CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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dimanche 30 juin 2013

Le Sénat à la recherche des contrats en déshérence


Hervé Maurey, sénateur UDI de l’Eure a fait adopter un amendement au projet de loi sur la séparation et la régulation des activités bancaires. qui vise à imposer aux assureurs une recherche annuel sur les souscripteurs de contrat d'assurance-vie pour savoir s'ils sont encore vivant.  Jusqu’à maintenant,  l’obligation concernait seulement les assurés de plus de 90 ans, sans contact avec l’assureur depuis deux ans pour des contrats de plus de 2.000 euros. en cas de décès avéré, la compagnie d'assurances sera obligée de rechercher le(s) potentiel(s) bénéficiaire(s) de son contrat d’assurance-vie. Les compagnies devront communiquer sur les travaux de quête qu’elles effectuent chaque année (nombre et montants). Elles devront aussi mentionner le nombre de contrats d’assurance-vie non réclamés qu’elles possèdent en portefeuille ainsi que leur montant.

Les professionnels libéraux font des propositions pour réformer leur caisse de retraite


Le régime des professionnels libéraux, la CNAVPL, n'échappe pas au problème du financement des retraites. Dès 2015, l’équilibre du régime de base exigera un effort financier de l’ordre de 200 millions d’euros faute de quoi il y aura un déficit. Il fat signaler qu'en 2010, pour la première fois de son histoire, le régime de base des professions libérales avait enregistré des pertes Ce déficit est durable, du fait de l’arrivée à l’âge de la retraite des générations nombreuses du baby-boom et de l’accroissement des charges de compensation (mécanisme de solidarité démographique entre régimes de base), lié au développement de l’autoentrepreneuriat. Sur proposition du gouvernement, une augmentation des taux de cotisation de 17 % a été votée à l’automne 2012 pour équilibrer le régime en 2013 et 2014. Mais dès 2015, un effort financier de l’ordre de 200 millions d’euros par an sera nécessaire pour équilibrer le régime au-delà des 10 prochaines années, en raison essentiellement du départ à la retraite des baby-boomers.

La Caisse propose tout à la fois une majoration des cotisations et une amélioration des petites et moyennes pensions. Par ailleurs, il réclame une gestion spécifique des auto-entrepreneurs. Elle demande aussi une égalité de traitement en matière de majoration pour enfants qui est prise en charge par la branche famille en ce qui concerne le régime général mais pas pour le régime libéral. De ce fait, les professionnels libéraux sont privés de cet avantage.

lire le communique de la CNAVPL

La semaine économique et financière vue par l’œil du Cercle

Le coin des épargnants

Le CAC 40 a progressé de 2,21 % cette semaine malgré un recul de 0,62 % vendredi. Le CAC 40 a terminé à 3738 points mettant fin à 5 semaines de repli. Les bonnes nouvelles américaines ont mis un terme à la psychose liée aux annonces de la FED d'une sortie progressive du quantitative easing. Néanmoins, du fait des résultats en baisse des bénéfices de certaines entreprises américaines, la tentation à la prudence l'emporte.
L'or continue sa chute et a atteint son plus bas niveau depuis août 2010 à 1180 dollars l'once. La fin du quantitative easing s'il inquiète en ce qui concerne les taux obligataires rassure les investisseurs pour l'inflation. De ce fait, la couverture "or" n'a plus lieu d'être.  
En France, le taux du Livret A de 1,75 % ne devrait pas survivre à l’été et devrait revenir à 1,5 %. Le taux de 1,25 % logique si les pouvoirs publics respectent la formule peut être jugé non-politiquement correct.

 L’Europe progresse à sa vitesse sur l’Union bancaire

 Le Conseil européen des 27 et 28 juin avait comme objectif de mettre en œuvre le projet d’union bancaire dessiné en 2012. Les Européens ont éprouvé quelques difficultés pour instituer les règles visant à éviter des déconvenues bancaires et la réédition de la situation chypriote. Les Allemands se sont opposés à l'instauration de règles automatiques quand les Français voulaient sacraliser les dépôts des clients des banques. 
Le texte finalisé qui devra  être approuvé d’ici au printemps 2014 en vue d’une application en 2018, vise à limiter le recours au contribuable en associant aux pertes les actionnaires, mais également les créanciers et les déposants autres que les particuliers et les PME. 

 Angela Merkel se met en campagne

 La présentation du projet CDU/CSU lance la campagne de la chancelière allemande.  CDU et la CSU, son pendant bavarois, ont dévoilé leur plateforme électorale commune, un document de 120 pages intitulé « Programme du gouvernement pour l’Allemagne 2013-2017 ». Au cours de la conférence de presse qui a suivi, la Chancelière a rappelé que les deux principaux défis que l’Allemagne devait relever dans les prochaines années étaient la mondialisation et le vieillissement de sa population. Dans à peine douze ans, la population active allemande sera inférieure de 6 millions à son niveau actuel (plus de 10% de baisse), a-t-elle rappelé. Fort de ce constat, le programme électoral s’articule autour de deux axes : la place de l’Allemagne en Europe d’une part et un plan de relance visant les classes moyennes d’autre part.

  Contrairement au SPD, la CDU / CSU reste opposée à un dispositif commun de garantie des dépôts bancaires ainsi qu’à l’émission d’eurobonds.

 Angela Merkel ne veut pas de  mutualisation des dettes européennes.
 La CDDU/CSU  se montre toujours aussi sévère à l’égard des pays qui ne respecteraient pas le pacte de stabilité et de croissance. Les Allemands considèrent que ces derniers doivent être sanctionnés. La Chancelière s’engage vis-à-vis de ses électeurs à dédier tout excédent budgétaire au remboursement de la dette publique allemande au cours de son prochain mandat. Cette gestion vertueuse des finances publiques constitue, selon elle, la condition nécessaire pour garantir le plein emploi et préserver un environnement favorable aux entreprises. L’investissement public dans les domaines qui préparent l’avenir l’éducation, comme la recherche et les infrastructures, sera prioritaire.
 Sur la Turquie, la coalition est toujours opposée à son entrée immédiate dans l’Union. Le pays est jugé trop grand et avec une structure économique trop différente de celle l’UE pour qu’une adhésion soit envisageable. En revanche, la CDU / CSU est favorable au principe de l’ouverture d’un nouveau chapitre des négociations entre l’UE et la Turquie mais seulement après la publication du rapport annuel de la Commission européenne sur l’harmonisation de la législation turque avec les règles et pratiques de l’Union, soit en octobre prochain.

 Afin de faciliter la réélection d’Angela Merkel, la majorité CDU / CSU est favorable à un mini plan de relance. Ce plan est évalué à plus de EUR 28 mds soit environ 1% du PIB. Ce plan prévoit une revalorisation de certaines prestations familiales, un plafonnement des loyers au moment du renouvellement du bail dans les villes où le marché immobilier est tendu, comme à Munich, Berlin ou Hambourg, l’introduction d’un salaire minimum de branche et d'une réforme du mode de calcul de l'impôt sur le revenu qui, progressivement, favoriserait les familles avec enfants. Par ailleurs
 L’état fédéral devrait dépenser EUR25mds supplémentaires dans le cadre d’un plan d’infrastructures routières et technologiques, étalé sur quatre ans.

 Il n’en demeure pas moins que l’objectif d’équilibre budgétaire en 2014 serait respecté, l’augmentation de la demande interne exerçant un effet positif sur les recettes fiscales. Dans le programme CDU/CSU, il n’est pas prévu de hausses d’impôt à la différence de celui du SPD. Actuellement les sondages donnent une large avance à Angela Merkel. La question est de savoir si l’allié FDP pourra se maintenir. Il n’est pas interdit de penser que durant la campagne les scores des deux grands partis se rapprocheront ; le SPD vise de plus en plus non pas le pouvoir mais une grande coalition.

 A en perdre son latin

 Les Français sont au fond du trou. Le moral est au plus bas et le chômage au plus haut même si mai a été moins sombre que prévu. Mais les Français consomment avec un rebond de 0,5 %. De ce fait, il n’est pas surprenant que mai ait été un petit mois de collecte pour les livrets A et de développement durable ainsi que pour l’assurance vie dont les collectes nettes respectives se sont élevées à 0,43 et 0,2 milliard d’euros.

 Les Français ou à cause du temps maussade entendent en revenir aux fondamentaux. Même les achats d’automobile connaissent un petit mieux. La préparation des vacances incitent à la réalisation d’un certain nombre d’achats. Les Français sont prêts à sacrifier certaines dépenses mais entendent maintenir leurs vacances même si elles sont plus courtes et moins lointaines.

 Le nouveau miracle japonais a-t-il vécu ?

L’abenomics aura-t-elle un feu de paille. La décision du Gouvernement japonais de multiplier par deux la base monétaire et de fixer un objectif de taux d’inflation à 2 % a un temps créé un climat positif avec une dépréciation du yen et une augmentation des exportations. Mais cette politique semble atteindre ses limites avec une dégradation de la compétitivité de l’économie japonaise. Les prix des biens importés augmentent et cela est d’autant plus sensible que le Japon est très dépendant des importations énergétiques. Les prix énergétiques ont progressé de 3,7 % en mai et les salaires sont stables ce qui conduit à une très faible augmentation des dépenses des ménages (0,1 %) avec à la clef un net ralentissement des créations d’emplois. Néanmoins, les prix hors matières premières et produits agricoles continuent de baisser. Les abondantes liquidités ont favorisé la montée de la bourse de Tokyo mais aussi des sorties de capitaux japonais à la recherche de placements moins spéculatifs et mieux protégé d’une éventuelle érosion monétaire. Le Japon contribue à la volatilité des marchés financiers mondiaux.

 A suivre…

 Lundi, aux Etats-Unis, il faudra suivre l’ISM manufacturier du mois de juin. Il devrait être en hausse.

 Au Japon, il faudra également regarder l’enquête Tankan du mois de juin sur le climat conjoncturel . Il devrait être en hausse.

 Au Royaume-Uni, le PMI manufacturier du mois de juin sera présenté. Une légère baisse est 
attendue.

 Eurostat communiquera l’estimation du taux d’inflation du mois de juin. Une légère augmentation devrait intervenir. Le taux de mai était de 1,4 %. En revanche, le taux devrait s’inscrire en baisse.
 Mercredi, l’indicateur avancé PMI services du Royaume-Uni sera publié.

 Jeudi, le board de la Banque centrale d’Angleterre se réunira présidé par le nouveau gouverneur Marl Carney. La BoE ne devrait pas changer les taux d’intervention. Son taux directeur devrait rester à 0,5% et le montant de ses achats d’actifs à GBP 375 mds.

 Jeudi, il faudra également suivre la réunion de la BCE. Aucun changement n’est attendu.

 Vendredi, aux Etats-Unis, le rapport emploi devrait être publié. Le taux de chômage devrait rester à 7,6 %.

 Toujours, vendredi, en Allemagne sera publié les commandes industrielles de mai. Une augmentation est espérée sans pour autant compensée la baisse d’avril


Les caisses complémentaires de retraite dans le rouge


Malheureusement, sans surprise, les caisses complémentaires de retraite ont enregistré l'année dernière des pertes en relation avec la crise économique et avec l'augmentation du nombre de retraités. Ces déficits annoncés ont justifié l'accord du mois de mars qui organise la désindexation partielle.

L'Agirc est dans une situation plus complexe que l'Arrco, le déficit de la première ayant progressé quand celui de la seconde s'est très réduit. L'Agirc a enregistré un résultat global déficitaire de 1,59 milliard d'euros en 2012 contre 1,77 milliard en 2011.

Le déficit technique (différence entre les pensions versées et les cotisations perçues) s'est élevé à 2,12 milliards en 2012. Le résultat financier a permis de contenir le déficit global en étant positif de 521 millions. Il faut savoir que l'Agirc ne peut pas présenter des comptes en déséquilibre.

Les cotisations de caisse des cadres  n'ont progressé que de 1,3% contre 4,7% en 2011. De ce fait, les réserves diminuent  d'année en année et ne s'élevaient plus qu'à 6,9 milliards au 31 décembre 2012.

Le déficit de l'Arrco s'est  réduit en 2012 tout en restant élevé: 986 millions contre 1,69 milliard en 2011. Le déficit technique, qui se dégrade depuis 2002 a atteint 2,43 milliards, compensé partiellement par un résultat financier de +1,44 milliard. La hausse des cotisations n'a été que de 1,6% contre 3,1% en 2011. Néanmoins, l'Arrco, a réussi à maintenir les niveau de réserves  à 41,9 milliards d'euros.

Sans intervention de l'accord du 13 mars dernier, les réserves auraient disparu avant 2016 pour l'Agirc et 2020 pour l'Arrco.

Lire le communiqué de presse de l'Agirc
Lire le communiqué de presse de l'Arrco  

vendredi 28 juin 2013

La dette publique continue son inexorable progression

Selon l'INSEE, à la fin du premier trimestre de cette année, la dette publique de Maastricht a atteint  1 870,3 milliards d'euros en augmentation de 36,5 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent.

Elle frôle la barre des 92 % en atteignant 91,7 %, en hausse de 1,5 point par rapport à la fin 2012. La dette publique nette progresse plus faiblement d'environ 22 milliards d'euros.

La dette de la France continue sa progression. Elle devrait atteindre 94 voire 95 % en 2015. La dégradation de ce début d'année est assez classique du fait que les rentrées fiscales sont faibles au premier trimestre. Une légère décrue est attendue au troisième trimestre. Il n'en demeure pas moins que la dérive du déficit attendue en raison de la moindre croissance devrait accroître la dette publique française dans les prochains mois. Elle sera alimentée tant par l'Etat que par les régimes sociaux. En revanche, avec les prochaines élections locales, les collectivités territoriales devraient être plus calmes sur ce marché.

Cette augmentation est imputable à l’État dont la dette progresse de 37,3 milliards d'euros au premier trimestre. La progression concerne en premier lieu la  dette négociable à long terme qui augmenté de 30,4 milliards d'euros ; celle à court terme augmentant de 6,4 milliards d'euros.
La contribution des administrations de sécurité sociale à la dette augmente de 2,4 milliards d'euros du fait de la hausse de l’endettement de l’Acoss (+4,3 Mds€) et l’Unedic (+1,0 Md€) tandis que la Cnaf et la Cades se désendettent respectivement pour 1,9 Md€ et 1,1 Md€.

En revanche, selon l'INSEE, les administrations publiques locales se désendettent de 3,3 milliards d'euros en remboursant 5,5 milliards d'euros de prêts à long terme et en contractant 2,1 milliards d'euros de prêts à court terme. La contribution des organismes divers d’administration centrale à la dette est stable.

Dette au sens de Maastricht des administrations publiques en point de PIB (*)
Dette au sens de Maastricht des administrations publiques en point de PIB (*)

La consommation connaît un léger mieux au mois de mai

L'INSEE vient de communiquer les chiffres de la consommation des ménages au mois de mai. Le résultat traduit un rebond après un mauvais mois d'avril. En effet, les dépenses de consommation des ménages en biens augmentent de 0,5 % en volume*, après avoir reculé de 0,5 % en avril. Cette progression s'explique en grande partie par la progression des  achats alimentaires. Cette augmentation des dépenses de consommation pourrait conduire pour le second trimestre à une progression du PIB à hauteur de 0,2 %. 

Il est à noter qu'après une hausse en avril (+1,3 %), les dépenses en biens durables augmentent de 0,4 % en mai. Les dépenses  en automobiles progressent de nouveau de 0,9 % après 2,0 % en avril. En revanche, les achats en équipement du logement se replient légèrement (–0,1 % après +0,4 %), notamment ceux de meubles. En attendant les soldes et du fait du mauvais temps, la consommation de textile-cuir baisse à nouveau en mai (–1,5 %), après un léger rebond en avril (+1,5 %).

Les dépenses de consommation en autres biens fabriqués accélèrent légèrement en mai (+0,8 %, après +0,4 % en avril), notamment celles en quincaillerie-bricolage.
[* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés de 2005 et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS CJO).]

La consommation totale de biens
La consommation totale de biens

La sur-occupation de logements concerne 5 millions de Français

L'INSEE vient de rendre public une série de résultats tirés du recensement démographique 2010 dont la sur-occupation des logements en France.  5 millions de personnes vivent en France dans un état de promiscuité affirmé. 

Si la taille des logements en France a progressé depuis 1999, néanmoins dans certaines grandes villes, elle a diminué. 

La proportion de ménages vivant dans un logement suroccupé a diminué ces dernières années : 8,2 % des ménages en 1999 et 7,4 % aujourd'hui. Cette baisse est liée à la diminution  de la taille des ménages. Cela s'explique par le vieillissement de la population et par les séparations plus nombreuses. Ainsi, pour l'ensemble des ménages, la taille moyenne est passée de 2,4 personnes en 1999 à 2,3 en 2010.
Part des ménages vivant dans un logement suroccupé en 2010
 le nombre de pièces par logement a légèrement augmenté, passant de 3,9 à 4. Mais la suroccupation ne recule pas dans toutes les régions. Ainsi, en Île-de-France, elle a progressé depuis 1999.




définition de la suroccuuppation par l'INSEE
La suroccupation des logements peut s'apprécier selon le nombre de pièces ou selon la surface par personne. Dans le premier cas, on apprécie le degré d'intimité dont disposent les occupants du logement, dans le second, l'espace disponible. Le recensement de la population se fonde sur le nombre de pièces.
Le taux de suroccupation est ici calculé à partir du recensement de la population 2010 (exploitation complémentaire) en rapportant le nombre de logements suroccupés à l'ensemble des résidences principales. Un logement est suroccupé quand il lui manque au moins une pièce par rapport à la norme d' « occupation normale » définie ainsi : une pièce de séjour pour le ménage, une pièce pour chaque personne de référence d'une famille, une pièce pour les personnes hors famille non célibataires ou les célibataires de 19 ans ou plus. Pour les célibataires de moins de 19 ans, on compte une pièce pour deux enfants s'ils sont de même sexe ou ont moins de 7 ans, sinon, une pièce par enfant.
L'indicateur n'est calculé que pour les ménages de deux personnes ou plus. Pour mesurer la suroccupation chez les personnes seules (9,4 millions de personnes), il faudrait prendre en compte la superficie de leur logement, mais cette information ne figure pas dans le recensement de la population.

jeudi 27 juin 2013

La protection sociale en France et en Europe


la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques du Ministère des affaires sociales vient de publier une étude sur la protection sociale en France et en Europe. Cette étude souligne le rôle et l'importance des dépenses de protection sociale en France et l'attachement des Français au système d'Etat providence.

lire le rapport   

Finances publiques : la Cour des Comptes veut des réformes


La Cour des Comptes dans son rapport annuel sur les perspectives des finances publiques présenté jeudi 27 juin considère qu'un risque de dérapage du déficit est probable. le déficit public fixé initialement à 3 % puis corrigé à 3,7 % pourrit se situer entre 3,8 et 4,1 % du PIB. Du fait d'une récession de -0,1 % en 2013, les moins-values fiscales pourraient s'élever à 6 milliards d'euros cette année.

Pour atteindre les 3 % d'ici 2015, la Cour des Comptes considère qu'il faut économiser sur les deux prochains exercices 28 milliards d'euros d'économies.

Afin de stopper la dérive, la Cour demande au Gouvernement de prendre des mesures conservatoires avant de réformer. Elle en appelle à un « freinage à effet immédiat » avec le gel du point d’indice des fonctionnaires (déjà prévu en 2014), une sous-indexation des prestations familiales, des retraites (comme le font l’Arrco et l'Agirc), des aides au logement (APL) et des indemnités chômage.la Cour admet comme seule exception, les minima sociaux qui resteraient indexés sur l’inflation. la Cour préconise une réduction de 0,2 point l’objectif d’évolution des dépenses d’assurance-maladie (prévu à +2,6 % en 2014).

< La Cour réclame la réduction de la masse salariale de la fonction publique par la baisse des effectifs, la hausse éventuelle du temps de travail, la révision des évolutions de carrière et des primes catégorielles.

La Cour appelle à la réalisation d' économies sur les dépenses d’intervention de l’Etat : aides au secteur agricole, à la presse, au sport, à la culture, au logement, aux buralistes, etc. Elle préconise une moindre prise en charges des arrêts maladie, des transports sanitaires, le plafonnement de la majoration de retraite des parents de trois enfants. La cour souhaite également une réorganisation des collectivités territoriales (rationalisation de la carte intercommunale, investissements locaux, dépenses de personnels).

La Cour demande la poursuite de la remise en cause des niches fiscales (niches Outremer, abattement de 10% pour les retraites, exonération pour les arbitres et juges sportifs, mécénat culturel des entreprises, etc.) et sociales (CSG des retraités en particulier).

la Cour souligne que « la France est à peine à mi-chemin de la consolidation budgétaire entamée en 2011 et le desserrement du calendrier, justifié par le ralentissement économique, n’autorise aucun relâchement. Les années 2014 et 2015 doivent se traduire par une réduction significative de la dépense publique dans un effort impliquant, au-delà de l’Etat et des organismes de protection sociale, les collectivités territoriales et l’ensemble des organismes publics et parapublics. Le niveau très élevé atteint en France par la dépense publique et les multiples constats faits sur les gains d’efficience réalisables dans de nombreux domaines de l’action publique rendent possible cet effort indispensable pour que notre pays retrouve les marges de manoeuvre nécessaires au renforcement de sa compétitivité et de son potentiel de croissance. »

L'épargne longue au coeur des discussions du Conseil européen

La Commission européenne a proposé mercredi 26 juin  une nouvelle réglementation en matière de fonds d’investissement pour les investisseurs qui souhaitent placer leurs capitaux dans des entreprises et des projets à long terme. La Commission propose la création de  fonds européens d’investissement à long terme (FEILT) privés qui  n'investiraient que dans des entreprises ayant besoin que des fonds soient mis à leur disposition sur une longue période.

Avant d'être applicable, il faudra un accord des  chefs d’État et de gouvernement. Cette proposition est soumise au prochain Conseil européen des 27 et 28 juin qui doit notamment se pencher sur la question du financement à long terme de l’économie réelle.

Le texte proposé imposerait aux FEILT de satisfaire à un ensemble de règles communes consistant:
  • à toujours faire appel à un dépositaire pour la conservation de leurs actifs;
  • à se conformer à des règles de répartition des actifs, afin d'éviter une concentration excessive de capitaux sur un seul actif;
  • à ne recourir aux produits dérivés que pour gérer le risque de change lié aux actifs qu’ils détiennent, et non à des fins spéculatives;
  • et à ne pas dépasser certains plafonds d'emprunt.

Les Français veulent épargner mais ne le peuvent point

Selon l'INSEE, au mois de juin, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle future reste stable. Il en est de même en ce qui concerne l'opinion de  leur situation financière personnelle passée (+1 point). Il y a un léger recul concernant l’opportunité de faire des achats importants (–1 point). 

Evidemment, ces trois soldes se situent encore largement en dessous de leur moyenne de longue période.
Toujours au mois de juin,  l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle baisse d'un point. Les Français sont plus pessimistes concernant leur  capacité à épargner dans les mois à venir  (–3 points). Mais,  les ménages considèrent  qu’il est opportun d’épargner. Le solde correspondant gagne 2 points et reste donc largement au-dessus de sa moyenne de longue période.

Face à la crise, les Français veulent maintenir leur effort d'épargne même si les contraintes financières les en empêchent. Il est à noter qu'au mois de mai que ce soit pour le Livret A ou l'assurance-vie un recul de la collecte a été noté. 
Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages

mercredi 26 juin 2013

L'assurance-vie fait toujours la course derrière le Livret A et le LDD

 Les Français ont relâché leur effort d’épargne au mois de mai sans néanmoins tomber dans la désépargne que ce soit pour l’assurance-vie ou l’épargne réglementée.

 Une collecte nette tout juste positive…

 Selon les informations communiquées par la FFSA et le GEMA, la collecte nette de l’assurance-vie est restée positive en mai, à 0,2 milliard d’euros, pour le cinquième mois consécutif. Cette collecte nette est en repli par rapport au mois d’avril où elle s’était élevée à 1,7 milliards d’euros. Il faut noter que la collecte nette du Livret A et du LDD était également en recul au mois de mai. La collecte dui Livret A et du LDD s’est établie à 0,43 milliard d’euros contre 4,6 milliards d’euros au mois d’avril.
Depuis le début de l’année, la collecte nette de l’assurance-vie est de 8,1 milliards d’euros ; celle du Livret A et du LDD est de 21,1 milliards d’euros. La préférence pour l’épargne de court terme demeure dans un climat de crise.

Ce résultat s’inscrit dans la tendance en cours depuis la fin de l’année 2012 avec un recul massif des rachats et la bonne tenue des cotisations. L’éclaircie fiscale sur l’assurance-vie et l’amélioration du contexte financier au sein de la zone expliquent ce retournement.

Des prestations toujours en baisse

Comme les mois précédents, les ménages ont réduit leurs rachats préférant ainsi conserver leur épargne sur leurs contrats d’assurance-vie. En effet, les prestations (ou rachats) ont baissé pour le 10ème mois consécutif. La chute est de 12 % en mai. Sur les cinq premiers mois, la baisse est de 16 % par rapport à la même période de 2012.

Les menaces conjoncturelles dissuadent les Français de se lancer dans des investissements importants. La réduction des transactions immobilières contribuent également à la diminution des rachats.

Un petit mois de mai conforme à la tradition

 Les cotisations ont atteint 8,877 milliards d’euros au mois de mai contre 10,953 milliards d’euros au mois d’avril. Par rapport au mois de mai 2012, les cotisations sont en hausse de 8,9%. Le mois de mai se caractérise toujours par une baisse des cotisations. Le versement du deuxième tiers de l’impôt sur le revenu et la préparation des vacances expliquent que le mois de mai est souvent un mois en creux pour l’épargne. Il en est de même pour le Livret A et le LDD.

 Sur les cinq premiers mois, les cotisations s’élèvent à 53,1 milliards d’euros en progression de 10 % par rapport à la même période de 2012.

 Le retour en force des unités de compte

 Du fait des bons résultats des marchés boursiers sur les cinq premiers mois de l’année, les épargnants ont accru leurs versements en unités de compte. Au mois de mai, ces versements ont atteint 1,6 milliards d’euros soit 18 % du montant total des cotisations quand en 2012 ce taux était, en moyenne, de 14 %. Depuis le début de l’année, les versements en UC représentent 16 % des cotisations.
 Les derniers événements boursiers pourraient à nouveau refroidir les Français et les inciter à privilégier les fonds euros moins rémunérateurs mais qui offrent une garantie en capital.

Un encours toujours en progression

L’encours de l’assurance-vie progresse de 5 % sur an sous le double effet de la valorisation des unités de compte et du retour de la collecte nette. L’encours atteint désormais 1428 milliards d’euros.

Vers l’eurocroissance à l’automne…et le retour en force de l’épargne longue

Le Gouvernement devrait présenter d’ici l’automne un texte sur l’assurance-vie traduisant en partie le rapport Karine Berger/Dominique Lefebvre avec la création notamment du fonds eurocroissance. Ce fonds devrait répondre à la double exigence d’un meilleur rendement pour l’épargnant et d’une allocation plus favorable aux entreprises. Il aura également comme objectif de réorienter l’épargne des Français vers des placements longs et ainsi permettre à l’assurance-vie de reprendre son leadership vis-à-vis du Livret A.

L'INSEE confirme la baisse du PIB au premier trimestre de 0,2 %

L'INSEE a confirmé le 26 juin le recul au premier trimestre 2013 du  PIB de 0,2 % comme au quatrième trimestre 2012. Les dépenses de consommation des ménages ont baissé de 0,1 % après une hausse de 0,1 % au dernier trimestre 2012. L'investissement, la formation brute de capital fixe (FBCF), se contracte plus fortement avec –1,0 % après –0,8 %.





La demande intérieure finale (hors stocks) contribue négativement à l’évolution du PIB : –0,2 point après 0,0 point. Les importations progressent légèrement (+0,2 % après –1,0 %) tandis que les exportations reculent de nouveau (–0,4 % après –0,7 %). Ainsi, la contribution du solde extérieur à l’évolution de l’activité est négative (–0,2 point de PIB, après +0,1 point au quatrième trimestre 2012). Enfin, les variations de stocks des entreprises contribuent faiblement à l’évolution du PIB au premier trimestre : +0,2 point, après –0,2 point fin 2012.

 
Le revenu disponible brut (RDB) des ménages contrairement à l'année 2012 réaugmente  au premier trimestre 2013 avec + 1,3 % après un repli  de 0,7 % fin 2012. La masse salariale reçue par les ménages progresse  au début de l'année avec +0,4 % après +0,2 % au dernier trimestre 2012.
Les prestations  sociales ont augmenté de 0,7 % après +0,8 %.

Le PIB et ses composantes
Le PIB et ses composantes

mardi 25 juin 2013

Assurances, quelles conséquences avec la future loi Hamon ?


Le projet de loi Hamon sur la consommation prévoit en plus des actions de groupe la possibilité de résilier en cours d’année, après une période initiale de souscription d’un an, certains contrats d’assurances. Ce nouveau droit devra par ailleurs être mentionné dans le contrat ainsi que sur chaque avis d’échéance. La résiliation prendra effet après la réception de la notification de sa demande auprès de l’assureur.

L’assuré devra payer sa prime jusqu’à la date effective de la résiliation et l’assureur aura alors un mois pour lui rembourser le trop perçu, sous peine d’avoir à verser des intérêts en cas de dépassement de ce délai.

Sont concernées les assurances dommages (habitation, voiture...) ; des incertitudes existent sur son applicabilité aux assurances de personnes et notamment à l’assurance santé individuelle.

Le Gouvernement entend favoriser la concurrence à travers cette mesure mais elle risque de générer des tensions sur les primes du fait des incertitudes sur les provisions que devront constituer les assureurs. L'assurance n'est pas un métier de flux comme pour la téléphonie. Il y a la nécessité de constituer des réserves pour faire face aux sinistres. Une modification des règles n'est pas sans incidence sur le calcul des réserves.

Le texte pourrait également avoir des conséquences indirectes sur l’assurance collective obligatoire à travers le cas de dispense prévu pour les salariés disposant d’une complémentaire santé individuelle. Le salarié ne devra t il pas alors prévenir son employeur de la résiliation de son contrat individuel avant l’échéance de celui-ci et du coup être affilié au contrat à adhésion obligatoire dès la prise d’effet de la résiliation ?

Climat des affaires : on ne creuse plus la piscine mais on ne remonte pas

Selon l'INSEE, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité,  progresse très légèrement en gagnant un point en juin et pour atteindre  86. Il demeure en dessous de sa moyenne de longue période (100). Tous les indicateurs sectoriels demeurent restent également à des niveaux bas. L’indicateur du climat des affaires gagne un point dans l’industrie et deux points dans le commerce de détail. Il en perd deux dans le bâtiment et reste stable dans les services.L'indicateur de retournement calculé au niveau France continuer à  se situer en zone défavorable.

Le climat demeure morose même si le point bas semble avoir été atteint. Néanmoins, tout confirme que le rebond sera lent à prendre forme et à se matérialiser économiquement. la croissance devrait rester autour de zéro dans les prochains mois. 

Indicateur de climat des affaires France

Indicateur de climat des affaires France
Sources : Insee, enquêtes de conjoncture
Indicateur de retournement France

Indicateur de retournement France

Inégalités de revenus et de patrimoine : interview sur Atlantico.fr


Philippe Crevel a répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico.frau sujet des inégalités en France. e


Dans les pays de l'OCDE, les inégalités de revenus se sont davantage creusées sur les trois années allant de 2008 à la fin de 2010 que pendant les douze années précédentes, selon un rapport de l'OCDE publié au mois de mai.

lire l'article sur Atlantico.fr

lundi 24 juin 2013

Pistes de réformes pour la retraite des femmes


Dans le cadre de la réforme des retraites de cet automne, le Gouvernement pourrait modifier le régime des droits familiaux. Ces droits qui pèsent 12 milliards 'euros bénéficieraient à 70 % aux hommes. Afin de revaloriser les pensions des femmes qui représentent 50 % en moyenne de celles des hommes (l'écart sera réduit à 20 % pour les générations des années 70), il est envisagé l'instauration d'un forfait par enfant (par exemple 70 euros par mois). Il est également proposé d'instituer des majorations en fonction du montant des pensions de telle façon qu'elles soient dégressives.

Il est possible que sous couvert de justice sociale, le Gouvernement ne réalise quelques économies.

dimanche 23 juin 2013

Pierre Moscovici ne dément pas une prochaine baisse du taux du Livret A


Sur Europe 1, le Ministre de l'Economie et des Finances concernant l'éventuelle baisse du taux du Livret A que "nous veillerons à faire en sorte, et je veillerai à faire en sorte, que le pouvoir d'achat du livret A (...) soit préservé et que ce pouvoir d'achat augmente davantage que l'inflation". Il a précisé que "je n'ai pas aujourd'hui les chiffres de l'inflation. C'est le gouverneur de la Banque de France qui constatera sur la base des chiffres de l'Insee le taux d'inflation et il me fera une proposition". Il a précisé qu'il est clair que si il y a une baisse de l'inflation, il peut y avoir une baisse limitée du livret A". Il a mentionné que "ce que je vous dis, c'est que le pouvoir d'achat du livret A sera maintenu de façon à être favorable par rapport à l'évolution de l'inflation".

Le Gouvernement aura le choix entre un taux à 1,25 ou à 1,50 %. Il souhaitera abaisser le taux du Livret A afin de favoriser la consommation qui a tendance à reculer depuis le début de l'année. Par ailleurs, en abaissant le taux du Livret A, le Gouvernement réduit le coût du financement du logement social. A priori, le Gouvernement pourrait ne pas aller jusqu'au taux de 1,25 %. ce taux historiquement bas avait été atteint le 1er août 2009 par le Gouvernement de François Fillon en pleine récession.

Une baisse du taux du Livret A freine, en règle générale la collecte sans pour le mois l'inverser.

L'INSEE actualise ses prévisions pour 2013


L'INSEE a actualisé ses prévisions économiques pour l'année 2013 et pour 2014. L'INSEE annonce un léger mieux en fin d'année mais, en revanche, reste pessimiste sur l'évolution du taux de chômage. Les économistes de l'INSEE considèrent que le pouvoir d'achat avec la baisse de l'inflation se stabiliserait cette année. En revanche, l'investissement continuerait à reculer.

Lire la note de l'INSEE  

samedi 22 juin 2013

La semaine économique et financière vue par l’œil du cercle

Coin des Epargnants

 Le CAC 40 a terminé la semaine à 3658 points en baisse de 5 %. Depuis le 1er janvier, la hausse a été ramenée à 0,47 %. Les autres grandes places financières sont également orientées à la baisse du fait du changement de la stratégie économique de la FED. Il en a également résulté une remontée des taux d’intérêt d’Etat. En effet, la FED a laissé planer le doute sur une remise en cause des injections automatique à hauteur de 85 milliards de dollars chaque mois. Le secteur financier a été pénalisé par ce possible changement de stratégie.

 Un G8 sur fond de protectionnisme

 Le G8 2013 ne laissera pas une trace indélébile. L’Europe affaiblie économiquement et par ses divisions ne peut pas contrecarrer des Etats-Unis de plus en plus tournée vers l’Asie. Le sommet avait commencé avec l’opposition française de toute intégration de la culture dans l’accord de libre-échange américano-européen. Il faudra connaître le prix de cette exclusion. Il est probable que la France ait dû faire des concessions dans d’autres domaines. Il faudra également réfléchir sur l’utilité d’exclure la culture et notamment le cinéma du champ des accords commerciaux. La protection est-elle à l’origine du maintien d’un secteur cinématographique ? Rien n’est moins sûr.
 L’Europe est contrairement à une idée reçue très active en matière de dépôts de plaintes pour les échanges internationaux. L’Union européenne et cela souvent à l’initiative de la France utilise de tous les moyens pour entraver certaines importations. Il est faux d’affirmer que l’Europe est une passoire.

 France, chômage baissera ou ne baissera pas

 François Hollande campe sur ses positions en répétant que la courbe du chômage s’infléchira d’ici la fin de l’année. L’Insee a refroidi ses ardeurs en affirmant que la situation de l’emploi continuera à se dégrader jusqu’à la fin de l’année. Le taux de chômage devrait atteindre plus de 10,7 %. D’un côté, le volontarisme politique, de l’autre, la froideur des statistiques, qui l’emportera ? François Hollande est dans son rôle de vouloir conjurer le sort. Certes, avec un taux de croissance qui restera autour de zéro, les destructions d’emploi se poursuivront au second semestre. Néanmoins, le Président dispose de quelques armes dans son sac. La première arme est le recours habituel aux emplois aidés. La montée en puissance des emplois d’avenir devrait commencer à porter ses effets dans les prochains mois. Les collectivités locales sont invitées à lancer au plus vite leur programme de création d’emplois d’avenir. Les pouvoirs publics comptent également sur les départs à la retraite. L’année 2013 devait être un bon cru pour les départs du fait qu’il n’y a pas de nouveau report d’âge légal cette année (le report à 61 ans et 4 mois intervient au 1er janvier 2014) et du fait de l’entrée en vigueur du dispositif de départ à 60 ans pour ceux ayant commencé à travailler avant 20 ans. Dans ces conditions, le Président de la République pourrait gagner son match face à l’Insee d’autant plus que l’économie redémarre en Europe du Sud et en particulier en Espagne.
 Il n'en demeure pas moins que certains experts économiques prévoient un taux de chômage à 12 % pour 2014.

L’Espagne et le Portugal sur la voie de la rédemption

 Souvent critiqués, les plans d’assainissement seraient néanmoins en train de porter leurs fruits en Espagne et au Portugal. Après deux ans de récession, l’activité montre des signes de reprise. La réduction du PIB s’est ralentie au premier trimestre 2013. Une confirmation est attendue au cours des deuxième et troisième trimestres. Même si elles se situent toujours en zone de contraction de l’activité. La récession en Espagne et au Portugal résulte pour l’essentiel du resserrement budgétaire. En 2011 et 2012, la réduction cumulée du déficit structurel a atteint 2,0 points en Espagne et 4,6 points au Portugal. Cette réduction a provoqué une diminution de la demande intérieure qui hors stocks a chuté de 8,2% en Espagne et de 14,1% au Portugal du quatrième trimestre 2010 au quatrième trimestre 2012 pour des baisses d’activité respectives de 1,9% et 6,8%. En revanche, Dans les deux pays, la contribution du commerce extérieur a été positive, mais n’ a pas compensée la chute de la demande interne.

 Le plus dur de l’assainissement a été réalisé. Avec le récent délai accordé par la Commission européenne pour réduire leur déficit public, l’effort de consolidation est pour l’Espagne de de 1,1 point en 2013 et 0,8 point en 2014 contre 1,8 point en 2012. Pour le Portugal, le resserrement budgétaire passe de 2,4 points en 2012 à 0,5 point en 2013 et 1,4 point en 2014.
 De ce fait, la demande intérieure sera moins freinée que durant les précédentes années. Le désendettement qui a été opéré ces dernières années s‘atténue.
 En conséquence, la contribution positive du commerce extérieur pourrait rapidement devenir supérieure à celle, négative, de la demande intérieure. Certes, une contraction moins marquée de la demande intérieure s’accompagnera aussi d’une moindre baisse des importations.

 Etats-Unis, comment revenir à la normale ?

 L’économie mondiale, les places financières sont suspendues à la politique monétaire américaine. Après plusieurs années de politiques non conventionnelles, Bernanke entend progressivement revenir à des pratiques orthodoxes. Le problème est que l’économie mondiale se nourrit des abondantes liquidités fournies par les banques centrales. En outre, la remise en cause des instruments non-conventionnels peut conduire à une remontée rapide des taux qui freinerait la croissance et qui pourrait créer un choc obligataire mettant en danger la sphère financière. De ce fait, le Président de la FED marche sur des œufs. Il prépare les institutionnels à une inflexion en laissant entendre que les actions quantitatives pourraient s’arrêter avant même le retour du chômage dans la cible des 6,5 %.

 Russie, centre du monde de la réflexion économique

 Le Forum mondial de Saint Petersburg s’est tenu les 20 et 21 juin en présence de Vladimir Poutine. Angela Merkel qui venait de recevoir le Président américain y était également prouvant que l’Allemagne entend jouer un rôle clef dans la croissance de l’Europe orientale et de la Russie. Les autorités françaises étaient représentées par Nicole Bricq, ministre du commerce extérieur. Ce forum mondial se veut être un pont entre l’Asie et l’Europe.
 Figurait parmi les très nombreux thèmes de ce forum, la retraite et les solutions pour endiguer les conséquences financières du vieillissement. Les participants ont prôné le développement de l’épargne retraite avec une gestion active. De même pour la répartition, le système suédois a été plébiscité.

 A suivre

 Lundi 24 juin, il faudra suivre l'enquête IFO allemand du mois de juin. En mai, cet indice avait progressé de plus d’un point à 105,7. En juin, les inondations pourraient peser sur cet indice.

 Mardi est attendu les enquêtes de l’INSEE sur le climat des affaires du mois de juin.
L'indicateur synthétique du climat des affaires de l'INSEE est attendu en hausse en juin, soutenu par un rebond dans les services et la poursuite probable de l'amélioration dans l'industrie.

 Jeudi sera publié pour la zone euro, l’indice du climat économique du mois de juin. Il avait progressé d’environ un point en mai, à 89,4. Une hausse est attendue pour juin.
 Toujours, jeudi, en Allemagne sera publiée l’enquête emploi du mois de juin. En mai, le chômage avait augmenté de 21 000. En juin, les conditions sur le marché du travail devraient demeurer tendues et le taux de chômage inchangé à 6,9%.

Vendredi, au Japon sera publiée la production industrielle du mois de mai. La production industrielle devrait avoir faiblement augmenté en mai (0,2% m/m), soutenue par l’affaiblissement du yen et la politique économique expansionniste du gouvernement Abe. Toujours au Japon, le rapport emploi du mois de mai sera présenté ainsi que le taux d’inflation.

 En France, il faudra suivre les dépenses de consommation en biens des ménages du mois de mai. Malheureusement, une nouvelle baisse est attendue avec une contraction des achats vestimentaires et automobiles

Baisse du taux du Livret A au 1er août ?

Le taux du Livret A et du LDD devrait connaître une nouvelle baisse au premier août. En effet, il est fort probable que le Gouverneur de la Banque de France propose une diminution du taux afin de tenir compte de celle de l'inflation. Pour élaborer sa proposition de taux, le Gouverneur de la Banque de France se réfère soit aux taux du marché monétaire soit au taux d'inflation (le taux du Livret A doit être au moins de 0,25 point). Le taux d'inflation étant revenu à 0,8 point, le taux du Livret A pourrait être ramené autour de 1,25 point, soit le taux atteint en 2009 durant la récession. Ce taux est également le plus bas de son histoire.

Le Gouvernement qui entend favoriser la consommation pourrait être incité à suivre les recommandations du Gouverneur de la Banque de France. Evidemment, la baisse du taux du Livret A est toujours une mesure impopulaire surtout à proximité des élections municipales. Les arguments économiques sont de peu de poids par rapport au ressenti. Le fait que le rendement réel n'évolue qu'à la marge du fait de la diminution de l'inflation ne saurait corriger l'impression que le rendement facial diminue. De toute façon, le rendement du Livret A avant ou après l'éventuelle baisse de son rendement est faible. Aujourd'hui, pour 100 euros placés sur un an, e Livret A rapporte 1 euro 75. Après prise en compte de l'inflation, le rendement réel est de 0,95 euros. Avec un taux à 1,25 %, le rendement réel passerait à 0,45 euros toujours pour 100 euros placé. Il faut souligner que le titulaire du Livret A perdait de l'argent dans les années soixante-dix ou dans les années quatre-vingt quand l'inflation était de plus de 10 % et que le rendement du Livret A variait entre 6 et 7 %.   

DateTaux
1er janvier 19603,25 %
1er janvier 19663,00 %
1er janvier 19683,50 %
1er juin 19694,00 %
1er janvier 19704,25 %
1er janvier 19746,00 %
1er janvier 19757,50 %
1er janvier 19766,50 %
16 octobre 19818,50 %
1er août 19837,50 %
16 août 19846,50 %
1er juillet 19856,00 %
16 mai 19864,50 %
1er mars 19963,50 %
16 juin 19983,00 %
1er août 19992,25 %
1er juillet 20003,00 %
1er août 20032,25 %
1er août 20052,00 %
1er février 20062,25 %
1er août 20062,75 %
1er août 20073,00 %
1er février 20083,50 %
1er août 20084,00 %
1er février 20092,50 %
1er mai 20091,75 %
1er août 20091,25 %
1er août 20101,75 %
1er février 20112,00 %
1er août 20112,25 %
1er février 201331,75 %