CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

lundi 31 mars 2014

Les Français épargnent moins !

Pour maintenir leur niveau de consommation, les ménages ont réduit leur effort d'épargne, le taux d'épargne est, en effet, passé de 15,7 à 15,2 % du revenu disponible brut en fin d'année. Il faut noter qu'a  quatrième trimestre, la consommation des ménages en valeur avait augmenté de  0,5 % après +0,1 % au 3ème trimestre. Cette augmentation a été supérieure à celle des revenus obligeant les ménages de puiser dans leur épargne. Il faut noter que l'effort d'épargne tend à se réduire car le taux est gonflé par le montant des intérêts capitalisés qui sont considérés comme un flux d'épargne. 


RDB et ratios des comptes des ménages
variations t/t-1, en %, données CVS-CJO
* uc : unité de consommation
2013 T12013 T22013 T32013 T420122013
RDB1,30,4-0,1-0,10,90,9
RDB (pouvoir d’achat)1,00,5-0,2-0,2-0,90,3
RDB par uc* (pouvoir d’achat)0,80,3-0,4-0,4-1,5-0,3
RDB ajusté (pouvoir d’achat)0,80,5-0,1-0,1-0,40,6
Taux d’épargne (niveau)15,715,915,715,215,615,6
Taux d’épargne finan- cière (niveau)6,56,96,86,26,26,6

Pouvoir d'achat toujours en berne

Quand cela ne veut pas aller..., au dernier trimestre 2013, le pouvoir d'achat des Français a baissé de 0,3 %. Certes, à la différence de 2012, sur l'ensemble de l'année, il y a eu une légère hausse de 0,3 % mais mesuré par unité de consommation, ce qui permet de l’établir à un niveau individuel, il se replie de 0,3 % en 2013 (après –1,5 % en 2012).

En termes nominaux, le revenu disponible brut (RDB) des ménages baisse de nouveau légèrement au quatrième trimestre (–0,1 %, comme au troisième trimestre). La masse salariale reçue a augmenté de 0,5 % après +0,2 % et les prestations sociales ont continué à progresser de 0,9 % après 0,7 %.
Les  impôts sur le revenu et le patrimoine ont fortement ponctionné les revenus des ménages avec une hausse de +5,2 % après +2,4 %. Cette hausse est imputable à la  non-indexation du barème de l’impôt sur le revenu, à la création d’une tranche à 45 %, à la  baisse du plafond du quotient familial, à l'augmentation des prélèvements sur l'épargne. Les cotisations sociales à la charge des ménages augmentent de +1,1 % après +0,7 %.

Les prix de la consommation progressent très faiblement au quatrième trimestre (+0,1 % après +0,2 %), si bien qu’au total, le pouvoir d'achat du revenu des ménages recule de 0,2 %, comme au troisième trimestre de 2013.

Sur l’ensemble de l’année, le RDB nominal progresse en 2013 comme en 2012 (+0,9 %). Mais en raison de la désinflation (+0,6 % après +1,9 %), le pouvoir d’achat progresse légèrement en 2013 (+0,3 %) alors qu’il avait baissé  en 2012 de 0,9 %.

Mesuré par unité de consommation, ce qui permet de l’établir à un niveau individuel, il se replie de 0,3 % en 2013 (après –1,5 % en 2012).

Le taux d'épargne a baissé en fin d'année, les ménages ont puisé dans leur bas de laine afin de tenter de maintenir leur niveau de consommation. Le taux d'épargne est passé de  15,7 % à 15,2 % en fin d’année. Il s’établit à 15,6 % en moyenne sur l’année, comme en 2012.

La France toujours en indélicatesse avec ses comptes publics

La France n'arrive pas à repasser sous la barre des 3 %  malgré les plans fiscaux successifs. Le solde public pour 2013 a, en effet, atteint -87,6 milliards d’euros, soit -4,3 % du PIB après -4,9 % du PIB en 2012. En part de PIB, les recettes progressent de 51,8 % à 52,8 %, les dépenses représentent 57,1 % du PIB contre 56,7 %. %. Le taux de prélèvements obligatoires augmente de 0,9 point en 2013, à 45,9 % du PIB pour battre un niveau historique. Si la France n'a pas pu respecter l'objectif fixé en loi de finances initiale, 3,9 % du PIB, plusieurs facteurs ont joué : une croissance qui se fait attendre, des impôts qui rentrent mal du fait de la baisse d'activité et de leur niveau excessif et des dépenses qui continuent à augmenter. 

Ratios de finances publiques
(en % du PIB)
* La dette publique nette est égale à la dette publique notifiée moins les dépôts, les crédits et les titres de créance négociables détenus par les administrations publiques sur les autres secteurs.
Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor, notification du 31 mars 2014.
2010201120122013
Déficit public notifié–7,0–5,2–4,9–4,3
Dette publique notifiée82,786,290,693,5
Dette publique nette*76,379,082,785,9
Recettes publiques49,550,751,852,8
Dépenses publiques56,655,956,757,1
Prélèvement obligatoires42,643,845,045,9

La dette publique se rapproche des 2000 milliards d'euros. En effet, à la fin 2013, la dette publique s’élève à 1 925,3 Md€ soit 93,5 % du PIB, après 90,6 % fin 2012. Elle croît de +84,3 Md€ après +116,1 Md€ en 2012. L’augmentation de la dette publique nette est un peu plus marquée : elle s’établit à 85,9 % du PIB, après 82,7 % fin 2012.

La contribution de l’État à la dette publique croît de 78,9 Md€, une variation plus importante que son besoin de financement (-67,8 Md€). Une part importante de cette différence (6,8 Md€) tient à des effets de consolidation liés à la diminution des montants de dette de l’État détenus par d’autres administrations publiques (dont 4,0 Md€ pour les dépôts au Trésor des APU). La dette des organismes divers d’administration centrale s’établit à 8,1 Md€ fin 2013, en diminution de 1,6 Md€ par rapport à la fin 2012.
La contribution des administrations publiques locales à la dette atteint 182,3 Md€ à la fin 2013, soit une hausse de 6,2 Md€ par rapport à fin 2012, en lien avec leur besoin de financement (9,2 Md€) et la diminution de leurs dépôts au Trésor (-2,6 Md€).

La contribution des administrations de sécurité sociale à la dette publique augmente de 0,8 Md€ pour s’établir à 211,7 Md€ fin 2013. Le besoin de financement (-12,9 Md€), significativement plus important que la variation de la dette, est financé par une diminution de la trésorerie et d’importantes cessions d’actifs, notamment de la part de régimes de retraites.
La dette notifiée (Maastricht) et la dette nette
(en Mds€)
Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor, notification du 31 mars 2014.
Dette notifiéeDette nette
2012201320122013
Ensemble1841,01925,31680,91768,7
dont
Etat1444,31523,21352,41431,9
Organismes divers d'administration centrale9,78,11,80,1
Adm. publiques locales176,1182,3163,7170,0
Adm. de sécurité sociale210,9211,7163,1166,7

samedi 29 mars 2014

La semaine économique vue par Philippe Crevel



Le coin des Epargnants

La bourse a connu une bonne semaine avec une progression du CAC 40 de 1,75 %. Il a terminé vendredi soir à 4 411 points tout près de son record de l’année à 4 419 points atteint le 24 février. Les tensions ukrainiennes n’impactent pas trop les marchés financiers. Les déclarations des responsables chinois en faveur de la croissance ont favorisé la hausse tout comme les bons indicateurs américains ou européens.
L’assurance-vie a enregistré un bon mois de février marquant le fait que les ménages français souhaitent maintenir un volant suffisant d’épargne. Néanmoins, ce résultat positif est avant tout le résultat d’une diminution des rachats. En revanche, les épargnants français boudent toujours les actions au vu des résultats des unités de compte.

Le coin des prévisions

France, des résultats qui pleurent…

La progression du chômage en France, la faible progression de la consommation qui ne compense pas la baisse du mois de janvier.

Pour autant, les indicateurs avancés qui scrutent le moral des entreprises et des consommateurs restent bien orientés et peuvent laisser penser qu’une reprise se dessine.

Néanmoins, jamais depuis quarante ans, la France n’avait connu une sortie de récession aussi pénible. En règle générale, après une diminution du PIB, il y a un rattrapage. Depuis 2009, aucun rebond n’a été réellement enregistré. L’économie française connaît une véritable atonie qui a force de perdurer entrave la future croissance. Le retard pris sur l’investissement est cumulatif et rend plus délicat l’adaptation de notre outil production à la demande finale française et internationale.

Europe, des indicateurs qui rient mais rien n’est acquis…

Pour le moment, la reprise manque de couleur mais tout le monde veut y croire ; les indicateurs avancés en sont la meilleure preuve.
La zone euro a connu durant près de deux ans une récession qui a laissé des traces.  Du premier trimestre 2011 au quatrième trimestre 2013, leur retard cumulé de croissance vis-à-vis des Etats-Unis atteint huit points de PIB.

Le déficit d’activité par rapport au potentiel (output gap) est estimé à 3,8 points de PIB selon l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), à 2,7 points de PIB selon le Fonds monétaire international (FMI).
La croissance attendue pour 2014 reste modeste autour de 1,4 % et ne retrouverait un taux correct qu’au mieux en 2015 avec une prévision de 2 %.

La bonne nouvelle provient de l’Europe du Sud qui sort du trou noir. En Espagne, Portugal, Grèce, les enquêtes de la Commission européenne ou encore celles menées auprès des directeurs d’achats se teintent d’optimisme. Ces pays ont amélioré leur compétitivité permettant un rééquilibrage des comptes extérieurs et le retour des investissements directs étrangers. En revanche, pour le moment, la demande interne reste faible en raison du taux élevé de chômage.

Certes, les taux de chômage commencent à baisser au sud de l’Europe (sauf en Italie), comme dans la moitié des pays de l’UEM, la France restant à la traine. Néanmoins, le reflux reste modeste au regard des taux historiquement élevés (25,8% en Espagne, 15,3% au Portugal, 27,5% en Grèce).
Les enquêtes auprès des directeurs d’achats, ou encore les indices du climat économique de la Commission européenne et des instituts économiques soulignent que la reprise s’affirme de jour en jour même si les signes concrets restent ténus. La confiance s’accroît chez les chefs d’entreprise de la zone euro et les ménages se déclarent un peu moins inquiets. Si pour le premier trimestre, le taux de croissance devrait rester mesuré, celui du deuxième montrera réellement les capacités de la zone euro si ce n’est de rebondir mais du moins de passe un cap.

Actualité

Japon, augmentation de la TVA de 3 points en avril

« Abenomics », est au pied du mur avec la future hausse de la TVA qui pourrait tuer dans l’œuf l’esquisse de croissance. L’Abenomics qui est un mélange d’hyperstimulation monétaire, de relance budgétaire et de réformes structurelles semble trouver ses limites. Dans un premier temps, les marchés avaient « acheté » la reprise dans l’Archipel avec une hausse de la bourse de Tokyo de 57% (Nikkei). L’activité économie a été dopée mais le maintien du déficit public à 10% du PIB en 2013 et la dégradation vertigineuse des comptes extérieurs constituent deux points noirs. L’augmentation de la TVA de 3 points (passage de 5 à 8 %) pourrait plomber la croissance en pénalisant la consommation qui représente 60% du PIB. Cette dernière a progressé ces derniers mois que par l’anticipation de cette hausse.
De ce fait, la croissance est attendue en baisse en 2014 vers 1 /1,2% en 2014, contre 1,6% en 2013.

France, consommation étale mais confiance en hausse

La consommation a faiblement progressé de 0,1 % en février selon l’INSEE ne compensant pas la baisse du mois de janvier. Ce résultat est de mauvais augure pour la croissance du premier trimestre.
La semaine dernière, l’INSEE a publié l’indicateur sur la confiance des ménages qui ressort en hausse de 3 points en mars par rapport à février. Il retrouve ainsi son niveau de juillet 2012. Les ménages français sont tout à la fois plus confiants sur leur situation personnelle future et plus nombreux à juger opportun la réalisation d’achats importants. Par ailleurs, la capacité à épargner des ménages progresse.
Si ces résultats sont fiables, cela devrait se traduire par une augmentation de la consommation au mois de mars et par un raffermissement de la croissance. Affaire à suivre…

A suivre, Next week

Lundi 31 mars

Eurostat publiera, pour la zone euro, le taux d’inflation du mois de mars. Ce taux sera attendu pour connaître si les menaces déflationnistes sont toujours présentes et pour apprécier l’éventuelle réaction de la Banque centrale européenne. Au mois de février, l’inflation était en baisse en février, à 0,7%. Les experts économiques l’attendent en baisse.
En France, il faudra suivre les résultats pour des 2013 des comptes nationaux des administrations publiques et le montant de la dette au sens de Maastricht.
Il sera également communiqué les résultats définitifs du PIB 2013.

Mardi 1er avril

Aux Etats-Unis, il faudra suivre l’indice ISM de mars. Cet indice devrait être en hausse autour de 55 après 53,2 en février et 51,3 en janvier traduisant l’enracinement de la croissance américaine.
Au Royaume-Uni, il faudra également regarder l’indice  PMI manufacturier de mars qui est attendu en progression confirmant le résultat de février.
En Allemagne, il faudra scruter le rapport sur l’emploi de mars. Le chômage est encore attendu en diminution en mars. Le taux de chômage devrait rester autour de 6,8 % ce qui est son plus bas taux depuis 20 ans.
En France, il faudra suivre les immatriculations de voitures neuves en mars ainsi que l’indice PMI manufacturier.

Jeudi 3 avril

Au Royaume-Uni, sera publié l’indicateur PMI pour les services du mois de mars. Cet indice est attendu à la hausse.

Pour la zone euro, il faudra évidemment suivre la réunion de la BCE du mois d’avril. En fonction du taux d’inflation qui sera publié au début de semaine, le débat sur l’engagement d’actions énergiques sera incontournable. Néanmoins, le consensus parie pour le statuquo. La BCE veut se garder les mains libres en cas de remonter des taux sur les marchés mondiaux du fait de la fin des injections de liquidités par la FED, hausse des taux qui pourrait impacter la zone euro assez fortement. L’idée sous-jacente est pour la BCE de ne pas griller de manière anticipée ses cartes. Par ailleurs, du fait des indicateurs convergents, elle parie toujours sur une accélération de la croissance à compter de la fin du premier trimestre.
En France, il faudra regarder les Indices PMI des services et composite de mars ainsi que l’adjudication d'OAT long terme. A 22h00 sera communiquée la note de conjoncture de l'Insee.

Vendredi 4 avril

Aux Etats-Unis, il faudra suivre le rapport emploi de mars. Le taux de chômage devrait se maintenir à 6,7 % avec la création de 200 000 postes soit un volume assez classique en légère hausse par rapport à février (175 000).


La semaine économique est une publication réalisée par Lorello Eco Data, société d’études et de stratégies économiques dirigée par Philippe Crevel.

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vendredi 28 mars 2014

Comment se porte l'assurance-vie ?


Philippe Crevel a été interrogé par la rédaction de Newsassurances sur les résultats de l'assurance-vie en ce début d'année ainsi que sur le Livret A.

mardi 25 mars 2014

L'assurance-vie au mois de février, un bon cru mais attention cela ne fait pas le printemps

Au mois de février, la collecte nette de l’assurance-vie a atteint 2,4 milliards d’euros soit un très bon cru au regard des résultats de ces derniers mois. Il faut revenir au mois de décembre 2012 pour retrouver un résultat supérieur (3,6 milliards d’euros qui faisait suite à une série de mauvais résultats). Néanmoins, ce résultat doit être relativisé.

La collecte nette de février repose essentiellement sur une baisse des prestations qui n’ont atteint que 8 milliards d’euros contre 9,9 milliards d’euros au mois de janvier. Les prestations du mois de février sont inférieures de 750 millions à la moyenne de ces derniers 24 mois. Elles sont néanmoins supérieures à celles du mois de février 2013 où elles avaient atteint 8,6 milliards d’euros. Le mois de février est en règle générale un petit mois pour les prestations.

La collecte brute s’est élevée, de son côté, le mois dernier à 11,1 milliards d’euros contre 11,3 milliards d’euros en janvier. Cette collecte est en phase mais sans plus par rapport aux mois de février de ces dernières années.

Les unités de compte sont en recul en représentant 12,8 % de la collecte en février contre 16,5 % en  janvier et cela malgré la bonne tenue de la bourse qui avait gagné près de 6 % en février.
L’encours de l’assurance-vie a atteint 1478 milliards d’euros contre 1465 milliards au mois de janvier et 1411 milliards d’euros il y a un an.

Puiser moins sans épargner plus

Les Français n’ont pas choisi d’épargner plus mais de moins puiser dans leur bas de laine le mois dernier. Il y a une volonté de maintenir le niveau de son épargne. E revanche, comme le témoignent les résultats du Livret A et du LDD qui en février ont enregistré une légère décollecte, les Français ne disposent pas d’importantes liquidités à placer sur les supports quels qu’ils soient.

Le résultat de février ne saurait faire le printemps. Il est fort probable que les prestations et rachats progressent dans les prochains mois en fonction des échéances fiscales ou de la réalisation d’investissements immobiliers qui sont plus importants avec l’arrivée des beaux jours. L’assurance-vie devrait donc connaitre un régime de montagnes russes durant l’année 2014.

Le surendettement en France

Du fait e la faible diffusion des crédits à la consommation, la France est moins victime du surendettement que ses partenaires. Néanmoins, avec la crise et le coût croissant du logement, un nombre non négligeable de Français doivent sont confrontés à des problèmes financiers sérieux les contraignant d'être soumis aux procédures de surendettement. La Banque de France est en charge du suivi du surendettement en France et des commissions en charge de trouver des solutions pour les ménages qui sont confrontés à ce problème. Sur ce sujet, elle établit régulièrement des bilans et des études pour mieux comprendre ce phénomène. 

Climat des affaires

L’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité et  gagne un point à 95. Il demeure néanmoins  cinq points au dessous sa moyenne de longue période (100). L’indicateur du climat des affaires reste stable dans l’industrie, et augmente d’un point dans les services et le bâtiment. Il progresse de deux points dans le commerce de détail comme dans le commerce de gros.

L'indicateur de retournement calculé au niveau France reste dans la zone indiquant une situation conjoncturelle favorable.

indicateur de climat des affaires France

Indicateur de climat des affaires FranceSources : Insee, enquêtes de conjoncture
Indicateur de retournement France
Indicateur de retournement France

dimanche 23 mars 2014

La retraite et les Anglais, de nouvelles règles du jeu !

Philippe Crevel a répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico.fr après la présentation par le Gouvernement britannique comportant une mesure permettant aux Anglais de toucher en une seule fois leur capital retraite.

samedi 22 mars 2014

La semaine économique vue par Philippe Crevel





Le coin des épargnants

Le CAC 40 a terminé la semaine en hausse avec un gain sur les cinq derniers jours de 2,82 % permettant d’être en positif depuis le début de l’année avec un petit 0,92 %. Le CAC 40 a clôturé à 4 335 points.

L’issu scrutin de la Crimée avait été anticipé la semaine précédente. Cette semaine a été bien orientée par les résultats statistiques en provenance des Etats-Unis, l’indice S&P 500 a battu, à ce titre, un nouveau record. La nouvelle Présidente de la FED, pour sa première conférence de presse, a rassuré les investisseurs en soulignant qu’il n’y aurait pas obligatoirement de changement de politique monétaire si le chômage passait en-dessous de la barre des 6,5 %. Elle a confirmé le maintien des taux bas sur une longue période.

Après un bon mois de janvier, les résultats de la collecte du Livret A et du LDD ont été publiés vendredi 21 mars avec à la clef une décollecte de 140 millions d’euros. Après deux mois de collecte positive (730 millions d’euros au mois de décembre et 2,19 milliards d’euros au mois de janvier), le Livret A a enregistré une décollecte de 210 millions d’euros de décollecte quand le LDD restait sur une collecte positive de 70 millions euros pour le LDD. Ce résultat fait suite aux décollectes enregistrées des mois de septembre à novembre de l’année dernière. Cette semaine, il faudra suivre avec attention les résultats de l’assurance-vie.

Le coin des Prévisions

Optimisme de rigueur à la Banque de France

Quelques signes encourageants semblent prouver que la croissance française pourrait reprendre. Au mois de février, le commerce reprend quelques couleurs au vu des projets d’ouverture et des prévisions sur le commerce de détail. La Banque de France demeure optimiste pour la fin du premier trimestre et surtout pour le deuxième. Si la croissance des trois premiers mois de l’année devrait tourner entre 0,1 % et 0,2 %, elle pourrait s’étoffer à la fin du deuxième en phase avec l’amélioration des pays d’Europe du Sud. 
  
Début d’un nouveau cycle électoral

La France a entamé un nouveau cycle électoral avec quatre élections en un an de programmées, élections municipales et européennes en mars et juin 2014 puis élections cantonales et régionales en mars 2015 (sauf si le Conseil d’Etat invalidait le nouveau découpage électoral).

Ce cycle d’élections rapprochées n’est pas propice à l’investissement des collectivités territoriales qui représentent 75 % de l’investissement public. En effet, les investissements se réduisent durant la dernière année du mandat consacrée aux inaugurations et peu propice aux travaux car sources de perturbations et d’impopularité. Par ailleurs, l’année qui suit une élection est, en règle générale, consacrée aux études et remise en cause des chantiers lancés par les majorités précédentes. De ce fait, les entreprises de bâtiment et de travaux publics devraient connaître de moindres commandes en 2014 et 2015.

Retour sur la semaine passée

France, les salaires ont continué à augmenter en 2013 mais restent faibles !

Selon l’INSEE, au quatrième trimestre 2013, l’indice du coût du travail (ICT) – salaires seuls de l’ensemble des secteurs marchands non agricoles a progressé de 0,5 % en données corrigées des variations saisonnières. Au troisième trimestre 2013, l’indice avait augmenté de 0,3 %. En glissement annuel, l’ICT – salaires seuls croît de 2,0 %, comme au trimestre précédent. Le temps de travail moyen baisse légèrement (-0,1 % en glissement annuel). Si les salaires continuent à augmenter, c’est avant tout en raison de la progression des charges sociales (cotisation retraite notamment) mais aussi du fait des augmentations automatiques prévues par les accords de branche.

Il n’en demeure pas moins que les salaires versés sont relativement faibles par rapport à ceux perçus par les autres européens. Le salaire brut moyen est de 56 500 euros au Danemark, de 47 000 en Irlande, de 46 000 aux Pays-Bas, de 42 500 en Allemagne contre 39 000 en France (sources Eurostat 2011 – salariés à temps plein entreprises de plus de 10 salariés).

Entre Unedic et pacte de responsabilité

Les partenaires sociaux n’auront pas chômé durant ce mois de mars. Après avoir accepté le principe du pacte de responsabilité avec à la clef des réductions de charges pour les entreprises, ils ont signé un accord visant à réduire le déficit de l’UNEDIC. Les cadres sont les principales victimes de cet accord ce qui a amené la CFE/CGC à le rejeter. L’augmentation du délai de carence de 75 à 180 jours modifie évidemment les règles de licenciement pour les cadres qui auront de moins en moins d’intérêt à accepter le transactionnel et devront tenter d’arracher un licenciement économique. Cette réforme banalise un peu plus le statut de cadre. Ce dernier recevait jusqu’à maintenant une indemnité au nom de sa contribution à l’entreprise. Désormais, l’indemnité sera assimilée à une indemnité de chômage permettant de faire la jonction avec le prochain emploi.

Un nouveau dispositif de droits rechargeables est institué. Ce nouveau dispositif, dont le principe avait été acté en 2013 par la loi de sécurisation de l'emploi, permettra à tous les demandeurs d’emploi à partir du 1er juillet, d'accumuler des droits à indemnisation chaque fois qu'ils retravaillent, alors qu'ils en perdaient auparavant une partie. L'objectif est à la fois de favoriser la reprise


Les cadres qui ont touché une indemnité de départ, au-delà de celles prévues par la loi, seront soumis à un délai de carence pouvant atteindre cent quatre-vingts jours pour bénéficier d’une allocation chômage contre soixante-quinze jours maximum aujourd'hui. Les licenciés économiques ne seront toutefois pas touchés par ce délai de carence.
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Le régime des intermittemps du spectacle est modifié. Le cumul entre salaire et allocations des 112 000 intermittents indemnisés sera plafonné à 5 475 euros bruts par mois et un « différé » d'indemnisation Les cotisations sur leurs salaires passent de 10,8 % à 12,8 % (8 % côté employeurs, 4,8 % côté salariés).

Les salariés de plus de 65 ans, jusqu'ici exonérés de cotisations Unedic, contribueront eux aussi au régime.

Le système d'« activité réduite », qui permet à plus d'un million de chômeurs de cumuler petits boulots et allocation, est réformé et simplifié

Cachez mois cette déflation que je ne saurais voir

Dans le quotidien « Le Monde », plusieurs économistes sont montés au créneau pour demander à la Banque Centrale Européenne d’infléchir sa politique.

Ainsi, selon Eurostat, l’inflation a été de 0,7 % au mois de février en zone euro. La hausse des prix retrouve donc son point bas d’octobre 2013. L’inflation sous-jacente, moins volatile et davantage animée par des facteurs internes, est donc également faible. Elle est même négative ou à peine supérieure à zéro dans les économies qui ont enregistré de sévères récession.

La BCE n’entend pas modifier sa politique car elle considère que l’Europe du Sud après avoir pratiqué une politique de dévaluation interne commence à en tirer profit. La désinflation tirerait sur sa fin ne nécessitant pas d’interventions spécifiques. Par ailleurs, la BCE souligne que l’inflation sous-jacente est, dans plusieurs pays du « noyau dur » de l’UEM, supérieure à la moyenne de la zone euro. Il en est ainsi en Autriche, en Finlande ou au Luxembourg. En Allemagne et en France, elle n’est pas loin de la moyenne.

Néanmoins il ne fait pas de doute que le taux d’inflation sous-jacente est sur une pente descendante.

La demande reste étale dans de nombreux pays et le taux d’utilisation des capacités de production demeure faible. Plusieurs experts soulignent que la BCE est plus prompte à prendre des mesures quand des anticipations inflationnistes se manifestent que pour répondre à des signes déflationnistes.

Allemagne, chemin de traverse en matière de retraite

L’Allemagne est, depuis de nombreuses années, confrontée au vieillissement de sa population. Le pays avait pris de nombreuses mesures visant à atténuer la facture  de la retraite. Ces mesures étaient d’autant plus l’Allemagne a pris indispensables que le taux de fécondité figure parmi les plus faibles d’Europe avec un taux de 1,4 enfant par femme en 2010 contre 1,6 dans l’Union européenne et 1,9 en France.

De 1991 à 2010, la part dans la population des personnes âgées de plus de 65 ans est passée de 14,9% à 20,7%, alors que celle des moins de 19 ans reculait de 20,4% à 17,6%. Les démographes estiment que la population devrait s’affaisser sous la barre des 60 millions en 2050, contre 82 millions actuellement et être ainsi inférieure à celle de la France.

D’ici à 2025, malgré la progression du taux d’activité des personnes  âgées de plus de 55 ans et des femmes, la population active sera inférieure de 6 millions à son niveau actuel (plus de 10% de baisse). La seule solution pour endiguer ce mouvement est un recours accru à l’immigration.

Or, en contradiction avec les mesures prises depuis 2002, la ministre des Affaires sociales, Mme Andrea Nahles, a présenté un projet de loi qui vise à faciliter les départs anticipés à la retraite.  

La loi de 2001 avait  introduit un minimum retraite afin que chacun soit assuré d’une pension au moins équivalente à 46% de son dernier salaire brut mais avait prévu la réduction progressive du taux de remplacement pour une retraite à taux plein de 70% à 67%.

Par ailleurs, le taux de cotisation au régime de base de l’assurance vieillesse, partagé à parts égales entre l’employeur et l’employé, a été plafonné à 20% jusqu’en 2020 (et à 22% à l’horizon de 2030).

Afin de compléter le montant des pensions, deux autres piliers ont été ajoutés au premier, des régimes professionnels complémentaires gérés par les entreprises et, deuxièmement, une dose de retraite par capitalisation, subventionnée par l’Etat fédéral, la retraite « Reister » qui fonctionne sur la base du libre choix.

La loi de 2004 a introduit, quant à elle, un « facteur de soutenabilité » dans le calcul des pensions : plus le ratio cotisants / retraité recule, plus la hausse des pensions est modeste. La loi de 2007 avait prévu le relèvement progressif d’ici à 2029 de l’âge légal de départ à la retraite à taux plein de 65 ans à 67 ans.

En vertu du nouveau projet de loi qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet 2014. Les conditions de retraite des mères de familles (Mütterrente) dont les enfants sont nés avant 1992 devraient rattraper en partie celles des femmes ayant des enfants nés après 1992. Le texte intègre la durée de cotisation pour calculer l’âge de départ à la retraite. Les salariés totalisant 45 années de cotisations ou plus pourront prendre leur retraite à taux plein dès 63 ans (contre 65 ans actuellement). 200 000 personnes supplémentaires partiraient ainsi chaque année à la retraite. D’ici à 2029, cet âge serait progressivement relevé de deux ans, de sorte que ceux qui ont commencé à travailler dès 18 ans pourront bénéficier d’une retraite à taux plein à 65 ans, alors que ce sera 67 ans pour l’ensemble de la population. Un peu sur le modèle français, les périodes de chômage de courte durée et de chômage partiel seront prises en compte dans le calcul des années de cotisations, contrairement aux périodes de chômage de longue durée. Le projet de loi comporte également des mesures en faveur des retraites des personnes en invalidité.

Le financement de la réforme n’est pas prévu au-delà de 2018. Avant cette date, le budget actuel de l’Etat et les excédents des caisses de retraite qui se montent à EUR 31 mds lui seraient alloués. Puis, les subventions publiques annuelles passeraient progressivement de 400 millions à 2 milliards d’euros à horizon de 2022. Des hausses de cotisations pourraient être rendues nécessaires pour financer cette réforme.

Le projet de loi ne prévoit pas de réforme du dispositif Reister qui n’est qu’à moitié convainquant.

Russie, les sanctions à double tranchant

La Russie dépend de ses exportations gazières qui permettent le financement des dépenses publiques. Le prix du gaz a certes baissé ces dernières années avec la montée en puissance du gaz de schiste mais les contrats gaziers sont négociés sir longue période ce qui réduit l’impact des fluctuations de prix et ce qui permet évidemment de se protéger des conséquences de part et d’autres, consommateurs comme producteurs, des aléas internationaux. La Russie n’apprécie guère que le prix du gaz comme celui du pétrole passe en dessous d’un seuil de 90 dollars le baril (pour le pétrole). En-deçà, le déficit s’accroît. Les Etats-Unis ne peuvent guère mener une bataille tarifaire car la rentabilité de leurs nouveaux gisements, pétrole et gaz, suppose que les cours restent à des niveaux élevés. Ils pourraient en s’accordant avec l’Arabie Saoudite mener une guerre des tarifs mais elle serait coûteuse pour tous le acteurs.

L’Europe est en outre aujourd’hui dépendante du gaz russe pour 20 %. Il n’est pas évident de mettre un terme à cet approvisionnement sauf à surpayer auprès des autres fournisseurs (Algérie en particulier).

Les interdictions de visas pour des responsables économiques sont avant tout symboliques et ont un objectif vexatoire. Il en serait tout autre si la France annulait le contrat de vente des navires « Mistral » à la Russie. Les pertes d’emploi et les conséquences à l’exportation seraient fortes, (plusieurs milliers d’emplois en jeu).


A suivre Next week

Lundi 24 mars

Lundi seront présentés les fameux indices PMI du mois de mars dont ceux de la zone euro. L’indice qui était à son plus haut niveau depuis le printemps 2011 devrait poursuivre son mouvement ascendant.

Mardi 25 Mars

Au Royaume-Uni, il faudra suivre es résultats de l’inflation de février. En janvier, l’inflation était passée sous la cible d’inflation de 2% de la Banque d’Angleterre (à 1,9%, après 2% en décembre 2013). Ce mouvement de recul a du se poursuivre en en février.

En Allemagne, l’indice IFO de mars donnera une bonne indication de la tendance de ce premier trimestre. A 111,3 en février, l'indice du climat des affaires de l'enquête IFO a atteint le niveau le plus élevé depuis juillet 2011. Il est attendu stable pour mars.

En France, il faudra également suivre les enquêtes de l’INSEE sur le climat des affaires pour mars. Ils sont attendus en légère hausse.

Mercredi 26 Mars 2014

Aux Etats-Unis, il faudra suivre les résultats des biens  durables de février qui devraient ressortir en hausse grâce à l’aéronautique. Il faudra regarder également la publication de l’indicateur PMI.

Jeudi 27 mars

Pour la zone euro, il sera utile pour déterminer les risques de déflation d’étudier l’évolution de la masse monétaire M3 et les flux de crédits au secteur privé.

Vendredi 28 Mars

Au Japon, il faudra regarder les prix à la consommation qui devraient ressortir en hausse en raison de la forte demande en anticipation de l’augmentation de la TVA de 3 points au 1er avril.

Toujours au Japon, il faudra consulter le rapport de l'emploi de février où des tensions sont fortes du fait de la demande de vendeurs avant la hausse de la TVA. Le taux de chômage devrait rester à 3,7%. Enfin, pour en terminer avec l’Empire du Soleil Levant, l’enquête sur le revenu et les dépenses des ménages sera présentée ce vendredi. Les dépenses de ménages pourraient avoir progressé de 1% m/m en février. En particulier les achats d'appareils électriques sont stimulés par une demande de dernière minute avant la hausse de TVA en avril.

Pour la zone euro sera connu l’indice du climat économique de mars avec une amélioration possible.

En France sera surveillé le résultat des dépenses de consommation des ménages en biens pour février. Les dépenses de consommation des ménages en biens devraient repartir à la hausse  en février, corrigeant, en partie, leur recul de 2,1% m/m en janvier dû à la chute des dépenses d'énergie (effet de l'hiver doux) et des achats automobiles (contrecoup des changements de fiscalité). 





La semaine économique est une publication réalisée par Lorello Eco Data, société d’études et de stratégies économiques dirigée par Philippe Crevel.

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Petit coup d'arrêt pour le Livret A

Le retour de la décollecte : 210 millions d’euros pour le Livret A
Après deux mois de collecte positive (730 millions d’euros au mois de décembre et 2,19 milliards d’euros au mois de janvier), le Livret A et le LDD ont enregistré, au mois de février, une décollecte de 140 millions d’euros (210 millions d’euros de décollecte pour le Livret A contre une collecte positive de 70 millions euros pour le LDD). Ce résultat fait suite aux décollectes enregistrées des mois de septembre à novembre de l’année dernière.
Depuis 2004, la collecte a été négative à cinq reprises au mois de février pour le Livret A et à six reprises pour le Livret de développement durable (y compris le résultat de 2014). Le mois de février est donc un mois d’ajustement à la baisse ou à la hausse en fonction des circonstances économiques et sociales.
Les Français entre contraintes financières et maintien des dépenses de consommation
Le sondage du Cercle des Epargnants soulignait que pour 2014 les Français seraient schizophrènes face à leur épargne. Les résultats de l’épargne réglementée le confirment. Entre la volonté de puiser dans leur épargne et le souhait de l’augmenter pour se prémunir d’éventuels risques, les Français ne savent pas sur quel pied danser.
En janvier, les ménages ont épargné ; en février, ils ont dépensé (légèrement)
Au mois de janvier, les dépenses de consommation avaient baissé, les Français privilégiant la reconstitution de leur épargne de précaution du fait des incertitudes qui pèsent encore sur l’économie française. Il est fort probable qu’un rattrapage se soit produit au mois de février même si les dépenses énergétiques restent à un niveau bas du fait du temps clément.
Il est à noter que cette décollecte est en phase avec l’indicateur avancé de l’INSEE sur l’opportunité à épargner. En effet, au mois de février, les ménages ont déclaré qu’il était moins opportun d’épargner qu’en janvier : le solde correspondant perd 2 points, après avoir gagné 5 points le mois précédent. Il était néanmoins supérieur à sa moyenne de longue période. Dans le même esprit, en février, toujours selon l’enquête de l’INSEE, les ménages avaient indiqué leur capacité d’épargne diminuait.
Le yo-yo de la collecte devrait continuer
Les Français gèrent de plus en plus leur épargne au fil de l’eau. Avec le développement de la gestion sur Internet et via les mobiles, les transferts sont facilités. Il est donc de plus en plus difficile d’évaluer les variations du taux d’épargne. Compte tenu des échéances fiscales et de l’obligation de financer les vacances d’été, il n’est pas improbable qu’un cycle de décollecte de plusieurs mois commence.
Le Livret de Développement Durable, l’annexe du compte courant
Le Livret de Développement Durable résiste mieux que le Livret A du fait qu’il est souvent associé aux comptes courantes des ménages français permettant une gestion très fine entre dépôts non rémunérés et épargne réglementée. Pour le Livret A, les retraits sont par nature plus brutaux.

vendredi 21 mars 2014

Les jeunes et l'argent


TNS Sofres a réalisé une enquête sur les jeunes et l'argent. Cette étude analyse en particulier le rapport à l'argent, le rôle des parents et détermine les différentes catégories de jeunes.

Lire l'étude  

jeudi 20 mars 2014

Les OPC monétaires tiennent la forme en janvier


Selon la Banque de France, les organismes de placement collectif (OPC, ex OPCVM) ont enregistré au mois de janvier une forte collecte en ce qui concerne la catégorie monétaire ; en revanche, les non-monétaires sont toujours en baisse. Les OPC monétaires (304,7 milliards d’euros, données consolidées) ont en effet enregistré des souscriptions nettes au mois de janvier 2014 de 11,3 milliards en données cvs après les rachats nets des mois précédents (-3,3 milliards en décembre et -3,9 milliards en novembre). Pour les OPC non monétaires (938,2 milliards d’euros, données non consolidées), les retraits nets en janvier se sont élevés à 3,7 milliards en données cvs après -0,8 milliard le mois précédent.

mercredi 19 mars 2014

Les prélèvements sociaux et l'assurance-vie


L'administration a précisé les modalités d'application des prélèvements sociaux en fonction des taux historiques pour les contrats d’assurance-vie après la décision du Conseil constitutionnel sur la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014. Le Conseil avait, en effet, restreint la suppression des taux historiques. Ainsi, pour le scontrats ouverts entre le 1er janvier 1990 et le 25 septembre 1997 inclus, les contributions et prélèvements sociaux demeurent calculés selon les taux historiques» pour les produits acquis ou constatés jusqu’au huitième anniversaire du contrat (soit, dans l’hypothèse d’un contrat ouvert par exemple le 1er mai 1992, pour les produits acquis ou constatés jusqu’à la date du 1er mai 2000). En revanche, les produits acquis ou constatés au-delà de cette date sont soumis aux prélèvements sociaux selon les taux en vigueur à la date du fait générateur du prélèvement, actuellement 15,5 %.

Pour les contrats dont la valeur au huitième anniversaire n’est pas disponible, il est admis, par tolérance, d’appliquer les taux historiques » aux produits acquis ou constatés jusqu’au 31 décembre de l’année du huitième anniversaire du contrat (soit, dans l’exemple précédent, pour les produits acquis ou constatés jusqu’au 31 décembre 2000. Le maintien des (f taux historiques» dans les conditions rappelées ci-dessus ne concerne notamment ni les contrats dits " DSK " ou « NSK », dont la création est postérieure au 25 septembre 1997, ni les « PEP assurance ».