CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

jeudi 30 juin 2016

Le Gouvernement diminuera-il le taux du Livret A ?

Au cours du mois de juillet, le Gouvernement devra décider s'il modifie ou pas le taux du Livret A qui est depuis le 1er août 2015 fixé à 0,75 %. Pour mémoire, le 1er février dernier, il avait refusé de l'abaisser.

Avec une inflation annuelle de 0,2 % en juin, le Gouvernement serait en droit d’abaisser, le 1er août prochain,  le taux du Livret A de 0,75 à 0,5 %.

Plusieurs arguments plaident pour cette baisse. 

Le taux de 0,75 % est au regard des autres placements de court terme extrêmement élevé. En effet,  les taux du marché monétaire sont négatifs et l'Etat emprunte jusqu'à 7 ans également en négatif.

Le taux de 0,75 % est coûteux pour la Caisse des Dépôts et pour les Banques (en ce qui concerne les ressources non centralisées). Elles doivent trouver des ressources générant des rendements supérieurs à un point permettant de rémunérer l'épargnant et les réseaux tout en assurant une liquidité totale. Cela entraîne également un surcoût pour les organismes d'HLM qui se financent par emprunts à partir des ressources du Livret A.

La Banque Centrale Européenne a demandé à la France de revoir à la baisse la rémunération de ses livrets défiscalisés. En effet, ces derniers conduisent les banques à maintenir des taux relativement élevés sur leurs livrets bancaires fiscalisés ce qui réduit d'autant leurs marges. ce taux de 0,75 % n'est pas cohérent avec les objectifs fixés par la BCE.

Si plusieurs arguments techniques plaident pour une baisse du taux du Livret A, des raisons politiques justifient le statu-quo. 

A un an de l’élection présidentielle, il n’est pas certain que le Gouvernement s'engage, en effet, dans la voie de la réduction du  taux du Livret A. Il ne faut pas désespérer l'épargnant dit populaire.

Une diminution du taux du Livret A aurait certes l'avantage de pousser les ménages à la consommation bien que les baisses précédentes aient eu un effet réduit en la matière. Elle pousserait surtout les épargnants à laisser dormir leur argent sur leurs dépôts à vue.

Une réduction du taux du Livret 1 signifierait que le Gouvernement ne croit plus guère à la progression de l'inflation et donc à la reprise. Or la communication des pouvoirs publics est tout autre. Le Gouvernement pourra toujours arguer que l'inflation augmente de mois en mois. Certes, le Brexit en pesant sur le cours du pétrole pourrait mettre un terme à ce processus.

Il y a enfin le précédent récent du mois  de février dernier où le Gouvernement n’avait pas appliqué la formule qui prévoit que le taux du Livret A est égal au taux d’inflation (qui était alors de 0,2 %) + 0,25 point.

jeudi 23 juin 2016

Petit train de sénateur pour l'assurance-vie au mois de mai !

Résultats de l’assurance-vie

Philippe Crevel
Directeur du Cercle de l’Epargne

Petit mois de mai pour l’assurance-vie


Les Français sont de plus en plus attentistes au niveau de leurs placements en optant pour la liquidité totale. Les dépôts à vue sont au plus haut et le Livret A retrouve même quelques couleurs. L’assurance-vie pâtît légèrement de cette préférence en la lauqidité. En effet, la collecte nette est au mois de mai à son plus bas niveau depuis le début de l’année. Il fallait remonter au mois de septembre pour enregistrer une collecte encore plus faible, 1,1 milliard d’euros. Ce résultat médiocre est à relativiser car mai n’est jamais un bon cru pour l’assurance-vie même si cette année, le nombre réduit de « ponts » n’a pas handicapé la collecte (l’année dernière, la collecte nette avait été de 1,3 milliard d’euros).

Le repli de la collecte nette, en mai, s’explique par un recul des cotisations qui ne se sont élevées qu’à 10,8 milliards d’euros contre 12,1 milliards d’euros en avril. Elles sont au même niveau qu’en 2015 (9,7 milliards d’euros). Les prestations sont également en repli à 9,4 milliards d’euros (contre 10,2 milliards d’euros en avril). Elles sont également à un niveau comparable à celui de 2015 (8,4 milliards d’euros).

Sur les cinq premiers mois de l’année, la collecte nette est de 11 milliards d’euros contre 10,9 milliards d’euros l’année dernière. Les cotisations brutes progressent légèrement d’une année sur l’autre passant de 57 à 59,4 milliards d’euros quand les prestations passent de 46,1 à 48,4 milliards d’euros. Depuis le début de l’année, les cotisations versées sur les unités de compte atteignent 11,4 milliards d’euros soit 19 % des cotisations soit le même niveau qu’en 2015. Il y a une relative stabilisation en la matière.

L’assurance-vie ne souffre pas d’une désaffection en tant que telle comme le prouve le maintien d’une collecte nette mais elle évolue désormais sur un palier depuis un an et demi. L’effet baisse des taux renforcé par la communication des différents acteurs économiques et financiers soulignant la nécessité de les réduire à nouveau commence à se faire ressentir. Il conviendra de regarder en juin et juillet qui sont traditionnellement des mois plus porteurs si l’assurance-vie arrive à renouer avec la croissance et si la part des UC arrive à dépasser la barrière des 20 % au niveau de la collecte.

Dans un environnement de faibles taux, le modèle de l’assurance est amené à évoluer tant pour les assurés que pour les professionnels de l’assurance. Au-delà de cette interrogation, pour la première fois, l’encours de l’assurance-vie a dépassé en ce mois de mai la barre symbolique des 1600 milliards d’euros (1600,2).


mardi 21 juin 2016

Résultats du Livret A du mois de mai : Retour en grâce ?

Regain de forme pour le Livret A


Le Livret A enchaîne un 3ème mois consécutif de collecte positive avec un gain au mois de mai de 400 millions d’euros. En revanche, le Livret de Développement Durable enregistre une très légère décollecte de 40 millions d’euros. L’encours du Livret A et du LDD est en progression à 356,6 milliards d’euros (255,6 milliards d’euros pour le Livret A et 101 milliards d’euros pour le LDD).

Ce regain de forme est imputable à la dissipation des effets psychologiques de la baisse du taux du Livret A intervenue le 1er août 2015 et à un niveau élevé d’épargne de la part des ménages. Malgré le paiement du deuxième tiers provisionnel de l’impôt sur le revenu, les ménages ont placé, en effet, plus d’argent qu’ils n’en ont retiré de leur Livret A le mois dernier. Le nombre réduit de « ponts » a pu également conduire les Français à épargner un plus que les années précédentes.

Contrairement à quelques idées reçues, face à la baisse des taux, les ménages ont tendance non pas à consommer davantage mais à épargner plus afin de respecter leurs objectifs de placements. Ainsi, le taux d’épargne a atteint 15,9 % du revenu disponible brut à la fin de l’année dernière. Le haut niveau des dépôts à vue, plus de 357 milliards d’euros en avril (+5 milliards d’euros par rapport au mois de mars) prouve que les Français maintiennent un important volant de liquidités (en 5 ans, le montant des dépôts à vue a augmenté de près de 75 milliards d’euros). Il est fort probable que dans les prochains mois, surtout si la situation économique continue à s’améliorer, cette poche se dégonfle au profit de la consommation et des placements traditionnels, Livret A et assurance-vie.

Compte tenu de l’aversion aux risques et de la convergence des rendements, le Livret A devrait connaître des mouvements autour de la ligne de flottaison.



                                                      

mardi 14 juin 2016

Rapport du Conseil d'Orientation des Retraites : un retour fragile et relatif à l'équilibre des régimes de retraite

Avec l'augmentation des cotisations, le gel des pensions, le recul de l'âge de la retraite et l'accord AGIRC-ARRCO de 2015, la situation de l'assurance-vieillesse s'améliore légèrement permettant au Conseil d'Orientation des Retraites de revoir ses prévisions  pour l’équilibre financier global de l’ensemble du système d’ici à 2020. Le besoin de financement de tous les régimes obligatoires  devrait être ramené à 4 milliards d’euros soit 0,2 % du PIB, contre 8 milliards prévus auparavant. Le COR anticipe également que l'amélioration de la conjoncture économique se poursuive. 

 Néanmoins,  sur  vingt cinq ans, il faudrait une croissance des revenus d’activité supérieure à 1,5 % par an contre moins de 1 % ces dernières années afin d'obtenir l'équilibre
 Le rapport indique donc qu'une inflexion s'est produite. En effet, en 2015, le besoin de financement à 2020 s’élevait encore à 0,3 % du PIB quand en 2008, il dépassait plus de 0,7 % du PIB.

Dans le cadre de ses projections, le Conseil souligne que le retour  à l'équilibre pourrait être atteint  dès le milieu des années 2020 avec une hausse de 1,8 % des revenus d’activité. Dans le scénario médian, à +1,5 %, la fin des déficits interviendraient vers 2036-2037.
En revanche, si la croissance des revenus d’activité était faible (+1%par an)  jusqu’à 1,4% du PIB en 2060, le maintien de forts déficits serait incontournable . Il faut prendre en compte que depuis 1990  les gains de productivité du travail ralentissent.
L'impact du chômage est faible sur les comptes de l'assurance-vieillesse car s'il diminue le montant des cotisations, manque en partie compensé par l'UNEDIC, il réduit le montant des prestations dues.
Le COR précise que « la situation financière du système de retraite serait ainsi nettement meilleure avec un taux de chômage de 10 % si les revenus d’activité augmentaient de 2 % par an (en excédent de 1,7 % du PIB en 2060) qu’avec un taux de chômage de 4,5 % mais une croissance des revenus d’activité de 1,5 % par an (excédent de 0,5 % du PIB en 2060) ».
Le COR s'est par ailleurs lancé dans des projections de long terme. Ainsi  de 2016 à 2040. si la croissance des revenus d’activité est de 1,5 %, le besoin de financement sera de 0,1 % du PIB. Au delà, le système serait en excédent. En dessous,les besoins seraient très vite importants.

Le COR présente aussi des simulations pour maintenir l'équilibre. Ainsi, si la croissance des revenus était limitée à 1 %, pour assurer l’équilibre sur vingt-cinq ans, il faudrait augmenter de 1,2 point de pourcentage le taux de cotisation dès 2017, ou bien abaisser de 3,8 % toutes les pensions de retraite.

Compte tenu du trend de croissance de l'économie française, le COR fait preuve comme à son habitude d'un optimisme à tout crin. Pour maintenir le régime vieillesse à flot, il faudrait une réelle reprise des gains de productivité. 
Par ailleurs, si l'équilibre est de retour, il ne faut pas oublier que les futurs retraités verront leur taux de remplacement baisser d'une dizaine de points au moins. Il y a donc un prix à payer pour ce retour relatif fragile à l'équilibre des comptes

vendredi 10 juin 2016

Le Mensuel du Cercle : mois de juin



TROIS QUESTIONS À


  • Jérôme JAFFRÉ, Directeur du CECOP


CÔTE ÉPARGNE


  • Tout concourt à la hausse de l’épargne et à la baisse des taux !
  • Qu’il est difficile de se faire une place au soleil !
  • Le Livret A et le Luxembourg responsables de la décollecte de l’assurance-vie en 2012
  • Des unités de compte, l’œil rivé sur le CAC 40
  • La réponse Ciot intégrée au Bofip
  • Le regime fiscal des  contrats vie-génération précisé


CÔTÉ RETRAITE

  • Des enfants de plus en plus tard
  • Un cinquième des hommes n’a pas eu d’enfant
  • Le PERP vieillit


DOSSIER : UN AUTRE REGARD SUR L’ENQUÊTE 2016 DU CERCLE DE L’ÉPARGNE 


  • L’épargne, les Français prêts à prendre des risques ?
  • La retraite et les Français, je t’aime moi non plus
  • Conclusions


LES CHIFFRES DU CERCLE DE L’ÉPARGNE 


  • Tableau de bord des produits d’épargne
  • Tableau de bord des marchés financiers
  • Tableau de bord retraite
  • Tableau de bord du crédit et des taux d’intérêt

mercredi 8 juin 2016

L'assurance-vieillesse sort la tête de l'eau

La Commission des Comptes de la sécurité Sociale, dans son rapport 2016, souligne que le déficit du régime général et du Fonds de Solidarité Vieillesse  est en baisse de 2,4 Md€ en 2015. Le déficit consolidé du régime général et du FSV s’est établi à 10,8 Md€ en 2015, contre 13,2 Md€ en 2014
Le déficit du régime général s’établit à 6,8 Md€, en réduction de 2,8 Md€ par rapport à l’année précédente. L'amélioration du solde en cours d'exécution a été rendue possible par une bonne maîtrise des dépenses et par des rentrées supérieures aux prévisions de CSG.
La réduction du déficit entre 2014 et 2015 concerne toutes les branches du régime général : la branche retraite est désormais proche de l’équilibre (-0,3 Md€) ; la branche famille voit son déficit réduit de 1,2 Md€ et la branche maladie de 0,8 Md€ alors qu’il ne s’était réduit que marginalement 2014. ce dernier s'élève néanmoins à 5,8 milliards d'euros.
le retour à l'équilibre de la branche retraite est lié au ralentissement de  la croissance des dépenses de pensions ont légèrement ralenti en 2015 (+2,2% après +2,4%) en raison d’une baisse de 0,3 point de l’effet lié à la revalorisation des pensions en moyenne annuelle. Les pensions n’ayant pas été revalorisées en 2014, la revalorisation de 0,1% intervenue au 1er octobre 2015 s’est traduite par une augmentation des pensions versées de 0,03% en 2015 (contre 0,3% en 2014). Par ailleurs, la contribution des effectifs à l’évolution des pensions a été constante en 2015 (+1,7 point), en lien avec le recul de l’âge légal de départ à la retraite qui freine les départs. Les recettes ont été en hausse en 2015 (+3,9% après +3,8% en 2014), tirés à la hausse par la fraction élevée du produit de CSSS (41,7%) attribuée à la CNAV pour compenser l’impact sur ses charges de l’intégration du RSI. Par ailleurs, malgré une relative stabilité de la progression de la masse salariale par rapport à 2014, les hausses de taux de cotisations issues du décret du 2 juillet 2012 (+0,1 point) et de la loi du 20 janvier 2014 (+0,1 point) ont majoré les cotisations sociales de 1 Md€. Enfin, les transferts perçus par la CNAV ont fortement décéléré en 2015 en raison d’une modification du calcul des prises en charge par le FSV de cotisations retraite des demandeurs d’emplois.
Pour 2016,  le solde de la branche retraite du régime général devrait encore s'améliorer et dégager  un excédent après plus d’une décennie de déficits. Les pensions versées évolueraient au même rythme qu’en 2015 (+2,2%). La faible hausse de l’effet lié à la revalorisation des pensions (+0,08% en moyenne annuelle) serait contrebalancée par un ralentissement de la contribution des effectifs, notamment de la population retraitée avant l’âge légal. Les progression des produits ralentirait (+2,8%) sous l’effet, d’une part de la stabilisation des transferts reçus qui seraient minorés par le passage à une prise en charge proportionnelle, et non plus forfaitaire, du minimum contributif par le FSV, d’autre part, de la progression moindre qu’en 2015 des contributions, impôts et taxes (+2,6%) en raison de la modification de la répartition de ces recettes suite à la mise en œuvre du pacte de responsabilité et aux conséquences de l’arrêt « de Ruyter ». Avec des hausses de taux de cotisations équivalentes à 2015 (+0,2 point au global), l’essentiel de l’accélération des cotisations sociales (+3,7% après +3% en 2015) s’expliquerait par le rebond prévu de la masse salariale plafonnée de 0,8 point. en 2016.
 

lundi 6 juin 2016

Les livrets bancaires toujours faiblement rémunérés

Au mois d'avril, selon la Banque de France, les taux moyen de rémunération des dépôts bancaires est stable à 0,86 %  par rapport au mois précédent. La baisse est de 20 points de base en un an.
 Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires (a) 
 
        
  avr-15juin-15nov-15fév-16mar-16 (e)avr-16 (f)
        
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires1,061,020,910,890,860,86
        
DÉPÔTS A MOINS DE DEUX ANS (c)0,620,590,470,450,430,42
dont : - dépôts à vue0,150,140,120,110,110,10
- dépôts à terme <= 2 ans1,211,191,010,950,850,84
- livrets à taux réglementés (b)1,051,050,800,800,800,80
dont : livret A 1,001,000,750,750,750,75
- livrets ordinaires 0,810,760,600,570,530,52
        
DÉPÔTS A PLUS DE DEUX ANS (c)2,772,752,662,652,572,59
        
Plan d'épargne-logement 2,882,872,832,842,762,79
Autres dépôts à terme > 2 ans2,632,582,432,352,282,27
Pour mémoire :       
Taux de soumission minimal aux appels d'offres Eurosystème0,050,050,050,050,000,00
Euribor 3 mois (c) 0,01-0,01-0,09-0,18-0,23-0,25
Rendement du TEC 5 ans (c), (d)0,000,350,05-0,13-0,17-0,19

mercredi 1 juin 2016

Le sondage du Cercle de l'Epargne Edition 2016

Le Cercle de l'Epargne a présenté l'édition 2016 de son enquête annuelle sur "les Français, leur épargne et leur retraite". le 1er juin 2016.
Cette présentation a été réalisée par Jérôme Jaffré, directeur du CECOP, membre du Conseil scientifique du Cercle de l'Epargne et par Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Epargne en présence d'André Renaudin, directeur général d'AG2R LA MONDIALE.
Entre inquiétudes et incertitudes, les Français prêts à agir !
 Les Français croient, que d’ici dix ans, leur système de retraite fera faillite. Ils considèrent à une très large majorité que leur pension sera insuffisante pour vivre correctement. Face à ce péril, sans nul doute exagéré, les Français, pour s’en prémunir, maintiennent leur effort d’épargne en vue de la retraite en privilégiant la pierre et l’assurance-vie.
Au niveau des réformes, ils se prononcent pour le régime unique de retraite et contre le report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans.
Avec l’immobilier, l’assurance-vie reste le placement préféré des Français en particulier pour son rendement. A ce sujet, les Français estiment que la rémunération de l’épargne sera stable à baissière en France en 2016.
 Les chiffres clefs
  •  70 % des Français croient à la faillite des régimes de base et des régimes complémentaires d’ici 10 ans
  • 72 % des Français favorable à un régime unique de retraite
  • 65 % des Français opposés à la retraite à 65 ans
  • 72 % des Français considèrent que leur pension est ou sera insuffisante pour vivre correctement (49 % des retraités jugent leur pension insuffisante
  • 65 % des Français jugent le placement immobilier intéressant devant l’assurance-vie (62 %)
  • 56 % des Français considèrent l’assurance-vie comme le placement le plus compétitif
  • 55 % des épargnants jugent normal que le rendement soit conditionné à une prise de risque accru
 LES FRANÇAIS PRÊTS À AGIR POUR LEUR RETRAITE ET LEUR ÉPARGNE !


Les Français sont attachés à leur retraite d’où leur inquiétude en ce qui concerne son évolution. Ils sont prêts à accepter certaines réformes sous réserve que l’âge légal ne soit pas reporté à 65 ans. Afin de maintenir leur niveau de vie à la retraite, ce qui constitue une priorité, ils sont une majorité à épargner et ils sont favorables au développement de fonds de pension à la française.

En matière d’épargne, les épargnants jugent que prise de risques rime avec un meilleur rendement. Si l’immobilier reste une valeur sûre, l’assurance-vie conforte sa première place au sein des placements financiers avec une montée en puissance du contrat multi-supports permettant de panacher fonds euros et unités de compte.


Les chiffres clefs

·         55 % des épargnants jugent normal que le rendement soit conditionné à une prise de risques accrue

·         65 % des Français pensent que le placement immobilier est plus intéressant que l’assurance-vie (62 %)

·         55 % des Français déclarent épargner en vue de la retraite

·         66 % des Français sont favorables aux compléments de revenus par capitalisation


I.              LES FRANÇAIS FACE LEUR RETRAITE

1.    Une inquiétude à la hauteur de l’attachement des Français à leur système de retraite
                                                                                                                                           
La succession des réformes et les difficultés économiques et financières de la France génèrent un climat anxiogène qui se traduit par un sentiment largement partagé au sein de la population que notre système de retraite est menacé.

2.    Quelles réformes pour conforter le système de retraite ?

Les Français restent attachés à l’idée de partir tôt à la retraite, autour de 60 ans si possible. De ce fait, il n’est pas étonnant qu’ils rejettent à 60 % le report de l’âge légal de 62 à 65 ans. Le principe de travailler plus longtemps pour avoir une meilleure pension divise les actifs en deux catégories (50 % étant pour, quand 50 % sont contre).

L’unification des régimes de retraite est très favorablement accueilli ; 72 % des sondés y sont favorables.

Le développement des fonds de pension n’est plus un sujet de clivage au sein de l’opinion (66 % des Français sont favorables, 70 % à droite et 59 % à gauche). La reconnaissance officielle par la loi Sapin II des fonds de pension témoigne d’une réelle évolution des mentalités en la matière.

3.    72 % des Français pensent que leur pension est ou sera insuffisante pour vivre correctement

Près des 3/4 des Français considèrent que leurs pensions ne leur permettent pas ou ne leurs permettront pas de vivre correctement. Près de la moitié des retraités partagent ce sentiment (49 %)

4.    Comment bien préparer financièrement sa retraite ?

Pour 63 % des Français, être propriétaire de sa résidence principale constitue la solution pour préparer sa retraite. Pour 31 % d’entre eux, cette préparation passe également par la réalisation d’investissements dans l’immobilier locatif.

Ils sont 52 % à penser que le recours à l’épargne financière est nécessaire (30 % optent pour des produits longs comme l’assurance-vie, et 22 % pour des produits dédiés à la retraite).

Plus de la moitié (55 %) des Français déclarent épargner en vue de la retraite dont 16 % régulièrement. En 2015, ils étaient 57 % à déclarer épargner en vue de la retraite. L’actualité moins dense sur le thème de la retraite peut expliquer ce tassement. Les revenus aisés épargnent le plus, de manière assez logique, en vue de la retraite (68 %).


II.            LES FRANÇAIS FACE À LEUR ÉPARGNE !

1.    Le rendement de l’épargne est attendu stable pour 2016

45 % des Français anticipent une stagnation des rendements de l’épargne en 2016 contre 11 % qui prévoient une hausse. 44 % considèrent, de leur côté qu’une baisse est incontournable.

2.    La prise de risque pour avoir du rendement est de plus en plus acceptée par les épargnants

55 % des épargnants jugent normal que les placements financiers évoluent vers un peu plus de risques pour permettre un meilleur rendement. En revanche, les non-épargnants sont à 67 % opposés à cette tendance. Les catégories sociales traditionnellement épargnantes sont les plus favorables à la prise de risques (72 % chez les cadres supérieurs).

3.    La pierre et l’assurance-vie, les deux placements préférés des Français

Sans surprise, les Français restent attachés aux valeurs sûres que sont la pierre (65 % des sondés considèrent ce placement intéressant) et l’assurance-vie (62 %). Les contrats d’assurance-vie sont plébiscités par ceux qui en ont un. 84 % des titulaires d’un tel contrat jugent l’assurance-vie intéressante.

46 % des personnes sondées privilégient les contrats multi-supports associant fonds euros et unités de compte. Ils sont néanmoins 42 % à préférer le fonds euros au risque d’avoir un faible rendement. En revanche, le côté « tout unités de compte » ne retient l’intérêt que de 12 % des sondés. Les unités de comptes pures sont privilégiées un peu plus chez les 18-24 ans (15 %) et chez les jeunes actifs (25-34 ans).

L’enquête a été réalisée sur Internet du 19 au 22 avril 2016 auprès d’un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Le terrain d’enquête a été confié à l’Institut français d’opinion politique (IFOP).

* À la demande du Cercle de l’Épargne, le Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (CECOP) a conduit une étude sur les Français, la retraite et l’épargne.
L’enquête a été réalisée sur Internet du 19 au 22 avril 2016 auprès d’un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Le terrain d’enquête a été confié à l’IFOP.
Contact presse :
Sarah Le Gouez
06 13 90 75 48
Philippe Crevel : 06 03 84 70 36