CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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mercredi 31 juillet 2013

Les fondamentaux de l'économie : le taux d'épargne

Le taux d'épargne expliqué en quelques minutes par Philippe Crevel. Que cache le taux d'épargne ? quel est son niveau ? Comment se situe la France par rapport à ses voisins

La semaine économique et financière version vidéo


A partir de la rentrée, le site du Cercle des Epargnants intégrera plus de vidéos avec des rendez-vous réguliers A titre purement expérimental et estival, un petit avant goût...

Les écarts de revenus en Corse par rapport au continent demeurent tout en se contractant


Du fait d'une croissance plus forte ces dernières années, l'écart de revenus entre le continent et la Corse se contracte mais demeure néanmoins significatif.Selon l'INSEE, la Corse est l'une des régions françaises où les revenus sont les plus faibles. En 2011, la moitié des ménages y a un revenu annuel inférieur à 17 700 euros. Ce niveau de revenu place l'île parmi les trois dernières  régions françaises devant le Nord-Pas-de-Calais et le Languedoc-Roussillon. En Corse, un habitant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté en 2010, avec un niveau de vie inférieur à 924 euros mensuel. L'écart de revenu médian des ménages corses par rapport au niveau France de province s'atténue. Il a été réduit de moitié ces dix dernières années, passant de 13 % en 2002 à 6 % en 2011. En dix ans, le revenu médian dans la région a en effet augmenté de 39 % contre 29 % en province, alors que l'inflation française ne progressait que de 19 %. Dans la région, le taux de pauvreté est relativement stable alors qu'il tend à progresser au niveau national. La croissance a été en Corse une des plus fortes de France depuis plusieurs années. L'importance des revenus tirés de pensions de retraite plutôt stables en période de crise a limité l'impact de la crise en Corse. L'économie a été portée  par le plan d'investissement, par le BTP et par le bon maintien de l'activité touristique.

lire la note de l'INSEE 

Augmentation de la CSG : interview de Philippe Crevel


Le gouvernement envisage la possibilité d'augmenter la Contribution sociale généralisée (CSG) pour financer les régimes de retraite. Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée, a déclaré ne pas écarter cette possibilité. Mais cette mesure est-elle suffisante pour sauver nos retraites ? Pas sûr...

Philippe Crevel a été interrogé par Atlantico.fr sur cette éventuelle augmentation et sur ses conséquences.

Lire l'interview sur Atlantico.fr

mardi 30 juillet 2013

les emplois à domicile connaissent aussi la crise


En 2010, selon l'INSEE, la France comptait 1,8 million de salariés, hors assistantes maternelles qui ont travaillé au domicile de particuliers dans le cadre des services à la personne. Ces eplois représentent près de 5 % des salariés en France. Leur importance est fonction du nombre de retraités. Ils sont ainsi plus présents dans le Sud-Ouest, dans les zones rurales, âgées. Leur poids dépasse 6 % en Limousin, Poitou-Charentes, Aquitaine et Languedoc-Roussillon. Le poids est élevé s en Basse-Normandie. À l’inverse, le poids de ces services est plus faible, de l’ordre de 4 % de l’emploi salarié, en Île-de-France, dans les régions de l’Est, notamment en Alsace et Franche-Comté, et en Corse.

Le poids des cadres est un autre élément à prendre en compte. 90 % des salariés des services à la personne sont des femmes ; 24 % ont plus de 55 ans. Près d’un salarié sur trois travaille également en dehors du secteur des services à la personne. Le faible nombre d’heures travaillées chez les particuliers incite à cumuler les employeurs, le plus souvent à proximité : un tiers des salariés de particuliers-employeurs résident dans la même commune que leur(s) employeur(s).

L’assistance aux personnes âgées ou dépendantes constitue le premier pôle d'activité du secteur. Elle représente près des deux tiers des heures rémunérées par des organismes prestataires.

Ce secteur d'activité est impacté par la crise. Ainsi, entre 2008 et 2010, le nombre d’heures rémunérées pour des activités de services à la personne (salariées ou non salariées) n'a progressé que de 1,2 % par an, contre 4,7 % entre 2000 et 2007. En 2011, une chute a été enregistrée à hauteur de 1,8 %.

lundi 29 juillet 2013

L'industrie manufacturière en baisse

Selon l'INSEE, au mois de  mai,  le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière diminue de 1,8 % après une légère hausse en avril de 0,3 %. Pour l'exportation,  la contraction atteint 4,3 %. Pour l'industrie, la chute est de 1,5 %. Sur les trois derniers mois, la progression est de 0,5 % pour l'industrie manufacturière et de 0,3 % pour l'industrie. Le chiffre d’affaires dans l’industrie manufacturière croît très légèrement sur les trois derniers mois par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédente (+0,2 %).

Sur cette période, le chiffre d’affaires progresse dans les industries agricoles et alimentaires (+3,3 %) et les matériels de transport (+3,0 %). Il augmente légèrement dans les équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines (+0,4 %). En revanche, il recule dans la cokéfaction et raffinage (–1,8 %) et dans les autres industries (–2,0 %).

Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière

recul des maternités précoces selon l'INED


Selon les  Nations unies et mentionnées par une étude de l'INED, 135 millions d’enfants sont nés dans le monde en 2010, dont 16 millions (12%) d’une mère de moins de 20 ans. Cela correspond à un taux de fécondité de  54 naissances pour 1000 femmes 15-19 ans. Ce ration était de 64 naissances pour 1000 femmes en 2000 Il n'en demeure pas moins que des écarts importants persistent entre les différents Etats. Le ratio varie de  1 à 100 selon les pays. Il est le plus bas en Libye (3 naissances par an pour 1000 femmes de 15-19 ans en 2005-2010) et le plus élevé en République démocratique du Congo (201 naissances pour 1000 femmes de 15-19 ans).  Certains pays industrialisés comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni conservent un nombre élevé de maternité précoce. Le ratio est de 7 pour mille en France et se situe à un niveau faible.  lire la note de l'INED  

samedi 27 juillet 2013

La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle


Le coin des épargnants

L’assurance-vie aura un mauvais mois de juin sur fond d’incertitude boursière et réglementaire. Les Français, par ailleurs, diminue leur effort d’épargne financière pour maintenir leurs dépenses courantes surtout avant les vacances.

Le CAC 40 a terminé la semaine à 3 968 points et se remet à flirter avec la barre des 4000 points qu’il n’arrive pas à franchir sans retomber. Cette semaine, le CAC 40 a progressé de 1,1 % grâce aux bons résultats annoncés des entreprises. Vallourec, Bouygues Télecom, SFR et les financières ont porté l’indice à la hausse. Depuis le 1er janvier, l’indice a gagné 9 % et près de 24 % en un an.

France, lueurs d’espoir mais un chômage toujours et encore en hausse

Toutes catégories confondues, la France comptait à la fin du mois de juin 5 092 700 demandeurs d’emploi. Pour la catégorie A, le chiffre s’élevait à 3 279 400 en progression de 14 900 soit 0,5 % par rapport au mois de mai. Rare point positif, le nombre e chômeurs chez les moins de 25 ans a reculé de 0,3 %. Ce recul peut s’expliquer par la montée en puissance des emplois d’avenir et des contrats de génération. Il faut également souligner que l’arrivée des jeunes sur le marché du travail intervient en juillet et en septembre/octobre.

Pour inverser la courbe du chômage, le Président de la république espère une amélioration sensible de la conjoncture. Le climat des affaires tout en restant en-deçà de sa moyenne de longue période a cessé de se dégradé et a même légèrement augmenté au mois de juillet. La croissance pourrait repartir au second semestre de manière lente grâce à la sortie de crise de l’Europe du Sud et au léger plan de relance allemand. La France compte également sur les États-Unis pour nourrir la croissance de l’économie mondiale.

Pour l’emploi, l’espoir viendra également de la démographie avec de nombreux départs à la retraite programmés au second semestre. Selon l'INSEE, au mois de juillet, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée  progresse d'un point. Celle sur leur situation financière personnelle future augmente de deux points. Signe d'un retour de la confiance, les ménages sont plus nombreux qu’en juin à considérer comme opportun de faire des achats importants avec une augmentation de +6 points. Le solde correspondant retrouve ainsi  son niveau de fin d’année dernière. Néanmoins, il faut souligner que ces trois soldes se situent encore largement en dessous de leur moyenne de longue période.

En juillet, il y a un véritable rebond de l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle. L'indicateur  gagne 5 points, égalant son maximum de février. Leur opinion sur leur capacité d’épargne future s’améliore de 5 points également, restant ainsi largement au-dessus de sa moyenne de long terme.

En juillet, la proportion de ménages à considérer qu’il est opportun d’épargner est quasi stable (+1 point). Ce solde se situe largement au-dessus de sa moyenne de longue période. Pour autant, l'assurance-vie a connu une décollecte au mois de juin et la collecte du Livret A a été faible. 


Retraite, la guerre de tranchées durera tout le mois d’août


Le Gouvernement est sur la corde raide concernant le dossier des retraites. Il devra durant la période estivale tentée d’éviter l’embrasement sur ce sujet sensible. FO et la CGT préparent leurs armes pour réussir la grève du 10 septembre quand le MEDEF avance ses propositions de refonte du régime des retraites. Les positions des uns et des autres sont très éloignées pour le moment. Il faudra beaucoup de patience et de persévérance pour les rapprocher.

Etats-Unis, doutes hors de saison ou réel malaise ?

Le Président des Etats-Unis a été dans l’obligation de se repositionner sur l’économie en prononçant un discours dans l’Illinois. Après la faillite retentissante de Detroit et au moment même où les indicateurs économiques sont au vert, des doutes subsistent sur la pérennité de la croissance. La cote de popularité du Président est seulement de 45 % sachant. Le Président s’en est pris à l’inertie de l’administration centrale.

Néanmoins, l’industrie manufacturière est attendue en hausse pour le second semestre après un deuxième trimestre décevant. L’industrie aéronautique est dopée par les commandes d’avions militaires et cela malgré le ralentissement des dépenses militaires.

Le 31 juillet, sera publiée la première estimation de la croissance du PIB au deuxième trimestre 2013. Au regard des fluctuations des derniers mois, il est difficile de dessiner une prévision.

Néanmoins, certains espèrent une croissance réelle assez proche des performances du premier trimestre, soit aux alentours de 2,5%.

Les finances du gouvernement fédéral sont un bon marqueur de l’état de la conjoncture. La diminution rapide du déficit en ce début d’année 2013 semble traduire une réelle reprise de l’économie même si cette résorption a été facilitée par des remboursements exceptionnels des deux établissements de crédits immobiliers. En moyenne sur 12 mois, le déficit du budget fédéral se limitait ainsi à USD 695 mds en juin 2013, contre USD 1 231 mds un an auparavant, soit une réduction de USD 536 mds. Cette réduction vient à la fois d’une baisse des dépenses (de USD 320 mds entre juin 2013 et juin 2012, en moyenne mobile sur 12 mois) et d’une progression des recettes (USD 216 mds).

Qui sera le futur Président de la FED ?

Le mandat du Ben Bernanke à la tête de la FED prend fin au mois de janvier 2014. Sauf surprise, il ne devrait pas être reconduit. Son probable successeur devrait être le Vice-Présidente du Conseil des gouverneurs, Janet L. Yellen. Ce serait la première femme à accéder à cette responsabilité. Cette économiste et banquière centrale d’expérience représenterait la continuité, et ayant été au cœur des prises de décisions quant à l’utilisation des outils non orthodoxes de politique monétaire, elle est certainement la mieux placée pour les gérer et les abandonner lorsqu’il sera temps.

Le principal handicap de Mme Yellen est de ne pas aux « faucons » et elle pourrait être contestée par la majorité républicaine. Un autre candidat se profile donc en la personne de Lawrence H. Summers, ancien Secrétaire au Trésor de Bill Clinton et directeur du National Economic Council sous Barack Obama. Il souffre encore plus que Mme Yelen de ses soutiens démocrates.

Néanmoins, H. Summers est favorable à une sortie prématurée de QE3 quand Mme Yellen est pour le maintien d’une politique accommodante sur la durée.

Royaume-Uni, du Royal baby à l’économie, la mode est à l’optimisme

La croissance du PIB a  accéléré au deuxième trimestre en passant du 1er au 2ème trimestre de 0,3 à 0,6% t/t. En variation sur un an, l’activité a progressé de 1,4%.

Le secteur des services a de nouveau largement soutenu la croissance, mais pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2010, l’ensemble des secteurs ont soutenu la croissance. La croissance, de 0,2% en 2012, devrait accélérer cette année. La méthode britannique de soutenir l’offre associée à une politique de soutien monétaire commence à porter ses fruits.

A suivre, next week…

Lundi 29 juillet, la Commission européenne publiera son enquête du mois de juillet sur le climat économique. La poursuite de l’amélioration constatée en juin devrait se poursuivre.

Mercredi, aux Etats-Unis sera publié le PIB du deuxième trimestre. Il n’est pas interdit de penser qu’elle sera inférieure aux espoirs.  La croissance pourrait décevoir, mais il est difficile d'anticiper dans quelle mesure, avec la publication de révisions historiques. La consommation et l’investissement résidentiel auront certainement été les principaux contributeurs à la croissance.

Toujours mercredi, toujours aux Etats-Unis, le communiqué de la FED devrait confirmer le statuquo du fait de l'absence de conférence de presse. Le communiqué devrait souligner l'amélioration des perspectives économiques pour le second semestre, le dynamisme de l'emploi mais aussi la faiblesse de l'inflation.

Pour la zone euro, il faudra suivre l’estimation flash du taux d’inflation.

L’inflation a progressé à 1,6% en juin, après 1,4% en mai et 1,2% en avril. En juillet, elle s’est probablement stabilisée. La tendance à venir pourrait être baissière.

En France, les chiffres des dépenses de consommation des ménages en biens du mois de juin seront examinés avec attention. Après leur rebond inattendu et important en mai (+0,5% m/m), les dépenses de consommation en biens des ménages risquent de baisser.

Jeudi 1er août, aux Etats-Unis sera publié l’indicateur, ISM, du mois de Juillet. Les enquêtes régionales annoncent une amélioration de la confiance.

Au Royaume- Uni, jeudi se tiendra la réunion de la BoE du mois d’août. La BoE devrait conserver son taux directeur à 0,5%, ainsi que le montant de ses achats d'actifs à GBP 375 mds avant la publication de son Rapport sur l'inflation le 7 août.

Toujours jeudi, se tiendra également la réunion de la BCE. Aucun changement de stratégie n’est à attendre.

Vendredi, aux Etats-Unis sera publié le rapport emploi du mois de juillet. Les créations d'emplois devraient être de 200 000. Une nouvelle hausse du taux d'activité limiterait le recul du taux de chômage à 7,5%.

vendredi 26 juillet 2013

5,5 millions de fonctionnaires en France


Selon l'INSEE, au 31 décembre 2011, la France comptait 5,5 millions de salariés travaillant dans la fonction publique. En un an, les effectifs globaux ont diminué de 0,5 % du fait de l'évolution de la fonction publique d'Etat qui a enregistré une diminution de 2 % de ses effectifs. Les effectifs sont stables dans la fonction publique territoriale (+ 0,3 %) et augmentent dans la fonction publique hospitalière (+ 1,3 %).

Néanmoins, il faut remarquer que le volume annuel total de travail dans la fonction publique est resté stable du fait de l'augmentation du nombre d’agents à temps complet. L’évolution des bénéficiaires de contrats aidés (134 500 en 2011) et des non-titulaires est contrastée selon le versant de la fonction publique.

En moyenne, un emploi sur cinq en France relève de la fonction publique. En métropole, cette proportion varie, selon les régions, de 17 % dans les Pays de la Loire à 24 % en Limousin ; dans les Dom, elle atteint 32 % avec une part importante de contrats aidés. La part des agents âgés d’au moins 50 ans est plus élevée dans le quart sud-ouest ainsi que dans certains départements du Sud-Est.

>BR> La diminution des effectifs de l'Etat s'explique par le non remplacement d'’un départ à la retraite sur deux. Dans la fonction publique hospitalière, la hausse des effectifs est moins marquée dans les hôpitaux (+ 1,2 %, pour leurs activités sanitaire et médico-sociale ; sources) que dans les établissements médico-sociaux non rattachés à des centres hospitaliers (+ 2,1 %) et notamment dans les établissements publics d’hébergement pour personnes âgées (+ 3,4 %). En particulier, dans ces établissements médico-sociaux les effectifs d’aides-soignants augmentent fortement (+ 5,2 %).

 lire la note de l'INSEE

Bilan démographique de 2011


L'INSEE vient de publier les résultats quasi définitifs de l'année 2011 pour la démographie de la France. Ainsi, au 1er janvier 2012, la France comptait  65,3 millions d'habitants (la métropole et les départements d'outre-mer, hors Mayotte). En 2011, la population a augmenté de 0,5 %, au même rythme que les années précédentes.

Cette augmentation repose sur un excédent des naissances sur les décès et également mais dans une moindre mesure, par le  solde migratoire.

Le nombre de naissances a atteint, en 2011 823 000 en légère baisse par  rapport au point haut de 2010.

L'indicateur conjoncturel de fécondité est de 2,01 enfants par femme. L'âge moyen à l'accouchement continue de s'élever et atteint 30 ans en 2011 (contre 29,9 ans en 2010).

À la naissance, les femmes peuvent espérer vivre jusqu'à 85 ans en moyenne et les hommes 78,4 ans. L'espérance de vie s'allonge un peu plus vite que les années précédentes, du fait de la diminution du nombre de décès en 2011 (545 000 soit -1 % par rapport à 2010).

Lire la suite sur le site de l'INSEE

Avec l'arrivée des vacances, les Français reprennent modérément confiance

Selon l'INSEE, au mois de juillet, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée  progresse d'un point . Celle sur leur situation financière personnelle future augmente de deux points.
Signe d'un retour de la confiance, les ménages sont plus nombreux qu’en juin à considérer comme opportun de faire des achats importants avec une augmentation de +6 points. Le solde correspondant retrouve ainsi  son niveau de fin d’année dernière. Néanmoins, il faut souligner que ces trois soldes se situent encore largement en dessous de leur moyenne de longue période.

En juillet, il y a un véritable rebond de l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle. L'indicateur  gagne 5 points, égalant son maximum de février. Leur opinion sur leur capacité d’épargne future s’améliore de 5 points également, restant ainsi largement au-dessus de sa moyenne de long terme.
En juillet, la proportion de ménages à considérer qu’il est opportun d’épargner est quasi stable (+1 point). Ce solde se situe largement au-dessus de sa moyenne de longue période. Pour autant, l'assurance-vie a connu une décollecte au mois de juin et la collecte du Livret A a été faible. 

Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages

jeudi 25 juillet 2013

Arlantico.fr : interview de Philippe Crevel sur la classement de la Banque Mondiale


La Banque mondiale a classé la Norvège comme étant le pays le plus riche du monde en fonction du PIB par habitant. Puis vient la Suisse (3e), le Danemark (6e), la Suède (7e). L'Allemagne et la France sont respectivement 14 et 15e. Les pays du sud de l'Europe eux s'enfoncent et voient leurs PIB par habitant baisser. Comment expliquer que les pays riches continuent de s'enrichir et que les pays plus pauvres continuent de s'appauvrir au sein de la zone Euro ? Philippe Crevel a répondu aux questions de Manon Hombourger de la rédaction d'Atlantico. 

Lire l’interview 

L'assurance-vie : le retour de la décollecte au mois de juin


Le mois de juin a été marqué, pour l’assurance-vie, par une décollecte de 331 millions d’euros, selon les derniers chiffres communiqués par la FFSA. Elle fait suite à une collecte nette tout juste positive au mois de mai, 160 millions d’euros. Cette décollecte met un terme à cinq mois de collecte positive.

Sur les six premiers mois de l’année, la collecte nette demeure néanmoins positive à 6,379 milliards d’euros contre une décollecte de 8,3 milliards d’euros au premier semestre de 2012 qui avait été très atypique. En 2011, la collecte nette avait atteint près de 14 milliards d’euros, toujours sur les six premiers mois. Sur les 12 derniers mois, la collecte nette est positive de 2,7 milliards d’euros.

Il faut signaler que le Livret A et le LDD ont également enregistré ces derniers mois un recul de la collecte mais elle demeure positive. Au mois de juin, la collecte nette de ces deux livrets a été de 490 millions d’euros contre près de 11 milliards d’euros au mois de janvier. Depuis le début de l’année, les deux livrets ont collecté 21,58 milliards d’euros.

Une collecte brute en repli

La collecte brute du mois de juin est de 9,087 milliards d’euros inférieure à la moyenne mensuelle des six derniers mois qui est de 10,6 milliards d’euros.

Les unités de compte résistent

La progression des unités de compte se poursuit au sein de la collecte pour atteindre plus de 18 %. Ce taux était tombé à 14 % en 2012. la collecte en unités de compte a atteint 1,668 milliards d’euros au mois de juin contre 1,610 au mois de mai.

Des rachats en légère progression

Les rachats pour le mois de juin se sont élevés à 9,418 milliards d’euros contre 8,717 milliards d’euros au mois de mai et une moyenne mensuelle depuis le début de l’année de 9 milliards d’euros.

 Un encours en repli sur fond de grisaille boursière

L’encours de l’assurance-vie est en recul de 6,4 milliards d’euros du fait du repli de la bourse au mois de juin. Il s’élève à 1 422,7 milliards d’euros contre 1428,3 milliards d’euros au mois de mai.

L’assurance-vie face à la pression économique réglementaire

L’assurance-vie pâtit de la stagnation du pouvoir d’achat et des incertitudes législatives

Les Français face aux contraintes de pouvoir d’achat et des remboursements des emprunts immobiliers boudent l’épargne financière qui ne représente que 6 % du revenu disponible brut des ménages contre 7,3 % en 2009. L’assurance-vie principal vecteur de l’épargne longue est plus impactée que les livrets d’épargne.

Les Français s’ils souhaitent épargner davantage entendent ne pas sacrifier leurs vacances et semblent depuis deux arbitrer pour les dépenses courantes au détriment de l’épargne financière.

L’annonce d’une réforme de l’assurance-vie avec à la clef un changement de fiscalité a pu dissuader certains épargnants de placer une partie de leurs revenus sur ce produit au cours du mois de juin.

La réorientation de l’épargne française vers des placements longs souhaitée par les pouvoirs publics ne se matérialise pas encore dans les faits. L’introduction du fonds « euro-croissance » promis par le Président de la République, sous réserve que le cadre général de l’assurance ne soit pas mis sans dessus dessous, pourrait vivifier la collecte d’ici la fin de l’année. Ce fonds devrait permettre aux assureurs d’offrir à leurs assurés de meilleurs rendements tout en orientant l’épargne vers le financement des entreprises.

Retraite, les propositions du MEDEF


le MEDEF a envoyé au Gouvernement ses propositions sur la retraite. Il demande un passage rapide de la durée de cotisation de 41,5 ans à 44 ans d'ici 2020. Idéalement, le patronat souhaite également un relèvement de l'âge légal à 63 ans. Le MEDEF n'est pas contre l'alignement de la CSG à 7,5 % au lieu de 6,6 % pour les retraités, ni contre la suppression partielle de l'abattement de 10 %. Il préconise également la fiscalisation des majorations pour trois enfants. Il met également en avant des dispositifs en vigueur en Allemagne comme le plafond de cotisations et la fixation d'un taux de remplacement plancher. Il suggère également une refonte des droits familiaux. Le MEDEF n'est pas opposé à la désindexation des pensions avec une progression moins rapide que l'inflation.

Le MEDEF au niveau structurel propose l'instauration d'ici 2020 d'un régime unique par points avec harmonisation progressive des différents régimes fonction publique comprise.

Le MEDEF préconise également le développement de l'épargne retraite.

Au niveau des cotisations, organisation patronale demande une réduction des charges de 5,4 points avec en contrepartie le relèvement de la TVA ou de la CSG.

Les entreprises s'endettent peu

Selon la Banque de France, les entreprises continuent à recourir très faiblement à l'endettement. Le taux de croissance de l’endettement des sociétés non financières, de toutes tailles ne progresse que de  3,2 % en rythme annuel, après  3,6 % en avril)en raison du ralentissement du financement de marché par émissions publiques de titres ( 7,4 %, après + 8,5 %). L'augmentation  des crédits consentis par des établissements de crédit français est de  1,0 %, après + 0,9 %.

Dette bancaire et endettement de marché des sociétés non financières

mercredi 24 juillet 2013

Lettre du Cercle : août 2013


Au sommaire de la lettre N°85 du miso d''août  :

  • L'édito "doom and gloom" ou l'amère réforme des retraites
  • Gimme  shelter ou deux tiers de l'épargne des ménages placées en produits non risqués
  • Perp /Perco, on refait le match 
  • Les Livrets A à l'abandon
  • Le mercato de l'épargne est ouvert
  • Le retraité un épargnant sous surveillance 


L 85 V1

  lire la lettre N°85

Chômage encore un mois de hausse


Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A a progressé de 0,5 % au mois de juin soit + 14 900. Le Gouvernement peut se réjouir de la baisse du chômage pour les jeunes de moins de 25 ans. Le nombre de demandeurs d'emplois catégorie A s'élève désormais à 3 279 400. ce chiffre est de 4 799 700 pour les catégories A, B et C en France métropolitaine. IL est de 5,092 millions pour l'ensemble de la France.

Le Gouvernement espère toujours une amélioration de la situation au second semestre grâce à une légère reprise de l'activité et avec la montée en puissance du traitements social. Les contrats génération devraient atteindre le chiffre de 75 000 et les contrats d'avenir 100 000 (30 000 auraient été signés). Par ailleurs, les départs à la retraite devraient être nombreux durant le second semestre 2013.

Logement, rien de neuf sous le soleil

Selon l'INSEE, au mois de  juillet 2013, la demande de logements neufs est toujours atone compte tenu des remontées des promoteurs immobiliers. Le solde d’opinion correspondant est nettement en dessous de sa moyenne de long terme. Les entrepreneurs prévoient une légère amélioration des mises en chantier de logements pour les trois prochains mois, liée à la nette amélioration des mises en chantier de logements destinées à la location. Toutefois, le solde d’opinion correspondant reste très au-dessous de sa moyenne de longue période.

Les promoteurs sont aussi nombreux qu’en avril à indiquer une baisse de leur stock de logements invendus ce trimestre. En revanche,  les prix moyens des logements neufs mis en vente fléchiraient ; le solde correspondant est toujours très en dessous de sa moyenne de longue période. Leur opinion concernant l’apport personnel des candidats à l’acquisition d’un logement neuf se dégraderait par rapport au trimestre précédent. Les promoteurs sont moins nombreux à indiquer une baisse des moyens de financement consacrés aux achats de logements neufs.

Tendance de la demande de logements neufs
Tendance de la demande de logements neufs

mardi 23 juillet 2013

la cagnotte du Livret A et du LDD marque le pas


Durant le 1er semestre 2013, le Livret A et le LDD ont collecté en net 21,58 milliards d'euros contre 12,65 milliards d'euros pour la même période en 2012. Ce résultat a été essentiellement réalisé dans les premiers mois dans la foulée des relèvements des plafonds de ces deux livrets.

Au mois de juin, la collecte nette du Livret A et du LDD a été de 0,49 milliard d'euros soit un peu près celle de mai (0,53 milliards d'euros). Elle est assez voisine de celle de juin 2012 (0,65 milliard d'euros). Ces résultats témoignent d'un retour à la normale que la prochaine baisse du taux devrait confirmer.

La collecte nette se partage entre les deux livrets (0,2 milliard d'euros pour le livret A et 0,22 pour le LDD). Depuis le début de l'année, le Livret A continue à faire la course en tête avec 15,15 milliards d'euros contre 6,43 milliards d'euros pour le LDD.

L'encours de ces deux produits est désormais de 364,2 milliards d'euros (265,2 milliards d'euros pour le Livret A et 99 milliards d'euros pour le LDD).

L'accord intervenue avec les banques au sujet des frais de collecte qui passeront de 0,5 à 0,4 % avec en contrepartie le retour aux banques de 30 milliards d'euros du fond d'épargne conclue un cycle agité pour l'épargne qui a été marqué par une envolée sans précédent de l'épargne réglementée, par une décollecte en 2012 de l'assurance-vie ainsi que par le recul de tous les placements longs à risque. Le contexte économique et financier jumelé au relèvement des plafonds du LDD (passage de 6000 à 12 000 euros) et du Livret A (passage de 15 300 à 22 950 euros) a contribué à cette allocation assez déséquilibrée de l'épargne française. A priori, le Gouvernement devrait prendre son temps avant d'opérer un nouveau relèvement.

La Norvège, le nouvel eldorado

La Norvège est selon la Banque mondiale pays le plus riche au monde en produit intérieur brut (PIB) par habitant. La Banque mondiale n'a pas retenu dans sa liste les petits Etats comme le Luxembourg ou les émirats.  La France continue de reculer dans ce classement et n'arrive désormais qu'en 15ème position.
La Norvège est  l’État dont le PIB par habitant (en prenant en compte le pouvoir d'achat) est le plus important au monde avec 99.558$.  L'Europe du Nord est bien représenté avec le Danemark et la Suède en 6ème et 7ème position. 

La première puissance mondiale arrive en 10ème position avec 49.965$. La France est donc 15 ème avec 39.772$ devant le Royaume-Uni (38.514) mais juste derrière l'Allemagne (41.514$). En 2008, la France comptait un PIB par habitant supérieur témoignage de son déclin depuis plusieurs années. En 2008, le PIB par habitant était de 43.992$

Si le Luxembourg avait été classé, il serait en première position avec un PIB par habitant de 107.476$.

La Norvège doit sa position en autre à ses ressources pétrolières. Le taux de croissance en Norvège s'élève en moyenne à 3,5 % et le taux de chômage est de 3 %.

Les pays d'Europe du Sud reculent sans surprise. Ainsi, le PIB par habitant  Portugal passe de 23.716$ en 2008 à 20.182$ en 2012. En Espagne, il est désormais inférieur à  30.000$ par habitant ; 29.195$ en 2012.

Le PIB par habitant, en Grèce, passe de 30.399$ en 2008 à 22.083$ en 2012 (28.452$ en 2009, 25.851$ en 2010).

Le Plan d'Epargne Logement déchiffré

Depuis plusieurs années, le plan d'épargne logement  a perdu de son attrait du fait de la modification de son régime et surtout en raison de la baisse des taux  d'intérêt.
Le plan épargne logement (PEL) est un plan d'épargne dont le terme intervient quatre ans après son ouverture.  Il peut être  alors  soit clôturé, soit être poursuivi, soit permettre d'obtenir un prêt immobilier à un taux privilégié. L'obtention du prêt permet également au souscripteur de bénéficier d'une prime versée par l'État

Le prêt peut permettre notamment :

  • l'achat et la construction d'un logement neuf ou ancien destiné à l'habitation principale,
  • le financement de travaux ou l'amélioration du logement destiné à l'habitation principale.
Le montant et la durée du prêt dépendent des intérêts qui ont été acquis (avant les prélèvements sociaux) par l'épargne du PEL. Le montant maximum est fixé à 92 000 euros avec une durée allant de 2 à 15 ans. 

Taux d'intérêt du prêt 


Le taux d'intérêt dépend de la période où a été souscrit le PEL.

Plan ouvertTaux d'intérêt du prêt
Entre le 16 mai 1986 et le 7 février 19946,32 %
Entre le 7 février 1994 et le 22 janvier 19975,54 %
Entre le 23 janvier 1997 et le 9 juin 19984,80 %
Entre le 9 juin 1998 et le 25 juillet 19994,60 %
Entre le 26 juillet 1999 et le 30 juin 20004,31 %
Entre le 1er juillet 2000 et 31 juillet 20034,97 %
Depuis le 1er août 20034,20 %



Pour les PEL ouvert depuis le 1er mars 2011, la prime d'État est versée à la condition que le PEL donne lieu à un prêt immobilier de 5 000 € minimum. Le montant de la prime dépend des intérêts acquis et de l'affectation du prêt. Elle ne peut pas dépasser 1000 euros. Elle peut néanmoins être portée à 1 525 € si le PEL sert à l'achat d'un bien respectant les normes de développement durable. La prime pourra être majorée selon le nombre de personnes à la charge du souscripteur, dans une limite de 100 € par personne. Cette limite pourra être portée à 153 € par personne si le PEL sert à l'achat d'un bien respectant les normes de développement durable. 

La traque à la fraude fiscale s'organise

Avec la crise des finances publiques, les gouvernements sont à la recherche de nouvelles ressources et ont mis au coeur de leurs priorités la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale. L’OCDE , dans ce cadre présenté aux ministres des Finances du G20 des mesures visant à s’attaquer sur deux fronts à l’évasion et à la fraude fiscales par les entreprises et les particuliers.

En complément de son Plan d’action concernant l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices, l’OCDE a soumis aux ministres une proposition destinée à renforcer la coopération fiscale internationale et la transparence avec l'échange automatique d'informations entre juridictions.

Cette proposition prévoit :

Une définition des informations financières devant faire l’objet d’un échange automatique : intérêts, dividendes, solde du compte et revenu généré par certains produits d’assurance. Sont également couverts les produits des ventes d’actifs financiers et les autres revenus générés par des actifs ou par des versements effectués au titre du compte.

La mise au point d’une plateforme opérationnelle. L’OCDE souligne que le bon fonctionnement de l’échange automatique de renseignements suppose la mise en place du cadre juridique et administratif adéquat garantissant la confidentialité et empêchant l’utilisation abusive des données transmises. Des règles communes de communication d’informations et de vigilance, étayées par une technologie et un logiciel compatibles, seront élaborées dans les mois à venir.
L’établissement d’une plateforme juridique multilatérale.

Léger espoir pour la conjoncture française !

Tout en restant à un niveau très bas, l'indicateur qui mesure le climat des affaires s'est redressé au mois de juillet d'un point et s’établit à 87. il demeure en dessous de sa moyenne de longue période (100).
Les indicateurs sectoriels restent également à des niveaux bas. L’indicateur du climat des affaires gagne deux points dans l’industrie et dans les services. Il est stable dans le bâtiment et dans le commerce de détail. Dans le commerce de gros, l’indicateur perd un point en deux mois. 

L'indicateur de retournement calculé au niveau France se situe, en revanche, en zone défavorable.
La récession a certainement atteint son point bas durant le premier trimestre ; l'économie française évolue depuis sur un plancher de basses eaux. Aucune reprise manifeste est en vue mais une légère amélioration est attendue durant le second semestre.

Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de climat des affaires France
Sources : Insee, enquêtes de conjoncture
Indicateur de retournement France
Indicateur de retournement France

lundi 22 juillet 2013

Zone euro,le déficit public est de 3,5 % du PIB


Selon Eurostat, au premier trimestre 2013, le déficit public au sein de la zone euro a été de 3,5 % du PIB et de 3,8 % au sein de l'Union européenne. Le montant du déficit public est en baisse par rapport au précédent trimestre.

Les prélèvements libératoires atteignent 46,5 % du PIB au sein de la zone euro et 45,3 % au sein de l'UE. Les dépenses s'élèvent respectivement à 50 et 49,1 %.

lire la note d'Eurostat 

samedi 20 juillet 2013

30 milliards d'euros pour les banques afin de financer les PME


Pierre MOSCOVICI, ministre de l’Economie et des Finances, a annoncé le dernier volet de la réforme de l’épargne réglementée avec la mise à disposition des réseaux bancaires de 30 milliards d’euros de ressources centralisées au fonds d’épargne. Cette mesure clôt le chapitre de la baisse du taux du Livret A à 1,25 %. Ces ressources permettront aux banques de prêter davantage pour le financement de l’économie, principalement au bénéfice des petites et moyennes entreprises. Le Ministère a annoncé que les conditions d'utilisation des ressources seront revues.

En contrepartie, les banques ont du accepter une baisse de leur taux de rémunération pour la collecte de l'épargne réglementée qui passera de 0,5 à 0,4 %. Cette diminution réduira le coût de financement du logement social.

Le dispositif du Gouvernement permet aux banques de reprendre possession d'une partie des sommes qu'elles ont du laisser partir au profit de la Caisse des dépôts. En effet, le Livret A et le LDD ont enregistré une collecte nette de 55 milliards d'euros en 2012 et 21 milliards d'euros en 2013, sommes essentiellement gagnées sur les livrets bancaires. Au moment où les banques doivent améliorer leur ratios de liquidité pour se conformer à Bâle III et aux obligations fixées par le régulateur européen, elles faisaient pression afin que le taux de centralisation des fonds de l'épargne réglementée soit abaissé. Il est actuellement de 65 %. A défaut d'avoir obtenu cette baisse, elles devront se contenter d'un retour de 30 milliards d'euros dans leur caisse. Elles espéraient initialement 50 milliards d'euros.

En contrepartie, elles doivent accepter une baisse de leur taux de rémunération de 0,5 à 0,4 % ce qui constituait également une demande de l'Etat qui entend réduire le coût du financement du logement social. Il y a donc eu une négociation à tiroirs en parallèle à la baisse du taux du Livret A.

La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle

Le coin des épargnants

Le taux du Livret A passera donc bien de 1,75 à 1,25 % au 1er août. Ce taux concerne également le livret de développement durable. Le taux du Livret d’épargne populaire sera de 1,75 % contre 2,25 %.

La bourse de Paris a gagné 1,82 % sur la semaine et termine à 3925 points à quelques encablures du seuil des 4000 points. Depuis le 1er janvier, la hausse est de 7,81 %. Les marchés ont, durant cette semaine, réagi positivement aux propos de Ben Bernanke qui a souligné que les taux devraient rester bas pendant encore deux ans et qu’il était trop tôt pour mettre un terme à la politique de soutien extraordinaire à l’économie. En début de semaine, la bourse de New York avait dépassé ses plus hauts historiques.

 La France ne fait plus partie du club des 3 A

 Avec la décision de l’agence Fichte d’abaisser la note de la France, notre pays a quitté le club des triple A.

 Dans la zone euro, seuls l’Allemagne, la Finlande, le Luxembourg et les Pays-Bas disposent encore de la meilleure note des agences.

 L'Allemagne, le Luxembourg et les Pays-Bas sont néanmoins sous surveillance négative ou sous la menace d'une dégradation par Moody's. Il faut noter que Standard & Poor’s a récemment confirmé la note de l’Allemagne. Selon S&P’s, « l’Etat fédéral a fait la preuve de sa capacité à absorber les chocs, économique et financier. Il est à même de supporter un endettement supérieur à beaucoup d’autres pays, «au vu de sa structure économique diversifiée et résistante et de son accès à un financement à bas coût sur les marchés de capitaux ».

 La France attendra l’automne

 Les propos du Président de la République sur une sortie rapide de la récession n’ont pas pour le moment réussi à rassurer les acteurs économiques. Si la récession a atteint un palier, la reprise n’est pas encore au rendez-vous. Elle sera, sans nul doute, ténue. Les capacités de rebond restent limitées du fait de la faiblesse de l’investissement. Par ailleurs, les entreprises françaises doivent supporter la concurrence accrue des entreprises du sud de l’Europe privées de leur marché intérieur et qui bénéficient de la baisse des salaires. Les tensions sociales sont aujourd’hui moins vives que les tensions dans les banlieues. La France à plusieurs vitesses prend de plus en plus forme. A côté d’un monde des CDI se développe un monde du non-travail, des CDD, de l’intérim qui part à la dérive. Les accidents à Trappes en sont le symbole. Le manque d’actes en faveur des jeunes et des banlieues risque de déboucher sur de plus en plus en bouffées de chaleur aux marges des grandes villes. Les emplois d’avenir et les contrats de génération ne suffisent pas à créer un choc économique positif.

 Angela Merkel fête ses 60 ans et reçoit en cadeaux de beaux sondages

 Angela Merkel peut fêter sereinement son 60ème anniversaire au regard des derniers sondages publiés. Le dernier sondage commandé par l’hebdomadaire Bild Am Sonntag, en date du 14 juillet, accorde 41% des intentions de vote à la CDU / CSU (46% avec les voix du FDP) contre seulement 26% pour le SPD (38% avec les Verts).

 Pour conforter ses intentions, Angela Merkel a annoncé un plan de relance dont le coût est estimé à environ EUR 30 mds, plan qui ne remet pas en cause l’équilibre budgétaire.

 Rééquilibrage des comptes courants au sein de l’Union européenne et au sein de la zone euro

 L’excédent des paiements courants de l’Union européenne s’améliore avec en plus un rééquilibrage interne. L’amélioration de la compétitivité de l’Europe du Sud ainsi que la faiblesse de la demande intérieure contribuent à ce rééquilibrage qui était recherché par les autorités communautaires. Par ailleurs, l’excédent allemand a enregistré en mai sa plus forte baisse mensuelle depuis janvier 2010 (EUR -3,4 mds)

 Le G 20 au chevet d’une économie mondiale hésitante

 Les Ministres des finances et les Gouverneurs des banques centrales se sont réunies à Moscou vendredi 19 juillet. L’objectif a été d’adresser un message aux marchés afin de réduire la volatilité. Les perspectives de reprise se précisent aux Etats-Unis et au Japon constituent des facteurs positifs sur lesquels il faut capitaliser.

 Les responsables du G20 souhaitent éviter les tensions issues des propos de Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale des Etats-Unis, sur un éventuel ralentissement  du programme de soutien à l'économie.

 Anton Silouanov, ministre russe des Finances, a ainsi souligné qu’une meilleure communication serait "cruciale pour éviter une volatilité grave sur les marchés financiers".
Le communiqué final de la réunion appelle à "des efforts coordonnés et à une prévisibilité des mesures d'assouplissement quantitatif".

 Le Fonds monétaire international (FMI) a rappelé que la sortie de la politique non conventionnelle serait sources de problèmes pour les pays émergents

 Sans surprise, le  G20 a mentionné  son attachement à des taux de change flexibles et à des réformes structurelles au niveau national. La Chine était ainsi visée avec une demande de rééquilibrage de l’économie vers la demande intérieure.

 La banque centrale chinoise a annoncé vendredi une libéralisation des taux de prêts pratiqués par les établissements en Chine, ce qui devrait réduire les coûts de financement des entreprises et des ménages.

 Les participants du G 20 ont rappelé leur refus de se lancer dans des guerres monétaires, "nous nous abstiendrons de toute dévaluation compétitive et nous ne fixerons pas des objectifs de taux de change dans un tel but".

 "Nous restons attentifs aux risques et aux effets négatifs inopportuns de périodes prolongées d'assouplissement monétaire", est-il également écrit dans le communiqué de fin de réunion. "Les futurs changements de politique monétaire seront toujours élaborés de façon précise, et clairement expliqués."

 A suivre

 Le calendrier des publications des résultats économiques sent un peu les vacances en s’allégeant un peu.

 Mardi 23 juillet, il faudra suivre la publication par l’INSEE du climat des affaires qui pourrait ressortir en hausse.

 Mercredi, Eurostat, publiera les enquêtes PMI de la zone euro du mois de juillet. L’indice composite d’activité s’est inscrit à 48,7 en juin, en hausse d’un point par rapport au mois de mai, signalant une modération du rythme de contraction de l’activité

Jeudi, il faudra regarder la publication de l’indice sur les biens durables aux Etats-Unis du mois de juin qui pourrait être en hausse.

Au Royaume-Uni, il faudra suivre le PIB du 2ème trimestre avec une possible accélération de la croissance qui a été de +0,3% t/t au T1 2013). Selon les données d’activité et les enquêtes
 L’indice IFO allemand du mois de juillet sera communiqué. Pour le mois de juin, l'enquête IFO avait légèrement progressé à 105,9. En juillet, elle pourrait rester quasiment inchangée, en dépit de la correction à la baisse attendue de l'indice des anticipations qui avait bondi le mois précédent.

 Vendredi, il faudra suivre le taux d’inflation du mois de juin au Japon. Comme espéré par les pouvoirs publics, l'inflation devrait se redresser progressivement. En juin, mesurée par l'indice national sous-jacent des prix à la consommation, elle devrait repasser au-dessus de 0 pour la première fois depuis avril 2012.

vendredi 19 juillet 2013

L'Union européenne en excédent

Selon Eurostat, le compte des opérations courantes de l'Union européenne a dégagé un  excédent de 29,1 milliards d’euros soit (0,9% du PIB au premier trimestre 2013 contre  comparé à un déficit de 1,5 mrd  soit 0,0% du PIB au premier trimestre 2012.

Au premier trimestre 2013, par rapport au premier trimestre 2012, le déficit du compte des biens s’est fortement réduit (-0,1 mrd d'euros contre -32,8 mrds), tandis que l’excédent du compte des revenus a légèrement baissé (+15,9 mrds contre +17,7 mrds). L’excédent du compte des services est resté pratiquement stable (+32,4 mrds contre +31,9 mrds), de même que le déficit du compte des transferts courants (-19,0 mrds contre -18,4 mrds).

L'excédent enregistré pour le compte des services (+32,4 mrds d'euros) a résulté principalement des excédents des "autres services aux entreprises" qui comprennent divers services commerciaux, des services professionnels et techniques (+15,3 mrds), des services financiers (+8,2 mrds), des services informatiques et d'information (+5,5mrds), des transports (+4,8 mrds), des services d'assurance (+2,4 mrds) et des services de construction (+1,9 mrd).

Retraite, les majorations pour enfant sur la sellette


Le Gouvernement poursuit sa chasse aux milliards pour tenter de restaurer l'équilibre des régimes de retraite. La proposition qui tient la corde est celle d'une recomposition des majorations pour familles nombreuses, la majoration de 10 % des pensions pour les ayants droits avec plus de 3 enfants. Marisol Touraine souhaiterait transformer cet avantage en un système à forfait destiné aux femmes dont les pensions sont en moyenne inférieure à celles des hommes de 40 % avant réversion. Dans le système actuel, les régimes de retraite obligatoires versent aux mères et aux pères d’au moins 3 enfants une majoration de leur pension de retraite proportionnelle au montant de la pension versée, avec un taux de 10% pour 3 enfants et plus. Dans la fonction publique et les régimes spéciaux, il y a majoration de 5% en général – par enfant supplémentaire au-delà du troisième. Le coût de ce dispositif est de 5,7 milliards d'euros pour l'ensemble des régimes de retraite de base. Selon le Conseil d'Orientation des retraites (Cor), la pension moyenne des hommes s'élève à 1.552 euros et celle des femmes à 899 euros, l'écart se réduisant avec les nouvelles générations. Du fait du versement sur les deux membres du foyer, cette majoration accroît de facto l'écart hommes femmes car elle favorise ceux dont les pensions sont les plus élevées. C'est pourquoi le Gouvernement réfléchit à l'instauration d'un forfait mensuel de 70 ou 100 euros versé dès le premier enfant pour la mère et non plus pour le père. Ce forfait serait en outre fiscalisé et soumis à l a CSG et au CRDS à la différence de la majoration de 10 % .

jeudi 18 juillet 2013

MY TF1 NEWS : interview de Philippe Crevel sur la baisse du taux du Livret A


Philippe Crevel a été interviewé par Anna Benjamin du site de TF1 dans le cadre de MYTF1News au sujet de la baisse du taux du Livret A qui passera de 1,75 à 1,25 % au 1er août.

Lire l'interview sur le site de My TF1

Le livret d'épargne populaire baissera également


Le taux du livret d'épargne populaire (LEP) passera de 2,25 à 1,75% au 1er août 2013.

La rémunération du LEP est égale à celle du Livret A et du LDD (livret de développement durable), majorée de 0,50 point. Les intérêts versés annuellement sont comme pour le Livret A et le LDD exonérés d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.

Pour avoit un LEP, il faut être soit imposables, soit acquitté moins de 769 euros d'impôt sur le revenu.

A fin 2012, la France comptait 10 millions de détenteurs de LEP pour un total de 52,9 milliards d'euros épargnés. Les deux-tiers (66,4%) de ces possesseurs dépassent le plafond de dépôts fixé à 7.700 euros. L'encours moyen détenu sur un LEP atteint 5.291 euros à fin 2012, contre 5.037 euros à fin 2011.

Le retour du Livret A à 1,25 %

Le Ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, a annoncé la baisse du taux du Livret A de 1,75 à 1,25 %.
 La décision du Gouvernement se fonde sur le recul de l’inflation qui est passé de 2,1 % en 2011 à 0,8 % en 2013. Avec l’augmentation de la TVA prévue en 2014, l’inflation devrait légèrement remonter l’année prochaine.

 Il n’en demeure pas moins que le rendement réel du Livret A reste positif, autour de 0,45 point.
 Une perte pour les épargnants

 Pour un livret avec le niveau d’encours moyen de 3 796 euros, la perte sur un an est de 19 euros.
Pour un Livret A au plafond de 22 950 euros, la perte est de 114 euros.

 Le Gouvernement avec cette baisse poursuit plusieurs objectifs : 
  •  Le premier objectif est d’inciter les Français à consommer plus. La baisse s’inscrit dans le prolongement du déblocage de l’épargne salariale. Le Gouvernement espère une très légère reprise d’ici la fin de l’année et gagner ainsi le pari du retournement de la courbe du chômage. En 2012, la consommation s'est contractée de 0,4 % % et le pouvoir d'achat a baissé de 0,9 %.
  •  Le deuxième est d’améliorer les liquidités des banques. Le Livret A et le LDD avec une collecte nette de 55 milliards d’euros en 2012 et de 21 milliards d’euros sur les cinq premiers mois de l’année captent les trois quarts de l’épargne financière française. La raréfaction des ressources bancaires classiques réduit d’autant les capacités de prêts aux PME. Les banques demandent depuis plusieurs mois un geste des pouvoirs publics soit à travers une baisse du taux du Livret A, soit à travers une moindre concentration des ressources du Livret A sur la Caisse des dépôts.
  •  Le troisième est d’améliorer l’allocation de l’épargne qui est aujourd’hui investie sur du court terme au détriment du long terme. La collecte de l’assurance-vie a été négative en 2012 et progresse, depuis le début de l’année 2013, moins vite que le Livret A et le LDD, 8,1 milliards d’euros contre 21 milliards d’euros. Le Gouvernement entend favoriser l’épargne de long terme afin de faciliter le financement des entreprises. Le taux du Livret A est un peu l’étalon des taux de rémunération de l’épargne.
  •  Le dernier objectif, réduire le coût du financement du logement social et des prêts de la BPI et améliorer le taux d’utilisation des ressources collectées. En effet, avec un taux à 1,75 % auquel il faut ajouter les coûts de collecte et de gestion, les taux des prêts proposés par la Caisse sont peu compétitifs par rapport à ceux du marché.






Évolution du taux du Livret A
Date
Taux
1er janvier 1960
3,25 %
1er janvier 1966
3,00 %
1er janvier 1968
3,50 %
1er juin 1969
4,00 %
1er janvier 1970
4,25 %
1er janvier 1974
6,00 %
1er janvier 1975
7,50 %
1er janvier 1976
6,50 %
16 octobre 1981
8,50 %
1er août 1983
7,50 %
16 août 1984
6,50 %
1er juillet 1985
6,00 %
16 mai 1986
4,50 %
1er mars 1996
3,50 %
16 juin 1998
3,00 %
1er août 1999
2,25 %
1er juillet 2000
3,00 %
1er août 2003
2,25 %
1er août 2005
2,00 %
1er février 2006
2,25 %
1er août 2006
2,75 %
1er août 2007
3,00 %
1er février 2008
3,50 %
1er août 2008
4,00 %
1er février 2009
2,50 %
1er mai 2009
1,75 %
1er août 2009
1,25 %
1er août 2010
1,75 %
1er février 2011
2,00 %
1er août 2011
2,25 %
1er février 2013
1,75 %