légèrement inférieur à la moyenne de longue période. Les entrepreneurs sont moins nombreux qu’en octobre à juger leurs carnets de commandes inférieurs à la normale pour cette période de l’année.

Les entrepreneurs sont moins nombreux qu’en octobre à anticiper des réductions d’effectifs au cours des prochains mois. Le solde d’opinion correspondant retrouve son niveau moyen de longue période.
Cette situation peut s'expliquer par l'engagement de gros chantiers de ligne à grande vitesse dans l'ouest et dans le sud -ouest. Des projets lancés il y a quelques années dans le cadre du grand emprunt et dans le cadre du Grand Paris se traduisent par l'ouverture de chantiers. 

Évolution de l'activité dans les travaux publics

Évolution de l'activité dans les travaux publics

L'assurance-vie, quel avenir ?


Après la publication par la FFSA des résultats de l'assurance-vie pour 2012, il n'est pas inutile de revenir sur une enquête réalisée par Opinion Way pour le cabinet Optimind Winter au sujet de l'avenir de l'assurance-vie. L'enquête a été réalisée auprès des professionnels de l'assurance-vie (assureur, réassureur, bancassureur, mutuelles et institutions de prévoyance). 77 % des professionnels se déclarent selon cette enquête confiants en l'avenir de l'assurance-vie. Ils sont le même nombre à souhaiter un aménagement fiscal en faveur de la détention longue. 56 % des personnes interrogées considèrent que le relèvement des livrets A et LDD aura peu d'impact sur l'assurance-vie. 44 % des professionnels jugent qu'il faudrait rendre plus avantageuse la sortie en rente, 47 % effectué la dégressivité de la fiscalité sur 14 ans au lieu de 8 ans et 14 % prendre en compte la durée de détention des versements pour calculer le taux du prélèvement.

jeudi 24 janvier 2013

L'assurance-vie termine 2012 sur une note positive


Au mois de décembre, l'assurance-vie a enregistré une légère collecte positive avec un solde de 200 millions d'euros prouvant qu'elle pouvait surmonter l'ambiance économique morose et la concurrence du Livret A. Néanmoins 2012 a été caractérisée par une décollecte de 3,4 milliards d’euros. S’il ne s’agit pas de véritable rupture, il s’agit d’une évolution avec la montée en puissance des prestations qui ont atteint sur l’ensemble de l’année 117,6 milliards d’euros. En revanche, il est exagéré de crier à la défiance car la collecte brute s’élève, en 2012 à plus de 114,2 milliards d’euros. La nouvelle ère de l’assurance est intimement liée à la maturité croissante de ce produit. Une grande majorité des contrats souscrits ont plus de huit ans, permettant ainsi à leurs titulaires d’opérer dans les meilleures conditions des rachats. Les assurés retraités sont les premiers à puiser sur leurs contrats d’assurance-vie tant pour réaliser un projet (voyage ou immobilier) que pour maintenir leur pouvoir d’achat. Point positif, cette décollecte n’empêche pas l’encours de l’assurance-vie de progresser en 2012 pour atteindre 1391,017 milliards d’euros. Lire l'ensemble de l'analyse du Cercle

Immobilier neuf : parfait attentisme


En janvier 2013, selon les promoteurs immobiliers, si la demande de logements neufs s’améliore légèrement,  le solde d’opinion correspondant est nettement en dessous de sa moyenne de long terme. Nul ne ressent d'amélioration pour ce secteur. Les entrepreneurs prévoient une stabilité des mises en chantier de logements pour les trois prochains mois. Le solde d’opinion correspondant reste au-dessous de sa moyenne de longue période. Il n'y a pas de rupture mais une situation de stagnation bien enracinée.  Contrairement à certaines craintes, les promoteurs sont presque aussi nombreux qu’en octobre à indiquer une baisse de leur stock de logements invendus ce trimestre.

Selon les promoteurs, les prix moyens des logements neufs mis en vente ralentiraient ; le solde correspondant se situe en dessous de sa moyenne de longue période. Leur opinion concernant l’apport personnel des candidats à l’acquisition d’un logement neuf est stable par rapport au trimestre précédent. Néanmoins, les promoteurs sont moins nombreux à indiquer une baisse des moyens de financement consacrés aux achats de logements neufs.

Tendance de la demande de logements neufs
Tendance de la demande de logements neufs

Le secteur financier mis à contribution


Le secteur financier, les banques et les compagnies d'assurances essentiellement, acquittent de plus en plus d'impôts et taxes, plus de 40 milliards d'euros selon le Conseil des Prélèvements Obligatoires. Ce secteur acquitte 5,3 % des prélèvements totaux en France en 2013 contre 4,9 % en 2010. Lire le rapport

Investir dans la sécurité


Le nombre de sociétés officiant dans la sécurité a doublé en douze ans. Montée de l'insécurité, terrorisme, vieillissement de la population, tout concourt à la croissance des sociétés spécialisées dans le domaine de la protection. De 1998 à 2010, le volume de chiffre d’affaires progresse en moyenne de 5,5 % par an et les effectifs salariés de 6,6 % par an. La crise n'a que peu d'impact sur la croissance. Dans ce secteur, la production repose avant tout sur la main-d’œuvre. Les taux de marge sont faibles, mais la rentabilité économique est élevée. Par rapport aux autres services marchands, les emplois sont plus stables, mais les qualifications et les rémunérations sont plus basses.

mercredi 23 janvier 2013

Une montagne de 11 000 milliards d'euros de dettes publiques


Selon Eurostat, la dette publique française était de 89,9 % du PIB à la fin du troisième trimestre contre 91 % à la fin du deuxième trimestre. Il n'en demeure pas moins que sur un an, elle progresse de plus de 4 points.

La dette publique de l'ensemble des Etats membres de l'Union européenne se rapproche de 11 000 milliards d'euros (10 992). A la fin du troisième trimestre 2011, elle s'élevait à 10 255 milliards d'euros. Elle représente 85 % du PIB contre 81 % il y a an. Pour la zone euro, la dette publique atteint 8 524 milliards d'euros à la fin du 3ème trimestre 2011 contre 8 145 un an auparavant. Le taux de la dette publique par rapport au PIB est passé de 86,8 à 90 % du PIB. Avec la mise en place des mécanismes de soutien, la dette liée aux prêts intergouvernementaux augmentent et atteint 1,7 % du PIB pour la zone euro.

la Grèce reste le pays le plus endettés avec une dette de 152,6 % du PIB, un an auparavant elle était de 163 %. Elle est suivie de l'Italie avec 127 % (120 % en 2011), le Portugal à 120,3 % du PIB, l'Irlande avec 117 %. Parmi les dettes les plus faibles figurent l'Estonie avec 9,6 %, la Bulgarie avec 18,7 % et le Luxembourg avec 20,9 %. La dette publique allemande est de 81,7 % du PIB (80,9 % un an auparavant).

La fraude fiscale au rapport : interview de Philippe Crevel sur Atlantico.fr


Le syndicat "Solidaires Finances Publiques" vient de rende public un rapport sur la fraude fiscale l'évaluant entre 60 et 80 milliards d'euros. Philippe Crevel a été interviewé par le site Atlantico et a souligné que si la fraude est bien évidemment condamnable, elle est également liée à la complexité et à la lourdeur des prélèvements en France.

Le climat économique n'est pas encore orientée au beau


L'Insee vient de publier ses indicateurs avancées sur le climat des affaires en France. Si au niveau de l'ensemble de l'économie, il est stable par rapport à celui du mois de décembre, l'indicateur de l'industrie continue de diminuer, en revanche, celui sur les services augmente très légèrement. Il n'en demeure pas moins qu'ils sont nettement en-dessous de leur moyenne de longue période.

L’indicateur du climat des affaires en France est calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité. L'indicateur général est à 87 . L’indicateur du climat des affaires dans l’industrie perd trois points en un mois, tandis que dans les services, l’indicateur synthétique gagne deux points. Les indicateurs du climat des affaires dans le bâtiment, le commerce de détail et le commerce de gros sont quasi stables.

L'indicateur de retournement calculé au niveau France reste également en zone défavorable.


Indicateur de climat des affaires France
Sources : Insee, enquêtes de conjoncture

Indicateur de climat des affaires France


Indicateur de retournement France

Indicateur de retournement France

mardi 22 janvier 2013

2012 ou l'année en or du Livret A et du LDD


L’année 2012 aura été celle de l’épargne défiscalisée qui a profité tout à la fois de l’appétence en période de crise des Français pour l’épargne de précaution et de l’effet d’aubaine créé par le relèvement des plafonds. Au mois de décembre, la collecte nette du Livret A et du LDD a été de 5,23 milliards d’euros permettant une collecte qui frôle les 50 milliards d’euros. Le Livret A a fait mieux qu’au mois de novembre avec une collecte nette de 2,70 milliards d’euros quand le LDD fait presque jeu égal à 2,53 milliards d’euros. Par ailleurs, le montant annuel de la capitalisation de l’intérêt s’élève à 6,62 milliards d’euros.

Le LDD dont le plafond est passé de 6 000 à 12 000 euros a été le grand gagnant. Largement diffusé par les banques, il a accueilli l’épargne auparavant placée sur les livrets bancaires dont la fiscalité a été alourdie.

Le Livret A a servi de paratonnerre pour l’épargnant en recherche de sécurité. Pour 2013, la baisse du taux de rendement ne devrait que jouer à la marge sur la collecte. Le début de l’année devrait être encore porteur du fait du passage du plafond du Livret A de 19 125 à 22 950 euros.

Le développement de l’épargne défiscalisée est une bonne nouvelle pour le logement social à la nuance près que les taux des crédits disponibles pour les organismes de logements sociaux étaient très proches de ceux du marché. En outre, compte tenu des problèmes fonciers, les ressources collectées n’ont que partiellement profité au logement social.

2012, une année en or pour l’épargne réglementée

La France compte 65,8 millions d’habitants et plus de 61 millions de Livrets A. le taux de détention est d’environ 95 %, celui de l’assurance-vie étant de 42 %.

Avec une collecte nette de 49,17 milliards d’euros, le Livret A et le LDD ont enregistré leur meilleur résultat de leur histoire.

En 2012, le LDD a battu tous ses records avec une collecte supérieure à 20 milliards d’euros quand depuis plusieurs années il était en légère décollecte  ou en stagnation comme en 2011.

Le Livret A a enregistré une collecte forte mais relativement moindre que le LDD avec un gain de 28,16 milliards d’euros. A la différence du LDD, le Livret A a toujours été en collecte nette surtout durant les années de crise. Le LDD étant distribué par tous les réseaux dès sa création est soumis à la concurrence des livrets bancaires de manière plus directe que les Livrets A. Le doublement du plafond s’est accompagné d’un transfert en provenance des livrets bancaires.

Un encours à plus de 340 milliards d’euros

L’encours du Livret A et du LDD dépasse désormais 340 milliards d’euros 342,6) contre 286,8 milliards d’euros à fin 2011 soit une hausse de près de 20 %. Le Livret A pèse 250 milliards d’euros contre 217 milliards d’euros à fin 2011 ; l’encours du LDD étant passé de 70 à plus de 90 milliards d’euros (92,6) soit une hausse de 32 %.

L’effet d’aubaine des relèvements de plafond

  Une minorité des livrets était au plafond, néanmoins, leur relèvement a créé un effet d’aubaine.

Si 46 % des livrets A ont moins de 150 euros, seulement 8,5 % étaient à l’ancien plafond de 15 300 euros. L’encours moyen par livret est de 3 500 euros.

7 % des LDD étaient au plafond de 6 000 euros. L’encours moyen des LDD s’élevait à fin 2011 à 2 832 euros. La collecte nette du LDD est passée de -0,35 milliards d’euros à 13,94 milliards d’euros au mois d’octobre dès le doublement du plafond.

Quelles perspectives pour 2013 ?

La persistance de la crise et le relèvement du plafond du Livret A devraient contribuer à maintenir une collecte sensiblement positive sur le début de l’année malgré la baisse du taux du livret A et du LDD de 2,25 à 1,75 %.

Avec le rebond du marché actions et une hiérarchie des taux moins défavorable aux produits longs, une meilleure allocation de l’épargne peut être envisageable surtout au second semestre à condition que la fiscalité ne soit pas alourdie. Il est, en effet, souhaitable d’avoir une réallocation de l’épargne vers des placements longs en vue de financer l’entreprise.

Le Gouvernement espère une moindre croissance du Livret A afin de ne pas trop pénaliser la consommation mais l'épargnant français ne saurait se faire dicter sa loi par des considérations macro-économiques.

L'Europe investit le monde et inversement


Selon Eurostat, à la fin de l'année, l'Union Européenne possédait un stock d'investissements directs à l'étranger (IDE) d'un montant de 4 983 milliards d'euros dans le reste du monde, quand la valeur des stocks détenus par le reste du monde dans l'UE27 s'élevait à 3 807 mrds d'euros.

L'Union européenne reste un investisseur net. Les investissements détenus à l'extérieur comme ceux possédés en Europe se sont accrus de près de 50% entre 2008 et 2011.

Les États-Unis et la Suisse sont les principaux partenaires de l'Union européenne en matière d'IDE. Lles États-Unis représentent un stock d'IDE de 1 421 mrds d'euros, soit 29% du total des stocks détenus par l'UE dans le reste du monde), la Suisse représente 598 mrds, soit 12%, le Brésil, 239 mrds, soit 5%, le Canada 222 mrds, soit 4%, la Russie 167 mrds, soit 3%, l'Australie 125 mrds, soit 3%, Hong-Kong 124 mrds, soit 2%) Singapour 123 mrds, soit 2% et la Chine 102 mrds, soit 2%.

Concernant les investissements d'origine étrangère au sein de l'UE, les partenaires les plus importants sont identiques avec les États-Unis (1 344 mrds d'euros, soit 35% du total des stocks détenus par le reste du monde dans l'UE27), la Suisse (467 mrds, soit 12%), le Japon (144 mrds, soit 4%), le Canada (138 mrds, soit 4%), le Brésil (78 mrds, soit 2%), la Norvège (75 mrds, soit 2%), Singapour (67 mrds, soit 2%), Hong-Kong (64 mrds, soit 2%) et la Russie (53 mrds, soit 1%).

Patrimoine de la France 13 620 milliards d'euros avec des ménages un peu plus riches et des administrations plus pauvres


Le patrimoine économique national de la France a atteint, fin 2011, 13 620 milliards d'euros en hausse de 5 % par rapport à 2010 . Il y a une nette décélération car en 2010 la progression avait été de 8,1 % Il représente environ 8 fois le PIB de la France. Cette évolution résulte de la moindre progression des terrains (+5,7 % contre + 8,3 %). Plus grave, le passif financier à l'égard du reste du monde s’accroît. La France s'endette plus à l'étranger qu'on lui emprunte. Le passif financier net a augmenté de 323 milliards d'euros.

le patrimoine des ménages a atteint 10 411 milliards d'euros en augmentation de 4,1 %, soit 7,9 fois le revenu disponible brut. 74 % de ce patrimoine est constitué d'actifs non financiers, essentiellement immobilier (70 %). Le patrimoine en terrains représente 1 3524 milliards d'euros. la progression pour cette composante n'a été que de 3,4 % contre 14,3 % en 2010. Le patrimoine logement s'est apprécié avec une hausse de 9,2 % en 2011 contre 4,5 % en 2010 et atteint 3 563 milliards d'euros. Le patrimoine non financier augmente de 6 % après 8,9 % en 2010.

Le patrimoine financier des ménages qui représente 26 % de leur patrimoine baisse de 0,8 % après une hausse de 5,9 % en 2010. le premier actif financier demeure l'assurance-vie avec 1430 milliards d'euros en progrès de 1,5 % contre 7,6 % en 2010. Les avoirs des ménages en OPCVM et actions diminuent de 7,6 % en 2011, année où le CAC 40 a baissé de 20,8 %. Les ménages détiennent 966 milliards d'euros de titres dont 494 milliards d'actions non cotées. En revanche, l'encours détenu sous forme de numéraire et de dépôts augmente de 5,8 % contre 3,3 % en 2010. Cet encours représente plus de 1200 milliards d'euros à fin 2011. L'endettement des ménages lié essentiellement à l'acquisition immobilière progresse plus lentement avec une hausse de 4,6 % contre 5,9 % en 2010.

Fin 2011, la valeur nette des sociétés non financières atteint 2076 milliards d'euros en augmentation de 16,3 % après 10,7 % en 2010. Les fonds propres des sociétés non financières diminuent de 1,6 % après une hausse de 7 % et représente 6,9 fois la valeur ajoutée contre 7,2 fois en 2010.

Le patrimoine des administrations du fait de l’endettement croissant n'en finit pas de se contracter avec une baise de 13,2 %. Le patrimoine des administrations est de 507 milliards d'euros soit 30 % du PIB. Le passif financier net est de -1256 milliards d'euros en dégradation de 13,2 %.

lundi 21 janvier 2013

Les Français vendent toujours les OPCVM actions malgré la hausse des cours


Selon la Banque de France,: la collecte reste positive en novembre pour les OPCVM monétaires avec 1,3 milliard en données cvs, après 2,5 milliards en octobre du fait des souscriptions des institutions financières. l'encours des OPCVM monétaires atteint 339 milliards d’euros, données consolidées.

En revanche, les ménages effectuent de nouveau des demandes de rachats nets pour les OPCM monétaire et cela pour un montant de 1,8 milliard sur le mois de novembre. Sur les 11 premiers mois de 2012, les encours ont augmenté de 22,4 milliards.

Concernant les OPCVM non monétaires dont l'encours est de 880 milliards d’euros, données non consolidées, les retraits ont atteint en novembre 1,4 milliard d’euros en données cvs, après +0,8 milliard en octobre. ce sont les fonds actions qui sont les premiers concernés avec des rachats de 3,5 milliards. Les souscriptions nettes sont en revanche positives pour les fonds obligataires (1,4 milliard) et mixtes (1,5 milliard). La progression des valeurs liquidatives est de 1,1 % permettant à l'encours de progresser ; cette évolution est imputable aux bons résultats de la bourse.

L'épargne retraite de plus en plus incontournable ?


La question de la retraite sera au coeur des discussions publiques en 2013 avec à la clef une réduction des taux de remplacement pour les générations des années 60 et tout particulièrement pour les cadres et les indépendants. Si ces derniers ont largement souscrit des contrats Madelin, les salariés ont été moins prompts à se doter de produits d'épargne retraite espérant que leur entreprise le fasse pour eux.

Avec les mesures fiscales adoptées en 2012 et compte tenu de cette problématique retraite, le Plan d'Epargne Retraite Populaire pourrait devenir le placement de l'année. Le Madelin comme le PERP offre un avantage fiscal assez attractif sous la forme d'une déduction sur le revenu imposable.

La déduction du PERP est limitée à 10 % des revenus professionnels plafonnés à huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale soit 29 625 euros pour une personne seule au titre des revenus de 2013.

Pour les personnes ayant de faibles revenus ou ne disposant pas de revenus professionnels, la limite de déduction est fixée à 10 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 3 703 euros au titre des revenus 2013.

les cotisations versées dans le cadre des Contrats Madelin sont déductibles à hauteur de 10 % du bénéfice imposable dans la limite de huit fois le PASS, soit 29 625 euros, plus 15 % sur la fraction du bénéfice comprise entre une et huit fois le PASS, soit une déduction maximale de 74 063 euros. Pour les professionnels dont le bénéfice imposable de 2012 est inférieur ou égal à 37 032 euros, la déduction est égale au minimum à 10 % du PASS, soit 3703 euros.

Ainsi, une personne imposée au taux de 41 % fera une économie d'impôt e 410 euros pour un placement de 1000 euros. S'il est soumis au taux de 45 %, l'économie sera de 450 euros. L'effort réel d'épargne est donc respectivement de 590 euros et de 550 euros. En tant que contrat en rente non cessible et non transmissible, le PERP échappe à l'ISF. Il n'est donc pas inutile de regarder ce type de placement pour préparer sa future retraite tout en limitant la facture fiscale.

La fiscalité de l'épargne en question


Avant la présentation du rapport de Karine Berger et de Dominique Lefebvre sur l'épargne longue, l'Observatoire de l'Epargne Européenne a rendu public une étude, le 17 janvier dernier, sur l'impact économique de la fiscalité de l'épargne. Cette étude souligne la multiplication des régimes fiscaux applicables à l'épargne nuit à leur efficacité. Fruits de considérations ponctuelles et datées, leur cohérence n'est pas évidente. Il en résulte une composition peu optimale du patrimoine des Français qui privilégient l'épargne réglementée au détriment des placements actions et des placements retraite.

L'étude indique que depuis 2011, les prélèvements sur l'épargne se sont accrus de 16,4 milliards d'euros dont 11 au titre des revenus du capital, 3,9 milliards au titre des plus-values et 1,5 milliard au titre de la détention des actifs. L'épargne financière a enregistré un surcroît de prélèvements de 11,9 milliards d'euros quand l'immobilier a été frappé à hauteur de 3,5 milliards d'euros.

Actuellement, la rémunération des livrets nette d'impôt serait de -2,3 % pour un contribuable soumis à la tranche de 45 % pour l'IR soit une perte d'un tiers du capital en 12 ans.

L'Observatoire souligne que la France est importateur net de capitaux et en particulier pour le financement des entreprises. L'Etat en plaçant ses obligations auprès des banques et des assureurs a asséché le marché financier. Il conviendrait de rééquilibrer le marché afin de permettre aux entreprises d'accéder à un financement plus national.

lire la synthèse de l'étude

samedi 19 janvier 2013

Les Français très partagés sur la baisse du taux du Livret A

L'institut IFOP a réalisé un sondage pour la radio Alouette sur l'impact de la baisse de la rémunération du Livret A sur l'épargne. Les épargnants sont très partagés. Ainsi si 51 % ne changeront rien dans leurs pratiques d'épargne quand 8 % épargneront moins et consommeront plus. 41 % épargneront autant mais entendent placer ailleurs que sur le Livret a leur argent. Les Français sont assez partagés entre résignation et volonté de trouver de meilleurs placements. Il est à noter que les cigales sont très minoritaires certainement au grand désespoir du Gouvernement qui attend de la baisse du taux du Livret A une augmentation de la consommation.

Consulter les résultats du sondage

vendredi 18 janvier 2013

La semaine économique et financière vue par le Cercle des Epargnants


L’euro, monnaie forte dans une zone convalescente

 L’euro a réussi, en 2012, à traverser la crise des dettes publiques. Le renforcement des pouvoirs de la BCE et la mise en œuvre du traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire (TSGC) au 1er janvier 2013 ont modifié le climat autour de la monnaie commune. Par ailleurs, les fondamentaux de la zone monétaire sont moins dégradés que les Européens le croient. L’euro s’est apprécié le début de l’année en cotant 1,34 dollar. Cette valorisation de la monnaie permet une détente sur les prix de l’énergie mais pénalise les exportations en-dehors de la zone euro. Néanmoins, la France est très impactée par l’importation des produits énergétiques et exporte essentiellement à l’intérieur de la zone euro. De ce fait, cette appréciation n’est pas obligatoirement une mauvaise nouvelle pour l’économie française.

Le retour de flamme du Sud

Les pays en proie à des problèmes de dettes, Espagne, Italie, Irlande, commencent à engranger les premiers bénéfices des politiques d’assainissement mises en œuvre avec une progression des exportations permettant une réduction des déficits commerciaux. La réduction des dépenses publiques et les augmentations des impôts combinées à une augmentation du taux d’épargne freinent la demande intérieure et incitent les entreprises à se réorienter vers l’étranger. Ainsi, entre octobre 2011 et octobre 2012, le déficit commercial agrégé de l’Espagne et du Portugal s’est contracté de 15,7 mds dont 9,6 mds d’euros au titre  d’une hausse des exportations. En revanche, la Grèce n’arrive pas à relever ses exportations du fait des nombreuses faillites d’entrepris. Le déficit commercial a diminué de 5,8 mds d’euros en un an mais les ventes de biens à l’étranger n’ont augmenté que de 1,2 md d’euros. En Espagne, les coûts unitaires du travail ont diminué de 9 %. L’amélioration de la compétitivité des pays de l’Europe du Sud a pour conséquence d’attirer des investissements d’origine étrangère. Le Portugal enregistre ainsi une forte croissance des IDE.

 Etats-Unis, la croissance s’accroche

 Malgré les doutes sur le relèvement du plafond de dettes et les augmentations d’impôts décidées au début du mois de janvier, la confiance fait de la résistance. Par ailleurs, les résultats du dernier trimestre 2012 sont meilleures que prévue. Les dépenses de consommation restent bien orientées. Les ventes de détail ont progressé de 5,8% (taux trimestriel annualisé) au quatrième trimestre après 5,3% au troisième. Le secteur de la construction a confirmé sa sortie de crise avec une progression de près de 29% des permis de construire en glissement annuel). Le secteur de l’immobilier a créé environ 58 000 emplois entre mai et décembre 2012, soit une progression des effectifs de 1%. Les ventes de logement, en novembre, ont augmenté de 12,4 %  dans l’ancien et 15,3% dans le neuf, en glissement annuel).

 A suivre dans les prochains jours

La semaine prochaine, il faudra suivre au Royaume-Uni l’annonce des résultats du nombre de demandeurs d’emploi du mois de décembre. En France, l’Insee publiera l’indicateur sur le climat des affaires INSEE (janvier) qui pourrait être en hausse. Au niveau de la zone euro pour le mois de novembre, seront publiées les enquêtes PMI. L’indice composite d’activité pourrait progresser pour le deuxième mois consécutif. Il faudra suivre le sommet franco-allemand pour le 50ième anniversaire du traité de 1963 même si aucune annonce importante n’est attendue. Aux Etats-Unis, les résultats du mois de décembre concernant la vente de logements anciens seront publiés la semaine prochaine ; Les premiers résultats sur la croissance du Royaume-Uni de 2012 seront publiés Vendredi tout comme l’indice des affaires en Allemagne.  

Philippe Crevel aux Experts d'Europe 1 sur les placements et les Français

L'émission "Les Experts" du 17 janvier d'Europe 1 animée par Héléna Morna était consacrée à l'épargne. Etaient invités  Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants, Isabelle Quenin, journaliste et Axel de Tarlé, journaliste économique.

Ecouter l'émission 384463/

les taux du crédit baissent pour les entreprises


Si les banques ont tendance à resserrer l'accès aux crédits, en revanche, les taux continuent à baisser. A court terme, ils sont à 1,74 % et à long terme à 2,99 % du jamais vu...

lire la note de la Banque de France

En 2012 : il fallait manger moins et téléphoner plus, augmentation des prix de l'alimentation et baisse de ceux des communications


L'INSEE vient de publier les résultats de l'inflation moyenne. Cet indicateur ne doit pas être confondu avec l'indice des prix à la consommation. En moyenne annuelle, les prix ont augmenté de 2,0 % en 2012 après +2,1 % en 2011. Hors tabac, les prix à la consommation ont progressé de 1,9 % entre 2011 et 2012 (+2,1 % entre 2010 et 2011) et les prix du tabac de +6,2 %. Cette hausse est imputable en partie par l'augmentation des prix des produits alimentaires. Ils ont augmenté de 3,0 % en moyenne annuelle contre 1,9 % en 2011.

Les prix de l'énergie a augmenté de 5,2 % soit un taux élevé mais moindre qu'en 2011 (+12,3 % ). Les produits pétroliers ont progressé de 5,8 % en 2012 après 15,8 % en 2011.

Par ailleurs, les loyers des résidences principales ont augmenté un peu plus vite en 2012, avec une hausse en moyenne annuelle de 1,6 % contre +1,2 % en 2011.

En revanche, les prix de la santé ont diminué de 0,7 % en moyenne annuelle en 2012 du fait d'une réduction des prix des produits de santé (—2,5 % après —1,5 % en 2011).

La montée en puissance de Free a favorisé la la baisse des prix des communications. En moyenne annuelle, ils ont baissé de 9,5 %, après s’être déjà contractés de 2,5 % en 2011.

jeudi 17 janvier 2013

Ne toucher pas au grisbi : l'Allemagne ouvre le coffre fort de la Banque de France


La France détient la 5eme réserve d'or mondiale, derrière les Etats-Unis, l'Allemagne, le FMI et l'Italie. Elle détient 2.435 tonnes d'or d'une valeur de 140 milliards de dollars.

Contrairement à l'Allemagne qui a réparti ses lingots dans plusieurs pays durant la guerre froide, l'or français est intégralement sur le territoire français, au siège de la Banque de France. Le Général de Gaulle avait tenu à concentrer l'or en France.

La Banque de France est l'un des trois refuges, avec New York et Londres, pour les pays du monde entier. Si la sécurité de son coffre fort attire les clients, ses atouts majeurs sont le faible prix proposé et l'absence de facturation des droits de garde.

La décision de l'Allemagne de rapatrier son or placé en France, représentant 11% de ses 3. 391 tonnes d'or, d'ici 2020, fait suite à une polémique sur le coût de gestion de cet or. Par ailleurs, l'Allemagne, vingt ans après la chute du mur de Berlin, entend retrouver la totalité de l'expression de sa souveraineté. Il n''y a plus d'intérêt à maintenir son or dans d'autres banques centrales d'autant plus que la création de l'euro règle les questions de conversion et de compensation entre les pays membres. 50 ans après la signature du traité d'amitié franco-allemand de 1963, ce n'est pas un geste très positif mais il n'est pas économiquement et politiquement irrationnel.

Le chèque décline au profit de la carte de paiement et les virements


Les Français, selon une enquête de la Banque de France, utilisent de moins en moins le chèque au profit de la carte bancaire. Les virements se développement surtout pour les achats plus importants. Les prélèvements (TIP) se maintiennent. Le paiement électronique continue de progresser.

Consulter la rapport

Mains basses sur l'épargne...


Le Gouvernement est-il tenté d'orienter l'épargne des Français vers des actions qu'ils jugent prioritaires et afin de financer la dette publique ainsi que la dépense publique à moindre coût. Le relèvement du plafond du Livret A et du LDD ainsi que la baisse du taux de l'épargne réglementée obéissent à cette logique. Par ailleurs, la tentation est grande de renationaliser la dette afin de réduire la part du financement assuré par les non-résidents. Sur ce sujet, Philippe Crevel a répondu à une interview du site en ligne JOL Presse

. Consulter l'article

mercredi 16 janvier 2013

L'inflation à 2,2 % au sein de la zone euro


Le taux d’inflation annuel de la zone euro stable est selon Eurostat de 2,2% en décembre et est de 2,3 % au sein de l'Union européenne.

Sur un an, le taux d'inflation est passé de 2,7 à 2,2 % au sein de la zone euro et de 3 à 2,3 % pour l'ensemble de l'union. , il était de 3,0%. Le taux d’inflation mensuel a été de 0,3% en décembre 2012. En décembre 2012, les taux annuels les plus faibles ont été observés en Grèce (0,3%), en Suède (1,1%) ainsi qu'en France et à Chypre (1,5% chacun), et les plus élevés en Hongrie (5,1%), en Roumanie (4,6%) et en Estonie (3,6%). Par rapport à novembre 2012, l’inflation annuelle a baissé dans onze États membres, est restée stable dans quatre et a augmenté dans onze.

Les taux moyens sur douze mois jusqu’en décembre 2012 ont été les plus faibles en Suède (0,9%), en Grèce (1,0%) et en Allemagne (2,1%), et les plus élevés en Hongrie (5,7%), en Estonie (4,2%) ainsi qu'en Pologne et en Slovaquie (3,7% chacun).

Le ralentissement économique pèse sur les prix comme en témoigne la réduction de l'inflation de la France dont le taux en 2012 est selon Eurostat de 1,5 %.

  Consulter la note d'Eurostat

Indépendants TNS et dividendes : les cotisations sociales s'appliquent dès le 1er janvier 2013


La loi 2012-1404 du 17 décembre 2012 de financement de la sécurité sociale pour 2013 a prévu assujettissement à cotisations et contributions sociales une part des dividendes perçus par les travailleurs indépendants exerçant leur activité dans une société soumise à l’impôt sur les sociétés.

La part de dividendes perçus par les travailleurs indépendants exerçant leur activité dans une société soumise à l’impôt sur les sociétés, leur conjoint ou leur partenaire de Pacs ou leurs enfants mineurs excédant 10 % du capital social et des primes d’émission et des sommes versées en compte courant détenus en toute propriété ou en usufruit par ces personnes sont désormais à cotisations sociales.

A priori et compte tenu des informations recueillies, l'assujettissement s’applique à compter du 1er janvier 2013 (sous réserve des mesures transitoires au titre de 2013 et 2014). En effet, le Régime social des indépendants devrait opter pour cette date.

Livret A : 20 minutes.fr


Philippe Crevel a répondu aux questions de la rédaction de 20 minutes.fr sur la baisse du taux du Livret A et ses conséquences pour les épargnants.

Consulter l'article

Livret A : interview de Philippe Crevel sur Nouvel Obs.com


Après la baisse à 1,75 % du taux du Livret A par le Gouvernement qui interviendra le 1er février, Philippe Crevel a été interrogé par la rédaction du Nouvel Obs.com

Retrouver l'interview

mardi 15 janvier 2013

65,8 millions d'habitants en France mais l'espérance de vie des femmes a baissé


Au 1er janvier 2013, la France comptait, selon l'INSEE, 65,8 millions d’habitants dont 63,7 vivent en métropole. La France maintient son exception européenne avec un taux de fécondité élevé de 2,01 presque au niveau du remplacement des générations qui nécessiterait un taux de 2,1. Le nombre de naissances a été de 822 00 et le nombre de décès a été de  571 000. Du fait d'une grande mortalité durant l'hiver 2012, l'accroissement de la population a été plus faible l'année dernière. Le solde naturel est ainsi le plus faible enregistré depuis 2003. Il a été de 250 000 contre 275 000 en 2011. Avec les flux migratoires, le solde est d'environ 300 000.

Évolution générale de la situation démographique
en milliers
(p) résultats provisoires à fin 2012.
* Les arrondis ne permettent pas de retrouver la population de l’année suivante par simple sommation.
Champ : France hors Mayotte. En tenant compte de Mayotte, la population en 2013 est de 65,8 millions d’habitants.
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil.
AnnéePopulation au 1erjanvierNombre de naissances vivantesNombre de décèsSolde naturelSolde migratoire évaluéAjustement *
200361 824793,0562,5+ 230,6+ 102+ 94
200462 251799,4519,5+ 279,9+ 105+ 94
200562 731806,8538,1+ 268,7+ 92+ 95
200663 186829,4526,9+ 302,4+ 1120
200763 601818,7531,2+ 287,5+ 740
200863 962828,4542,6+ 285,8+ 570
200964 305824,6548,5+ 276,1+ 320
201064 613832,8551,2+ 281,6+ 54 (p)0
201164 949 (p)823,4545,1+ 278,3+ 54 (p)0
201265 281 (p)822 (p)571 (p)+ 251 (p)+ 54 (p)0
201365 586 (p)...


Pour la première fois depuis 2003, l'espérance de vie recule pour les femmes de deux mois pour les femmes à 84,8 ans, soit et reste stable à 78,4 ans pour les hommes.

Autre surprise, le nombre de mariages croît légèrement en 2012. 241 000 mariages ont été célébrés contre 237 000 en 2011. Au début des années 2000, il y avait environ 280 000 mariages. L’âge moyen au premier mariage continue, en revanche, de s’élever et atteint 31,9 ans pour les hommes et 30,1 ans pour les femmes.L'âge moyen du premier accouchement continue à reculer. Il est de 30,1 ans.

Depuis 1994, l’écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes est passé  de 8,2 à 6,4 années. Depuis le début des années 2000, la progression de l’espérance de vie a été de 3 années pour les hommes contre 1,9 an pour les femmes et aboutit à une réduction de l'écart constatée dans tous les pays européens.

Au 1er janvier 2013, la France compte 17,5 % d’habitants âgés d’au moins 65 ans ; c’est 1,4 point de plus qu’en 2003. Près d’un habitant sur dix a au moins 75 ans. L’allongement de la durée de la vie et l’avancée en âge des générations du baby-boom sont les principaux facteurs de ce vieillissement. Dans les pays de l’Union européenne, entre les 1ers janvier 2001 et 2011, la part des habitants de 65 ans ou plus a progressé de 1,7 point, contre 0,8 point en France. En France, sur cette période, grâce à une natalité importante, la part des habitants de moins de 15 ans n’a diminué que de 0,5 point contre 1,4 point dans l’Union européenne. Le Luxembourg, l’Espagne et l’Irlande sont les seuls pays dont la part des 65 ans ou plus n’a pas augmenté.

Après avoir stagné entre 2005 et 2009, la baisse de la baisse de la mortalité infantile a repris et elle s'élève désormais à 3,5 pour mille.

Évolution de l’espérance de vie

Graphique 3 - Évolution de l’espérance de vie
Champ : France hors Mayotte.
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil.

Nombre de décès par jour, selon le mois

Graphique 2 - Nombre de décès par jour, selon le mois
Champ : France hors Mayotte.
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil.