CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

vendredi 31 mai 2013

Industrie en recul au premier trimestre 2013

Selon l'INSEE; au mois de mars, le chiffre d’affaires dans l’industrie manufacturière a augmenté de 0,8 % après s +0,7 % en février. Cette hausse est imputable çà l'augmentation du chiffre d’affaires des matériels de transport (+9,9 %). Dans l’industrie manufacturière hors matériels de transport, le chiffre d’affaires baisse (–0,9 %).Sur les trois derniers mois, l'industrie manufacturière est en recul de 0,2 % tout comme pour l'industrie. 

Sur un an, le recul est de 0,9 % pour l'industrie manufacturière. 

Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière

Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturièreSource : Insee
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière par secteur
Le chiffre d'affaires  dans l'industrie manufacturière par secteur

Les livrets toujours en forme au mois d'avril


Au mois d'avril, les dépôts à vue et les comptes sur livret ont enregistré une hausse de leur encours. Ainsi, selon la Banque de France, les dépôts à vue ont progressé de 2,7 % et les dépôts à terme de moins de deux ans de 3,2 %. Les comptes sur livret qui intègre notamment le Livret A ont connu une progression de 9,1 % après 8,9 % au mois de mars. Les OPCVM monétaires continuent de reculer avec -6 % après -3,2 % en mars. L'agrégat monétaire monétaire M3 a progressé de 3,7 % en avril après 2,2 % en mars.

Les indépendants et leurs revenus en 2010


La France compte 2,3 millions d'indépendants (hors secteur agricole) dont 15 % sont des autoentrepreneurs. En 2010, les revenus moyens des indépendants hors entrepreneurs sont de 35 000 euros. Les juristes ont gagné plus de 100 000 euros et les coiffeurs 15 000 euros. Les auto-entrepreneurs ont gagné en moyenne 5 180 euros. Les revenus des indépendants classiques ont augmenté de 4,2 % de 2009 à 2010 mais ont baissé de 3,4 % en intégrant les auto-entrepreneurs. Les femmes, à caractéristiques comparables, gagnent un tiers de moins que les hommes. Pour les indépendants classiques, l'écart est de 25 %. Il faut noter que pour cette dernière catégorie, la progression des revenus des indépendantes a été deux fois plus rapides que pour les hommes en 2010.

10 % des indépendants cumulent leur activité avec un poste de salarié mais 33 % pour les auto-entrepreneurs.

Les TNS se répartissent de la matière suivante :

  • 20  % artisanat et commerces
  • 16 % santé
  • 14 % construction


lire la note de l'INSEE

La consommation rechute en avril

Selon l'INSEE, au mois d'avril, les dépenses de consommation des ménages en biens ont diminué de 0,3 % en volume, après avoir augmenté de 1,3 % en mars. La baisse en avril est selon l'Institut liée à un recul des dépenses en produits alimentaires. Les achats en biens durables et les dépenses en énergie sont en hausse.

En effet, après avoir diminué de 0,2 % en mars, les dépenses en biens durables augmentent en avril de 1,3 %. Même les achats d'automobiles augmentent avec +1,8 % après –1,6 % en mars, notamment pour les véhicules neufs. Les achats en équipement du logement continuent de progresser en avril (+0,7 %, après +1,7 % en mars).

Malgré le temps maussade et après deux mois consécutifs de baisse liés à la fin des soldes (–4,7 % puis –3,1 %), la consommation en textile-cuir progresse de 1,5 % en avril.
Après une forte augmentation en mars (+2,7 %), la consommation en produits alimentaires baisse par contrecoup en avril (–3,3 %). 

Après trois mois consécutifs de hausse, les dépenses de consommation des ménages en énergie continuent d’augmenter en avril (+2,8 %). Cette hausse résulte principalement du dynamisme des dépenses en fioul et en gaz.
La consommation totale de biens
La consommation totale de biens
Alimentaire et biens fabriqués
Alimentaire et biens fabriqués
Décomposition des biens fabriqués
Décomposition des biens fabriqués

énergie produits alimentaires 

Énergie

jeudi 30 mai 2013

Le déblocage de l'épargne salariale passe le cap du Sénat

Le Sénat a adopté la proposition de loi prévoyant le déblocage de l'épargne salariale A la demande des sénateurs centristes, le Gouvernement a accepté de modifier le libellé de l'article fixant les achats ouvrant droit au déblocage. Il est ainsi prévu que le déblocage devra servir à financer l'achat d'un ou plusieurs biens, en particulier dans le secteur de l’automobile, ou la fourniture d'une ou plusieurs prestations de services.

Le texte adopté sera soumis à une commission mixte paritaire afin d'établir un texte qui sera soumis à lecture définitive aux deux chambres.

Par ailleurs, Benoît Hamon a indiqué que le Gouvernement travaillait sur une réforme globale de l'épargne salariale.

Lire le texte adopté au Sénat

L'autorité de contrôle prudentiel des banques et des assurances au rapport


L'autorité de contrôle prudentiel du secteur des banques et des assurances a publié son rapport annuel 2012. Ce rapport souligne que l'ACP a, l'année dernière, pris 500 décisions générales ou individuelles, a étudié 860 dossiers d’agrément, d’autorisation et de dirigeants,  1 428 établissements du secteur bancaire ou assurantiel ont  été analysé et  316 contrôles sur place ont été initiés.

L’ACP  dispose de 1100 agents en croissance de plus de 20 % en trois ans. L'ACP supervise plus de 1400 institutions, banques, institutions de prévoyances, mutuelles, compagnies d'assurances.

L’ACP joue un rôle clef dans la préparation des deux chantiers réglementaires à venir, « Bâle III » et « Solvabilité II ». Au niveau prudentiel, l'ACP indique que les banques et les assureurs ont réduit leur expositions aux risques des pays dits périphériques. 

lire le rapport 

Recul des prêts au sein de la masse monétaire


La Banque de France a communiqué le taux de croissance annuel de l’agrégat monétaire M3 a été au mois d'avril 2013 de 3,2 % après 2,6 % au mois de mars. La moyenne sur trois mois des taux de croissance annuels de M3 pour la période comprise entre février 2013 et avril 2013 est ressortie à 3,0 %, sans changement par rapport à la période précédente.

S’agissant des principales composantes de M3, le taux de croissance annuel de M1 (les liquidités) a progressé en avril 2013, pour s’établir à 8,7 % contre 7,1 % en mars. Celui des dépôts à court terme autres que les dépôts à vue (M2-M1) a diminué, ressortant à 0,1 % en avril, après 0,5 % le mois précédent. Le taux de variation annuel des instruments négociables (M3-M2) est devenu encore plus négatif, s’inscrivant à -14,2 % en avril, après -13,9 % en mars. En ce qui concerne les dépôts inclus dans M3, le taux de croissance annuel des dépôts des ménages s’est inscrit à 4,0 % en avril, contre 4,1 % le mois précédent.

Le taux de financement accordés aux résidents a baissé de 0,1 % au mois d'avril. Le taux de croissance annuel des prêts est en baisse de 0,9 % contre -0,7 % en mars. Ce sont les prêts aux sociétés non financières qui expliquent cette évolution avec un recul de 3 %, taux qui avait déjà baissé de 2,4 % au mois de mars.

Cette diminution des prêts traduit la faible demande de prêts de la part des entreprises mais aussi leur accès plus difficile.

Se marier pour gagner plus ? Pas toujours vérifié !


L'INSEE vient de publier une note chiffrée sur les conséquences fiscales d'un mariage ou d'un pacs. Si 60 % des couples en union libres se mariaient, ils bénéficieraient d'une facture fiscale plus faible. En revanche 40 % subiraient un prélèvement plus élevé.  Tout dépend du montant des revenus et des écarts entre les revenus des membres du couple ainsi que des charges supportées. L'application du quotient familial peut différer avec son plafonnement qui sera prochainement revu peut expliquer que dans un certain nombre de cas le mariage peut être fiscalement pas intéressant.

Lire la note de l'INSEE

mercredi 29 mai 2013

Des perspectives économiques prudentes pour l'OCDE


L'OCDE a publié ses dernières prévisions économiques ce mercredi 29 mai 2013. L'organisation internationale a prévu que le produit intérieur brut (PIB) mondial devrait augmenter de 3,1 % cette année et de 4 % en 2014.

Dans les pays de l’OCDE, le PIB devrait enregistrer une croissance de 1,2 % cette année et de 2,3 % en 2014, tandis que le rythme de l'expansion économique dans les pays non membres de l’Organisation s'établira à 5, 5 % cette année et à 6, 2 % en 2014.

L'OCDE confirme qu'aux États-Unis, la croissance devrait progresser de 1,9 % cette année et de 2,8 % en 2014. Au sein de la zone euro, un recul du PIB de 0,6 % est attendu cette année. la croissance devrait revenir en 2014 avec un taux de 1,1 % en 2014, tandis que le PIB du Japon devrait enregistrer une croissance de 1,6 % en 2013 et de 1,4 % en 2014.

« L'économie mondiale se renforce peu à peu, mais la reprise demeure fragile et inégale », a déclaré le Secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría. « Des politiques monétaires favorables, l’amélioration des conditions financières sur les marchés, ainsi que la restauration graduelle de la confiance, sont à l’origine de la reprise. En outre, les efforts budgétaires réalisés ces dernières années commencent à porter leurs fruits. Plusieurs pays s’acheminent vers la stabilisation de leur ratio dette publique/PIB et, par conséquent, vers une diminution progressive de leur endettement à long terme », a souligné M. Gurría.

L'OCDE souligne que la situation des finances publiques reste compliquée en zone euro et préoccupante aux États-Unis et au Japon en l'absence de plans crédibles de consolidation à moyen terme. L'OCDE signale également que la remise en cause des mesures de politique monétaire exceptionnelles qui ont été adoptées pourrait constituer une source d'instabilité sur les marchés financiers.

L'OCDE n'exclut pas une dégradation du taux de croissance de l'économie mondiale.

L'organisation internationale préconise l'adoption de mesures " à renforcer la croissance, à améliorer la soutenabilité des finances publiques et les rendre favorables à la croissance, et à mettre en œuvre des réformes structurelles destinées à stimuler l'investissement et la création d'emplois". L'OCDE réclame qu'"en Europe, des mesures plus audacieuses pour résoudre la crise financière et bancaire soient prises afin de permettre une reprise plus rapide, plus forte et plus durable. A cet effet, elle demande une mise en place d’une union bancaire robuste doit être accélérée.

L'OCDE rappelle "aux gouvernements que des mesures doivent être prises d'urgence pour réduire le chômage, qui s'est hissé à des niveaux alarmants dans de nombreux pays. Des emplois sont en cours de création dans certaines parties de l’OCDE, mais il est nécessaire de faire davantage. Les marchés du travail devraient se raffermir progressivement aux États-Unis et au Japon au cours des deux prochaines années, mais le chômage continuera sans doute à augmenter dans la zone euro, pour se stabiliser au-dessus de 12 % en 2014".

mardi 28 mai 2013

Le marché de l'immobilier se calme surtout au niveau des transactions

Publié par l'INSEE mardi 28  mai, les résultats de la vente de logements anciens témoignent f'une accalmie notoire  du marché de l'immobilier en France. Au premier trimestre 2013, les prix des logements anciens augmentent de 0,3 % selon les données provisoires corrigées des variations saisonnières (CVS). Pour  les appartements sont stables mais  ils augmentent de 0,5 % pour les maisons. Néanmoins, il faut souligner que les sur un an, les prix baissent de 1,4 % ( -1,1 % pour les prix des appartements et -1,6 % pour ceux des maisons).

Même l'Île-de-France n'échappe pas au mouvement avec au premier trimestre 2013, un repli de 0,1 % pour les prix des logements anciens(chiffres provisoires CVS). Les prix des appartements diminuent de 0,1 % et ceux des maisons de 0,2 %. Sur un an, les prix franciliens baissent de 0,8 %. Les prix des appartements diminuent de 0,5 % et ceux des maisons de 1,5 %.

En revanche, en province, une hausse est enregistrée au premier  trimestre. Les prix augmentent de 0,5 % (CVS) au premier trimestre 2013 : les prix des maisons augmentent de 0,6 % tandis que les prix des appartements restent quasi stables (+0,1 %). Sur un an, les prix des logements anciens en province baissent : -1,6 % (-1,6 % pour les appartements comme pour les maisons).

Variations annuelles des prix des logements anciens
Variations annuelles des prix des logements anciensInsee, Notaires d'Île-de-France - Base Bien, Notaires de France - Perval


Indices des prix des logements anciens en Île-de-France
Indices des prix des logements anciens en Île-de-FranceInsee, Notaires d'Île-de-France - Base Bien, Notaires de France - Perval

Le volume annuel de transactions continue de se contracter. Au mois de  mars, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois écoulés est estimé à 663 000, soit une baisse de 6,2 % par rapport au nombre correspondant en décembre 2012. En un an, la baisse est de près de 20 % avec -18,9 % par rapport au nombre de transactions réalisées en mars 2012 au cours des douze derniers mois écoulés.


Nombre de transactions de logements anciens cumulé sur 12 mois
Nombre de transactions de logements anciens  cumulé sur 12 mois
CGEDD-Meeddm d'après bases notariales et DGFiP

Révisions 

Le moral des Français au plus bas

Selon l'INSEE, au mois de mai, la confiance des ménages est encore une fois en baisse avec un recul de 4 points par rapport au mois d'avril. L'indicateur retrouve  son minimum historique précédemment atteint en juillet 2008. La récession, l'augmentation du chômage, la baisse du pouvoir d'achat expliquent cette évolution. 

Toujours au mois de mai et de manière parallèle à la baisse de la confiance, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée diminue de 10 points. Celle sur leur situation financière personnelle future se contracte également de 3 points. Sans surprise et confirmant les tendances enregistrées, les ménages trouvent moins opportun de faire des achats importants, le solde d’opinion reculant de 3 points. Ces trois soldes se situent encore largement en dessous de leur moyenne de longue période.

L’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle baisse d'un point  et celle sur leur capacité à épargner dans les mois à venir augmente légèrement de 2 points.
Les ménages sont presque aussi nombreux qu’en avril à considérer qu’il est opportun d’épargner. Le solde correspondant est quasi stable (–1 point) et reste largement au-dessus de sa moyenne de longue période.

Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages

lundi 27 mai 2013

L'assurance-vie entre confiance et prudence


Même si l’assurance-vie se fait encore battre par les deux livrets défiscalisés que sont le Livret A et le Livret de Développement Durable, elle réalise un mois d’avril correct. Le produit phare de l’épargne française a été conforté par le rapport sur l’épargne longue. Par ailleurs, le contexte économique et financier avec la valorisation des actions et la diminution des transactions immobilières a joué en faveur de l’assurance-vie depuis le début de l’année.

 La collecte nette se confirme même si le Livret A fait la course en tête

La collecte nette du mois d’avril pour l’assurance-vie a été de 1,9 milliards d’euros soit 40 % de celle du Livret A et du LDD qui a été de 4,6 milliards d’euros.

L’assurance-vie enregistre son cinquième mois de collecte positive avec un total depuis le mois de janvier de 9 milliards d’euros ce qui est moins que le Livret A et le LDD qui ont enregistré de leurs côtés une collecte nette de 20,66 milliards d’euros. Il ne faut pas oublier que l’encours de l’assurance-vie est de 1416 milliards d’euros et celui des livrets A et LDD de 363 milliards d’euros.

La confirmation de la collecte positive de l’assurance–vie repose sur une reprise des cotisations et la poursuite de la diminution des rachats. Elle s’inscrit dans un environnement économique dégradé qui incite les Français à maintenir un fort volant d’épargne de précaution et à reporter leurs investissements (immobiliers) ou leurs achats importants (voiture, équipements logement…).

Cette évolution témoigne également de la confiance des Français vis-à-vis de leurs produits d’épargne préférés que ce soit l’assurance-vie ou le Livret A.

Les cotisations en hausse sur fond de déprime économique

Les cotisations ont atteint plus de 11 milliards d’euros au mois d’avril soit une progression de 20 % par rapport au mois d’avril 2011. Depuis le mois de janvier, les cotisations se sont élevées à 44,75 milliards d’euros en progression de 10 %.

Les bons résultats de la bourse ont conduit les épargnants, depuis le début de l’année, à revenir prudemment sur les unités de compte qui sur les quatre premiers mois captent 15 % des cotisations contre 13 % durant la période équivalente de 2011.

 Les prestations reculent au nom de la confiance et de la prudence

Les prestations continuent leur mouvement de repli avec une baisse de 4 % en avril. Elles s’élèvent 9,18 milliards d’euros. La diminution sur les quatre premiers mois de 2013 est de 16 % avec 35,8 milliards d’euros de rachats. Les prestations représentent 7,8 % des encours en baisse de 0,7 point par rapport à fin décembre.

Après la crise des dettes publiques européennes qui a marqué les esprits en 2011 et 2012, le retour au calme cette année limite les sorties anxiogènes. La volonté des pouvoirs publics de conforter l’assurance-vie comme placement long joue certainement un rôle dans la réduction des rachats.

Le recul de l’immobilier comme valeur refuge réduit les sorties de l’assurance-vie. La chute du nombre de transactions immobilières a pour conséquences de moins solliciter l’assurance-vie en tant que source d’apports personnels. Ce mouvement devrait se poursuivre sur l’ensemble de l’année.

L’encours poursuit son petit bonhomme de chemin 

L’encours de l’assurance-vie a atteint 1416 milliards d’euros contre 1391 milliards d’euros à la fin du mois de décembre. Il était de 1406 milliards d’euros à fin mars. Cette progression est à la fois liée aux collectes nettes positives mais aussi à la valorisation des unités de compte avec un CAC 40 qui a progressé de près de 9 % depuis le 1er janvier.

 En attendant « l’euro-croissance »

François Hollande a promis que la réforme de l’assurance-vie serait au programme de cette année. Il semble avoir fait sienne les propositions du rapport Karine Berger et Dominique Lefebvre afin de mieux orienter l’épargne longue vers les entreprises. Si au moment où la bourse reprend quelques couleurs, il y a une opportunité pour favoriser une réallocation de l’épargne des Français. Néanmoins, il faut que cette réforme ne détruise pas la confiance. Il est nécessaire que le produit soit simple et accessible faute de quoi il y a un risque de connaître un échec à la mode « contrat DSK ou NSK ». Pour ne pas un peu plus compliquer le marché de l’épargne, il serait peut être utile non pas de créer un nouveau type de contrat mais de donner la possibilité aux assurés d’intégrer dans leurs contrats d’assurance un fonds euros ouvert un peu plus aux valeurs d’entreprises…  

samedi 25 mai 2013

La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle

Le coin des Epargnants

La bourse de Paris a fait une pause la semaine dernière avec un recul de 1,1 % et le CAC 40 a terminé à 3956 points. Les autres grandes places financières ont également reculé Londres a terminé en baisse de 0,63 % vendredi et Francfort a cédé 0,56 %.

Depuis le début de l’année, l’indice de la Bourse de Paris avance toujours de 8,67 % et de plus de 30 % sur un an.

Ce repli est imputable à des prises de bénéfices et aux nouvelles économiques contradictoires. La Chine enregistre un recul de sa croissance plus rapide que prévu. Par ailleurs, une possible remise en cause du quantative easing de la FED pèse sur les bourses.

France, le destin de l’outre-mer

Les pouvoirs publics oublient trop souvent que la France a la chance d’avoir des collectivités d’outre-mer se situant au sein d’espace économique en pleine expansion, dans les Caraïbes ou dans le Pacifique. Or à force de vouloir limiter les relations économiques de ces territoires avec la métropole, la France passe à côté d’un important potentiel économique. La France devrait mieux valoriser la richesse et le positionnement de la Guadeloupe, de la Martinique ou de la Nouvelle Calédonie. Pour cela, il faut plus d’autonomie en donnant la possibilité aux territoires de nouer des relations commerciales avec leurs voisins sans passer par la métropole. Les territoires d’outre-mer doit servir de base d’exportations de la France et non pas être réduit à être des centres de consommation de biens importés à vil prix de la métropole.

L’Allemagne change de fusil d’épaule avec en perspectives les élections de l’automne

La consommation remplace en Allemagne les exportations comme principal moteur de la croissance. Ainsi, selon l’Office fédéral des statistiques, la consommation des ménages a contribué à la croissance au premier trimestre avec une hausse de 0,8% Les exportations de biens et services ont enregistré deux trimestres consécutifs de diminution. Cumulée sur un an, la contribution du commerce extérieur à la croissance était négative début 2013. La consommation des ménages est de  56% du PIB. Elle a baissé de plus 1% par an dans les années qui ont précédé la récession de 2008). En parallèle le, il faut noter que la baisse du taux d’épargne des ménages, qui, à 10%, est au plus bas depuis dix ans. Les prochaines élections au Bundestag conduisent les autorités à relâcher la pression sur les coûts salariaux et a favorisé une petite relance de la consommation qui demeure néanmoins limitée.

L’Europe menacée de déflation ?

L’inflation est passée de 2,5% durant l’automne 2012 à 1,2% au mois d’avril 2013 au sein de la zone euro soit un taux nettement inférieur à l’objectif officiel de 2% fixé par la banque centrale européenne (BCE).

Le taux de 1,2 % est le plus faible enregistrée depuis trois ans.

Le recul de l’inflation s’explique par le recul des cours des matières premières et de l’énergie ainsi que par l’atonie généralisée de la demande. Par ailleurs , les baisses de salaires en cours dans plusieurs pays conduisent à créer un climat peu porteur pour l’inflation.

Néanmoins, la BCE souligne que les anticipations d’inflation restent selon elle « bien ancrées ». En outre, « les taux d’intérêt ayant baissé, les risques pesant sur la stabilité des prix demeurent globalement équilibrés à moyen terme ».

La pente d’inflation est de 1 % pour les 17 ; en France, elle est de 0,4% par an. L’inflation européenne est, en outre, entretenue par des hausses de TVA (en Espagne, bientôt en France).

Espagne sous surveillance

Pour la troisième fois en un an, les représentants du Fond monétaire international, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne sont allés à Madrid pour évaluer les avancées du programme européen d’assistance au système bancaire espagnol. Sur les 100 milliards d’euros mis à disposition, les banques espagnoles ont tiré 40 milliards d’euros. La Banque centrale d’Espagne a estimé le montant des créances douteuses détenues par le secteur bancaire à 11% de son encours de crédits au secteur non financier. Ce montant fait toujours l’objet de contestation au regard de la crise économique actuelle. L’économie espagnole est entrée dans sa quatrième année de récession, le taux de chômage devrait dépasser 26% en 2013.

L’amitié franco-allemande se fait attendre

Malgré ou à cause du passage de François Hollande au 150ème anniversaire du SPD, les tensions demeurent entre la France et l’Allemagne. Le Ministre de l’Economie allemande considère que tout progrès dans l’organisation économique et financière passe dans l’élaboration d’un nouveau traité ce qui nécessite du temps. Cela vaut également pour la mise en oeuvre de l’union bancaire. Le Ministre allemand se prononce simplement pour la création immédiate d’un simple réseau d’autorités de résolutions nationales, notamment en cas de défaillance transfrontalière.

Il a souligné que le renforcement de l’intégration économique et budgétaire au sein de la zone euro et une meilleure représentativité démocratique de la Commission européenne aux pouvoirs accrus sont les conditions sine qua none d’une plus grande solidarité budgétaire et financière entre états membres de la zone euro. Pour le gouvernement Merkel, une perte partielle de la souveraineté nationale est le prix à payer pour pouvoir donner une réponse commune, rapide et adaptée en cas de crise. Or, la France ne partage ce point de vue même si le Président Hollande a fait un geste significatif en direction de son partenaire allemand, à l’occasion de sa récente conférence de presse. Il s’est dit favorable à une poursuite de l’approfondissement de la construction européenne, tout en souhaitant à la fois éviter une révision des traités, processus a priori chronophage, et un renforcement des missions de la commission européenne dont les membres désignés par leur gouvernement respectif sont indépendants et ne représentent pas les intérêts nationaux. Il a, ainsi, promis de mettre en place une union politique européenne.

A suivre

Mardi 28 mai, aux Etats-Unis, l’indice des prix immobiliers S&P/Case-Shiller du mois de mars sera publié. Ce résultat sera suivi pour connaître si la bonne orientation du marché immobilier se confirme. Sera également présenté l’indicateur sur la confiance du consommateur du mois de mai.

Mercredi matin, Eurostat communiquera les immatriculations de véhicules utilitaires neufs  du mois d’avril en Europe. Un ralentissement de la dégradation est espéré.

Toujours mercredi, le taux de chômage allemand du mois d’avril sera rendu public ainsi que le taux d’inflation. Le taux de chômage devrait faiblement évolué compte tenu de l’atonie de la demande externe.

Il faudra suivre également les perspectives économiques de l'OCDE avec un ajustement des taux de croissance à la baisse pour la zone euro avec néanmoins une possible touche d’optimisme pour l’Europe du sud.

Jeudi sera rendu public le taux de croissance du PIB espagnol pour le premier trimestre.

La commission européenne communiquera également les indices du climat des affaires et du sentiment économique de zone euro pour le mois de mai.

Toujours jeudi, il faudra suivre plusieurs résultats américains comme les inscriptions au chômage pour la semaine au 25 mai, la deuxième estimation du taux de croissance du PIB du premier trimestre ainsi que les promesses de vente immobilières du mois d’avril.

Vendredi, l’indice PMI Markit manufacturier du mois de mai sera publié au Japon.

Eurostat, communiquera une estimation du taux d’inflation de la zone euro pour le mois de mai ainsi que le taux de chômage zone euro pour le mois d’avril.

Aux Etats-Unis, seront rendus publics les revenus et dépenses des ménages pour le mois d’avril, l’indicateur PMI de Chicago  du mois de mai, l’indice Reuters-Michigan (définitif) pour le mois de mai. Au Canada, sera communiqué le taux de croissance du PIB du premier trimestre.

Samedi 1er juin l’indice PMI officiel manufacturier du mois de mai chinois sera présenté avec à la clef une possible dégradation de la situation économique.

vendredi 24 mai 2013

Le moral des affaires ne remonte pas


Selon l'INSEE, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, demeure  stable au mois de  mai et s’élève à  84 points. Il est  nettement en dessous de sa moyenne de longue période (100).
Les indicateurs sectoriels sont également à des  niveaux bas. L’indicateur du climat des affaires gagne quatre points dans l’industrie, tandis qu’il en perd deux dans le bâtiment. Dans le commerce de gros, l’indicateur perd deux points en deux mois. Dans les services et le commerce de détail, les indicateurs synthétiques sont stables.

Il n'y pas de sentiment d'amélioration à court et moyen terme, l'indicateur de retournement calculé au niveau France se situe en zone défavorable.


Indicateur de climat des affaires France

Indicateur de climat des affaires France

L'épargne solidaire a le vent en poupe


L'épargne solidaire représente un encours de 4,71 milliards d'euros en hausse de 32 % en 2012. Sur ce total, 2,6 provient de l'épargne salariale avec une hausse de 51,16 % sur un an. C'est la conséquence de la loi de modernisation de l'économie de 2008 qui oblige les entreprises à proposer aux salariés un fonds solidaire au sein du plan d'épargne d'entreprise.

Les produits bancaires apportent 1,72 milliard d'euros (+ 16,21 % sur un an). Le rythme est moins rapide que l'épargne salariale, même si tous les grands réseaux proposent désormais au moins un produit de ce type.

123 produits financiers ont reçu son label d'épargne solidaire visé par FINANSOL contre 128 l'an dernier. Dans le détail, 7 sont entrés et 12 ont été « délabellisés ».

Les loyers baissent et même à Paris


Les Français déménagent moins en raison de l'anxiété générée par la crise et de l'augmentation du chômage. Le changement de logement constitue un investissement coûteux et de ce fait qui a vocation à être reporté en cas de tensions économiques. Selon les constatations d'un observatoire spécialisé dans l'immobilier, le loyer moyen a baissé depuis début 2013 dans 30% des villes de plus de 146.000 habitants qu'il passe en revue depuis 2000. Et dans 45% de ces villes, il a progressé moins vite que l'inflation. La baisse est en moyenne de 1,3% à Paris, 2,4% à Nice, et atteint 3% pour Rennes. Au Mans et à Bordeaux, la diminution des prix des loyers se chiffre à respectivement 0,8% et 1,5%.

jeudi 23 mai 2013

Fraude aux cotisations sociales : interview sur Atlantico.fr


Au moment où les Gouvernements européens chassent la fraude fiscale et la fraude sociale afin de trouver des ressources, Philippe a été  interviewé par Gilles Boutin du site Atlantico.fr. L'interview porte sur les redressements en forte hausse pour le recouvrement des cotisations sociales.

Lire l'interview

mercredi 22 mai 2013

Assurance-vie au cœur de la future directive sur l'épargne et de la lutte contre la fraude fiscale


Le sommet européen du 22 mai est consacré à la lutte contre l'évasion fiscale mais l'Autriche et le Luxembourg n'entendent pas perdre leurs spécificités. Il est prévu que les Etats membres de l'Union acceptent le principe de l'échange automatique d'informations bancaires.

L'échange automatique d'informations est déjà prévu dans une loi européenne sur les revenus de l'épargne, datant de 2003.mais avec une dérogation pour le Luxembourg et l'Autriche. Ces deux pays ne veulent pas précipiter les choses et veulent s'aligner sur la Suisse et souhaitent avoir un délai jusqu'en 2015.

Les Européens se contentent du mandat donné à la Commission européenne pour renégocier des accords fiscaux avec cinq pays: la Suisse, mais aussi Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Liechtenstein. En revanche, pour le moment, il n'y a pas d'accord pour la révision de la loi européenne sur la fiscalité de l'épargne avec comme objectif d'étendre l'échange automatique d'informations à d'autres revenus comme l'assurance-vie. Néanmoins, compte tenu du mandat donné, les Allemands espèrent un projet de directive avant la fin de l'année.

La belle année 2012 de l'épargne salariale ne fera pas des petits


2012 sera-t-elle une année charnière avec un résultat en trompe l’œil. En effet, l'année dernière, l'épargne salariale a enregistré une hausse de 11 % avec un encours de 94,6 milliards d'euros contre 85,3 milliards d'euros en 2011. Cette hausse est en grande partie imputable à la reprise de la bourse après la sombre année 2011.

L'année dernière, les versements sur les dispositifs d'épargne salariale a été de 11,3 milliards d'euros en rempli de 10 % par rapport à 2011. 3,8 milliards d'euros l'ont été au titre de la participation et 3,1 milliards d'euros au titre de l'intéressement. Par ailleurs, les salariés ont versé à titre volontaire 2,4 milliards d'euros et les entreprises ont abondé à hauteur de 2 milliards d'euros.

Les salariés ont effectué pour 10,8 milliards d'euros de rachats donnant lieu à une collecte nette de 500 millions d'euros.

Par ailleurs, le PERCO a bénéficié de 1,3 milliards d'euros en versements nets du fait du dispositif du fléchage de 50 % de la participation; en revanche, les plans d'épargne entreprise ont connu une décollecte de 670 millions d'euros.

Au 31 décembre 2012, 270 000 entreprises disposent d'un PEE contre 260 000 en 2011 et 128 000 en 2004. 12 millions de salariés ont un compte d'épargne salariale soit un peu plus d'un salarié sur deux (la France compte 23 millions de salariés mais il faut tenir compte de la fonction publique).

Les fonds solidaires continuent de progresser avec un actif de 2,6 milliards d'euros en progression de 50 % en un an. Les fonds dits ISR enregistrent un beau succès avec une hausse de 43 % en atteignant 14,6 milliards d'euros.

2013 sera marquée par la hausse du forfait social intervenue au second semestre 2012 et qui conduit des entreprises à réduire leur enveloppe d'épargne salariale. La crise devrait également peser sur les résultats des entreprises et pourraient conduire à une minoration de l'épargne salariale cette année. Par ailleurs, le déblocage devrait favoriser la décollecte à compter du 1er juillet. La bonne tenue de la bourse sur le premier semestre devrait atténuer les effets de la décollecte en majorant l'encours.

Le Livret A et le LDD ne connaissent pas la crise


Le Livret A et le LDD ne connaissent pas la crise Malgré ou à cause de la récession, la collecte nette du Livret A et du Livret de Développement Durable est restée forte au mois d’avril. Selon les chiffres communiqués par la Caisse des dépôts, mercredi 22 mai, la collecte du Livret A et du LDD a atteint 4,6 milliards d’euros au mois d’avril contre 2,79 milliards d’euros au mois de mars. Après le mois exceptionnel de janvier (10,91 milliards d’euros), le mois d’avril est le second meilleur mois de l’année. Elle se situe dans la fourchette haute de ces dernières années.

L’encours du Livret A et du LDD atteint 363,3 milliards d’euros contre 358,7 milliards d’euros au mois de mars et 342,6 milliards d’euros à la fin du mois de décembre 2012. La progression en quatre mois de l’encours est de plus de 6 %.

La collecte nette du Livret s’est élevée à 3,05 milliards d’euros en progression de 66 % par rapport à mars (1,83 milliards d’euros). L’encours du Livret A est désormais de 264,6 milliards d’euros contre 261,6 au mois de mars et de 250 milliards d’euros au mois de décembre 2012.

Le Livret de Développement Durable a enregistré une collecte positive de 1,56 milliards d’euros contre 0,96 milliards ‘euros au mois de mars soit une hausse de plus de 62 %. L’encours a atteint, en avril, 98,6 milliards d’euros contre 97,1 milliards d’euros au mois de mars et 92,6 milliards d’euros à la fin de l’année 2012.

Les Français malgré la forte baisse du pouvoir d’achat continue à épargner à court terme comme le confirment les résultats de la collecte du Livret A au mois d’avril. Les Français alimentent ainsi leur poche d’épargne de précaution au détriment de la consommation et de l’épargne longue. Cette forte collecte devrait aboutir à une poursuite de la baisse de la consommation.

Le déblocage de l’épargne salariale qui devrait intervenir à compter du 1er juillet devra être suivi pour étudier d’éventuels transferts entre produits.

L'or en chute libre ?


L'or continue sa chute et a repassé en-dessous de la barre des 1400 dollars l'once. Cette baisse s'explique par l'engouement des investisseurs pour les actions, par l'absence de menaces inflationnistes et par la prise de bénéfices de certains institutionnels. Les achats des banques centrales restent néanmoins soutenus avec 100 tonnes au dernier trimestre. Si la demande des particulier demeure vive; elle ne compense pas le retrait des investisseurs institutionnels. Au premier trimestre 2013, la demande en or a été la suivante :

  • joaillerie : 551 tonnes
  • investissement : 201
  • banques centrales : 109
  • industrie : 102

déblocage de l'épargne salariale mode d'emploi !!!

Les salariés pourront a priori sous réserve de validation définitive par le Parlement retirer certaines sommes versées au titre de l'intéressement et de la participation et qui ont été investies avant le 1er janvier 2013. Ce déblocage sera possible du 1er juillet 2013 au 31 décembre 2013 et dans la limite de 20 000 euros pour financer l'achat de biens ou la fourniture de prestations de services.

Ce déblocage permet de s'affranchir de la contrainte des 5 ans pour bénéficier de l'exonération de l'impôt sur le revenu. Il concerne donc les primes attribuées au titre de l'intéressement et affectées à un plan d'épargne salariale ainsi que les droits à participation gérés dans le cadre d'un plan d'épargne salariale ou dans un compte courant bloqué, ces sommes devant avoir été affectées avant le 1er janvier 2013. En revanche, ne seraient donc pas concernées par le déblocage les sommes autres que la participation ou l'intéressement directement investies par les salariés dans un plan d'épargne salariale et l'abondement, le cas échéant, de l'employeur. Par ailleurs, la proposition de loi souligne que les droits et sommes affectés à l'acquisition de parts de fonds investis dans des entreprises solidaires et ceux investis dans un Perco ne peuvent pas faire l'objet d'un déblocage.

L'assemblée nationale a précisé que les sommes débloquées devront servir à l'achat d'un ou plusieurs biens ou au financement d'une ou plusieurs prestations de services. Les salariés devraient conserver les justificatifs d'achat et les fournir le cas échéant à l'administration fiscale. Dans les faits, il sera difficile d'effectuer des contrôles surtout que les sommes en jeu seront faibles. Cette précision aura avant tout un effet dissuasif.

Serait subordonné à la conclusion d'un accord le déblocage des sommes affectées :
  • à un compte courant bloqué ;
  • à l'acquisition de titres de l'entreprise ou d'une entreprise incluse dans le même périmètre de consolidation ou de combinaison des comptes ;
  • ou à l'acquisition de parts ou d'actions de fonds communs de placement d'entreprise (FCPE) ou de sociétés d'investissement à capital variable d'actionnariat salarié (Sicavas).
La demande de déblocage pourrait intervenir entre le 1er juillet et le 31 décembre 2013. Ce déblocage pourra avoir lieu qu'une seule fois. Le montant maximal est de 20 000 euros nets de prélèvements sociaux.

Les sommes ainsi rendues disponibles bénéficieraient du même régime social et fiscal que les sommes attribuées au titre de la participation et que celles distribuées au titre de l'intéressement lorsqu'elles ont été affectées à un plan d'épargne d'entreprise. Les sommes seraient donc exonérées de cotisations de sécurité sociale mais soumises à CSG et CRDS. A défaut d'exclusion spécifique, ces sommes entreraient également dans l'assiette du forfait social au taux de 20 %, à la charge de l'employeur. Il n'y aurait pas d'impôt sur le revenu.

L'employeur devrait informer les salariés de ce dispositif de déblocage exceptionnel dans un délai de deux mois à compter de la promulgation de la loi. L'employeur ou l'organisme gestionnaire doivent déclarer à l'administration fiscale le montant des sommes débloquées afin de permettre le cas échéant les contrôles fiscaux.

mardi 21 mai 2013

Dette publique toujours plus !


Selon la Banque de France, au quatrième trimestre 2012, le taux d’endettement des administrations publiques, exprimé en pourcentage du PIB,a progressé de 0,7 point en zone euro en raison t notamment d’une hausse forte en Espagne (+ 6,8 points). Il augmente également aux États-Unis (+ 1,2 point), au Japon (+ 1,4 point) et au Royaume-Uni (+ 1,8 point). Seule l'Allemagne semble dans les grands pays avoir maîtrisé son taux d'endettement
 
 
Taux d’endettement des agents non financiers – Comparaisons internationales

Faut-il changer le système de santé français ?


L'INSEE dans sa revue "Economie et Statistiques" a décrypté le système de santé français. parmi les propositions avancées, la possibilité de lier le remboursement au montant des revenus.

Selon l'INSEE, le système de soins français offre une couverture des soins généreuse et stable dans le temps avec trois-quarts des dépenses de soins  couvertes par la sécurité sociale et par l’État  et cela depuis plusieurs décennies. En 1970 le taux de couverture était de 76,5 % ; il est de 76,8 % en 2011. 

Les dépenses de santé augmentent en effet plus vite que les autres postes de consommation.  La dépense de soins et de biens médicaux représentait 5 % du PIB en 1970 et  9 % en 2011.  Du fait des mécanismes de régulation institués au fil des années, la stabilité de la couverture moyenne recouvre actuellement de grandes hétérogénéités au sein des assurés sociaux, avec un taux de couverture relativement faible pour les 82,4 % d’assurés qui ne bénéficient pas du régime des ALD : en 2010, celui‑ci est de 59,7 %. Les études de l'INSEE préconisent de modifier le système en recherchant plus d’efficience et plus d'équité.

lire le dossier de l'INSEE

Imposé à 100% c'est possible


Selon les chiffres du ministère des Finances, en 2011, 5.221 foyers ont été imposés plus de 100 % de leurs revenus. 6.203 l’étaient à plus de 85%, et 6.343 à plus de 75%.

Ce résultat est en partie lié au fait que moins de la moitié des contribuables qui pouvaient bénéficier du bouclier fiscal en demandaient l’application. Il peut s'expliquer par le fait que des ménages peuvent minorer leurs revenus afin d'atténuer l'IR.

lundi 20 mai 2013

France et Belgique championnes du coin fiscal au sein de l'OCDE


Selon l'OCDE, la Belgique possède le coin fiscal le plus élevé juste devant la France. Le coin fiscal désigne les impôts sur les salaires (somme des impôts sur le revenu, des cotisations sociales salariales et employeurs) exprimés en pourcentage du salaire avant impôts (salaire brut). Un célibataire belge gagnant 67 % du salaire moyen a un coin fiscal de 50 % contre 47 % pour un Français. La moyenne de l'OCDE est de 30 %. Pour un célibataire gagnant 100 % du salaire moyen, le coin fiscal est en Belgique de 55 % et de 50 % en France. Pour un couple marié avec deux enfants, le coin fiscal est supérieur à 40 % en Belgique et de 38 % en France.

Autant de faillites d'entreprises aux Etats-Unis qu'en France...


Même si le PIB américain est sept fois plus important qu'en France et la population 6 fois plus importante, le nombre de faillites d'entreprise est identique de part et d'autre de l'océan atlantique, autour de 56 000 en 2010. En Italie, le nombre de faillites était de 11 300 en 2010, de 16 000 au Royaume-Uni et de 7000 en Suède (chiffres issus du rapport OCDE sur le financement des PME).

Le rapport 2012 du médiateur de l'AMF


L'Autorité des Marchés financiers vient de publier le rapport 2012 du médiateur. Ce rapport souligne que 747 demandes de médiation ont été reçues dont 597 recevables (contre 518 en 2011) soit une progression de 15 % des dossiers recevables. Cette augmentation procède à la fois d’une plus meilleure connaissance de l'existence du médiateur mais aussi du fait de la déception des investisseurs devant les résultats, à l’échéance, de certains produits et la poursuite des effets de la crise financière.

Concernant les demandes de médiation traitées, 695 dossiers ont été clôturés au cours de l’année 2012. Ces demandes se sont décomposées en 150 dossiers réorientés car hors champ de compétence du médiateur de l’AMF et 545 dossiers instruits au fond, contre 578 en 2011.

Lire le rapport

Le projet de loi de sécurisation de l'emploi définitivement adopté


Après l'Assemblée nationale, le Sénat a adopté, en dernière lecture, le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi qui reprend l'Accord national interprofessionnel du 11 de janvier 2013. Le texte a obtenu 169 voix contre 33. Les sénateurs socialistes et radicaux, mais aussi la grande majorité des centristes ont voté pour le projet de loi. L'UMP s'est abstenue ainsi que les écologistes. Les communistes ont voté contre. Ce texte prévoit la généralisation des complémentaires pour les salariés avec la possibilité pour les branches professionnelles de recourir aux clauses de désignation. Cette procédure a fait l'objet de débats importants au Parlement mais le Gouvernement a tenu à l'imposer allant au-delà du texte d'origine.

dimanche 19 mai 2013

La lutte contre la fraude fiscale s'intensifie


Mille milliards d'euros perdus pour l'Europe en fraude et évasion fiscales : à qui profite le crime... de cette évaluation à l'origine plus que douteuse ? Philippe Crevel réagit sur Atlantico.fr à la dernière réunion des administrations fiscales à Moscou et aux déclarations d'intention sur la fraude fiscale émanant de l'Union européenne et des Etats membres.

Lire le papier 

samedi 18 mai 2013

La semaine économique et financière vue par l’œil du Cercle


Le coin des Epargnants

Les actions, nouveaux refuges pour des investisseurs en mal de rendement ?
Le CAC 40 a terminé la semaine à 4001 points au plus haut depuis le mois de juillet 2011. La hausse est de 11 % en un mois et de 32 % en un an. Cette progression qui intervient en pleine entrée dans la récession de la France est alimentée par les politiques monétaires accommodantes des Banques centrales et par les bons résultats de l’économie américaine. Il faut souligner que les entreprises du CAC 40 dépendent de moins en moins du marché national et évoluent en fonction de leurs propres marchés. Il faut noter également que la bourse anticipe, en règle générale, les rebonds de la conjoncture. L’évolution de ces dernières semaines pourrait annoncer un futur plus clément.
Il n’en demeure pas moins que la bourse de Paris est loin de ses records de 2007 ou de septembre 2000 où le CAC avait frôlé les 7000 points. La bourse de Paris est pénalisée par l’affaiblissement de l’économie française et également par la réduction de la valorisation des compagnies financières.
Depuis le mois de janvier, l’action Renault a fortement progressé, 50 %, grâce à Dacia et à Nissan dont les bénéfices vont dans la poche du constructeur français. Sans surprise, EADS enregistre une hausse de plus de 46 % depuis le début de l’année portée par l’envolée des commandes. Sanofi est également bien orientée.

Toutes les bourses étant au plus haut, des prises de bénéfices devraient intervenir après la distribution des bénéfices. Ces prises de bénéfices pourraient d’autant plus intervenir que la FED pourrait remettre en cause ses injections de liquidités. Certains estiment que le déversement monétaire génère une spéculation dont profitent artificiellement les actions avec un risque d’éclatement soudain et violent. Les faibles taux d’intérêt sur les titres d’Etat incitent les investisseurs à jouer en bourse avec de ce fait une progression rapide des cours.

Bonjour madame la récession, la sortie est par là

Ce ne fut pas une surprise, l’INSEE a annoncé officiellement l’entrée de la France en récession avec laquelle elle flirtait depuis plus d’un an. La question ce n’est pas de se lamenter sur cette destruction de richesses que nous connaissons depuis six mois mais de trouver les moyens de l’éconduire.
La France étant face au vent, le Gouvernement espère que ce dernier changera de direction. Il attend avec impatience un dégel de la consommation en Allemagne et une reprise en Europe du Sud afin d’amener un peu de vigueur en fin d’année. L’autre espoir repose sur le maintien de la croissance américaine qui pourrait également se faire ressentir jusqu’en Europe même si désormais pour notre allié nous sommes un peu moins prioritaire.

A défaut d’une solution par l’extérieur, le Gouvernement recourt à quelques expédients comme le déblocage de l’épargne salariale afin d’atténuer la chute de la consommation.
Evidemment, le retour de la croissance suppose la restauration durable de la confiance sur les marchés financiers et une reprise des gains de productivité avec en sous-jacent une augmentation de l’investissement.

16 mai 2013, le Président se soumet à la réalité économique

En écho à un certain 16 mai 1877 où le Président Mac Mahon avait le choix entre la démission et la soumission, lors de sa conférence de presse, le Président François Hollande a dû reconnaître à demi-mots que la France devait se réformer. La réforme des retraites est désormais officiellement sur les rails tout comme celle de l’épargne. Certes, la conférence de presse a donné lieu à une synthèse des nombreuses déclarations passées. Il n’en demeure pas moins que la question des dépenses publiques 
reste taboue.

Et ailleurs pendant ce temps là

La zone euro reste au premier trimestre récession pour le sixième trimestre consécutif. Seuls trois pays ont enregistré une croissance positive au premier trimestre dont l’Allemagne mais avec un taux de croissance très faible d’autant plus que le recul avait été marqué au quatrième trimestre.
En revanche, au Japon, le taux de croissance trimestrielle a été évalué à 0,9%, tirée par  la consommation et les exportations. Ces résultats semblent donner raison aux autorités qui ont engagé une politique de relance monétaire. La promesse d’un policy-mix accommodant à l’extrême a conduit le yen à une forte dépréciation. La base monétaire sera doublée grâce à des achats de titres de la dette souveraine.

A suivre

Mardi 21 mai, au Royaume-Uni, le taux d’inflation du mois d’avril sera publié. Il devrait rester au-dessus de l’objectif d’inflation de la Banque centrale (de 2%).

Mercredi 22 mai, le Japon publiera le résultat de la balance commerciale du mois d’avril avec une possible hausse de la valeur des exportations du fait de la faiblesse du yen, et une décélération des importations. Le déficit commercial devrait de ce fait diminuer. 

Jeudi 23 mai, au Royaume-Uni sera communiqué le résultat détaillé du PIB du premier trimestre. Le PIB a enregistré une croissance de 0,3% t/t au T1 2013 après s’être contracté au trimestre précédent. En variation sur un an, l’activité a progressé de 0,6%.
Toujours, jeudi sera rendu public les enquêtes PMI de mai pour la zone euro.
En avril, l’indice composite d’activité avait légèrement progressé, à 46,9. En hausse dans la périphérie, l'indice s'était détérioré dans le noyau dur de la zone.

Vendredi, l’INSEE publiera ses enquêtes sur le climat des affaires (mai). Après leur détérioration prononcée en avril, les enquêtes INSEE sur le climat des affaires devrait légèrement s’améliorer. L’Allemagne présentera les résultats détaillés du PIB du premier trimestre et l’indicateur IFO qui devrait rester stable soulignant que la reprise se fait attendre.
Enfin, toujours vendredi, aux Etats-Unis, seront communiqués les résultats des commandes de biens durables pour le mois d’avril. Elles devraient subir le contrecoup des baisses des dépenses militaires.

vendredi 17 mai 2013

L'émission "28' minutes " sur Arte consacrée à la retraite


Elisabeth Quin et son équipe ont reçu Philippe Crevel, Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE et Serge Guérin, sociologue, spécialiste des séniors et professeur à l’école ESG à Paris pour évoquer la prochaine réforme des retraites.

Taux du crédit aux PME en baisse

Les taux des crédits aux PME continuent de baisser du fait de la politique monétaire de la BCE et de la récession qui réduit la demande en financement. Le problème est aujourd'hui non pas le taux mais l'accès au crédit. Par ailleurs, de nombreuses PME reportent leurs investissements du fait de l'absence de visibilité Selon la Banque de France, entre décembre 2012 et mars 2013, le taux des crédits aux PME de groupe enregistre  une baisse de 20 points de base tandis que la baisse des taux des crédits aux PME indépendantes atteint environ 10 points de base. 

A fin mars 2013, toujours selon la Banque de France, l’encours des crédits mobilisés des PME hors entrepreneurs individuels (EI) et hors activités immobilières augmente de 2,2 % sur un an. La part des crédits mobilisés par les PME qui bénéficient des meilleures cotes de crédit (3++ à 4+) perd 0,6 point sur un an, à 30,2 %.  A fin mars 2013, 56 667 PME ont été déclarées défaillantes sur les 12 derniers mois (+ 1,0 % en glissement annuel, données provisoires). Le poids des défaillances de PME a peu évolué depuis début 2011, restant à un niveau proche de 1,4 % du  total des crédits mobilisés à fin mars 2013. Il était de moins de 1 % avant la crise.


Financement des PME en France

Les défaillances d'entreprises continuent d'augmenter


Malheureusement, selon la Banque de France, le nombre de défaillances d'entreprises avec la récession et la diminution du taux de marge continue d'augmenter.  En février, le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances a atteint à 60 995 en progression de 1,5 % par rapport à février 2012.

Comme les mois précédents, les augmentations les plus fortes sur un an sont enregistrées dans les activités immobilières et l’hébergement-restauration (respectivement + 15,8 % et + 5,9 %). Le secteur de l’information et communication et l’industrie connaissent au contraire une baisse du nombre de défaillances (respectivement – 4,9 % et – 2,3 %).

Les encours de crédits associés au nombre de défaillances représentent 0,5 % du total des encours de crédit déclarés au service central des Risques de la Banque de France.
 
 
Défaillances d'entreprises

La création d'entreprise en panne


Le nombre cumulé de créations au cours des trois derniers mois se contracte de 3,1 % par rapport aux mêmes mois un an auparavant et de 2,2 % sur un an.Au mois d'avril, le nombre de créations d'entreprises diminue de 2 % données corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables y compris les demandes de création d’auto-entreprises en données brutes. en excluant les auto-entrepreneurs, le nombre de créations baisse également de 1,2 %.Les secteurs en diminution sont notamment les services aux ménages, la construction et le soutien aux entreprises. Comme les mois précédents, plus d’une création sur deux est une demande de création d’auto-entreprise. Sur les quatre premiers mois de l’année 2013, on enregistre, en données brutes, 99 978 demandes de création d’auto-entreprises.

jeudi 16 mai 2013

Assurance-vie et retraite au programme des futures réformes


Le Président de la République a confirmé que l'assurance-vie serait réformée afin de mieux orienter l'épargne vers les entreprises. Il semble rependre la philosophie du rapport Berger/ Lefebvre.

Le Président a, par ailleurs, pris parti pour la prise en compte de l'allongement de la durée de la vie pour le calcul des retraites. Il a ainsi déclaré "est-ce que, comme président de la République, je peux laisser 20 milliards d'euros de déficit en 2020'" a-t-il interrogé, jugeant ce déficit "insoutenable". "Je refuse, comme président de la République, de reporter sur les générations à venir le fardeau du financement des retraites". Il a ajouté que "c'est par responsabilité que nous allons ouvrir le dossier des retraites et aussi par esprit de justice"."Ce n'est pas simplement pour diminuer un déficit, c'est pour améliorer une confiance, parce que si les jeunes pensent que leurs retraites ne seront jamais financées, mais pourquoi feraient-ils confiance aux régimes par répartition'" "Trois principes me guident: premier principe, nous devrons rétablir durablement (...) les régimes par répartition, en tenant compte de notre démographie". "Dès lors que l'on vit plus longtemps, parfois beaucoup plus longtemps, on devra travailler aussi un peu plus longtemps". "Le deuxième principe, c'est la justice", a-t-il souligné, citant "les inégalités entre régimes", celles qui "frappent les femmes" ou "ceux qui ont des carrières incomplètes"."Troisième principe, le dialogue, la concertation", qui "s'ouvrira dès la conférence sociale du mois de juin et se poursuivra jusqu'à la fin de l'été", a-t-il mentionné.

Il prend ainsi fait et cause pour l'allongement de la durée de cotisation. Il a aussi jugé positivement l'accord des partenaires sociaux sur les complémentaires donnant l'impression qu'il ne rejette pas l'idée de la désindexation pour les régimes de base.

L'investissement reculerait en 2013


Les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière, interrogés par l'INSEE au mois d'avril, ont revu à la hausse leur estimation de l’investissement en 2012 recueillie en janvier dernier (+ 5 points) mais considèrent que l'investissement devrait baisser de 4 % cette année.

L’investissement prévu dans le secteur automobile pourrait baisser de 20 % en 2013 après une hausse de 22 % en 2012. Les dépenses d’équipement ralentiraient dans les industries agricoles et alimentaires (+2 % après +8 % en 2012). En revanche, elles se redresseraient dans le secteur des biens d’équipement (+3 % après -5 %). L’investissement baisserait dans le secteur des autres industries (-5 % après +2 %).

Ce recul de l'investissement est préoccupant pour le retournement de la conjoncture et pour l'amélioration de la compétitivité des entreprises.

L'emploi continue de diminuer mais un peu moins vite


Au premier trimestre 2013, selon l'INSEE, l’emploi dans les secteurs marchands non agricoles se contracte de 20 000 soit -0,1 % quand au dernier trimestre 2012, la contraction avait été de 44 600 emplois.

L’emploi dans l’industrie et dans la construction sont en baisse au premier trimestre 2013 avec une diminution respective de 0,4 % et de 0,3 %.

L’emploi du tertiaire dans son ensemble reste stable. En ne prenant pas en compte l'intérim, l’emploi marchand diminue de 31 700 au premier trimestre.

Toujours au premier trimestre, l’emploi intérimaire progresse de 11 400 postes ; il était en baisse depuis mi-2011. Depuis un an, l’intérim a perdu 46 500 postes, soit 8,2 % de ses effectifs.

Cette décrue des destructions d'emploi reste faible mais marque une inflexion qui peut déboucher sur une stabilisation d'ici la fin de l'année.

mercredi 15 mai 2013

L'Europe au fond du trou


Selon Eurostat, le PIB de la zone euro en baisse de 0,2% et celui de l’Union européenne a baissé de 0,1%. La baisse est de - 1,0% et -0,7% respectivement par rapport au premier trimestre 2012.

Au cours du quatrième trimestre 2012, les taux de croissance avaient été respectivement de -0,6% et -0,5%. La récession s'est installée en Europe. En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une baisse de 1,0% dans la zone euro et de 0,7% dans l’UE au cours du premier trimestre 2013, contre respectivement -0,9% et -0,6% au trimestre précédent.

En revanche, les Etats-Unis sont toujours en croissance avec une augmentation du PIB de 0,6% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent (après +0,1% au quatrième trimestre 2012). Par rapport au même trimestre de l'année précédente, le PIB a augmenté de 1,8% (après +1,7% au trimestre précédent).

La zone euro en proie à la gestion de la dette publique souffre d'une atonie de la demande et d'une perte de compétitivité notoire. Le recul de l'investissement ne permet pas d'embellie à court et moyen terme. Néanmoins, il faut souligner que les résultats espagnols témoignent d'un redressement de la compétitivité de ce pays.

Le taux de marge des entreprises continue sa chute


Symbole de la mauvaise compétitivité de l'économie française, le taux de marge des sociétés non financières continue à baisser. Il s'est élevé à 28,4 % en repli de 0,8 point en 2012. Il atteint son niveau le plus bas depuis 1985. L'épargne des sociétés non financières diminuent de 9,7 % en 2012 après -8,5 % en 2011.

Baisse forte du pouvoir d'achat des ménages


Avec le chômage et les augmentations d'impôt, les Français ont enregistré une forte baisse de leur pouvoir d'achat en 2012. La contraction est de 0,9 %. En 2011, la hausse avait été de 0,7 %. Par unité de consommation qui prend en compte l'évolution démographique de la population, la baisse est de 1,5 % ce qui est la plus forte baisse depuis 1984 (-1,9 %)

Les revenus du patrimoine avec un recul de 0,8 point, le s revenus d'activité avec une baisse de 0,7 point et les augmentations d'impôt qui impactent les ménages à hauteur de 0,5 point expliquent cette évolution. Seules les prestations sociales augmentent les revenus avec une hausse de 0,4 point.

Pour limiter l'impact de cette baisse, les ménages ont un peu puisé dans leur bas de laine en réduisant leur effort d'épargne.

Le taux d'épargne des ménages est à 15,6 % du revenu disponible brut


L'INSEE vient de confirmer que le taux d'épargne des ménages était de 15,6 % en 2012 contre 16 % à fin 2011. Le taux d'épargne financière a baissé de 0,6 point pour s'établir sur l'année 2012 à 6,2 %. Au dernier trimestre 2012, il a été de 5,8 % contre 6,5 % au troisième trimestre. Le Gouvernement table sur un recul en 2013 pour soutenir la consommation. Le déblocage de l'épargne salariale vise à atteindre cet objectif même si le poids de cet épargne est marginal dans le patrimoine financier des ménages, 90 milliards d'euros sur un total proche de 3000 milliards d'euros.

L'inflation baisse, qu'en sera-t-il du taux du Livret A


Avec la récession, la pression à la baisse des prix se maintient. Ainsi, selon l'INSEE, en avril , l’indice des prix à la consommation (IPC) se replie de 0,1 % après une hausse de 0,8 % en mars. Sur un an, il augmente de 0,7 % en avril contre +1,0 % en mars 2013. Hors tabac, l'indice  recule de 0,2 % en avril  et augmente de +0,6 % sur un an. Corrigé des variations saisonnières, la baisse de l’IPC est plus marquée avec une baisse de 0,3 % en avril  et enregistre une hausse de 0,7 % sur un an.

Cette nouvelle baisse des prix pourrait amener le Gouvernement à accepter une diminution du taux de rendement du Livret A qui devrait par application de la formule revenir de 1,75 à 1 % au 1er août. 
En avril 2013, les prix des produits alimentaires et du tabac sont en augmentation. Dans le sillage du recul des prix des produits pétroliers, les prix de l’énergie baissent nettement en avril. Les prix des services reculent, du fait du repli des tarifs des télécommunications et de celui de certains services liés au tourisme à la suite du décalage des vacances scolaires cette année. Les prix des produits manufacturés baissent, du fait de la réduction des prix des produits de santé et de celle, plus tendancielle, des produits électroniques.

Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)
Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)

La France entre officiellement en récession


Depuis un an, la France flirte avec la récession. Avec la publication es résultats de la croissance du premier trimestre par l'INSEE? c'est désormais officiel, la France est en récession avec le recul sur deux trimestres successifs du PIB. en effet, au premier trimestre 2013, le PIB en volume recule de nouveau avec  –0,2 %, après –0,2 % fin 2012. C’est la troisième baisse au cours des quatre derniers trimestres.
Toutes les composantes de la croissance sont en panne avec en particulier les dépenses de consommation des ménages qui baissent de 0,1 % au premier trimestre  après 0,0 % au 4ème trimestre 2012.
La formation brute de capital fixe (FBCF) totale, c'est à dire l'investissement, recule de 0,9 % après –0,8 %.
Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) baisse  de 0,1 point au premier trimestre 2013  après –0,1 point fin 2012.

Les importations sont quasi stables avec une légère progression de 0,1 % après –1,3 %. en revanche, et c'est plus inquiétant, les  exportations continuent de baisser avec –0,5 % après –0,7 %. En conséquence, le solde extérieur contribue négativement à l’évolution du PIB à hauteur de 0,2 point conte un impact positif de 0,2 point au quatrième trimestre.

Le comportement de stockage des entreprises contribue faiblement à l’évolution de l’activité avec une hausse de 0,1 point contre une contribution négative de 0,3 point fin 2012.

Au premier trimestre 2013, la production de biens et services baisse de 0,1 % après –0,4 %. La production de biens manufacturés diminue légèrement de 0,3 % après –2,2 % : les matériels de transport se contractent de –2,1 % après –5,4 % et dans l’agroalimentaire (–1,1 % après –0,1 %).

En revanche, la production de cokéfaction-raffinage rebondit (+5,6 % après –8,0 %). La production de services marchands stagne (0,0 % après +0,1 %) et l’activité dans la construction se replie de nouveau (–0,8 % après –0,9 %).

Le PIB et ses composantes
Le PIB et ses composantes