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jeudi 2 mai 2013

Le PEA-PME exige d'autres réformes pour assurer le financement des entreprises


Le Président de la République a annoncé la création d’un comportement PME dans le Plan d’Epargne en Actions, comportement qui pourrait atteindre 75 000 euros, le plafond du PEA étant porté de 132 000 à 150 000 euros. Cette idée séduisante suppose plusieurs changements. Les Français doivent changer d’attitude face aux actions. Le PEA est, en effet, depuis de nombreuses années, boudé. Avec l’éclatement de la bulle Internet puis la crise de 2009, les Français se détournent des actions au profit d’actifs jugés moins risqués comme les comptes sur livret, les obligations ou les fonds euros des contrats d’assurance-vie. Les épargnants qui ont investi en haut de cycle ont de ce fait perdu de l’argent. Il y a en la matière un réel effort de pédagogie à réaliser pour faire accepter le risque, pour faire comprendre l’intérêt d’investir régulièrement et de pour inciter les épargnants à prendre régulièrement leurs plus-values. Il faut savoir lisser les effets des bulles à la hausse comme à la baisse. La réussite du PEA PME nécessite le développement d’une profession d’intermédiaires. En effet, la France ne dispose pas d’un nombre suffisants de spécialistes financiers connaissant bien la logique des PME. Les structures de financement sont peu nombreuses. Les business angels sont plus de 265 000 aux Etats-Unis, 25 000 au Royaume-Uni, 10 000 en Allemagne, 30 000 aux Pays-Bas, plus de 35 000 en Espagne mais la France en compte que 8 000. L’autre problème de la France provient du nombre réduit des PME de taille intermédiaire. De ce fait, il y a un risque non nul que le PEA PME alimente les PME de nos partenaires. En outre, les dirigeants de PME françaises sont, en règle générale, peu enclin à ouvrir leur capital à des investisseurs extérieurs d’autant plus quand il s’agit d’investisseurs financiers. La fiscalité peut être en a matière dissuasive. Ainsi, les règles de l’ISF jouent contre une telle ouverture. En France, le financement des entreprises était majoritairement assuré par les banques ; or celles-ci dans leur nécessité d’améliorer leur ratio de solvabilité diminuent le volume des crédits aux entreprises. De ce fait, l’accès aux marchés devient une obligation pour les entreprises. En cela, le PEA-PME est une bonne idée mais elle doit s’accompagner de mesures fiscales, de mesures de simplification pour l’accès aux marchés et d’une communication pédagogique.

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